Le fonctionnement de nos organes vitaux dépend du maintien d'une température interne constante (autour de
37°). Or, les muscles ont tendance à jouer le rôle de radiateur. En fait, seule 20 à 25% de l'énergie qu'ils
produisent est réellement transformé en mouvements, le reste est transformé en chaleur. Pour l'évacuer, le flux
sanguin dans les vaisseaux proches de la surface du corps augmente, le sang véhicule ainsi la chaleur des
muscles vers la peau. Cet afflux sanguin explique d'ailleurs que lors d'un effort intensif la peau prenne une
couleur rouge.
Remarque : la notion de chaleur à l’effort est abordée dans le nouveau
programme SVT de 2nde (3ème thème). Vous pourrez trouver un ex de
développement sur le site SVT de l’Acad. de Nice (6)
Ceci étant, les sensations qui en résultent sont personnelles. C'est à
chaque pratiquant d'associer tel ou tel type de sensations à tel ou tel
niveau de faisabilité ou d'aisance
D. Les sensations biomécaniques
Avec l’augmentation de l’intensité de l’effort, la gestuelle tend à se détériorer, influençant directement la vitesse. A
l’extrême, cette dégradation peut être source de blessure pour l’élève
Pour ces raisons, une sensibilisation aux ressentis bio-mécaniques, relatives à l’activité pratiquée, est nécessaire.
Quelle que soit la discipline, on doit associer la notion de fixation et de gainage à l'exécution correcte du mouvement
et au maintien de cette correction malgré la fatigue.
De même la disposition relative des segments peut constituer un indicateur de l'intensité de l'effort.
Par exemples :
En natation, lorsque l’intensité de l’effort augmente, l’élève a tendance à augmenter sa fréquence gestuelle
et à diminuer l’amplitude du mouvement de bras. La réduction de l’amplitude signifie une entrée de la
main moins loin, un bras qui se plie dans l'eau avec le coude qui sort avant la main et une main qui
sort sans toucher la cuisse.
En course, la foulée tend à devenir plus “rasante“ quand le temps d'effort augmente et que la vitesse
diminue, ce qui signifie une flexion de genou moindre à chaque foulée.