GUIDE Réussir sa démarche d’éco-conception Nos conseils de réussite, Étapes essentielles, Causes d’échecs. WWW.eco-conception.fr Distribution par le Pôle éco-conception. Avril 2014 Sommaire 1 Pourquoi ce guide ? ......................................................................................................................... 3 2 Définition de l’éco-conception ........................................................................................................ 4 3 La rentabilité de l’éco-conception................................................................................................... 8 4 La démarche .................................................................................................................................. 13 4.1 Les étapes d’une démarche présentation globale ................................................................ 13 4.2 Cadrer la démarche ............................................................................................................... 14 4.3 Évaluation environnementale de la situation de référence .................................................. 24 4.4 Recherche des pistes d’éco-conception ................................................................................ 27 4.5 Aide à la décision ................................................................................................................... 29 4.6 Évaluation environnementale comparative .......................................................................... 31 4.7 Communication environnementale ...................................................................................... 32 5 L’éco-conception une finalité ? ..................................................................................................... 37 6 Ce qu’il faut retenir ! ..................................................................................................................... 38 2 1 Pourquoi ce guide ? Les industriels sont confrontés, de plus en plus, à la nécessité de mettre en place une démarche d’éco-conception, notamment par des demandes clients de plus en plus pressantes et un contexte de plus en plus favorable. Mais cette démarche soulève beaucoup de questionnements de la part des industriels, et des difficultés de mise en œuvre face à ce nouveau sujet qu’est l’éco-conception qu’il faut appréhender. Pour faire face, de nombreuses normes, outils, livres, guides… traitent du sujet. Ces documents présentent souvent une approche théorique et très technique de l’éco-conception, définissant, afin d’éco-concevoir, un parcours type à suivre, pas toujours adapté à chaque entreprise. Cette vision paraît peu incitative à la démarche d’éco-conception. A travers ce guide, nous avons voulu tenter une approche différente, partant du constat qu’aucun document ne traite des facteurs de réussite et des causes d’échec d’un projet d’éco-conception. De plus, ce guide veut proposer une vision réaliste sur ce concept de conception, éloignée d’une vision réductrice et/ou idyllique. Il fait suite à la sortie de notre seconde étude sur les retours économiques de l’éco-conception, étude ayant pour objectif de déterminer le profil des entreprises les plus performantes en écoconception. Fort du recoupement des connaissances de ces deux études dont les résultats convergent fondamentalement, nous avons pu identifier certains facteurs de réussite de la démarche d’éco-conception. Mais ce guide veut aussi prendre en compte les causes d’échec d’une telle démarche. Apprendre des réussites des uns et des échecs des autres, afin d’adapter ces facteurs à la démarche de chaque entreprise dans son propre contexte. Le Pôle éco-conception souhaite ainsi répondre à l’objectif de soutenir les industriels dans la réussite de leur démarche. Nous ne considérons pas qu’il y ait un seul parcours type prêt à l’emploi pour réussir. Nous voulons surtout, par ce guide, inciter les entreprises à se poser les bonnes questions avant d’initier un projet d’éco-conception, afin qu’il soit introduit sur de bonnes bases de réflexions. Puis, nous espérons aider les entreprises à s’approprier la démarche et à l’adapter à leur situation particulière. Réussir sa démarche d’éco-conception c’est évoluer et pérenniser l’activité d’une entreprise dans un contexte où la prise en compte de l’environnement devient grandissante et parfois inévitable. 3 2 Définition de l’éco-conception l’éco « L’éco-conception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d'un produit ou service, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie ». (AFNOR, 2004) Autre proposition plus récente : « Intégration systématique des aspects environnementaux dès la conception et le développement de produits (biens et services, systèmes) avec pour objectif la réduction des impacts environnementaux négatifs tout au long de leur cycle de vie à service rendu équivalent ou supérieur. Cette approche dès l’amont d’un processus de conception vise à trouver le meilleur équilibre entre les exigences, environnementales, sociales, techniques et économiques dans la conception et le développement de produits ». (Norme NF X 30-264 264 Management environnemental environn – Aide à la mise en place d’une démarche d’éco-conception, d’éco 2013) L’éco-conception pour être réussie réussi doit être traitée comme un levier d’innovation dont l’un des axes principal de réflexion est l’environnement. environnement. La prise en compte de l’environnement l’environnemen dans la conception représente des contraintes supplémentaires. Ces contraintes contrainte permettent de repenser laa proposition d’offre, de se remettre en cause, d’évoluer vers de meilleures solutions, d’être proactif et plus professionnel sur les questions environnementales, tout en ayant une meilleur maîtrise ma du cycle de vie des produits. produits Approche produit L’éco-conception conception dans sa définition a pour objet tout bien matériel, appelé « produit ». Cette approche est distincte tincte du management de l’environnement d’un unique site de production, production type ISO 14001. Cette démarche d’éco-conception conception peut être élargie à des approches sur les services ou systèmes. Ces trois volets (produit, service, système) concernent l’entreprise, mais ma agissent sur divers niveaux. L’éco-conception onception de service ou système, exige une réflexion légèrement différente de celle de l’approche purement produit. Ainsi toute la démarche présentée ci-dessous dessous sera adaptée à l’écol’éco conception d’un produit, mais pourra pourr être facilement transposée à l’éco-conception conception de services ou systèmes. (Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre guide sur l’éco-conception l’éco conception de service.) service Réflexion cycle de vie Le cycle de vie d’un produit se définit par l’ensemble des étapes qu’un produit parcourt de l’extraction des matières premières nécessaires à sa fabrication jusqu'à l’élimination du produit devenu déchet. L’approche cycle de vie est une approche par étapes, comprenant 5 principales étapes du cycle de vie (illustrées ci-contre) Ces étapes sont constituées d’un ensemble plus complexe complex de sous-étapes successives, où chaque élément suit un parcours différent (matière première et mise en forme). Puis tous ces Illustration du Cycle de vie éléments sont assemblés (fabrication) afin de suivre un parcours commun à travers un produit fini. Un emballage additionnel est souvent ajouté dans la phase de logistique (transport) puis enlevé avant la première utilisation utilisation du produit. Durant l’utilisation d’autres entrants peuvent peuv apparaitre : les consommables, l’eau et l’énergie. Après l’usage, le produit devient déchet et suit un parcours de fin de vie, dans lequel plusieurs scénarii scénari sont possibles, revenant à une approche approc de filières de sous-ensemble et matériaux. Attention de ne pas confondre avec le cycle de vie marketing : Conception-développement, Conception lancement sur le marché, croissance, maturité, déclin. 4 Vision globale multi-critères Divers critères évaluent l’impact sur l’environnement sur chacune des étapes du cycle de vie. Nous pouvons citer (liste non exhaustive) : Les non-quantifiables par l’Analyse de Cycle de Vie (ACV), tel que pollution lumineuse, pollution sonore, volume de stockage, temps de nettoyage, taux de recyclage théorique et réelle, issu de seuils à respecter… (un rapport de test portant sur un problème environnemental particulier) Les critères qualitatifs, tels que pollution visuelle, pollution olfactive, design temporel … L’approche des flux, répertoriant les entrants et sortants nécessaires au produit sur l’ensemble de son cycle de vie. Des critères d’impact issu d’ACV : Critères d’impact : Eutrophisation Acidification Toxicité Changement climatique Consommation matière première Consommation d’énergie non renouvelable … Définitions : Apport surabondant en nutriments entraînant une prolifération d’algues détériorant le milieu aquatique. Modification du Ph du milieu naturel (air, eau, sol) entraînant des perturbations des écosystèmes Entraînement d’effets nocifs sur la santé humaine ou sur l’environnement résultant d’une exposition Emission de gaz renforçant l’effet de serre contribuant ainsi au dérèglement du climat Epuisement des ressources naturelles, entraînant des pénuries de ces matières Epuisement des énergies limitées et de leurs sources. … Illustration conceptuelle d’indicateur d’impact d’un produit dans son cycle de vie Ce graphique n’étant présent qu’à titre d’illustration. Les critères d’impact permettront d’identifier les axes prioritaires dont l’objectif est de proposer une stratégie d’amélioration environnementale produit sur des éléments les plus factuels possibles, répondant à des exigences de pertinence, d’exactitude et vérifiable. Remarque : il est parfois nécessaire, pour le concepteur, de « traduire » ces indicateurs afin de les rendre compréhensibles et de les rattacher à un ou plusieurs aspect(s) concret(s) lié(s) à son métier de concepteur. Cet effort de traduction sera d’autant plus marqué lors du passage d’indicateurs en objectifs de conception. 5 Une conception maîtrisant les transferts d’impact Lors de la démarche d’éco-conception, il est crucial d’évaluer la nouvelle conception pour vérifier la diminution de l’impact environnemental. Un phénomène de transfert d’impact n’est pas à négliger dans un projet d’éco-conception. Ce phénomène est invisible sans vérification, notamment lorsque l’éco-conception est réalisée sur des préjugés environnementaux, sans indicateurs. Le principe du transfert d’impact est de concentrer tous les efforts d’éco-conception sur une seule étape du cycle de vie ou sur un seul indicateur, risquant ainsi de proposer une stratégie détournant les impacts sur les autres étapes du cycle de vie ou d’autres indicateurs environnementaux. Illustration du transfert d’impact d’une étape du cycle de vie à d’autres étapes. Illustration du transfert d’impact d’indicateurs à d’autres indicateurs En éco-conception, il est important d’éviter tous transferts d’impact. Mais plus que d’éviter, c’est surtout maitriser, comprendre et argumenter ces transferts, car il sera de plus en plus difficile d’obtenir des produits proposant des réductions sur tous les indicateurs et toutes les étapes de cycle de vie. Que seront les produits issus de 2 ou 3ème génération d’éco-conception, répondant à des exigences environnementales de plus en plus pointues ? Déjà les précurseurs sont confrontés à ce genre de dilemme de transferts pour rester crédible, leurs demandant une certaine maturité sur ces sujets entrainant une communication humble et pertinente. 