AIH – Antibiotiques
04/05/2016 (11h-12h)
PARELLO Prescyllia L2
CR : NICOLAS Margot
AIH
Pr Florence FENOLLAR
12 pages
Antibiotiques
A. Généralités
Les Antibiotiques sont des agents antibactériens naturels, d'origine biologique, synthétique et/ou semi-
synthétique.
Leurs but est soit d'emcher la multiplication des bactéries, dans ce cas, on parle de bactériostase, soit
d'entraîner leur destruction et on parle alors de bactéricidie.
L'action s'effectue au niveau d'une ou de plusieurs étapes métaboliques indispensables à la vie de la bactérie.
I. Mode d'action des antibiotiques
Les deux grands lieux d'action sont la paroi et le cytoplasme.
On retrouve 5 modes d'actions différents :
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Plan
A. Généralités
I. Mode d'action des antibiotiques
II. Le peptidoglycane
B. Les différentes actions des antibiotiques
I. Antibiotiques inhibant la synthèse de la paroi bactérienne
II. Antibiotiques agissant au niveau des membranes externes et cytoplasmiques
III. Antibiotiques inhibiteurs de la synthèse protéique
IV. Action sur la synthèse des acides nucléiques
V. Autres mécanismes
C. Méthode de test de la sensibilité aux antibiotiques = antibiogramme
I. La bactériostase
II. La bactéricidie
III. L'antibiogramme
IV. Méthode de la détermination de la CMI = en milieu liquide
V. Méthode de diffusion en milieu gélosé
VI. Courbe de concordance
VII. E. Test
VIII. Antibiogramme automatisé
D. Mécanismes de résistance aux antibiotiques
I. Caractérisitiques des résistances
II. Support génétique de la résistance
III. Mécanisme biochimique de la résistance
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Inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne.
Inhibition de la synthèse de la membrane
cytoplasmique.
Inhibition de la synthèse protéique.
Inhibition de la synthèse de l'ADN.
Autres mécanismes...
Schéma de rappel sur la paroi bactérienne : il faut savoir que la paroi possède le peptidoglycane qui est un
composant spécifique et épais chez les bactéries Gram positifs, mais chez les Gram négatifs, il est un peu plus
maigre.
Chez les bactéries Gram négatifs, il y a la présence d'un espace périplasmique, des protéines liées aux
pénicillines PLP et une membrane externe présentant des porines.
Les antibiotiques ne vont pas agir de manière équivalente s'il s'agit de bactéries Gram positifs ou Gram négatifs,
du fait de la différence de paroi.
II. Le Peptidoglycane
Il s'agit de longues chaînes de disaccharides (NAcMur et NAcGl) reliées entre elles par de courts ponts
peptidiques. C'est un constituant spécifiquement bactérien.
La chaîne poly-saccharidique est une alternance de :
Acide N-actéyl-Muramique (NAcMur)
N-acétylglucosamine (NAcGl)
Sur l'acide Muramique sont branchés de courts peptides : L-alanine, D-alanine...
Les peptides sont reliés entre eux soit directement, soit par l'intermédiaire d'acides aminés supplémentaires
(Glycine).
Cela donne une substance réticulée relativement solide.
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Cibles des antibiotiques contre la synthèse du Peptidoglycane :
Agir au niveau de la pyruvyl–transférase qui permet à l'acide muraminique et aux peptides de se lier
entre eux.
La tranglycosylase qui permet aux polysaccharides de se lier entre eux et la transpeptidase permet de
lier entre eux des peptides.
Pour réguler la synthèse du peptidoglycane, il y a la carboxypeptidase (cible des antibiotiques +++).
B. Les différentes actions des antibiotiques
I. Antibiotiques inhibant la synthèse de la paroi bactérienne
Il y en a de 2 types :
Inhibition de la synthèse des précurseurs de la paroi : Fosfomycine.
Inhibition de l'insertion des unités glycaniques, précurseurs de la paroi et de la transpeptidation :
β- lactamine, glycopeptide.
a) La Fosfomycine
Son mode d'action est la pénétration intracytoplasmique par transport actif et elle va
inhiber la pyruvyl-transférase, enzyme permettant de constituer les précurseurs du
peptidoglycane.
C'est ici une action bactéricide.
b) β-lactamines : Pénicillines, Céphalosporines, Carbapénèmes, Monobactam
CR : C'est une famille très importante. Elles ont toutes une caractéristique commune : le noyau β-lactame.
Mode d'action :
Pénétration jusqu'à la membrane cytoplasmique.
Fixation aux transpeptidases.
Inhibition de la transpeptidation (par analogie de structure entre le noyau β-lactame et le motif
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dipeptidique D-Alanine/D-alanine).
Effet bactériostatique.
