CONSTAT PROBLEMATIQUE
Communauté d’Agglomération de Montluçon. Charte Architecturale et Paysagère
Préconisations. Eliane Auberger, Sycomore / Nathalie Lespiaucq Chomette. Mars 2006 205
BATIMENTS AGRICOLES
A qui s’adresse la che ?
Mise en œuvre de la charte, rôle de la
Communauté d’Agglomération
Particuliers
Communes
Intégrer les
bâtiments agricoles
OBJECTIFS ENJEUX
PRECONISATIONS
Sensibiliser les communes et
les exploitants agricoles.
Mise en œuvre de la charte, rôle des
communes
Sensibiliser
Inciter les agriculteurs à une
meilleure intégration de leurs
bâtiments agricoles
Montrer l’exemple avec des
bâtiments communaux, ateliers...
Dans ce pays de bocage bourbonnais, l’activité
agricole est encore très présente. Les bâtiments
agricoles ont évolué et leur présence dans le paysage
est aujourd’hui une préoccupation en raison de
plusieurs facteurs:
Les bâtiments traditionnels des fermes du début
du siècle (que ces fermes soient dans les bourgs et
villages ou dans des domaines isolés) sont devenus
insuf sants par leurs tailles et leurs caractéristiques
techniques.
Une tendance à la construction de bâtiments
agricoles en dehors des enceintes des villages
traditionnels pour des raisons de commodité,
d’accès, de taille et depuis peu pour des raisons
réglementaires puisqu’un recul de 50 à 100 m est
nécessaire.
Εxtension des exploitations, l’emprise au sol des
bâtiments est très importante, les volumes sont très
plats et étalés
Apparition du hors sol. (peu courant)
Modi cation radicale des techniques de construction
des bâtiments qui aujourd’hui font largement appel à
des matériaux métalliques.
Dans certains secteurs, la taille de la haie en
bouchure ne facilite pas l’insertion paysagère des
bâtiments implantés en bordure de voie.
Les bâtiments agricoles sont exclus de l’enveloppe
des villages ils deviennent des objets à part, posés dans
le paysage. Les problématiques d’insertion sont donc
radicalement différentes.
L’insertion des bâtiments agricoles est un enjeu
fort. Le conseil général et le CAUE 03 mènent une
politique d’incitation à l’intégration des bâtiments
agricoles depuis 2005 : aides , conseils, ...
Observer l’environnement proche, la silhouette
bâtie du village, le relief et la forme de la parcelle, les
trames végétales, les vues sur le terrain, les accès avant
de décider d’une implantation
Rechercher une cohérence au sein d’un ensemble
Privilégier des couleurs foncées.
Favoriser l’utilisation du matériau bois dans la
construction
Pas de plantations systématiques en pied du
bâtiment
Plutôt des boqueteaux judicieusement en accord
avec les lignes du paysage.
Privilégier les essences autochtones.
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Aujourd’hui les tendances sont les suivantes :
Des bâtiments neufs posés en dehors
de contextes bâtis.
Des extensions de bâtiments existants
en parpaings ou en métal, des
constructions métalliques en limites
des villages, dans les fermes existantes
pour abriter du matériel.
Des structure hors sol, généralement
en dehors des limites de villages.
Il faut raisonner comme
des objets nouveaux
déconnectés du bâti.
Ceux là sont à envisager
en lien avec leur contexte
immédiat : le village
Ces constructions sont peu
nombreuses mais marquent le
paysage
Aujourd’hui, on relève peu de création de nouveaux bâtiments agricoles sur ce secteur.
Aussi l’ intention forte qui guide la démarche dans ce document est d’améliorer la
situation actuelle en travaillant sur la recomposition des trames paysagères aux abords
des bâtiments. Recréer ou renforcer les structures bocagères de manière à envelopper les
bâtiments existants trop exposés à la vue.
Concernant la création de nouveaux bâtiments, les conseils d’implantation, les choix
de nouveaux matériaux sont largement décrits dans la plaquette éditée par le CAUE 03
«Bâtiments agricoles et paysages de l’Allier».
Bâtiments neufs en dehors du contexte bâti
Hors sol isolé
Bâtiment en bac acier en entrée de village
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La couleur des toitures
C’est bien souvent en premier lieu par la toiture que l’on
repère ces bâtiments.
L’argument qui consiste à dire qu’une couleur claire
s’accommode avec le ciel ne fonctionne pas car tant
le bocage que le bâti en bourbonnais apportent des
valeurs colorées plutôt sombres.
Le phénomène de surbrillance (constaté avec le bac
acier) sur des surfaces très importantes augmente
l’impact visuel du bâtiment.
Privilégier des couleurs foncées.