6 Compromis de conception Dans un projet d’éco-conception Il faut garder à l’esprit le but principal : un produit doit répondre à un cahier des charges et surtout à un ensemble de niveau de performances de fonctions d’usage. La prise en compte de l’environnement dans la conception du produit doit être évaluée comme une fonction secondaire face à la (aux) fonction(s) principale(s). L’ajout de la réduction de l’impact « écologique » permet d’ouvrir le champ des possibles, d’ajouter de la valeur par de l’innovation environnementale, de proposer des solutions plus responsables. La solution optimum d’un point de vue environnemental ne sera souvent pas celle choisie pour le nouveau produit éco-conçu. L’objectif d’une entreprise est de vendre des produits afin de pérenniser son activité. En effet, un produit ayant réduit son impact environnemental « à l'extrême » en l’état actuel des connaissances et des technologies disponibles, mais non vendu, n’aura pas l’effet escompté sur la société, car les produits concurrents NON éco-conçu continuent à se vendre. En revanche, un produit ayant réduit son impact environnemental dans les limites du compromis « environnemental-socio-technico-économique », obtiendra un bilan environnemental « optimal ». Pour que les améliorations environnementales, d’un point de vue global, soient pertinentes, il vaut mieux proposer ces améliorations au plus grand nombre. L’idée est donc de favoriser les « économies environnementales » à grande échelle, dans une vision réaliste. Cette approche des compromis pose d’autres questions : Jusqu’où aller dans ma démarche d’éco-conception ? Quels compromis ? Comment être crédible en éco-conception si je suis dans une approche de compromis ? Comment réussir ces compromis ? L’objectif de ce guide est de permettre de réussir la démarche d’éco-conception, d’apporter notre analyse sur les réussites et les échecs, afin de déterminer les points critiques de la démarche. Ces facteurs de succès et les raisons d’échec sont peu documentés, et ne se traduisant que rarement en conseils de réussite. L’éco-conception est souvent abordée sur la thématique des techniques, des outils environnementaux et de méthodologies normatives, peu attrayante au regard des dirigeants d’entreprises. Ce guide permettra à chaque entreprise de définir son niveau d’implication dans la démarche, et de pouvoir porter attention aux points critiques du processus d’éco-conception, permettant de conjuguer contraintes technico-économiques, fonctionnelles et contraintes environnementales. Ainsi, cette approche de compromis permettra à l’entreprise, en fonction de ses contraintes, de donner naissance à l’éco-innovation. 7 3 La rentabilité de l’éco-conception Le pôle éco-conception par son rôle de convaincre les entreprises à intégrer la démarche d’écoconception, était d’emblée, confronté à des chefs d’entreprise intéressé par le concept, mais soucieux de la pérennité de leur entreprise. Nous avions l’intime conviction que l’éco-conception est une approche rentable, mais ces convictions n’étaient pas suffisantes pour déclencher l’adhésion totale des dirigeants. En 2008 nous avons donc choisi de publier des chiffres grâce à une analyse d’un panel de 30 entreprises, pour confirmer une certitude en démonstration chiffrée. Cette étude représentait une première mondiale, nous permettant de comprendre quels sont les profils des entreprises qui s’en sortent le mieux en éco-conception. 5 ans après, face à un contexte différent ; une bien meilleure diffusion du concept, nous avons décidé de renforcer nos savoirs sur la question avec un échantillon plus important d’entreprises, permettant une analyse statistique plus pointue. L’objectif : Comprendre l’équation assurant la réussite d’un projet d’éco-conception. Notre guide se base en partie sur ce qu’il faut lire entre les lignes des 2 études, c’est pourquoi nous proposons notre analyse. Les 2 études : 2008 : Eco-Conception : Quels Retours ÉCONOMIQUES pour l’entreprise ? 2014 : La profitabilité de l’éco-conception, une analyse économique Une étude sur les retours économiques de l’éco-conception a été réalisée par le Pôle Éco-conception et l’Institut de Développement de Produits (IDP du Quebec) Le dirigeant et sa motivation ? Suivant les constats de nos deux études la principale motivation à entreprendre une démarche d’écoconception est liée aux « convictions personnelles des dirigeants ». Convictions personnelles ? Lubies ? Volonté philanthropique pure et simple ? Le dirigeant est plutôt à la recherche d’opportunités pour entreprendre, innover et surtout pérenniser l’activité de son entreprise ! Les convictions du chef d’entreprise sont fondées sur une lecture globale du contexte dans lequel baigne son entreprise, lecture reposant sur toutes les opportunités qu’il pourra tirer d’une telle démarche (voir chapitre opportunités). Alors, quel est le message envoyé par nos 2 études à travers ce même résultat ? Pour cela, il faut tenir compte du profil du répondant, souvent un collaborateur, percevant dans le chef d’entreprise, soit le visionnaire définissant le cap à suivre, soit le chef d’orchestre du projet d’éco-conception, faisant la synthèse d’un contexte complexe et surtout à l’écoute de son marché. En effet les équipes techniques, les répondants de notre étude, n’ont souvent qu’une vision parcellaire du contexte, pouvant même être tronquée par leur propre perception métier. Nous retiendrons plutôt que le dirigeant est l’initiateur et le moteur actif de la démarche, en vue de la réussite d’un projet d’éco-conception. Pour le chef d’entreprise l’éco-conception doit être envisagée une comme une approche stratégique. 8 Le marché seconde motivation ? En réalité le marché représente le cœur de la motivation d’un dirigeant. La difficulté réside dans la compréhension et la traduction de ces demandes fortement présentes ou latentes. Dans ce cas un dialogue doit s’instaurer pour comprendre les réelles attentes des clients, peut être, vos clients sont eux-mêmes contraints par leurs propres clients (cas du BtoB). En effet, parfois ils demandent certaines exigences en ayant une méconnaissance de votre secteur d’activité, ou bien dans d’autres cas, ils font des demandes génériques à tous leurs sous-traitants, mais se révélant peu pertinentes pour vous. Ce dialogue donnera une vision du contexte, afin de ne pas s’égarer dans de fausses pistes d’écoconception, répondant parfaitement à une demande biaisée, mais non aux attentes sous-entendues et réellement pertinentes. L’éco-conception, au-delà de l’aspect technique de la démarche, relève, en amont, d’un défi marketing important et parfois nouveau pour l’entreprise, c'est-à-dire, sonder les clients au sujet d’aspects liés à l’environnement. C’est une étape critique pour la suite du projet d’éco-conception. La réglementation une réelle motivation ? OUI et NON ! Le simple suivi réglementaire ne peut pas être considéré comme de l’éco-conception, car tous les concurrents sur le marché d’une l’entreprise sont censés respecter les mêmes seuils d’exigences, même dans le cas d’une réglementation favorisant l’éco-conception directement sur un type de produit. De plus, le cas d’une réglementation directe sur un type de produit particulier est rare et souvent dans un contexte BtoC. En revanche, la réglementation est vertueuse en éco-conception sur deux aspects : Dans une logique d’anticipation à moyen et long terme ; nous ne connaissons pas encore bien tous les tenants est aboutissants, les seuils exacts d’une réglementation mais nous commençons à examiner ces sujets de réflexions. Ou dans une logique d’élargissement du champ d’application d’une réglementation (Exemple : Directive Véhicules Hors d’Usage et que je fabrique des Camions, bus, tracteurs ; Ou RoHS et que je fabrique des panneaux solaires, équipements médicaux…). Les seuils et règles de calcul me sont connus et je les adapte à mon produit. La recherche d’économies comme seule motivation ? Cette recherche ne parait pas un bon angle d’attaque d’une démarche d’éco-conception, du moins pas le seul et principal. Quand nous évoquons la rentabilité en éco-conception nous parlons d’une approche bien plus globale, les économies réalisées sont souvent les conséquences indirectes d’un projet. De plus, cette approche des coûts est plus difficile à vendre à des clients ; si vous dites : j’ai réalisé des gains dans mon entreprise, mais je vous vends mon produit au même prix. Que penseriezvous en tant que client de cette entreprise ? L’éco-conception ; une solution « gagnant-gagnant » Alors qu’il est généralement perçu que la protection de l’environnement se fait au détriment de la rentabilité de l’entreprise, ce n’est pas le cas avec l’éco-conception. En effet, pour 96 % de nos répondants, l’éco-conception présente un effet positif ou neutre sur les profits de l’entreprise, en termes absolus. Ainsi, du point de vue de la société, l’éco-conception est une solution « gagnant-gagnant », car elle engendre des gains environnementaux, bénéfiques pour tous, sans impact négatif sur la 9 rentabilité. Ceci confirme notre résultat de 2008, mais cette fois, avec un échantillon plus important et plus représentatif. (Neutre à 51% et positif à 45% dans un contexte de crise économique). L’éco-conception tendra de plus en plus à devenir une pratique routinière, dans les années à venir il faudra prendre en compte d’autant plus les autres opportunités de la démarche d’éco-conception. Malgré cela, certaines démarches s’illustrent mieux ! Profil des entreprises qui réussissent Les PME ont plus de chances de rentabiliser leurs activités d’éco-conception, ainsi que les entreprises sur des marchés BtoB. Pourquoi les PME ? Ce sont des entreprises souvent proches de leurs clients, dont la chaîne décisionnelle peut être très réactive, et peu engagée dans un système complexe de partenariats, d’accords et de clauses de contrats envers leurs divers fournisseurs. Pour une grande entreprise, les changements sont généralement incrémentiels, sans rupture. Pourquoi en BtoB ? Les clients seront plus ouverts à l’écoute de votre argumentation, et vous consacreront plus de temps d’écoute qu’en BtoC, ils comprendront plus facilement l’approche des coûts globaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit (prix + coût d’usage + coût fin de vie). Les clients ont parfois une bonne connaissance technique du produit et des problèmes environnementaux liés à celui-ci, notamment en phase d’usage qui les concernant directement. L’intensité de la démarche d’éco-conception Ainsi, plus l’entreprise prend en compte un grand nombre d’étapes du cycle de vie du produit dans son approche, plus sa rentabilité sera élevée. Cela peut aussi se traduire par une réflexion englobant plusieurs stratégies dans une même étape du cycle de vie. Cette intensité doit toutefois se porter sur les étapes du cycle de vie et aspects environnementaux les plus pertinents. Rigueur de la démarche d’éco-conception De même, plus cette démarche est méthodique, en faisant appel à un outil méthodologique formel, plus la rentabilité de l’éco-conception sera élevée. Une démarche méthodique signifie une succession d’étapes d’un projet au moyen de jalons de validation quantifiés et argumentés, afin d’avancer sur les étapes suivantes (voir chapitre 4). Les outils méthodologiques peuvent prendre toutes les formes, de l’Analyse du Cycle de Vie à la note de calcul, afin de prendre des décisions de manière éclairées sur la base d’informations les plus factuelles possibles. Une reconnaissance extérieure La qualité générale de la gestion de l’entreprise est également associée à une rentabilité supérieure. Ainsi, une entreprise dont la compétence a fait l’objet d’une reconnaissance extérieure formelle a plus de chance de rentabiliser sa démarche. Une reconnaissance prend différentes formes ; ISO 14001, Prix à un concours, presse spécialisé, management, culture de la gestion de projet, l’obtention d’un financement sur le projet, label sur la démarche…. 