
ScléroSe en plaqueS (Sep)
La SEP : symptômes et conséquences
Les symptômes de la maladie peuvent varier d’un malade à l’autre et même chez un même
patient d’une poussée à l’autre en fonction de la localisation des lésions. Les symptômes les plus
fréquents sont des troubles de la sensibilité (fourmillements, sensation de brûlure, de décharges
électriques, engourdissement…), des troubles visuels (vision floue, double ou instable),
des troubles moteurs (faiblesse ou raideur musculaire des membres), des troubles de l’équilibre
ou de la marche (vertiges, troubles de la coordination des mouvements) ou encore des troubles
sphinctériens (incontinence, constipation…), sexuels ou cognitifs. Se surajoutent fréquemment
fatigue et dépression.
En cas de suspicion de la maladie devant les symptômes cliniques, des examens paracliniques
comme l’IRM permettent d’établir le diagnostic selon des critères très précis.
La SEP est la première cause de handicap chez le sujet jeune²
L’espérance de vie des patients ayant une SEP est comparable à celle des sujets sains, la maladie
évoluant généralement sur une période de 20 à 30 ans. C’est davantage la qualité de vie qui
peut être altérée, en raison de la variété des symptômes et de leurs conséquences sur la vie
personnelle et professionnelle des patients.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement qui guérisse la SEP. Cependant, peuvent être
proposées différentes thérapeutiques médicamenteuses en fonction des phases de la maladie,
qui agissent efficacement sur son évolution et ses conséquences. Trois grandes catégories de
traitements sont aujourd’hui officiellement reconnues :
• Le traitement de la poussée : il est donné de façon ponctuelle au moment des poussées.
Il repose sur l’emploi de fortes doses de corticoïdes (anti-inflammatoires) par injections
intraveineuses sur une durée habituelle de 3 à 5 jours. L’effet recherché est la réduction
de l’inflammation et donc de la durée et de l’intensité des poussées.
• Le traitement de fond : son but est de ralentir l’évolution de la maladie et de diminuer
son impact en agissant sur les mécanismes immunologiques qui en sont responsables.
Deux grandes classes de traitement peuvent être prescrites. Leur objectif est de diminuer
le nombre de poussées et d’empêcher l’apparition de nouvelles lésions.
Les immunomodulateurs : ils sont indiqués de manière générale en 1re intention au début
de la maladie dans les formes de SEP-RR. Ils « modulent » la réaction anormale du système
immunitaire contre la myéline.
Les immunosuppresseurs : comme leur nom l’indique, ils « suppriment » la réponse immunitaire.
Ils sont réservés aux formes très actives/sévères de la maladie ou en cas d’échec thérapeutique
des traitements de 1re intention.
• Le traitement symptomatique spécique : il est prescrit pour soulager certains symptômes
et complications liés à la maladie comme la fatigue, la déprime, les douleurs, les troubles
urinaires, les troubles de la marche.
La SEP : des stratégies thérapeutiques pour ralentir la maladie