~ Échocardiographie - Doppler ~ 2
~ © 2010 DCAM ~ Université Victor Segalen Bordeaux 2 ~ France 2/2
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En Doppler, on observe au niveau mitral un aspect constrictif, soit une grande onde E, précoce, brève,
avec un temps de décélération court, un PHT diminué, et une petite onde A, quand elle existe.
On observe parfois une insuffisance mitrale diastolique du fait de l'élévation de la pression
télédiastolique du ventricule gauche qui dépasse la pression de l'oreillette gauche.
Le flux tricuspidien est modifié de la même façon avec une grande onde E précoce et brève.
Enfin, il faut étudier le flux veineux au niveau de la veine cave inférieure où l'on retrouve un aspect en
W qui témoigne d'un reflux télésystolique et mésodiastolique, alors qu'en protodiastole le remplissage
se fait normalement.
Toujours en Doppler, il faut tenir compte impérativement des variations respiratoires.
En effet, à l'inspiration on observe une accentuation des variations physiologiques habituelles avec
une augmentation du flux tricuspidien et une augmentation du flux au niveau des veines caves qui
contraste, du fait de l'interdépendance ventriculaire, avec la diminution du flux mitral par compression
du ventricule gauche. A l'expiration, le reflux dans les veines caves est plus net.
Ces modifications sont cependant loin d’être caricaturales. Il faut prendre la précaution de rechercher
les signes à distance des prises médicamenteuses telles les diurétiques qui peuvent masquer les
signes.
Tout comme au cathétérisme, il peut être intéressant d’effectuer un test de charge.
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Le diagnostic différentiel principal de la péricardite constrictive est la myocardiopathie restrictive. En
effet, tant sur un plan morphologique qu’hémodynamique Doppler, l’aspect peut être trompeur avec
des ventricules de taille normale contrastant avec des oreillettes dilatées et un Doppler transmitral
caractérisé par une onde E ample associée à une onde A diminuée (flux restrictif, constrictif)
Nous retrouvons dans ce premier tableau les signes échographiques différentiels entre les péricardites
constrictives et les myocardiopathies restrictives, avec les tailles des cavités, la fonction systolique,
l’épaisseur pariétale, la taille des oreillettes, la cinétique segmentaire et la veine cave inférieure.
Ici, les signes différentiels en Doppler au cours de l’inspiration pour le flux mitral, et le flux tricuspidien.
Enfin, dans ces situations, le Doppler tissulaire peut être intéressant en cas de péricardite constrictive,
où l’onde Ea est supérieure à 8 cm/s alors que dans les myocardiopathies restrictives toutes les ondes
sont émoussées (onde S, onde E, onde A de très faible amplitude).
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En conclusion, la place de l’écho-Doppler dans le diagnostic de la péricardite constrictive est
indiscutable aux côtés de la clinique et autres examens complémentaires tels que le scanner ou l’IRM.
Les critères écho-Doppler sont plus ou moins évidents selon le stade évolutif de la constriction ; c’est
dire que l’exploration doit être méticuleuse et attentive.