10 La rentabilité dans l’approche cycle de vie _Matière première : Un travail sur cette étape du cycle de vie est très souvent privilégié par sa « facilité » de mise en œuvre, car entrant dans les champs d’action possible, rapidement identifiés par les entreprises. Cette stratégie se traduisant aussi sur l’étape de fin de vie car les matériaux choisis seront souvent recyclables. Notre étude de 2008, démontrait que les entreprises les plus rentables avaient utilisé une stratégie d’éco-conception liée à une réduction des coûts des matières première (91% contre 21% pour les moins rentables). _Fabrication &Transport-logistique : Il est rare de remettre en cause tout le fonctionnement d’une entreprise, ces étapes sont étudiées principalement sous une approche d’optimisation, qui est souvent associée à une logique monétaire. Le piège en éco-conception est de ne travailler que sur ces 3 premières étapes du cycle de vie, car elles sont plus difficilement valorisables auprès des clients. Mettez-vous à leur place, si votre fournisseur vous annonce qu’il a réduit les coûts de ses matières premières, optimisé sa production et sa logistique, que lui direz-vous ? - C’est bien, tant mieux pour votre entreprise ! - Votre produit est-il toujours aussi performant ? - Je comprends que vous réalisez plus de marge, je veux donc obtenir une réduction. L’éco-conception doit aussi relever des défis marketing en termes de stratégie de communication. On atteint ici une limite de l’éco-conception. Pour vendre des produits éco-conçu, il faut avoir d’autres choses à dire et tourner l’argumentaire sur les avantages et bénéfices pour les clients. Exemple : réduction de la quantité de matière moins de poids, réduction du volume et de l’espace, facilité de manipulation, ergonomie, multiplication des lieux possibles d’installation … _Usage : Par ailleurs, nos deux études sur les retours économiques de l’éco-conception (2008 et 2014) suggèrent que l’entreprise qui peut offrir des produits à la fois plus verts et plus fonctionnels, par rapport aux produits conventionnels, atteindra une rentabilité plus élevé. Pourtant cette stratégie d’éco-conception est moins choisie par les industriels car elle remet souvent en cause le produit lui-même et demande une réflexion plus intense sur le produit dans laquelle les clients sont associés, afin d’éviter les fausses pistes. Cette approche nécessite une bonne connaissance des justes besoins clients et leurs confrontations au cahier des charges fonctionnelles. Les performances de mon produit sont-elles en adéquation, surdimensionnées, ou sousdimensionnées ? Depuis combien de temps je ne me pose plus de questions concernant mon cahier des charges ? Est-ce que je connais l’usage réel de mon produit et non théorique de mes clients ? Cette approche d’éco-conception centrée sur le client semble plus positive et rassurante. Mettez-vous à la place de vos clients, si votre fournisseur vous annonce qu’il a approfondi les réflexions au sujet de son produit sur votre usage et qu’il a réduit les nuisances et contraintes environnementales associées, que lui diriez-vous ? - Je veux un contrat d’exclusivité, votre produit est vraiment éco-innovant - C’est bien, mais votre produit doit être très largement plus onéreux (NON pas forcément car son coût global sur l’ensemble de son cycle de vie, est bien plus intéressant suivant votre usage) 11 - Je suis intéressé, si nous discutions plus sérieusement (une négociation commerciale peut commencer) - Je comprends bien l’intérêt pour mon entreprise, mais mes primes sont dimensionnées uniquement sur un prix d’achat le plus bas possible (Est-il possible de penser autrement vos primes ?) Par cette dernière réaction, nous touchons un autre point sensible de la démarche d’éco-conception. Un produit éco-conçu ayant une longue durée de vie peut avoir un prix d’achat dissuasif vis-à-vis d’une concurrence low-cost. Mais en même temps un coût de fonctionnement (consommable + énergie) bien plus favorable, il faut donc envisager l’approche commerciale sur un argumentaire coût global (Prix + Coût d’usage + coût fin de vie) spécialement pour des clients BtoB plus enclins à entendre ce type d’argumentaire. Par ce biais, nous entrons dans des considérations d’achat responsable, ou finalement le plus gros frein peut être l’acheteur et son intérêt personnel de voir sa prime bien plus faible, car dimensionner sur un prix d’achat uniquement ne prenant pas en compte l’ensemble du cycle de vie et de l’intérêt global pour son entreprise. L’éco-conception au-delà de l’intérêt économique seul ? L’éco-conception ne présente pas seulement un intérêt économique, d’autres leviers d’opportunités sont à saisir : *répondre à une demande du marché (dans une optique de fidélisation ou de nouveau marché) *prendre position dans un contexte médiatique, * réaliser une approche des coûts globaux, * provoquer une réaction concurrentielle et/ou réglementaire, un meilleur dialogue avec les sous-traitants, *proposer des solutions en faveur de l’environnement, *organiser une diversification d’activité sur la base de mes savoir-faire, *diffuser une image de mes produits et de mon entreprise plus innovante grâce l’environnement, *susciter une motivation interne de mes équipes par satisfaction d’agir pour la planète par le biais de leurs métiers pour prolonger les actions éco-citoyennes du quotidien, *favoriser une bien meilleure connaissance du cycle de vie des produits, *maîtriser le risque dans la chaîne de valeur, ainsi qu’une plus grande capacité à développer de nouveaux produits, notamment par une meilleure collaboration interservices… 12 4 La démarche 4.1 Les étapes d’une démarche présentation globale La démarche d’éco-conception est une démarche projet s’articulant en 6 étapes : Illustration « les étapes d’une démarche » A- Cadrage de la démarche : Identifier les enjeux pour l’entreprise et le produit à éco-concevoir. Cette étape est cruciale pour la réussite de la démarche. Elle définit les enjeux pour l’entreprise, l’inventaire des tenants et aboutissants afin de dimensionner un projet d’éco-conception à la mesure de l’entreprise, afin de créer une dynamique « projet » pour les diverses équipes. L’entreprise argumentera un choix pertinent d’un produit à éco-concevoir et constituera l’équipe projet pluridisciplinaire. B- Évaluation environnementale de la situation de référence Elle permet d’avoir un aperçu des enjeux et impacts environnementaux focalisés sur le produit choisi qui sera une référence, dont l’objectif sera d’apporter des améliorations environnementales. C- Recherche des pistes d’éco-conception La démarche de réflexion pour ouvrir le champ des solutions possibles, c’est l’étape de génération d’idées et de créativité. D- Aide à la décision La hiérarchisation des pistes d’éco-conception, par des argumentaires fournis et formels, afin de valider des choix de conception. C’est à ce moment que l’approche des compromis prend tous son sens. E- Évaluation environnementale comparative L’évaluation environnementale du produit final « éco-conçu » est réalisée. Elle sera ensuite comparée avec l'évaluation environnementale du produit de référence issu de l'étape B. F- Communication environnementale Cette étape permet de valoriser sa démarche et/ou son produit, de façon interne et/ou en externe. L’enjeu, dans ce cas, est de capitaliser cette expérience par une approche marketing. 13 4.2 Cadrer la démarche Cette étape permet de répondre aux questions : Comment démarrer ? Jusqu’où s’investir ? Quelles ressources ? Comment savoir si c’est pertinent de se lancer dans la démarche ? Quelle équipe ? Comment la constituer ? Quel produit ? Faire vivre le concept Cette étape est préliminaire au cadrage de la démarche. Elle est importante lorsque seules seule quelques personnes de l’équipe technique ou de l’encadrement sont sensibles à l’éco-conception conception et que la direction n’est pas pour l’instant dans cette optique. Ainsi cette étape sera mise en place par les collaborateurs désirant faire évoluer leur entreprise dans ce sens sans signe particulier d’encouragement de la direction. Pour « faire vivre le concept » il sera important que les collaborateurs s’informent du concept éco-conception, éco se chargent de le diffuser dans l’entreprise et de rechercher recherche des informations argumentées pour convaincre la direction. direction Ainsi dans cette étape nous pouvons nous poser les questions suivantes : Qu’est-ce ce que le client pense de l’impact environnemental de mon produit ? Quelle est sa perception du cycle de vie de mon produit ? Quelles sont (a priori) les améliorations que l’on pourrait faire du point de de vue environnemental ? Est-ce ce que mes collaborateurs connaissent le cycle de vie du produit, et l’éco-conception l’éco conception ? Qui sera moteur de la démarche avec moi ? Quel est le point de vue du marketing ? Ont-ils ils déjà des éléments émanant des clients sur l’environnement l’en ? Est-ce ce que le service achat a connaissance de fournisseurs impliqués dans cette démarche ? Quels sont leurs discours ? Est-ce ce que la direction connaît les avantages de l’éco-conception l’éco conception ? etc… Cette phase du processus peut durer dur longtemps, emps, et représente un travail régulier (mais ( pas forcément intense), l’idée étant de rassurer la direction sur une nouvelle démarche, de faire en sorte que la décision devienne une évidence. évidence Il faudra mettre ettre en relief les opportunités de cette nouvelle prise ise en compte de l’environnement et en parallèle rassurer rassur sur la capacité en interne de mener à bien le projet. Faire vivre le concept de l’éco-conception, l’éco de façon interne, c’est utiliser tous les moyens de communication, du plus formel au plus informel : _Moyen FORMEL : Newsletter interne (mail, intranet, forum), veille concurrent rentielle, réglementaire, contextuelle avec focus environnement dans le secteur d’activité, ordre du jour dans une réunion, demande officielle (mail et téléphone) téléphone à un service spécifique (exemple marketing, BE, Production), sensibilisation, boite te à idées, demande de formation des équipes,… équipes _Moyen INFORMEL : question anodine à la machine à café ou ailleurs,, lors de réunions réunion d’équipe par le biais de questions diverses,, affichette, constitution d’une base de littérature interne sur le sujet, abonnement à une revue connotée connoté environnement et technologie… Ainsi, grâce à des échanges réguliers autour de l’environnement, de de la pensé du cycle de vie d’un produit et de l’éco-conception,…permettr conception,…permettront au cours du temps d’infuser cette nouvelle culture en interne. Cette étape servira à préparer les collaborateurs à la démarche d’éco-concepti d’éco conception à réaliser au moment opportun. Le message à transmettre : Les opportunités existent et les équipes sont motivées ; Chère direction nous attendons plus que votre feu vert et vos orientations pour démarrer le projet ! 14 Dimensionner sa démarche Dès lors que la direction est convaincue de l’intérêt de démarrer un processus d’éco-conception et qu’elle s’y investit de façon active, la démarche peut être initiée sur une base saine et fédératrice. _Prise de position stratégique L’objectif de cette partie est de définir le positionnement d’une entreprise. Pour cela il faut que l’entreprise évalue toutes ses opportunités de se lancer dans une démarche d’éco-conception et les confronter à ses capacités internes à intégrer ce type de projet. Ainsi pour définir la conduite à tenir l’entreprise définit s’il est pertinent de s’engager aujourd’hui dans la démarche l’éco-conception et estime jusqu’à quel point elle peut s’y engager. Il faut bien comprendre qu’il y a une notion de temporalité, en effet, il faut commencer au bon moment, ni trop tôt (le marché n’étant pas prêt), ni trop tard (tous les concurrents sont engagés sur ce sujet), ceux-ci représentent une cause d’échec d’un certains nombre de projets. Le risque est de commencer trop tôt, d’avoir une mauvaise expérience par des retours-marché médiocres, d’abandonner le sujet, d’attendre que les concurrents prennent position, de revenir sur l’éco-conception trop tard. Ainsi cette étude de positionnement stratégique peut se faire régulièrement, par exemple avant chaque nouvelle évolution, projet ou demande client. Le Pôle éco-conception vous propose un outil d’auto-évaluation du positionnement. Il se compose de deux matrices à remplir : une pour les opportunités, l’autre pour les capacités internes, et d’une cible de positionnement. Le renseignement de l’outil est réalisé par la direction seule ou avec son équipe rapprochée, participant à la définition de la stratégie d’entreprise. Pour bien la renseigner, il faudra demander des informations plus factuelles aux collaborateurs des services concernés. Cependant les collaborateurs peuvent également commencer à renseigner l’outil, avant la direction pour la convaincre et l’informer de la position actuelle de l’entreprise vis-à-vis de l'éco-conception, et de tous les autres enjeux liés à cette thématique. Ce travail préliminaire des collaborateurs est intégré à l’étape « faire vivre le concept ». Les matrices n’ayant pas forcément besoin d’être finalisées, seule la direction peut orienter, et peser suffisamment pour rechercher les bonnes informations. 