Pour ces bâtiments éloignés du bâti existant,
il n’est pas nécessaire de rechercher des toitures
rouges, qui bien souvent les mettent en valeur.
Des valeurs sombres
adouciraient l’impact visuel
du bâti dans le paysage. Le
rouge de la couverture attire
le regard. Un matériau sombre
aurait été mieux adapté.
Malgré sa faible volumétrie
ce bâtiment s’intègre mal:
brillance des matériaux,
impantation en bordure de
voie, haie taillée
Des images de bâtiments existants à améliorer
La vue est plongeante
sur la couverture claire
du bâtiment qui le rend
incontournable
Les bâtiments isolés hors tissu bâti
Les impacts sur le paysage sont dus à plusieurs facteurs
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La couleur des façades
Ce facteur est important;
Elles sont souvent claires voire blanches ce qui souligne la
présence du bâtiment
Privilégier les couleurs
foncées : terre, bruns, gris-
vert.
Rechercher une
cohérence au sein d’un
ensemble.
Éviter les mixité de
matériaux ou couleurs qui
bien souvent mettent plus en
évidence.
les silos attenants
C’est l’élément saillant. Il est visible de loin.
Là encore une couleur
foncée peut améliorer
l’insertion.
Les plantations réalisées aux abords
Il est paradoxal de voir combien dans ce pays de
bocage, les abords des bâtiments agricoles sont
dépouillés de toute haie vive ou arborée, où combien la
gestion de la haie est ponctuellement inadaptée.
Dans la majorité des cas il suf rait de laisser la haie en
place se développer dans le cône visuel sensible, non
pas en pied de bâtiment mais évidemment en limite
parcellaire aux premiers plans des bâtiments.
Dans le cas où il est nécessaire de planter, il est
préférable de replanter en bosquets, avec des essences
locales en mélange. En effet, associer des végétaux
à développements variables, composer des strates
de hauteurs et volumes variables permet de mieux
protéger.
Force est de constater que bien souvent les plantations
faites sans une ré exion préalable soulignent le bâtiment
au lieu de favoriser son insertion dans le paysage.
C’est le cas par exemple des plantations mono
spéci ques ( thuyas, cyprès...) plantées en alignement,
qui composent de vrais murs végétaux .
Pas de plantations
systématiques en pied
de bâtiment
Plutôt des
boqueteaux
judicieusement en
accord avec les lignes
du paysage.
Pas d’essences qui
occultent à la manière
d’un mur comme le
thuya.
Implantation en surplomb qui
donne de la force au bâtiment.
La couleur verte ne facilite pas
son insertion. La solution réside
dans le mode de taille de la
haie
Utilisation du bois dans les
bâtiments agricoles. Au delà
de la capacité d’insertion dans
l’environnement le bois offre
un confort inégalé pour les
animaux. De plus, aujourd’hui
l’investissement est similaire à
un bâtiment métallique. Hors
territoire.
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Essences à proposer pour réaliser des plantations aux abords des bâtiments
(selon les conditions de sols)
Tout en rappelant que les
plantations ne peuvent à elles
seules répondre aux problèmes
posés dans ce contexte.
Privilégier les essences
autochtones, éviter les essences
dites décoratives et qui rappellent
les aménagements urbains
comme les forsythias, prunus à
eurs, groseilliers à eurs.
Noyers
Cerisiers
Noisetiers
Saules (marsault, rouge,
cendré osier) éviter le saule
pleureur
Peupliers d’Italie ou Bollena
(en ponctuel pas en rideaux)
Sureau
Cornouiller
Prunellier
Eglantier
Ormes
Cormiers
Tout fruitier
Chênes (pédonculés ou
américains)
Frênes
Erables
Le problème est très différent des cas précédents
Les bâtiments sont généralement construits en avant des volumes bâtis existants et
participent à la silhouette du village. Ils sont lus avec la silhouette du village.
Les contrastes de couleurs en toitures ou en façades.
Les tonalités du bâti traditionnel sont dans les couleurs rouge/brun (tuiles terre cuite
plates) et valeurs terre/ocre clair (enduit chaux).
Les couleurs des matériaux récents sont souvent plus agressives car plus claires (blanc
cassé, beige clair..) et brillantes. Elles se détachent ainsi du contexte : c’est donc le
bâtiment agricole qui capte les regards et non la silhouette du bourg
C’est avec l’ensemble du contexte qu’il faut raisonner : implantation, volumes, matières
et couleurs, liens aux bâtiments existants qu’ils soient agricoles ou non.
Une implantation cohérente
par rapport au village, mais
des matériaux très clairs qui
attirent le regard et font oublier
le tissu bâti initial.
Les bâtiments proches des villages
Ce qui fait l’impact sur le paysage
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