gnent ne sont point cruelles ; Nous fîmes si bien con-
naissance, que le lendemain je reçus d'elle cette
lettre »
L’ironie pointe dans cette phrase précédent l’annonce
du départ : « Sans vouloir nous faire de compliments,
il faut bien dire que même nos jeunes soviets
pourraient en remontrer à cette Chambre pour ce qui
est du sérieux dans les affaires. » De même que la
valeur péjorative du terme « politicailleur » souligne la
vanité de ce qui pourrait même faire l’intérêt des
débats.
tournures ironiques : « La petite maison d'opérette ; Les
barbelés ne sont qu'une question de point de vue »
La coexistence de plusieurs nationalités est figurée par
« la tour de Babel » vouée à la destruction divine. La
captivité est relativisé par cette formule : « Les barbelés
ne sont qu'une question de point de vue »
une vision
insolite de
chaque
situation décrite
Dans des lieux non choisis au
hasard
Usbek se rend dans les hauts-lieux de la culture
française (La Comédie française et l’Opéra) et qui sont
fréquentés par la noblesse et la grande bourgeoisie qui
occupent les loges, des lettrés moins fortunés qui sont
au parterre. Au XVIII° siècle la culture française
rayonne en Europe.
Maïakovski vient à Paris dans l’intention d’être critique
envers un pays qui n’a pas fait de révolution
bolchevique. Dès les premiers mots sybillins de son
texte cette posture s’explicite : « voir l'organe suprême
de la libre république démocratique »
Ce camp construit au départ pour permettre aux juifs de
vivre en attendant l’obtention d’un territoire en
Palestine, se transforme en antichambre des camps
d’extermination, puisque désormais il y a des convois
chaque semaine.
Qui montre autre chose que
ce qui est attendu
Usbek nous montre que dans ces lieux de culture, le
spectacle est dans la salle : on y vient pour se montrer
et être vu, pour intriguer des aventures amoureuses ou
en nouer avec les comédiennes.
Maïakovski ne voit à l’Assemblée Nationale qu’un
décorum chargé où se joue un spectacle protocolaire,
dans lequel des députés dans des rangs clairsemés, ne
s’écoutent pas, et sont occupés à autre chose que les
enjeux du débat.
Dans ce lieu sordide se déroule « des crises de cabinet
en miniature » de fait un simulacre de vie normale. « Il y
a de la boue, tant de boue qu'il faut avoir un soleil in-
térieur »
Qui vise une
satire sociale et
politique,
relativisant
l’image positive
que les sociétés
se donnent
donner à ressentir toute la relativité d'une civilisation, d'une confiance habi-
tuelle dans l'ordre établi
Cette posture des narrateurs découvre un satire plus ou moins violente
Les termes employés pour désigner les spectateurs
relèvent du lexique de la comédie : « une amante affli-
gée qui exprime sa langueur avec des yeux vifs et un
air passionné ; toutes les passions sont peintes sur les
visages, et exprimées avec une éloquence ; acteurs »
L’hypocrisie y règne et Montesquieu la signifie de deux
façons : en décrivant le travail des coursiers et messa-
gers relevant de l’exploit physique et du don
d’ubiquité et en signalant un accessoire important pour
la dissimulation des petits mots échangés : « un man-
chon, par modestie, pour cacher leurs bras ».
La relation de cette visite au parlement, laisse percer
l’idée que le protocole, l’agitation du public, l’intérêt
pour voir telle ou telle personnalité constituent
l’essentiel de ce qui s’y passe.
Le refus de voir la réalité se lit dans des observations
comme celle-ci : « « Il n'y avait ici pas un papillon, pas
une fleurette, pas le moindre vermisseau », m'assurent,
tout excités, les plus anciens « résidents » du camp. »
Et les habitants « des hautes villas qui se dressent tels
des geôliers de l'autre côté de la clôture » peuvent-ils
vivre en paix ?
Une satire politique et morale
D’une part ce lieu exacerbe les rapports humains,
puisque « la bagatelle » autorise tout « On dit que la
connaissance la plus légère met un homme en droit
d'en étouffer un autre », d’autre part la soutane ne
cache pas des hommes vertueux. Enfin le faible salaire
des comédiennes les encourage à rechercher des « pro-
tecteurs ».
Le texte met en évidence deux noms députés qui
exprime un certain paradoxe : un député royaliste et
un avocat célèbre pour avoir défendu les criminels les
plus confirmés de l’époque. Comme en soulignant
l’absence des communistes en déplacement à Moscou,
il questionne leur capacité à faire changer la société
française.
Elle montre l’hypocrisie politique et une collusion entre
les gouvernents allemands et néerlandais en
mentionnant la présence double commandement nuancé
habillement par cette formule : « Le premier a plus
d'ancienneté, le second plus d'autorité »
Qui interroge les hiérarchies
établies
Montesquieu avec cette lettre poursuit son œuvre
critique de la société de son époque, où ce qui en fait
figure d’élite se disperse dans une oisiveté ridicule.
On peut lire dans ce texte une pique envoyé à la France
qui fonde sa république sur sa Révolution de 1789 et
méprise une révolution russe qui prétend renouveler
les formes démocratiques.
Quel est le sens d’une action humanitaire : faut-il laisser
ces gens mourir deux fois : un lente agonie dans le camp
de transit et la mort à Auschwitz, ou leur apporter une
aide dérisoire ? Se résoudre à fermer les yeux la fonction
de ce camp ?