15 _Opportunités Il est important de jauger les opportunités d’une entreprise afin d’identifier le potentiel d‘un projet d’éco-conception. Si vous surestimez vos opportunités vous risquez de faire échouer votre démarche car elle sera « trop » ambitieuse et n’obtiendrez pas les bénéfices escomptés, si vous les sousestimez vous risquez d’être « doublé » par la concurrence perdant ainsi des marchés. Ainsi plusieurs opportunités sont à prendre en compte. _MARCHÉ, c’est la PRINCIPALE des motivations, mes clients me demandent directement ou indirectement d’intégrer des notions environnementales dans mes produits ? _CONTEXTE, notre secteur d’activité ou nos produits font régulièrement la une des journaux, subissons-nous, pressions médiatiques, prises de position d'ONG, attentes exprimées des diverses parties prenantes ? _CONCURRENCES, a t-elle déjà pris partie ? La lecture de leurs prises de position peut être contradictoire. Globalement, mes concurrents éco-conçoivent, je me place en suiveur sur ce sujet et joue une autre carte pour me différentier, ou je pousse le concept plus loin, au risque de trop devoir investir. Autre cas, aucun concurrent n’est visiblement engagé en éco-conception, mais le sont-ils sans l’afficher, ou ne sont-ils effectivement simplement pas engagés sur ce sujet ? S’ils ne le sont pas, peut-être qu’il n’y a pas d’enjeux ou de marché ? Pourquoi suis-je le seul à penser que cela va fonctionner ? Plusieurs stratégies : suiveur passif, suiveur actif, meneur, ou d’autres voies possibles de différentiation. _RÉGLEMENTATION, en existe-t-elle concernant mon type de produit et l’environnement, ou qui devrait être divulguée à moyen ou long terme, de façon directe et/ou indirecte, sur l’ensemble du produit ou concernant une seule sous-partie ? _IMAGE – NOTORIÉTÉ, Promouvoir et faire connaître par le biais de l’éco-innovation l’entreprise en général et spécifiquement, par le biais des produits. _SOUS-TRAITANT, sont-ils force d’innovation, en ont-ils la capacité ? Avons-nous analysé les diverses offres ? Sommes-nous dans une relation de partenariat et de confiance (co-développement) ? _COUT GLOBAL, mes clients sont-ils attentifs aux critères "hors prix" (performance, efficience, service rendu…) ? Et en approche du coût global sur le cycle de vie complet (coût d’achat + usage + fin de vie) ? _MOTIVATION INTERNE, Fédérer notre équipe autour d'approches innovantes, en lien avec l’approche éco-citoyenne et métier, renforcer l’attachement à son entreprise. Renforcement du dialogue inter-service. _DIVERSIFICATION, sur la base du savoir faire de mon entreprise, est-il envisageable de le transposer a un autre produit et/ou un autre marché ? _ MAÎTRISE du RISQUE, l’éco-conception offrira une meilleure vision du cycle de vie, par conséquent, une bien meilleure sensibilité à la maitrise du risque sur celui-ci. _ REDUCTION des COUTS, matière première et fabrication Ainsi une juste estimation de vos opportunités vous permettra de mieux identifier une situation propice à l’éco-conception dans votre entreprise. 16 _Capacités Ces opportunités sont à contre balancer face aux capacités propres de l’entreprise à s’investir dans un projet d’éco-conception. Il est important d’évaluer ces paramètres afin de les mettre en perspectives toujours dans l’objectif de proposer un juste dimensionnement de la démarche. Avec de trop « faibles » capacités vous risquez de ne pas pouvoir mener à bien le projet. Ainsi ces critères de capacité sont autant de facteurs à prendre en compte pour la réussite de la démarche. Ainsi plusieurs capacités sont à prendre en compte. _POLITIQUE INTERNE, La direction et les équipes d’encadrement de l’entreprise, sont-elles sensibilisées ? La direction est-elle motrice dans la prise en compte des enjeux environnementaux ? _MARKETING, Avez-vous une bonne connaissance des besoins et attentes émergentes du marché ? Quels sont les retours marketing ? Quelles sont les études menées ? Quelles en sont les conclusions et les orientations déduites ? _MANAGEMENT, Avez-vous déjà intégré l’environnement dans la gestion de vos activités ? Est-il nécessaire de former les équipes d’encadrement à cet objectif ? _MOYENS DISPONIBLES, Etes vous en mesure de consacrer un investissement humain et/ou financier en vue de développer une nouvelle offre ? Vos équipes sont-elles formées à l’écoconception ? _POLITIQUE ACHAT, Interrogez-vous vos fournisseurs sur les caractéristiques de leurs offres ? Leur demandez-vous des informations environnementales ? _RESSOURCES INTERNES, Avez-vous un service R&D et/ou un bureau d’études ? Ces services sont-ils formés à l’éco-conception ? _REGLEMENTATIONS et PRATIQUE de VEILLE, Connaissez-vous et respectez-vous les réglementations relatives aux contraintes environnementales vous concernant ? Connaissez-vous les évolutions des technologies ? Les nouvelles offres et celles à venir ? Suivez-vous les projets de réglementation pour anticiper les réglementations à venir ? _FORCE DE VENTE ET DE COMMUNICATION, Maitrisez-vous l’argumentaire de vente de votre offre ? Vos commerciaux auront-ils la pleine maîtrise de l’argumentaire environnemental ? _MAITRISE DE LA CONCEPTION, Avez-vous la maîtrise de la conception de votre produit ? Si je n’ai pas la maîtrise totale, Quels sont les acteurs qui co-développent ? Qui produit ce que je conçois ? Quelles sont mes marges de conception ? _CONDUITE DE PROJET, Avez-vous une bonne expérience de la conduite de projet ? Si ce n’est pas le cas, en avez-vous compris les raisons et avez-vous corrigé les erreurs ? La structuration de votre entreprise doit permettre une conduite de projet efficace. Ces paramètres non exhaustifs, sont à enrichir et à compléter selon vos critères. Ainsi cette réflexion vous permettra d’estimer votre capacité à éco-concevoir mais également à identifier les points les plus critiques bloquant vos désirs d’entreprendre l’éco-conception. L’approche des opportunités / Capacités, co-développé avec la CCI Auvergne 17 _Exemple de format de matrice Liste des Opportunités Capacités A Nature du faisceau d’indice –Sources – Fiabilité Intensité Remarques Notation de 1 à 10 Propice à l’écoconception Limitant B Propice à l’éco-conception Limitant C _ Cible de positionnement. La synthèse des opportunités et des capacités vous permet d’évaluer la pertinence d’investir la démarche d’éco-conception et/ou d’identifier les points sensibles à améliorer avant de se lancer. Oui, il faut entamer - Capacités + Oui, l’entreprise est suffisamment mature, Mais il faut mener des études complémentaires sur les opportunités possibles Non, La priorité est de monter en compétence, en me structurant pour mieux cerner mes opportunités et pouvoir apporter des réponses. une démarche d’éco-conception ! Oui, à condition d’identifier les enjeux cruciaux en terme d’écoconception Oui, il existe un vrai potentiel, Mais il faut structurer la démarche, sensibiliser, former les équipes et allouer un budget - Opportunités + Cible de prise de positions (crée par le Pôle éco-conception) Lorsque le positionnement de l’entreprise est défini il faut agir en conséquence, et il n’est pas systématiquement pertinent de se lancer immédiatement dans la mise en œuvre de l’écoconception. La réussite de la démarche se base sur le positionnement de la stratégie de l’entreprise dans un contexte donné. À partir de cette connaissance fine de la situation globale, la direction pourra DIMENSIONNER un projet à la mesure des multiples enjeux. La direction pourra ainsi déterminer les ressources qu’elle mettra à disposition de la mise en œuvre de la démarche. (Personnels, finances, outil, objectifs, délais …) 18 Création de l’équipe projet Pour que la démarche soit un succès, il faut que la direction s’investisse dans le projet. C’est-à-dire que la direction devrait mettre en œuvre les moyens, notamment humains, nécessaires à sa réalisation, ainsi elle établit une équipe projet pour mener à bien la démarche. Le dimensionnement de l’équipe et les compétences indispensables seront déterminés en fonction du niveau d’écoconception ciblé (voir les niveaux d’éco-conception) Pour introduire la démarche, il faut évaluer les ressources humaines et leurs niveaux de connaissance (formations, sensibilisations), d’où l’importance du « faire vivre le concept » en amont. Un consultant est-il nécessaire pour nous apprendre la démarche sur un premier projet face à notre manque de connaissance sur l’éco-conception ? A-t-on besoin d’une vision externe à l’entreprise afin de nous présenter les enjeux autour de nos produits sous d’autres angles ? Suivant l’objectif de notre projet nous devrons peut-être utiliser des études environnementales, des ACV, l’achat de logiciel, de check-list, etc… Sommes-nous capables de comprendre ces outils, de les manipuler et d’interpréter leurs résultats. Pour composer votre équipe nous vous proposons d’utiliser si besoin le tableau ci-dessous. En fonction de vos enjeux, et du degré d’éco-efficacité souhaité, vous pouvez sélectionner les membres d’une équipe. Il est conseillé d’ajouter dans l’ordre les personnes du n°1 (concepteur) au numéro choisi. Exemple : si vous choisissez l’équipe n°4, vous avez une équipe composée du service aprèsvente, du service environnement, de la production et du concepteur. Intensité de la démarche Choix d’équipe n° Equipe à impliquer Faible éco-efficacité Forte éco-efficacité Simple optimisation 1 2 Concepteur Production Contribution Indispensable Important Innovation du système 3 Service environnement important 4 Service Après Vente Intéressant 5 6 7 8 9 Commercial (Ventre et Retour client) Marketing stratégique Autres (Qualité, Logistique, Achat, …) Fournisseur Représentant(s) et sousclient traitant Intéressant Innovant Spécifique Coconception Précision besoin client 10 Instances politiques et/ou dirigeantes une nouvelle organisation Investissement du dirigeant Dans la démarche d’éco-conception Attention, les personnes classées dans la catégorie n°7 intitulée « Autres » doivent être sélectionnées prioritairement, lorsque ces services sont prépondérants dans votre activité. Cet outil de choix d’équipe peut être modulé, il vous offre une vision indicative, ainsi vous pouvez, par exemple, choisir le choix 4 et faire appel, en plus, à un fournisseur, ou à un consultant externe. À vous de composer votre équipe en fonction des orientations de votre projet et des motivations individuelles de chaque membre du personnel. Dans une équipe projet, il est important d’avoir plusieurs parties internes (et éventuellement externes) de préférence au moins un représentant de chaque service pour que les solutions évaluées soient jugées dans une vision englobant l’ensemble de l’entreprise. Ainsi une contrainte d’un service pourra être contournée par un autre service et un consensus pourra être trouvé. Dans ce groupe de travail, il est également possible de faire appel à un ou plusieurs acteurs externes (fournisseurs, sous-traitants, clients, constructeurs et autres parties prenantes …). Attention cependant à constituer un groupe équilibré et concerné par le produit. Il sera peut-être nécessaire de tenir compte des sensibilités et des formations des diverses parties, particulièrement de celles des personnes de l’équipe projet. Plus le groupe projet est important et pluridisciplinaire, plus il saura anticiper des contraintes en amont, plus le projet sera abouti. 19 Choix du produit Le choix du produit est une étape fondamentale et hautement stratégique. La réussite de la démarche est en jeu. Elle est prise en charge par la direction seule ou avec l’équipe projet. Ce choix dans les écrits traitant de l’éco-conception est peu documenté. Souvent réalisé de manière empirique mais avec bon sens, le choix du produit, surtout dans un premier projet d’éco-conception est fortement lié à la MAITRISE du risque pour la pérennité de l’entreprise. Le choix peut se faire suivant diverses logiques et critères pouvant s’avérer contradictoires. Il n’y a pas un choix systématique. Le choix est spécifique à chaque mise en place de la démarche et à chaque industrie. Ainsi chaque produit choisi doit être justifié et argumenté, et il est recommandé de consigner par écrit cette justification. Toutes les justifications sont « bonnes », nous pouvons citer, non exhaustivement : Nous vous proposons quelques réflexions sur le choix du produit à éco-concevoir : L’entreprise s’investissant fortement dans la démarche peut être amenée à choisir le produit de sa gamme, obtenant le plus gros volume de vente, afin d’être visible et crédible dans la prise en compte de l’environnement. Une autre entreprise choisira peut-être celui qui marge le moins pour améliorer ce point, ou le prochain produit à concevoir sur la liste (fin de vie marketing). D’autres choisiront le produit le plus simple pour apprendre la méthode plus facilement, ou au contraire le plus complexe (car suivi par un consultant) pour pouvoir transposer la méthode sur d’autres produits ultérieurement. Une autre logique consisterais à choisir le plus faible volume de vente pour une question de maitrise du risque sur une nouvelle démarche, ou bien le produit qui semble avoir le plus de marge de progrès en éco-conception … Mais l’insistance des clients fera très souvent l’unanimité dans ce choix. La matrice de segmentation sert à sélectionner, parmi sa gamme de produits, celui étant le plus propice pour suivre la démarche d’éco-conception, replaçant ce choix dans une vision stratégique et formalisée, afin que ce choix fasse évidence dans l’entreprise. Matrice de segmentation Principaux Domaines d'activités OU Segmentation des produits Part du CA total / an En €/an Nombre d'unités vendues / an Tendance d'évolution Marché Marge Commercial % Attente ou pression perçue vis-à-vis de l'environnement (clients, médias …) Concurrents positionnés sur l’environnement Degré de Maitrise de la conception ETC… Produit 1 Produit 2 Produit 3 ETC… Attention : charge à vous de créer votre propre matrice, de choisir votre propre segmentation, de définir les critères de sélection et de les renseigner,… Il faut à tout prix, approfondir la réflexion, éviter de se reposer les questions du choix du produit au cours du projet d’éco-conception, en raison d’un premier choix non judicieux. Cause d’abandon, ou d’une démarche à minima ou non abouti. 