Différents types de sensations : Sommaire Différents types de sensations : ....................................................................................................................... 1 A. L’échelle de sensation RPE .................................................................................................................. 1 B. les sensations respiratoires : ................................................................................................................. 1 i. La base................................................................................................................................................. 1 ii. Pour aller plus loin .............................................................................................................................. 2 C. Les sensations musculaires. .................................................................................................................. 2 D. Les sensations biomécaniques .............................................................................................................. 3 A. L’échelle de sensation RPE Une première approche des sensations par l’élève peut se faire de manière très générale, à travers la perception qu’il a de l’effort effectué. L’échelle RPE (Borg 1970, Shephard et al.1992) va permettre à l’élève de déterminer facilement dans quelle zone se situe son effort. Echelle RPE (Rating scale of perceived exertion) 6 7 très très léger 8 9 très léger 10 11 Léger 12 13 ni léger ni dur (modéré) 14 15 Dur 16 17 très dur 18 19 très très dur 20 L’indice de pénibilité est à mettre en relation avec la fréquence cardiaque B. les sensations respiratoires : i. La base L’exercice physique entraîne une modification du rythme et de l’amplitude de la ventilation pulmonaire Au début de l’exercice, il y a augmentation de l’amplitude et de la fréquence des mouvements respiratoires. Cette élévation croît au fur et à mesure de l’augmentation d’intensité de l’exercice musculaire, jusqu’à ce que le débit atteigne le VO2max. Le rythme respiratoire et l’essoufflement peuvent être des indicateurs du niveau de l’effort effectué. Cependant, ces sensations sont à mettre en relation avec le niveau de maîtrise respiratoire du coureur ou du nageur : des difficultés techniques peuvent être responsables d’une augmentation de la ventilation pulmonaire, sans augmentation de la vitesse de course ou nage. Exemple d’échelle respiratoire en course : En se basant sur l’échelle d’ESIE (« Estimation subjective de l’intensité d’exercice », Grappe et al., 1999), nous pouvons déterminer 7 intensités d’effort en relation avec la notion d’essoufflement et la capacité à discuter qui en découle. Intensité légère (50% VMA) Intensité moyenne Intensité soutenue (<70% VMA) (<80% VMA) Capacité aérobie Conversation très aisée Conversation aisée Conversation pénible à tenir Intensité « seuil » Intensité « surcritique » Intensité sousmaximale Intensité maximale (≈ 80% VMA) ≤ 100% VMA ≤ 180% VMA ≤ 300% VMA Puissance aérobie Puissance maximale aérobie Puissance anaérobie lactique Puissance anaérobie alactique Conversation difficile Conversation très difficile Conversation impossible Impression d’un exo en apnée ii. Pour aller plus loin L’élévation de l’intensité musculaire entraîne une augmentation de l’amplitude et la fréquence des mouvements respiratoires. Si cette intensité qui était pénible au début devient modérée, les rythmes respiratoires et circulatoires se stabilisent : il y a équilibre entre la consommation et les apports d’O2. C’est un état stable, il correspond à la notion de second souffle ou l’effort paraît facile. Cela correspond à un travail en capacité aérobie. Plus l’athlète soutient un effort intense, plus le débit augmente jusqu’au VO2max Si l’intensité est encore augmentée (ex : sprint à la fin d’un 2000m), l’athlète créera une importante dette d’O2 (essoufflement entraînant l’arrêt) qu’il devra payer pendant la récupération. (Cf. Dessin) Il est aisé de constater que les valeurs respiratoires et cardiaques à la fin d'un effort, quel qu'en soit le type, ne reviennent que progressivement à leurs valeurs initiales. Cette récupération lente signifie que la consommation d'oxygène retourne lentement à sa valeur de départ. C. Les sensations musculaires. La libération d’énergie résultant de la dégradation de l’ATP s’accompagne de la production de chaleur. L’accumulation d’acide lactique limite la capacité de contractibilité des muscles. La chaleur et la tension musculaires peuvent donc être des indicateurs du niveau de l’effort effectué. Les tensions musculaires vont évoluer selon l'amplitude et la fréquence des mouvements, selon la nature des résistances (prise d'eau en natation, utilisation d'accessoires (plaquettes) modifiant les résistances…). Le fonctionnement de nos organes vitaux dépend du maintien d'une température interne constante (autour de 37°). Or, les muscles ont tendance à jouer le rôle de radiateur. En fait, seule 20 à 25% de l'énergie qu'ils produisent est réellement transformé en mouvements, le reste est transformé en chaleur. Pour l'évacuer, le flux sanguin dans les vaisseaux proches de la surface du corps augmente, le sang véhicule ainsi la chaleur des muscles vers la peau. Cet afflux sanguin explique d'ailleurs que lors d'un effort intensif la peau prenne une couleur rouge. Remarque : la notion de chaleur à l’effort est abordée dans le nouveau programme SVT de 2nde (3ème thème). Vous pourrez trouver un ex de développement sur le site SVT de l’Acad. de Nice (6) Ceci étant, les sensations qui en résultent sont personnelles. C'est à chaque pratiquant d'associer tel ou tel type de sensations à tel ou tel niveau de faisabilité ou d'aisance D. Les sensations biomécaniques Avec l’augmentation de l’intensité de l’effort, la gestuelle tend à se détériorer, influençant directement la vitesse. A l’extrême, cette dégradation peut être source de blessure pour l’élève Pour ces raisons, une sensibilisation aux ressentis bio-mécaniques, relatives à l’activité pratiquée, est nécessaire. Quelle que soit la discipline, on doit associer la notion de fixation et de gainage à l'exécution correcte du mouvement et au maintien de cette correction malgré la fatigue. De même la disposition relative des segments peut constituer un indicateur de l'intensité de l'effort. Par exemples : En natation, lorsque l’intensité de l’effort augmente, l’élève a tendance à augmenter sa fréquence gestuelle et à diminuer l’amplitude du mouvement de bras. La réduction de l’amplitude signifie une entrée de la main moins loin, un bras qui se plie dans l'eau avec le coude qui sort avant la main et une main qui sort sans toucher la cuisse. En course, la foulée tend à devenir plus “rasante“ quand le temps d'effort augmente et que la vitesse diminue, ce qui signifie une flexion de genou moindre à chaque foulée.