
 
 
 
Ils transportent le pollen jusqu’à 2 km autour de la ru-
che pour les abeilles (Ramsey 
et al., 
1999). La distance 
normale  de  pollinisation  d’un  bourdon  est  comprise 
entre 70 et 631 m, même quand des champs de culture 
sont très proches (Osborne 
et al., 
1999). 
A l'inverse,  chez  les plantes  à fleurs pollinisées  par le 
vent, le pollen est de petite taille, à exine lisse et pro-
duit dans des anthères pendantes et à filets longs dans 
des fleurs réduites et discrètes. 
 
DES 
DES DES 
DES POLLINISATIONS
POLLINISATIONSPOLLINISATIONS
POLLINISATIONS 
  
 ILLUSTRANT
ILLUSTRANTILLUSTRANT
ILLUSTRANT 
  
 LA
LALA
LA 
  
 COM-
COM-COM-
COM-
PLEXITÉ
PLEXITÉPLEXITÉ
PLEXITÉ 
  
  DES
DESDES
DES 
  
  RELATIONS
RELATIONSRELATIONS
RELATIONS 
  
  INSECTES
INSECTESINSECTES
INSECTES-
--
-
PLANTES
PLANTESPLANTES
PLANTES 
  
 À
ÀÀ
À 
  
 FLEURS
FLEURSFLEURS
FLEURS 
  
 
 
Chez les composées, le capitule, comme beaucoup d'in-
florescences,  a  un  effet  d'affichage  important  dû  à  la 
multiplication des fleurs.  
Chez  certaines  composées,  les  fleurs  périphériques 
étant  stériles  n'ont aucun  rôle  sexuel  direct mais  ser-
vent à guider les insectes vers celles fertiles placées au 
centre de l'inflorescence. Après la fécondation, le fruit 
est transporté par le vent ou les animaux. 
 
Chez les légumineuses papilionacées, les inflorescences 
ne sont pas en capitule mais la forme particulière de la 
corolle, étendard surplombant la carène et 2 ailes laté-
rales, conduit les insectes vers les organes sexuels de la 
fleur. 
 
Chez  les  orchidées,  l'attraction  des  insectes  pollinisa-
teurs est due à différents facteurs : 
–  la  production  de  nectar  (genres 
Spiranthes 
et 
Or-
chis 
) ; 
– l'éperon joue, comme cela a été prouvé, un rôle im-
portant ; 
–  le  mimétisme  avec  les  plantes  à  nectar  (genre 
Or-
chis 
) ; 
– le leurre sexuel (genre 
Ophrys 
). 
Une fois l'insecte attiré par la fleur, la morphologie de 
celle  ci  permet  la  fixation  du  pollen  sur  le  corps  de 
l'animal, son transport puis son dépôt sur l'organe fe-
melle de la fleur, le stigmate du pistil, qui est  
pollinisé ensuite (cas de 
Orchis morio
). 
Chez 
Ophrys scolopax, 
le labelle imite la forme  
 
de l'insecte pollinisateur.  
 
L'insecte mâle est adulte avant la femelle. Il participe à 
la pollinisation  car il est attiré par  un bouquet d'odeur 
similaire à la  phéromone sexuelle de la femelle. 
 
Chez les orchidées, d'autres facteurs peuvent intervenir 
sur  la  pollinisation  :  morphologie  de  l'inflorescence 
(spiranthe  d'été)  ou  position  des  fleurs  dans  l'inflores-
cence (spiranthe d'automne). 
L'hybridation  interspécifique  est  possible  (orchis  singe 
et orchis homme pendu) car le pollinisateur 
est commun entre ces deux espèces. 
 
Chez les  aracées, les insectes  pollinisateurs  sont attirés 
par  l'odeur  nauséabonde  émise  par  l'inflorescence,  un 
spadice  enveloppé  d'une  spathe.  Les  fleurs  femelles  si-
tuées vers le bas de l'inflorescence sont fertiles avant les 
fleurs mâles (protogynie). Il existe aussi des fleurs stéri-
les,  mâles  ou  femelles,  réglant  le  passage  des  insectes 
d'un niveau à l'autre du spadice. Chez 
Arum italicum, 
les 
insectes  chargés  de  pollen  sont  bloqués  au  niveau  de 
l'ampoule de  la spathe  par  des fleurs  stériles pour  per-
mettre la pollinisation et la fécondation des fleurs femel-
les fertiles. Ceci étant fait, les insectes peuvent remonter 
au niveau des fleurs mâles devenues fertiles entre temps 
et se chargent à nouveau de pollen. Quand les appendi-
ces des fleurs mâles stériles se flétrissent à leur tour, ils 
peuvent quitter la spathe qui les piégeaient pour pollini-
ser une autre plante (allopollinisation). 
 
Les 800 espèces de figuiers de par le monde ont chacun 
un mutualisme de pollinisation spécifique et obligatoire 
avec  un  hyménoptère  du  genre 
Blastophaga
. Les  inflo-
rescences des figuiers sont protogynes, comme celles des 
aracées : les fleurs femelles sont fertiles avant les mâles. 
Les  insectes  femelles  rentrent  dans  le  jeune  «  fruit  », 
l'inflorescence en fait, par une ouverture naturelle, l'os-
tiole. Ils pondent leurs oeufs dans quelques fleurs femel-
les,  celles  mâles  n'étant  pas  encore  développées.  Les 
fleurs, dans lesquelles les larves se développent, se trans-
forment en galle. 
Les  insectes  mâles,  matures  avant  les  femelles,  les  fé-
condent alors qu'elles sont encore dans les galles. Avant  
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