20 Perception des clients au sujet du produit et l’environnement Avant de démarrer un projet d’éco-conception, il est important de comprendre le décalage entre la perception du cycle de vie du produit (client et industriel) et la réalité des enjeux environnementaux. Ce décalage peut être une cause de non-pertinence environnementale dans un projet d’écoconception, engendrant du « greenwashing ». La perception des clients n’est pas à négliger, mais pose des questions sur l’intégrité de la démarche que l’entreprise s’apprête à mettre en place. Vais-je dans le sens de la perception client ? Vais-je dans le sens de ma perception en tant d’industriel ? Vais-je dans le sens d’une réalité des enjeux sur le cycle de vie du produit ? Ou un amalgame de ces interrogations ? Cette étape sert à identifier de futurs axes de communication environnementale produit. Pour cela, l’entreprise se doit de connaître l’attente du client, du point de vue de la communication environnementale. Les clients devront trouver dans la communication, des réponses rassurant sur leur perception (mauvaise ou bonne). En revanche, en tenant compte uniquement, de l’opinion du client, on risque de s’égarer dans le « greenwashing ». Remarque : une absence de besoin d’information directe du client, ne veut pas dire qu’il n’y a pas de communication à réaliser. En effet, une communication pourrait être établie pour répondre également aux perceptions négatives du produit vis-à-vis de l’environnement, par des tierces parties (associations de consommateurs, fédération, ONG, utilisateur etc…). Anticiper ces contraintes, le plus en amont du projet, évitera un échec lors du lancement du produit. 21 « L’éco-conception conception pour tous » : de la simplee optimisation à un système innovant On considère quatre niveaux d’éco-conception d’éco conception suivant l’aboutissement concret de la démarche d’un produit. Il est difficile, voire impossible de classer de manière indiscutable un produit éco-conçu éco selon ces quatre stades. Ce qu’il faut retenir c’est le degré degré d’engagement d’une entreprise, ainsi l’éco-conception conception présentera un champ énorme de possibilités, d’éco-innovation, innovation, et il sera impératif de comprendre qu’elle ne doit pas se limiter uniquement à des réductions, vision simpliste causant du tort à ce concept ! Schéma des 4 niveaux d’éco-conception _ Niveau 1 : Amélioration progressive, incrémentiel incrément du produit. Ce niveau consiste en une optimisation courante, coura présentée sous un angle souvent associé à l’économie que l’entreprise peut réaliser, l’environnement y est peu présent,, sauf dans une approche réglementaire. Exemple : réduction de la masse, d’une épaisseur, moteur plus efficient, élimination des substances dangereuses… Toute entreprise peut justifier qu’elle à fait de l’éco-conception l’éco « de niveau 1 », en présentant une optimisation qu’elle a réalisée sous un argumentaire de gain sur un aspect environnemental. Prise de décision et taille de l’équipe : souvent le concepteur seul _ Niveau 2 : Reconception du produit. Ce niveau consiste à repenser epenser l’existant, permettant une réflexion autour de l’environnement et du cycle de vie du produit. Demande une réflexion plus importante que le niveau 1. Prise de décision et taille de l’équipe : Concepteur + Equipe projet « réduite », le marketing ma est plus ou moins associé. À noter que le dirigeant doit commencer à s’impliquer à ce stade. stade _ Niveau 3 : Innovation des fonctions Ce niveau consiste à créer un nouveau concept de produit, à approfondir les réflexions. Il demande un investissement important (sans garantie de retour), consistant consist à se projeter dans l’avenir, l’anticipation des tendances d’évolutions, et peut être compris dans un laps de temps de l’ordre ordre du moyen terme. Prise de décision et taille de l’équipe : Concepteur + Equipe projet « étendu » + marketing au complet. 22 _Niveau 4 : Innovation du système Ce niveau consiste à créer une rupture totale avec l’existant, et nécessite un changement culturel. L’innovation qu’il propose, doit être faite sur un système complet. Prise de décision : Décideurs, Institutions, Politiques, en plus de l’entreprise. Ce niveau peut toucher en profondeur le model économique du produit, en vendant une fonction sous forme de service, au lieu de vendre un produit permettant de réaliser cette fonction, Il est souvent associé à l’économie de la fonctionnalité. Attention : la simple location ne veut pas forcément dire économie de la fonctionnalité, ce concept de modèle économique doit engendrer un changement radical dans la définition du cahier des charges du produit, dans une logique gagnant-gagnant entre l’entreprise et les clients et bien entendu l’environnement. _A chacun son niveau d’éco-conception ! L’éco-conception est accessible à toute entreprise. En fonction des enjeux, des marges de conception et de la volonté de votre entreprise, l’éco-conception peut être intégrée dans l’entreprise comme une « aide à l’optimisation » ou une révolution de votre modèle économique. Entre ces deux extrêmes vous pouvez vous déterminer librement en privilégiant la stratégie la plus pertinente, engendrant l’éco-efficacité attendue. Rappelez-vous cependant, que l’éco-conception vous permet de remettre en cause vos connaissances sur l’entreprise et le produit, et de tendre à réaliser un produit éco-innovant. _Remarque sur le cadrage d’un projet : Le cadrage est souvent réalisé avec bon sens par le dirigeant, car il est à l’écoute du contexte global, concernant son entreprise et ses produits. Au moyen de ce chapitre, nous avons voulu transmettre des principes, conseils, points à vérifier, jaugés dans le but de toujours réussir la démarche d’éco-conception. Parfois ce cadrage paraît une évidence, mais l’éco-conception est pour beaucoup d’entreprises et dirigeants un thème nouveau qu’il faut appréhender et mûrir. La connaissance de ces notions de cadrage, permettra au dirigeant et collaborateurs de se poser les bonnes questions, sans obligation de suivre scrupuleusement la démarche précédemment décrite. Mais nous savons que plus la démarche est formalisée plus la réussite devrait être au rendez-vous. Comme tout projet, l’éco-conception n’échappe pas, non plus, à un autre facteur un peu particulier, une certaine part de hasard : deux entreprises à informations et moyen égales, ne vont pas toujours obtenir la même réussite. Cette part de chance est tout à fait arbitraire et il faut savoir la saisir rapidement, cela se traduit par une bonne rencontre, le bon salon professionnel, une discussion, un fournisseur ou client qui vous ouvre la voie la plus adéquate, l’idée d’un collaborateur… 23 4.3 Évaluation valuation environnementale environnemental de la situation de référence (étape B) Cette étape permet de répondre aux questions : Quels sont les véritables enjeux environnementaux de mon produit ? Sur quelles étapes du cycle de vie – Quels uels éléments ? Pour quelles raisons ? D’où partir pour définir une stratégie d’éco-conception d’éco ? Comment réaliser cette évaluation environnementale de référence ? Quels outils existent-ils existent ? Comment les choisir ? Pour quels résultats ? À quoi cela va me servir ? Situation ation de référence Dans l’optique de pouvoir constater en fin de démarche l’amélioration environnementale réalisée par l’éco-conception, conception, il est impératif de choisir un produit de référence. Dans le cadre d’une re-conception environnementale nous choisirons la version que l’on souhaite améliorer comme référence (voir partie : choix du produit) ou un produit similaire concurrent.. Lors d’une création de nouveau produit (inexistant) l’équipe projet doit crée une référence à partir partir d’un produit (ou a défaut d’une somme de produits) produit relativement similaire, ayant les strictes mêmes fonctionnalités (cas relativement rare) ou à partir du prototype le plus ressent. Note de vocabulaire : Dans la suite du guide nous utiliserons le terme « produit de référence » pour évoquer cette référence (produit réel déjà conçu ou référence crée). Outils d’évaluation et d’amélioration Panorama des outils d’évaluation et d’amélioration environnementale des produits Vision simplifiée d’après la thèse de marc Janin DEMARCHE D'ECO-CONCEPTION EN ENTREPRISE UN ENJEU : CONSTRUIRE LA COHERENCE ENTRE OUTILS ET PROCESSUS Descriptif des outils : Guidelines (Lignes directrices) : Cet outil d’Amélioration environnementale est une liste de recommandations ommandations permettant de définir des principes de conception ayant un impact moindre. Ces conseils ne permettent pas de connaître la proportion des améliorations sur le l bilan global. 24 Guides et normes : Ces outils d’Amélioration environnementale permettent également de suivre une démarche généralement globale, prenant en compte les aspects importants du cycle de vie, pour éco-concevoir. Parfois ils font référence à des tables de données et calculs associés. Listes de substances : Cet outil Intermédiaire référence les éléments, matériaux, et plus largement les substances présentant un risque pour la santé et l’environnement. Ces listes permettent de surveiller la dangerosité « chimique » du produit et d’anticiper une substitution des éléments sensibles à réaliser. Check-lists : Cet outil d’Amélioration et d’Évaluation environnementale sous forme d’un questionnaire permet d’orienter la conception vers une solution moins impactant. Une check-list peut s’apparenter à un pense-bête englobant l’ensemble du cycle de vie pour l’éco-concepteur. Matrice indice écologique : Cet outil matriciel est utilisé pour réaliser le diagnostic environnemental d’un produit. Par exemple la matrice Okala, ou bien EcoLizer, permettent d’évaluer l’impact global (évalué en Millipoints) à partir des diverses sources d’impact (consommation de matière et d’énergie, masse transportée, scénario fin de vie …). Cet outil ressemble à des tableaux de notes environnementales pour chaque matériau et procédé. Évaluation sur réglementation ou écolabel : Cet outil est une aide à l’évaluation environnementale. Il s’agit de se baser sur les règles de calcul définies et les seuils d’impacts à respecter. Voir règlements issus de la directive ErP (Energy Related Product) : 2009/125/CE pour certains types de produits. Il en va de même avec les écolabels, cependant leurs exigences et leurs seuils à respecter sont plus astreignants que la réglementation, car utilisé à identifier les meilleurs produits du marché. Analyse du Cycle de Vie en abrégé ACV (Simplifiée ou complète) : c’est un outil d’Évaluation environnementale, Il s’agit d’une étude suivant les normes ISO 14040/44, prenant en compte l’ensemble du cycle de vie sur un nombre important d’indicateurs d’impacts. Dans sa version complète c’est actuellement l’outil le plus abouti, le plus précis scientifiquement, mais probablement le plus complexe à utiliser. Nous constatons 2 tendances fortes sur ce type d’outil : une simplification et une spécialisation à un secteur d’activité particulier, tendance poussé par l’affichage environnemental avec une volonté d'accès de l’information au plus grand nombre. Alors qu’en parallèle, il existe une nécessité de précision dans l’évaluation environnementale afin de faire progresser l’ACV vers des compétences de plus en plus scientifiques et pointues (localité, temporalité, approche sociale…). Comment choisir le bon outil Pour choisir l’outil qui sera adapté à votre situation, deux paramètres sont à prendre en considération. Vos capacités d’utiliser l’outil, de comprendre les résultats et vos moyens économique (possibilité de faire appel à un consultant), et votre besoin de connaissance pour votre projet d’écoconception (problèmes complexes ou demande explicite client). Pour réaliser l’évaluation environnementale du produit de référence, nous pouvons choisir un outil parmi la liste ci-dessus. Ce choix se réalisera en fonction de l’étape de cadrage, et du contexte de l’entreprise. L’entreprise n’est pas obligée d’utiliser l’Analyse de Cycle de Vie, longue à réaliser, complexe, et coûteuse, dépendant des enjeux et des exigences clients. Des solutions intermédiaires sont envisageables grâce au panel