1789, UN ROYAUME EN CRISE
DOCUMENT 2 : Une caricature de la société d’ancien
régime. Sur le rocher est écrit « taxes, impôts et corvées »
La crise de société…
1– Présenter les documents.
2– Document 1 : Quelle est la supériorité de la bourgeoisie sur la noblesse ?
3– De quelles fonctions la bourgeoisie est-elle exclue ? A qui ces fonctions
sont-elles réservées ?
4– Quel est le sentiment de la bourgeoisie à la fin de l’ancien régime ?
5– Quels sont les privilèges de la noblesse « choquants pour le peuple » ?
6– Document 2 : Qu’est-ce qu’une caricature ?
7– Identifiez les différents personnages présents sur cette image : A ? B ? C ?
8– Quelle est le message de cette caricature ?
9– A quelle phrase du document 1 cette caricature peut-elle se rattacher ?
(vous citerez la phrase).
10– Document 3 : Qu’est-ce qu’un cahier de doléances ?
11– De quoi la noblesse
n’entend en aucune manière
se dépouiller ? De quand datent, pour la plupart, ces droits ?
12– Pourquoi la conservation de ces privilèges et distinctions est-elle si impor-
tante pour la noblesse ?
La crise financière…
13– Document 4 : Quelle est situation budgétaire de la France en 1788 ?
14– Quel pourcentage de dépenses représente le remboursement de la dette ?
15– Quelles dépenses peuvent choquer le peuple ?
La crise économique…
16– Document 5 : Comment évoluent les récoltes entre 1778 et 1789 ? Quelle
relation peut-on faire avec l’évolution des prix durant la même période ?
17– Quelle catégorie de la population est la plus touchée par ces changements ?
Pourquoi ?
18– Quelle est la situation en 1788-1789 ?
Une crise politique ?
19– Document 6 : Selon Arthur Young, quelle opinion prévaut en France ?
20– Quelle opinion a-t-il de Louis XVI ? Et de la Cour ?
21– Selon lui, a qui le roi devra-t-il faire appel pour parvenir à combler le déficit ?
22– A quel événement étranger, fait-il allusion ?
B
C
A
DOCUMENT 3 : Cahier de doléances de la no-
blesse du bailliage d'Ament (extraits)
« La conservation des exemptions personnelles1 et des
distinctions dont la noblesse a joui de tous les temps sont
les attributs qui la distinguent essentiellement et qui ne
pourraient être attaqués et détruits qu'en opérant la
confusion des ordres [...].
La noblesse n'entend en aucune manière se dépouiller
des droits seigneuriaux honorifiques et utiles tels que
justice haute, moyenne et basse2, chasse, pêche, cor-
vées, colombiers, cens, redevances et autres. »
1. Privilèges. 2. Certains seigneurs ont le droit de rendre
la justice pour certains délits.
DOCUMENT 1 : La noblesse et la bourgeoisie à la fin de
l'Ancien Régime
« Les terres, pour la plupart, étaient entre les mains des bourgeois des
villes. La noblesse n'était plus distinguée des autres classes des citoyens
que par les faveurs arbitraires1 de la cour et par des exemptions d'impôts,
moins utiles pour elle-même qu'onéreuses pour l'État et choquantes pour
le peuple. [...]
À Paris et dans les grandes villes, la bourgeoisie était supérieure en ri-
chesses, en talents et en mérite personnel. Elle avait dans les villes de
provinces la même supériorité sur la noblesse des campagnes ; elle sen-
tait cette supériorité, cependant elle était partout humiliée ; elle se voyait
exclue des emplois dans l'armée ; elle l'était du haut clergé, par le choix
des évêques parmi la haute noblesse, et du haut clergé en général parmi
les nobles. La haute magistrature la rejetait également, et la plupart des
cours souveraines2 n'admettaient que des nobles dans leur compagnie. »
Marquis de Bouille, Mémoires, 1821.
1. Les pensions versées par le roi. 2. Les parlements de justice.
DOCUMENT 4 : Le budget du royaume de
France en 1788
DOCUMENT 5 : Évolutions des récoltes (blé)
et des prix (pain) en France
DOCUMENT 6 : La situation de la France en 1787 vue par un Anglais,
Arthur Young.
« 17 octobre : j'ai dîné aujourd'hui avec un groupe de personnes dont la conversation fut
entièrement politique. [...] Une opinion prévalait, c'est qu'on était à l'aurore d'une grande
révolution [...] ; que tout le montre : la grande confusion dans les finances, avec un déficit
impossible à combler sans les États généraux du royaume [...]. Sur le trône, un prince [Louis
XVI] animé d'excellentes intentions mais n'ayant pas les ressources d'intelligence suffisan-
tes pour gouverner en un tel moment ; une cour ensevelie dans le plaisir et la dissipation
[...]. Une grande agitation dans tous les rangs de la société désireuse de changements sans
savoir que chercher ; un grand besoin de liberté croissant à chaque heure depuis la Révolu-
tion américaine. »
Arthur Young, Voyages en France, 1787.