Activation des auto-lysines par élimination ou inactivation d'un inhibiteur de ces enzymes.
Effet bactéricide sur les bactéries en phase de multiplication.
Mort bactérienne, accompagnée souvent de la lyse cellulaire
Il y a tout de même une variation du spectre d'activité en fonction des différentes β-lactamines :
Passage par les porines : taille et hydrophilie des molécules limitantes chez les bactéries à Gram négatif.
Vitesse de passage dans l'espace périplasmique : pour les pénicillines G, V et M :
Pas de passage.
Pas d'activité sur les GRAM négatifs.
Et pour les céphalosporines : passage très rapide.
Affinité des β-lactamines variable en fonction des PLPs
c) Gycopeptides ++ : Vancomycine, Teicoplanine
C'est un antibiotique surtout utilisé à l’hôpital, sous IV et pas par voie orale, elles agissent sur les bactéries un
peu résistantes.
Leur mode d'action est une inhibition de la synthèse du peptidoglycane par fixation sur le motif
dipeptidique D-Alanine/D-Alanine, entraînant une inhibition par encombrement stérique des
transglycosylases et des transpeptidases.
Ils sont lentement bactéricides : antibiotiques qui vont mettre du temps pour agir. Donc si le patient est en
choc septique ou présente un état infectieux grave, il va falloir attendre 24h avant d'être efficace, ce qui est bien
trop long. On ne les utilise pas dans ce cas. CR : La Vancomycine n'est vraiment efficace que 48h après
administration. Si le patient est en état de choc, il faut associer la Vancomycine à un autre antibiotique qui agit
plus vite.
Il s'agit de molécules de grande taille, donc le passage est impossible à travers les porines des bactéries Gram
négatif.
è Action sur les bactéries à Gram positif +++ (Très important à savoir pour la suite de notre parcours
selon la prof).
II. Antibiotiques agissant au niveau des membranes externe et cytoplasmiques
On a une famille de polypeptides : Polymixines B et E (Colistine). Elles sont données à l'hôpital en IV (CR :
car elles ont une très faible absorption).
Ils s'insèrent parmi les phospholipides de la paroi, créent une désorganisation des membranes externes et
cytoplasmiques, entraînant ainsi la mort de la bactérie.
C'est donc une action bactéricide.
C'est actif sur les bactéries à Gram négatifs +++ mais pas sur les bactéries à Gram positifs.
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III. Antibiotiques inhibiteurs de la synthèse protéique
Ils interférent avec la synthèse protéique bactérienne au niveau de l'une des trois étapes principales de la
traduction : l'initiation, l'élongation ou la terminaison.
Rappel :
Les ribosomes procaryotes présentent 2 sous-unités :
1 sous-unité lourde avec un coefficient de sédimentation 50S.
1 sous-unité légère avec un coefficient de sédimentation 30S.
Inhibiteurs de la sous unité 50s des ribosomes Inhibiteurs de la sous-unité 30s des ribosomes
Macrolides et apparentés (lincosamides et
streptogramines = synergistines).
Chloramphénicol
Aminosides et cyclines
Inhibiteurs de la sous-unité 50S des ribosomes
Macrolides et apparentés (lincosamides et streptogramines = synergistines)
Leur mode d'action est la liaison de façon réversible à la sous-unité 50s des ribosomes, bloquant ainsi
l'élongation.
Bactériostatique.
Ils sont incapables de passer la membrane externe à cause de leur hydrophobicité, on ne peut donc pas les
utiliser contre les bactéries à Gram négatif.
On va plutôt les utiliser chez les personnes allergiques, les enfants ou les femmes enceintes.
Phénicolés = chloramphénicol
Ils s’attachent à la sous-unité 50S des ribosomes et empêchent donc l'attachement des amino-acyl-ARNt au
ribosome, ce qui stoppe l'élongation. Il y a beaucoup d'effets secondaires et sont donc peu utilisés dans les pays
développés. En raison de leur toxicité, on ne les utilise plus actuellement.
Bactériostatiques.
Inhibiteurs de la sous-unité 30S des ribosomes
Aminosides
Mode d'action :
Passage de la membrane cytoplasmique par des transporteurs.
Fixation à la sous-unité 30S des ribosomes.
Inhibition de l'élongation de la chaîne polypeptidique en bloquant le complexe d'initiation.
Il va donc y avoir une distorsion de la structure du ribosome (30S/50S).
Et éventuellement un blocage de la traduction et/ou synthèse de protéines de membrane anormales,
favorisant leur propre entrée.
Rapidement bactéricides, dons très efficaces en cas de choc septique (injecté par IV exclusivement), par
contre, c'est un antibiotique qui va être donné pendant 1 à 3 jours à cause de sa toxicité.
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