d’outils. Lors d’une première approche, l’évaluation 25 environnementale peut être limitée à une étude plus modeste, comme l’étude des flux entrants et sortants. Lorsque l’entreprise gagnera en maturité sur sa démarche, il sera important d'évaluer la pertinence de continuer à utiliser les outils les plus « simplifiés ». De même, l’ACV peut s’avérer indispensable au regard de la complexité des sujets à traiter et du niveau d’exigence des informations souhaitées, même sur des produits très simples. Une autre possibilité serait que l’entreprise crée son propre outil d’évaluation environnementale. Il pourrait être dans un premier temps modeste, par exemple sur Excel, mais doit être rigoureusement conçu vis-à-vis de méthode de calcul sur des aspects environnementaux. Une démarche scientifique plus scrupuleuse, devrait cependant, le faire évoluer, prenant en compte des données environnementales précises, voire, éventuellement, pouvant conduire à son remplacement par un logiciel ACV. Il faut que votre choix d’outil soit justifié. Important : L’outil choisi pour l’évaluation du produit de référence devra être réutilisé dans les mêmes conditions (mêmes hypothèses, même(s) fonction(s), mêmes objectifs) pour l’évaluation comparative en fin de démarche. Évaluation environnementale du produit de référence L’évaluation environnementale du produit de référence est une étape essentielle. Elle a deux objectifs. Le premier est d’établir le bilan environnemental du produit de référence qui permettra d’identifier des pistes de réflexion et d’amélioration (les étapes du cycle de vie les plus impactant, …). Le second est de posséder une référence environnementale de départ pour la comparaison environnementale avec la nouvelle solution en fin de projet, le produit éco-conçu. Pour réaliser l’évaluation environnementale, l’entreprise peut faire appel à un cabinet conseil, ou prendre en charge cette évaluation. Pour l’évaluation, il est primordial de formuler la ou les fonctions principales « vitales » du produit (causes/raisons de son existence). Quel service rend mon produit ? Avec quelles performances ? Une fois cela définit, il faut choisir les indicateurs de suivi de la démarche (Masse de matière X consommée pour créer la pièce Y, entrant dans le processus de fabrication, la consommation d’eau, d’énergie, l’émission de gaz à effet de serre, …), ainsi que le En résumé : périmètre de l’étude et les hypothèses de travail. - Une collecte des données, informations, valeurs du produit de - fonction(s) « vitale(s) », des hypothèses et indicateurs référence utile à l’évaluation est à réaliser. de suivi - Puis vous pouvez calculer et/ou évaluer l’impact collecte des données environnemental avec l’outil choisi (qui vous aidera également à - Evaluation sélectionner les indicateurs d’impact suivis). - Enfin vous éditer le bilan environnemental du produit de - Bilan & interprétation référence. Remarque : pour l’ACV, il faut suivre les recommandations des normes ISO14040 /44 26 4.4 Recherche des pistes d’éco-conception d’éco Cette étape permet de répondre aux questions : Dans quelle direction partir ? Où agir efficacement ? Comment trouver des pistes d'amélioration ? Comment générer des idées ? Comment ne pas oublier un axe de réflexion ? Stratégie de la démarche d’éco-conception d’éco La roue de Brezet permet de définir une stratégie d’éco-conception d’éco conception par le choix d’axes d’amélioration du produit. C’est une sorte de check-list check pour l’éco-concepteur concepteur balayant l’ensemble du cycle de vie d’un produit et proposant diverses divers stratégies. A l’équipe projet, projet d’étudier la pertinence et d’imaginer les solutions envisageables envisageable concernant le produit. Illustration selon la Roue de Brezet Les 8 axes : 0. Développer de nouveaux concepts 4. Optimiser la logistique Repenser la façon de fournir le service Dématérialisation Utilisation partagée Intégration de nouvelles fonctions Optimisation fonctionnelle du produit Biomimétisme 1. Sélectionner des matériaux à moindre impact Matériaux moins toxiques Matériaux renouvelables Matériaux recyclés Matériaux recyclables À contenu énergétique moindre Naturels 2. Réduire l'utilisation des matériaux Réduction en masse Réduction en volume Re-design design des pièces pour optimiser la fonction Rationalisation / Diversité 3. Optimiser les techniques de production Best Available Technologies (BREF) Réduire les étapes de production Diminuer la consommation d'énergie Choisir des technologies propres Réduire les déchets Diminuer l'utilisation de consommables Choisir des consommables moins polluants Emballages réduits Emballages adaptés Emballages moins polluants Emballages réutilisables /recyclables Modes de transport Logistique optimisée, approvisionnements locaux 5. Réduire l'impact de la phase d'utilisation Diminuer la consommation d'énergie Utiliser de l'énergie moins polluante / renouvelable Réduire la consommation de consommables Consommables moins polluants Réduire la production de déchets Minimiser les pertes et les gaspillages 6. Optimiser la durée de vie du produit Durabilité et fiabilité du produit Faciliter la maintenance et l'évolution Structure modulaire Penser au design (effets de mode, renouvellement) Renforcer le lien Produit / utilisateur 7. Optimiser la fin de vie Remise à niveau / refabrication Réutilisation / upcycling Recyclage closed-loop Désassemblage facilité Biodégradation Incinération moins polluantee 27 Recherche des marges de conception La stratégie de recherche des marges de conception est souvent très intéressante, car elle permet d’optimiser son produit, et donc d’obtenir des gains financiers (économie de matière, ou d’énergies à la fabrication…). Cette stratégie se base sur l’étude du cahier des charges fonctionnelles et techniques, afin de vérifier s’il correspond bien au besoin attendu par le client et afin d’identifier ce qui est utile et indispensable de ce qui est surdimensionné voir futile et accessoire. Depuis combien de temps nous nous posons plus de question au sujet du cahier des charges, les attentes clients ont elles évoluées ? Par exemple une entreprise de vente de sièges de bureau, s’est rendu compte que les accoudoirs n’étaient pas utilisés pour s’accouder. En recherchant son utilité, il s’avère que l'accoudoir a principalement une fonction statutaire. Ainsi ayant identifié cette fonction, l’entreprise a pu reconcevoir son accoudoir de façon plus allégée. Il est très important de pouvoir justifier chacun des points techniques choisis en fonction des attentes clients. Ainsi chaque niveau de performance présent dans le produit doit avoir une raison d’exister. Par exemple une entreprise, commercialisant en BtoB, une machine de production de liquide, capable de produire 1000L par heure, soit une production théorique de 24 000L par jour, perdait des clients parce que la machine était trop grosse. L’entreprise s’est rendu compte que le client n’utilisait quotidiennement que 100L ! Ainsi l’entreprise en reconcevant sa machine avec un objectif nettement inférieur (150L/jour par exemple) au lieu de 24 000L/jour, pourra faire des bénéfices importants, grâce à son juste redimensionnement. Les outils d’aide à l’amélioration environnementale Dans cette partie nous rechercherons uniquement un outil d’amélioration environnemental telles les lignes directrices (Guidelines), les normes et guides, les listes de substances, les check-lists, référentiels de label…. Ce genre d’outil peut vous servir pour rechercher de nouvelles pistes d’écoconception. Le choix doit être argumenté et justifié en fonction de vos besoins, vos ressources, vos capacités,… Recherche de solution Pour rechercher des solutions vous pouvez utiliser vos méthodes habituelles de conception, et/ou utiliser une méthode de créativité. _ Présentation d’une méthode de créativité : Le principe de créativité repose sur l’émulation d’idées par divers principes. L’outil le plus connu est le brainstorming (« remue-méninges »). Il consiste en sa version la plus courante (et plus simple) en une formulation de la problématique originelle; par exemple, « Quel produit pourrait-on créer pour concrétiser l’emploi du cahier des charges ? ». Une fois la problématique posée chaque participant est invité à proposer des idées transcrites. Chacun peut apporter une idée supplémentaire. Toutes les idées (même et surtout les plus farfelues) sont les bienvenues. Un partage d’idées sans aucun jugement ni critique convient. Une fois cette étape épuisée, il est possible de passer à l’étape de reformulation plus technique et de sélection des idées. Cette méthode nécessite d’utiliser l’aide d’un animateur connaissant la méthode. Par la suite, beaucoup d’idées générées ne seront pas réutilisées. _ Proposition de solutions : Avec les idées générées issues de la séance créative et des recherches complémentaires menées, l’équipe propose des solutions plausibles. Une liste présentant chaque solution est établie. La précision de la présentation de chacune des solutions est à l’appréciation de l’équipe, mais se doit d’être rigoureuse pour que les critères de sélection de l’étape suivante soient suffisamment discriminants. 28 4.5 Aide à la décision Études technique-économique économique et sélection des solutions. Cette étape permet de répondre aux questions : Comment choisir la solution optimale au regard de mes contraintes ? A quoi dois-je dois faire attention ? Dans quelle mesure dois-je doser mes compromis enviro-technico-économique ? Solution technique urs reprennent leur fonction, afin de proposer des éléments factuels Les collaborateurs sur chaque solution pressentie lors de l’étape précédente dans le but de choisir en toute connaissance, les solutions retenues pour notre produit. Cette étape est indispensable au compromis final. traitants et analyser leurs propositions, trouver d’autres sous-traitants sous Il faudra : Consulter nos sous-traitant en cas de changement majeur, étudier les coûts, co si notre usine a des procédés capables, sinon voir les investissements possibles et les délais de mise en place, lancer de nouvelles nouvelle études de dimensionnement des solutions, des tests de robustesse, des consultations sur les changements logistiques, réaliser des tests clients / utilisations / acheteurs / consommateurs, des tests de séparabilité / SAV, tests d’intégration dans les filières fin de vie, identifier les points bloquant, bloquant … et la pertinence environnementale de chaque solution et/ou d’un ensemble de scénarii scénari de solutions à développer. Dans cette phase du projet, le travail d’Ingénieur reprend tout son sens, et n’est pas uniquement lié à une démarche d’éco-conception. conception. La définition des solutions techniques peut prendre du temps et dépendra du cadrage préliminaire, des objectifs à atteindre et du niveau d’intégration de l’écol’éco conception du projet. Sélections des solutions Lors de cette étape, il faut réaliser la sélection des solutions au regard des contraintes fournies fourni dans le cahier des charges et des connaissances techniques apportées apporté dans la phase précédente. Pour cela, les méthodes de sélection habituelles pour la conception sont bienvenues. Ici, Ici une matrice de synthèse des différents scénarii possibles d’éco-conception peut être établie suivant divers critères ; matrice atrice dans laquelle nous retrouvons l’intégralité des exigences exigences de performances du cahier des charges, mais également d’autres critères comme la faisabilité technique, les coûts, attentes clients, environnement, nvironnement, réglementation, délais, risques… . Le choix final se fait suivant le cahier des charges avant avan tout,, puis, au moyen de compromis parmi les autres aspects, dont l’environnement. La sélection de solution(s) se fait bien évidemment par jeu de compromis. 