Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 3
La plupart des promoteurs PolII possèdent une TATA Box (-25 a -35) et un élément Inr (a cheval sur le +1). Certains ne possèdent
qu’un seul des deux et d’autres encore carrément aucun des deux. Il existe également une autre séquence, celle-ci se trouvant
en aval du site d’initiation cette fois : c’est la séquence DPE pour Downstream Promotor Element.
III LES FACTEURS GENERAUX DE LA TRANSCRIPTION
Comme évoqué précédemment, la synthèse d’ARN, toutes polymérases confondues, se fait en présence de facteurs qui se lient
sur les différences séquences (ou sur d’autres facteurs). Parmi eux, les facteurs généraux, qui sont obligatoire pour avoir
transcription. Ceux-ci vont en effet former, avec la Polymérase elle-même, le Complexe d’initiation de la Transcription.
Dans le cas des ARN polymérases de types I et III, il n’existe que peu de facteurs généraux. En revanche, la polymérase de type II,
celle qui nous intéresse le plus car à l’origine des ARNm et donc des protéines, dispose d’une multitude de facteurs :
Le premier à entrer en action est le TFIID, un complexe qui réunit en fait deux facteurs : une sous-unité de TBP qui va venir se
fixer a la TATA Box, et 12 sous-unités de TAF, dont le rôle est d’interagir avec l’Inr et le DPE afin de « brancher » TBP sur la TATA
Box. Toutefois, cette fixation ne peut se faire qu’a l’aide d’un autre facteur : TFIIA, facteur en 3 sous-unités qui dissocie le dimère
de TBP, dont la forme dimérique « de base » n’est pas compatible à un branchement sur l’ADN.
Le facteur TFIID dispose d’un second rôle – celui de recruter TFIIB (1 sous-unité), facteur qui va sélectionner le site de démarrage
de la polymérase, et recruter celle-ci en plus d’un 4
ème
facteur, TFIIF (2 sous-unités). Le rôle de TFIIF va être majoritairement de
cibler la polymérase sur le promoteur et de détruire toutes les interactions non spécifiques « parasites » qui pourraient se
former. A son tour, il appelle alors le facteur suivant, TFIIE (2 sous-unités). Celui-ci n’a pas d’autre rôle que de recruter TFIIH et
moduler les activités de celui-ci, des activités kinase, hélicase et ATPase, qui vont permettre la libération du promoteur (par
phosphorylation du domaine C-Terminal) et l’avancée de la polymérase.
IV LES TECHNIQUES D’ANALYSE
Il existe plusieurs techniques que l’on utilise pour étudier les acides nucléiques.
Technique de Southern Blot (permet d’identifier de l’ADN de le séparer selon son poids moléculaire)
Migration sur gel en conditions non-dénaturantes d’ADN colore au BET, par le biais d’une électrophorèse.
Le gel est place sur une éponge, laquelle baigne dans une solution saline. On pose une membrane de nitrocellulose sur
le gel, et du papier absorbant par-dessus.
Récupération de la membrane sur laquelle l’ADN a filtré et a été transféré. Hybridation dans un sac spécifique avec une
sonde.
Lavage de la membrane pour éliminer l’excès de sonde.
Autoradiographie et obtention d’un autoradiogramme sur lequel la sonde s’est liée de façon complémentaire aux ADN
étudiés.
Technique de northern Blot (permet d’identifier de l’ARN de le séparer selon son poids moléculaire)
Migration sur gel contenant du formaldéhyde comme dénaturant d’ARN colore au BET, par le biais d’une
électrophorèse.
Le gel est place sur une éponge, laquelle baigne dans une solution saline. On pose une membrane de nitrocellulose sur
le gel, et du papier absorbant par-dessus.
Récupération de la membrane sur laquelle l’ARN a filtré et a été transféré. Hybridation dans un sac spécifique avec une
sonde.
Lavage de la membrane pour éliminer l’excès de sonde.
Autoradiographie et obtention d’un autoradiogramme sur lequel la sonde s’est liée de façon complémentaire aux ARN
étudiés.
Technique de la RT-PCR (permet d’amplifier un fragment d’ARN sous forme d’ADNc en combinant une transcription inverse et
une PCR)
Etape de transcription inverse : utilisation d’un reverse transcriptase pour passer de l’ARNm a un hybride ARNm/ADNc,
puis d’une RNAse H pour couper le brin d’ARN, et d’une ADN Polymerase pour détruire ce brin et synthétiser un brin
d’ADNc (voir le cours de génie génétique).
PCR : Amplification du brin d’ADNc (plus stable que l’ARN) avec des amorces, une Taq polymérase (résistante a la
chaleur) et des dNTP, selon les 3 étapes classiques d’une PCR sur n cycles – dénaturation des brins par portage a 94°C,
hybridation des amorces aux brins isoles (possible uniquement si la température est baissée a 55°C), puis
polymérisation (a 72°C, température optimale de la polymérase).