Remerciements singuliers et pluriels
Ma première rencontre avec Lê D˜ung Tráng date de novembre 1996, alors que je venais lui
demander un sujet de mémoire de D.E.A. A l’occasion de ce mémoire, son souci constant de
me permettre de dégager des concepts (géométriques ou combinatoires) au-delà des descriptions
calculatoires m’a séduit et a participé à ma décision d’entreprendre une thèse.
Au cours de cette thèse, j’ai eu bien davantage l’occasion de profiter de la personnalité de
mathématicien de Lê D˜ung Tráng, d’abord de son extraordinaire intuition qui traverse les diffi-
cultés techniques, ensuite de l’étendue de sa curiosité et de sa culture mathématique, qui donnent
libre champ à ses étudiants de s’orienter vers tel aspect de la théorie des singularités. Sur le plan
humain, j’ai profité chez Tráng, outre sa patience, de son optimisme constant : il m’a appris que,
certainement, sans optimisme on ne peut pas démontrer de théorème. Le sien me paraît indestruc-
tible, et si je ne suis parfois pas sorti de son bureau plus assuré techniquement, j’y ai toujours
retrouvé cette assurance de la valeur de l’activité mathématique, activité qui me semble chez lui
extraordinairement naturelle!
J’ai eu aussi la chance de rencontrer Bernard Teissier au tout début de cette thèse, et de
bénéficier de ses conseils et de ses encouragements. Ensuite, Bernard Teissier n’a cessé de suivre
et soutenir mes différents travaux par son invitation à la conférence internationale de Saskatoon
d’abord, puis par son accueil, patient, clairvoyant et disponible même pour les points les plus
techniques, au séminaire de l’Institut de Chevaleret.
La préparation de ces séminaires me permit de passer au crible les détails des travaux présentés
ici. Ils furent aussi l’occasion de rencontre avec (notamment) M. Vaquié, O. Piltant, A. Reguera, et
bien sûr Monique Lejeune-Jalabert. Je remercie chacun d’eux pour les conversations qu’ils m’ont
accordé, et les mathématiques que j’y ai apprises.
Les travaux de Monique Lejeune-Jalabert ont eu une grande influence sur moi. Le survey [LJ]
d’une part, et ses travaux avec G. Gonzalez-Sprinberg d’autre part, m’ont ouvert la compréhension
des propriétés des familles de courbes, et ont motivé mes travaux pour réunir ces deux points
de vues. Dans chacun de ces articles de Monique Lejeune-Jalabert, j’ai retrouvé le même soin du
détail et de la clarté d’exposition : de tout cela jeveuxlaremercier,ainsi,biensûrquedutravail
de rapporter cette thèse qu’elle a bien voulu accepter.
Les travaux de Mark Spivakovsky, et notamment ses “sandwichs”, ont également nourri ma
formation, et aussi certains projets non aboutis... pour l’instant! J’ai été très honoré qu’il ait
accepté la charge de rapporteur de cette thèse. Je dois dire que j’ai bénéficié d’un rapporteur
exceptionnel qui non content de relever une erreur dans un résultat intermédiaire, m’a aussi donné
la solution pour y palier en améliorant ainsi substantiellement la fin du premier chapitre.
L’algèbre commutative est le substrat techniqued’unepartiedecettethèse:jeremerciePaul-
Jean Cahen pour son cours d’algèbre commutative et quelques discussions “divisorielles”. Je suis
heureux qu’il ait accepté de faire partie de ce jury sur une thèse dont les deux premiers chapitres
voudraient être une algèbre figurée (cf. [Ei] p. 23)...
Je dois à David Trotman ma première rencontre avec la théorie des singularités (réelles) en
été 1995, lors de mon stage de première année d’E.N.S. Qu’il me soit permis ici de le remercier
de cette première expérience. Je le remercie aussi comme directeur de l’école doctorale, pour les
opportunités de déplacements à Nice, Trieste, Paris et Saskatoon, qui m’ont été données.
Al’UniversitédeNice,jeveuxremercierlesprofesseursJ.Briançon,Ph.Maisonobe,etM.
Merle, qui m’avaient ouvert le monde des singularités des courbes encore lors d’un stage en 1996.
Durant ma thèse, j’ai retrouvé avec plaisir cette université lors des séminaires Nice-Marseille, puis
àl’occasiond’uneinvitationinformelledeMichelMerle,quim’aécoutéunejournéeentière!
Al’I.M.L.deMarseille,jeveuxremercierJean-PaulBrasseletetAnnePichonpourl’organi-
sation d’un groupe de travail... à reprendre! Merci aussi à Jean-Paul pour son cours torique, et
sa disponibilité toujours souriante même pour m’accepter en conférencier de dernière minute au
C.I.R.M.
Au C.M.I. enfin, j’ai bénéficié aussi des cours et des conversations de G. Dloussky et K. Oe-
jelklaus, ainsi que de celles de leurs élèves Dan Zaffran et Laurent Bruasse. Par delà la distinction
analytique/algébrique ou local/global, certains objets communs ressurgissent avec surtout la pré-
occupation de faire de la géométrie.
Pour revenir au domaine des singularités, je veux aussi remercier tout spécialement les élèves