29 Après un premier tri, un jeu de solutions va être sélectionné et plusieurs solutions resteront possibles. Un second tri sera alors à réaliser. Une des possibilités de tri est de choisir parmi plusieurs scenarii d’évaluations environnementales comparatives (décrites dans la partie suivante). _Exemple de compromis FAIRE CES CHOIX PEUT PARFOIS SIGNIFIER Utiliser des matériaux recyclés Des marges de tolérance et des caractéristiques réduites Accroitre l’efficacité énergétique Des coûts de conception de l’électronique plus élevés Prolonger la durée de vie d’un produit Une réduction des ventes du nouveau produit Concevoir pour le désassemblage Des coûts de production plus élevés Biodégradabilité Une vie plus courte, unes résistance moindre Production locale Moins de choix, transport non optimisé Louer plutôt que posséder Augmentation des impacts de transport Dématérialisation Une fragilité / une vie plus courte Marketing vert agressif Une perception potentielle d’une qualité moindre Source : guide OKALA, Apprendre l’éco-design Méfions-nous des préjugés Nous avons tous des préjugés sur l’impact environnemental des produits, car en tant que citoyen nous baignons dans un univers médiatique qui s’exprime parfois, au sujet de l’environnement, de façon maladroite et réductrice, aussi ces préjugés peuvent influencer notre vision du cycle de vie des produits qui nous entourent. Comme par exemple le transport très souvent décrié, mais ne représentant pas forcément les plus gros enjeux environnementaux d’un produit surtout sur ceux à longue durée de vie. Il faut faire très attention, et justifier chaque « gain environnemental ». Supprimer une substance sensible n’est peut-être pas la bonne solution. En effet, si cette substance est capitale dans l’obtention de la qualité-performance attendue par le client, il faut trouver une solution de substitution permettant d’atteindre une qualité équivalente ou supérieure ou bien justifier une qualité inférieure acceptable pour le client. Ainsi une substance sensible, peut persister dans l’élaboration d’un produit éco-conçu dans l’attente d’une solution de remplacement réellement équivalente. Exemple : Un fabriquant de vêtements techniques, en maîtrise absolue de l’éco-conception dans son domaine (plusieurs dizaines d’années d’expérience) sachant que son plus gros enjeu est la fabrication du Gore-Tex®, ne peut pas s’en passer, se situant sur le créneau du vêtement technique. Ce textile est actuellement, en l’état des connaissances, le meilleur TECHNIQUEMENT des matériaux. Ne pouvant pas s’en passer, il lance des programmes de recherche d’amélioration des procédés de fabrication et parallèlement d’autres programmes de substitution. C’est pour cela qu’une évaluation environnementale comparative est nécessaire. 30 4.6 Évaluation valuation environnementale comparative Cette étape permet de répondre aux questions : Comment être sûr que mon produit est plus « écologique » que le produit de référence ? Quel outil utiliser ? Comment m’y prendre ? Que faire du bilan environnemental du produit de référence ? Quelle maitrise des transferts d’impacts ? Quel niveau de compréhension compr de ces transferts ? Sont-ils Sont justifiés et argumentable ? Cette étape nécessite de procéder une évaluation environnementale de la solution retenue, suivant la même méthodologie (hypothèses, champs d’étude, bases de données, formule de calcul, …) que celle réalisée pour le produit de référence. Une fois cette évaluation accomplie, la comparaison des deux évaluations sera possible. Évaluation environnementale valuation environnementale de la solution choisie, doit se faire dans les mêmes conditions que L’évaluation celle du produit de référence. Par exemple, exemple nous rappellerons le cabinet conseil, ou si l’entreprise a la charge de ces études, elle recommencera recommence la même procédure re avec le nouveau produit théoriquement éco-conçu. La démarche à suivre pour l’évaluation environnementale reste inchangée : - La formulation de la (ou des) fonction(s) « vitale(s) » du produit,, des hypothèses de travail et les indicateurs de suivi de l’impact, l’im restent inchangés et ne doivent pas être modifiés pour garantir la comparaison environnementale à venir. - La collecte des données, informations, valeurs utiles à l’évaluation doit être reprise spécifiquement pour la nouvelle solution/ le nouveau scénario scén éco-conçu. conçu. - Calcul et/ou évaluation de l’impact environnemental en fonction des es nouveaux paramètres de la solution choisie. - Éditer le nouveau bilan environnemental de la solution retenue retenu (éco-conçu conçue). Comparaison environnementale et bilan Avec cette nouvelle évaluation deux tâches t sont à accomplir.. Il faut tout d’abord comparer les deux évaluations environnementales pour vérifier que la solution sélectionnée est réellement moins impactant nt que le produit de référence. Ensuite il faut veiller à ne pas avoir fait de transfert d’impact, d’impact ou dans des proportions moindres moindre au regard des gains globaux. Dans le cadre d’une solution choisie ayant un transfert d’impact deux solutions s’offrent à l’entreprise : soit justifier ses choix, soit revenir dans la démarche de sélection. Dans le cadre où la solution choisie ait un impact environnemental plus fort que la solution/le produit de référence, il est conseillé conseill de reprendre l’étape précédente de choix des solutions. Ce C cas ne devrait jamais arriver si la démarche démarche est suivie avec rigueur et sans préjugé initial. Félicitations,, nous venons ensemble d’éco-concevoir d’éco un produit. Reste à le vendre ! 31 4.7 Communication environnementale Cette étape permet de répondre aux questions : Que dire ? Quels arguments ? Comment éviter le greenwashing et les attaques juridiques juridique des concurrents ? Quelle communication ? Est-ce ce obligatoire de communiquer sur un produit éco-conçu conçu ? Comment formuler mes revendications revendic ? Faut-il communiquer uniquement sur l’environnement ? Mes clients ont des exigences non pertinentes pertinent vis-à-vis vis de mon produit, que devons nous leurs dire ? Communication interne En fin de projet d’éco-conception, conception, la communication interne est un enjeu important, à ne pas négliger.. Il se résume à capitaliser l’expérience l’expérience du (des) projet(s) passé(s) afin de préparer prépar les suivants et à tous les niveaux hiérarchiques. hiérarchique Ici nous revenons au paragraphe sur le « Faire vivre le concept », se transformant en une logique de « faire perdurer le concept » à travers notre expérience. expérience. Cette nouvelle approche paraîtra para bien plus concrète pour l’ensemble des collaborateurs car se reposant sur une expérience vécue vécu sur un produit de leur quotidien (dans leur univers de travail). travail Communication externe Cette étape de la démarche d’éco-conception d’éco conception est délicate et à la fois stratégique. Nous connaissons tous le greenwashing, et voulons absolument éviter d’y d souscrire. Il est intéressant de constater que certaines entreprises sans connaissances environnementales sur le cycle de vie de leurs produits, communiquent à tout va, sans la moindre crédibilité, maturité et grossièrement (cas de plus en plus rare). A contrario, nous us observons un autre phénomène. Il s’agit d’entreprises ayant réalisé un produit pro écoconçu et s’apercevant que leur produit, malgré leurs efforts effort d’éco-conception conception et de réduction génère toujours des impacts sur l’environnement. Ces entreprises se posent beaucoup de questions et sont généralement sensibilisées au greenwashing, n’osant n’o plus communiquer sur leurs produits. Parfois ne pas communiquer ses prétentions environnementales environnementale relève d’une volonté stratégique stratégi de l’entreprise (à la lecture de ce guide vous aurez peut-être peut compris pourquoi …). D’autres ne communiquent pas, pas par peur de mal faire, d’être attaqué et surtout par l’apparente l complexité du sujet. Tachons dans cette partie d’apporter quelques éléments élé de réponse. 32 Principe de l’ISO 14 020 : Étiquette et déclarations environnementales Pour proposer une communication parfaite, il suffit de suivre le premier principe de l’ISO 14020, norme internationale chapotant l’ensemble de la communication environnementale produit. Tous écrits sur ce sujet se réfèrent à ce 1er principe, le plus souvent exprimé de manière indirecte. Une communication environnementale produit doit être : Pertinente, Exacte, Vérifiable, Non Trompeuse. Terme 1er principe Pertinente Exacte Vérifiable Non Trompeuse Explications J’évoque le vrai problème du produit ! l’argumentaire est-il pertinent ? Quels sont les vrais enjeux environnementaux pour ce type de produit ? Les informations que j’avance sont-elles exactes ! Suis-je sûr de ces informations ? Comment les ai-je obtenues ? Quelles sources ? Avec quelle fiabilité ? Les informations que j’avance sont-elles vérifiables ? Comment et où puis-je vérifier ces prétentions ? Quelle preuve ? Quelle méthode de calcul ? Certifiée par qui ? Avec quelle transparence ? Y a-t-il des ambiguïtés dans le message ? Ce message induit-il en erreur ? Les termes employés sont-ils précis ? ou au contraire vagues ? La notion de pertinence est de loin la plus difficile à appréhender et demande une certaine maturité environnementale liée aux produits. Comment communiquer sur les plus gros impacts de notre produit ? La tentation de mettre en valeur les pics les moins grands est forte, mais pèche par manque de pertinence Pertinence et effort de communication environnementale. Pour être pertinente l’entreprise devra s’exprimer, concernant le produit A, sur la fabrication et l’usage et le produit B sur les matières premières et la fin de vie, en argumentant et justifiant tous les efforts accomplis dans ces domaines. A ces 4 obligations, il est vivement conseillé à l’entreprise de rester humble dans sa communication environnementale pour gagner en crédibilité. Les précurseurs en éco-conception l’ont bien compris et en adoptant une communication humble face aux enjeux environnementaux et de plus en plus sur les aspects sociaux. Le message sous-jacent : Je suis l’un des meilleurs dans ma catégorie de produit, et je suis capable de vous dire où se situe les problèmes environnementaux dans mon produit et ce que je mets en place pour les réduire. Sous l’ISO 14020, il existe 3 types de communication environnementale produit normés par l’ISO : Les Ecolabels, les auto-déclarations et les éco-profils Mais quelle communication choisir pour mon produit ? 33 Eco-labels officiels Les Eco-labels sont des certificats donnés aux produits les plus respectueux de l’environnement. Il existe plusieurs types d’écolabels : l’écolabel européen et des labels nationaux officiels (NF environnement en France ou encore l’ange bleu en Allemagne…). Ces déclarations environnementales prennent en compte tout le cycle de vie du produit. Pour obtenir la certification du label, il suffit que le produit respecte les exigences et seuils d’un référentiel et d’en apporter les preuves. Enfin l’entreprise doit payer un droit d’usage du label, achetant ainsi une visibilité reconnue. Ces labels ne sont destinés qu’à certains types de produits déjà « référencés », principalement des produits de très grande consommation, donc en BtoC. Plusieurs remarques, la détermination des seuils à respecter est une question de lobbies entre de la faisabilité technique et des spécifications des meilleurs produits sur le marché (il faut un référentiel que les industriels peuvent atteindre). Ensuite, il ne faut pas les confondre avec les labels 100% privés ou semi-privés, généralement focalisés sur un sujet spécifique et/ou une étape du cycle de vie. Avantages - Structuration de l’organisation - Notoriété du label + Transparence - Multi-critères - Approche Cycle de Vie Contraintes - Orientés B to C - Pas de différenciation entre produits labellisés - Processus lourd + droit d’usage du logo - Méthode pour définir les seuils par critère Eco-profils Les éco-profils sont la transcription des résultats d’une ACV en une communication environnementale, uniquement sur les indicateurs les plus pertinents pour la catégorie de produit étudié. Un éco-profil peut être certifié ou non, mais il est toujours faite avec une tierce partie qui vérifie les résultats de l’étude d’une part et la véracité de la communication d’autre part. Avantages - Multi-critères - exhaustifs - Essentiellement tournés B to B - Programmes EPD Contraintes - Basés sur une ACV - Processus lourd Remarque : le projet d’affichage environnemental tend à proposer ce type de communication au grand public dans un cadre réglementaire particulier et spécifique à chaque catégorie de produit. Auto-déclarations Les auto-déclarations se réalisent sous la seule responsabilité de celui qui la fait, c’est en général le fabricant. Il n’y a pas de certification, et rare sont les tierces parties à s’engager à les critiquer. Il n’y a généralement pas, non plus, de notion de cycle de vie produit, mais ceci dépend grandement de la maturité de l’entreprise. La plupart du temps, on ne se préoccupe que d’un seul problème au cours d’une seule des phases du cycle de vie du produit (mono-critère et mono-étape). On discerne le pire comme le meilleur dans ce type de communication ! 34 Dans la norme vous trouverez des précisions sur 17 critères les plus utilisés, mais cela reste une norme et de nombreuses interprétations de la mise en pratique, restent possibles. Avantages - Facilité de mise en œuvre - Tous contextes (B to C ou B to B) - Flexibilité Contraintes - Opaques - Peu considérées - Nécessitent une expertise pour être sérieuses La meilleure aide le domaine de l’auto-déclaration est le GUIDE PRATIQUE des allégations environnementales à l’usage des professionnels et des consommateurs ; Durable, Responsable, Bio, Naturel Comment s’y retrouver ? Par le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. (juillet 2012) Guide apportant des éléments de réponses sur les prétentions environnementales : Bio (produits non alimentaires) ; Biodégradable ; Compostable ; Durable ; Éco ; Éco-conçu ; Écologique et allégations de même nature ; Écotoxicité réduite et allégations de même nature ; Expression d’une conformité à la réglementation ; Naturel (produits non alimentaires) ; Recyclable ; Renouvelable ; Responsable ; Sans substance X (produits non alimentaires) Dire qu’un produit est éco-conçu, que conseil ce guide ? (Extraction) L’entreprise doit être en mesure de fournir des éléments pertinents, significatifs, vérifiables et concrets, démontrant qu’elle a mis en place une démarche d’éco-conception. Certains produits consommateurs d’énergie sont soumis à des obligations visant à améliorer leur performance environnementale. La directive européenne (n° 2009/125/CE) et ses mesures d’exécution par catégorie de produits fixent ainsi des exigences d’éco-conception aux téléviseurs, aux réfrigérateurs, aux moteurs électriques, aux décodeurs numériques, aux lave-linge, aux lave-vaisselle… Pour ces produits, l’allégation « éco-conçu » pourrait laisser entendre au consommateur que le produit présente une performance environnementale particulière par rapport aux produits de la même catégorie. Or, TOUS ces produits sont soumis aux mêmes obligations d’éco-conception. L’allégation « éco-conçu » ne doit être utilisée que si l’entreprise va significativement au-delà des exigences réglementaires. _Quelles informations doit-on trouver sur le produit ? _Une définition de l’éco-conception (issue de la directive n° 2009/125/CE ou de la norme ISO 14 062 relative à l’éco-conception). _des précisions sur ce qui est éco-conçu : le produit, l’emballage ou un composant. À défaut, ce terme vise le produit tel qu’il est commercialisé, c’est-à-dire emballage compris. _les principales caractéristiques environnementales du produit et/ou de son emballage. _la nature et si possible l’ampleur des réductions d’impacts environnementaux résultant de la démarche d’éco-conception (ces informations peuvent figurer sur un autre support approprié, comme un site internet). 35 L’entreprise a-t-elle vraiment le choix de sa communication ? En théorie, oui une entreprise a le choix parmi ces 3 types de communication. Dans la pratique, elle est plus contrainte. _Label officiels : Si l’entreprise veut promouvoir un produit en BtoC (sauf exception), qu’il existe déjà un référentiel (possibilité d’en réclamer un aux autorités compétentes mais processus long), que l’entreprise est prête à faire les tests nécessaires à l’obtention du label, et obtenir le budget du droit d’image du logo. L’entreprise doit se poser la question ; le jeu en vaut-il la chandelle ? Remarque : le référentiel d’un label pour un produit spécifique peut servir à identifier une stratégie d’écoconception pertinent même sans l’usage du label au final (voir chapitre outil). _Eco-profil : Si l’entreprise à un produit en BtoB (cas particulier avec l’affichage environnemental), a la capacité interne à réaliser une ACV ou budget pour la faire réaliser par un consultant, un budget pour une revue critique, une capacité interne à comprendre ce qu’il y a derrière cet affichage, un budget graphique de mise en forme. Ce type de communication sera souvent réalisé sous la contrainte d’une demande explicite et formalisé par les clients, ou réglementaire. Autre possibilité, le cas d’une entreprise mature avec de forte capacité démontrant sa force de frappe sur le sujet de l’éco-conception. _Auto-déclaration : pour tous ceux qui ne se sentent pas concernés par les deux premières possibilités, soit la majorité des cas, même pour des entreprises ayant utilisé l’ACV dans leur projet d’éco-conception. Ce type de communication est le plus facile et le plus risqué en même temps, mais largement le plus intéressant. En effet, ce type de communication ouvre tout le champ stratégique du marketing responsable, à condition des respecter le premier principe de l’ISO14020 (rappel : Pertinence, exact, vérifiable, et non trompeur). 36 _Nos conseils pour un Auto-Déclaration Auto irréprochable _ Ne pas oublier à quoi sert le produit, quel service rend t-il t ? L’axe de communication principale est celui la, il faut rassurer les clients, en certifiant certifiant que le produit va effectivement bien fonctionner suivant ses attentes de performances. Le produit fonctionne et en plus il est éco-conçu. éco Beaucoup de produits soi-disant « vert » donnent une mauvaise image de l’éco-conception. l’éco _TOUJOURS respecter le premier principe de l’ISO 14020, sur chaque prétention environnementale du produit. ller dans le sens de la perception client du cycle de vie, de ces croyances et de ces attentes en _Aller termes de communication, MAIS veillez à en dire le minimum pour cause se de NON pertinence. Ce volet de la communication aura un rôle éducatif pour les clients : Je réponds à ce que demandes demande les clients,, mais les véritables enjeux environnementaux de mon produit se situent ent ailleurs. Cette partie de la communication pourrait pourrai s’appeler : CE QUE VOUS NOUS DEMANDEZZ RÉGULIÈREMENT REMENT + la prétention pour rassuré + la preuve de non pertinence. (Exemple : Pas de plomb dans nos peintures, peinture , comme l’exige le règlement … depuis la date du …) _Choisir des axes de communication suivant le principe de pertinence, sur les vrais enjeux environnementaux du produit, et trouver les arguments dans la démarche réalisée. réalisé Ici plusieurs enjeux, le premier informer en se démarquant, démontrer sa forte maturité sur ces sujets. L’autre point réside dans le travail éducatif des clients aux véritables enjeux du produit et la mise en porte à faux les concurrents face à leur maturité sur l’environnement et le cycle de vie de leur produit. ATTENTION à ne jamais porter d’attaque d’a directe ! L’idée principale, c’est d’être claire avec les clients sur ces questions et de susciter des débats de discussions commerciales entre des acheteurs et vos concurrents (les mettre en défaut de maturité). Aux clients de faire ces choix en toute connaissance ! _DISSOCIER les deux communications : 1 Attente clients et 2 Arguments pertinents (pas de mélange des genres) _Toujours la même grille de lecture sur chaque argument avancé : Pertinente, Exacte, Vérifiable, Non Trompeuse _Prétention definie en 3 NIVEAUX d’information sur chaque argument (Argument choc, Méthodologie-protocole protocole de test, rapport de test et note de calcul) Niveau 1 2 3 Principe respecté Pertinence + Exact Vérifiable Vérifiable - Bis er 1 ISO 14020 Mise en œuvre Argument choc visible sur le produit en lecture rapide, 1 chiffre exact = 1 prétention Nommer le référentiel du test, du calcule, de la méthode … Lien pour aller sur le niveau 3 Présent uniquement sur site web : Note de calcul, rapport de test, te ACV, document docu de certification… Principe respecté 1er ISO 14020 : Non trompeur _ BANNIR certains termes : Naturel, Vert, Bon pour l’environnement…( liste non exhaustive ) C’est le Péché d’imprécision, de toutes les prétentions trop mal, ou trop vaguement, définies prêtant à mésinterprétation de la part du client. _BANNIR certain visuel : par exemple, lorsqu’un produit, par le biais de mots, images, sceau d’agrément ou étiquettes mensongères veut faire croire à l’agrément d’une tierce partie.. La couleur verte doit aussi être évitée dans la mesure du possible ou du moins sans utilisation isation à outrance. 37 5 L’éco-conception une finalité ? Le concept de l’éco-conception à l’image de la qualité dans les années 1990 (ISO9001), et du management de l’environnement d’un site de production dans les années 2000 (ISO14001), s’intègre progressivement dans les entreprises. Ainsi, à terme l’éco-conception deviendra un standard, une démarche volontaire et routinière. De plus, l’éco-conception sera confronté, comme ces concepts devantiers, intégrant l’amélioration continue, à un problème de limites scientifiques et technologiques (l’état de meilleures connaissances) afin de prolonger la réflexion, après le développement de produits éco-conçus de 2ème, 3ème et 4ème génération. Déjà certains précurseurs ressentent les limites et n’améliorent que de quelques pourcentages leur produit d’une génération à l’autre (cas relativement rare actuellement). La prise en compte de l’environnement est-elle une finalité ? Est-il possible d’explorer d’autres champs de réflexion ? Que vaut l’environnement face aux nouvelles préoccupations sociales et sociétales grandissantes ? Ainsi pour avancer encore dans une démarche plus globale de développement durable, nous pouvons vous conseiller d’explorer les approches de l’éco-conception de service et de système et d’intégrer des aspects sociaux. Ainsi vous pourriez découvrir l’éco-socio-conception. Ce nouveau concept recherche a intégré l’environnement et les critères sociaux et sociétaux dans une approche produit. Cette nouvelle approche de conception, s’inscrite dans une double vision, à la fois cycle de vie et parties prenantes, dont les compromis seront basés sur les 3 piliers du développement durable : Economique-EnvironnementalSocial. Vision symbolique de l’éco-socio-conception Documents d’aide à la rédaction du guide : - - - Norme NF X 30-264 (2013) Management environnemental – Aide à la mise ne place d’une démarche d’éco-conception. Norme NF E 01-005 Méthodologie d’éco-conception en produit mécanique (2011) Etude « l’éco-conception, quels retours économiques pour l’entreprise » Décembre 2008 Etude «La profitabilité de l’écoconception » Janvier 2014 GUIDE PRATIQUE des allégations environnementales à l’usage des professionnels et des conommateurs ; Durable, Responsable, Bio, Naturel Comment s’y retourver ? par le Ministere de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. (juillet 2012) Guide OKALA, apprendre l’éco-design (2011) Traité d’éco-conception (2007) Etude : Les 7 pêchés de la mascarade écologique Guide d’OREE (mai 2013): ANIMER LE LANCEMENT D’UNE DÉMARCHE D’ÉCO-CONCEPTION POUR AMELIORER LA COMPETITIVITE DES ENTREPRISES 38 6 Ce qu’il faut retenir ! Un concept Une approche Produit, Une réflexion Cycle de Vie, Une vision globale Multi-Critères, Une conception maîtrisant les Transferts d’impact, Une nouveau produit, réalisant la synthèse des divers Compromis de conception. Une démarche par étapes Le choix d’un Produit à éco-concevoir est stratégique : Evaluation d’une situation de Référence initiale, Recherche de Solutions de la plus pragmatique à la plus farfelue, Validation des Choix de conception dans une approche de compromis sur la base d’informations enviro-technico-économiques étayées, Nouvelle évaluation environnementale du produit « éco-conçu » dans le but d’une Comparaison, Communication environnementale au sujet du produit, afin d’augmenter sa visibilité pour le vendre. Une rentabilité possible D’autant plus assujettie à certaines conditions : Un dirigeant volontaire, et actif dans la démarche, Des marchés en attente de solutions, La recherche d’économie et la réglementation ne devant pas être uniquement les motivations principales, Une forte valorisation de la démarche, balayant plusieurs étape du cycle de vie sur plusieurs aspects environnementaux, avec effort accentué sur l’usage, De la rigueur grâce à une démarche formalisée, Une reconnaissance du projet, pour un profil d’entreprise de type PME pour des clients BtoB. Au delà de l’intérêt économique seul De multiples autres aspects sont à prendre en compte dans un contexte propre à chaque entreprise. L’éco-conception pour tous L’éco-conception peut varier de la simple re-conception, jusqu’à des systèmes innovants ouvrant un champ de possibilités immenses, pouvant aller au-delà des simples stratégies de réductions L’environnement introduit comme axe de réflexion au service de l’innovation et de la pérennité de l’entreprise. Comprendre les enjeux par une mise en perspective de l’ensemble des OPPORTUNITÉS et des CAPACITÉS de l’entreprise afin de dimensionner un projet d’éco-conception adapté à chaque entreprise. Une valorisation er 1 principe de l’ISO 14 020 : PERTINENTE ; EXACTE ; VERIFIABLE ; NON TROMPEUSE 3 types de communication environnementale produit : Éco-labels ; Éco-profils ; Autodéclaration Répondant, lato sensu, à une logique d’achat responsable. 39