(1 semaine) Les phénotypes diabétiques Introduction : Les phénotypes diabétiques sont la conséquence d'un dérèglement du système de régulation de la glycémie. Les diabètes sucrés sont définis par une hyperglycémie chronique. Il n’y a plusieurs diabètes sucrés dont les causes sont différentes. Quelles sont les caractéristiques des phénotypes diabétiques et quelles en sont les causes ? TP : Les différents diabètes et leur origine. 1 Les deux grands types de diabètes. 1.1 La destruction des cellules β est à l'origine du diabète de type 1. Le signe annonciateur du diabète de type 1 est une diminution de la sécrétion d'insuline, apparaissant chez des individus jeunes, lorsque plus de 90% des cellules β du pancréas sont détruites par un mécanisme d'origine auto-immune. Lorsque la sécrétion d'insuline a totalement disparu, le diabète de type 1 s'installe. Les îlots de Langerhans sont alors plus petits (il n'y a plus de cellules β mais seulement des cellules α). Ce diabète est insulinodépendant (DID) car il se soigne par des injections d'insuline. Ce diabète représente 10 à 20% des cas de diabète et aboutit à un déficit de stockage du glucose. 1.2 L'insulino-résistance des cellules cibles à l'insuline est à l'origine du diabète de type 2. La sécrétion d'insuline est plus élevée chez les diabétiques de type 2 que chez les sujets en bonne santé. On peut donc supposer que l'insuline est moins efficace sur les organes cibles. Ce diabète est non insulinodépendant (DNID) car il n'est pas lié à une absence de sécrétion d'insuline. 2 L'influence des gènes et des facteurs environnementaux sur les diabètes. Document 1 page 166 et document 1 page 168. Si l'un des deux jumeaux est atteint du diabète de type 1, alors le second a 40 à 50% de risque d'être également atteint. Dans le cas du diabète de type 2, le risque d'être atteint pour le deuxième est de 90%. Les facteurs génétiques paraissent donc plus déterminants dans l'apparition du diabète de type 2 que dans celui de type 1. 2.1 Les facteurs génétiques à l'origine des diabètes. 2.1.1 Les diabètes monogéniques. Ils concernent 5% des cas de diabète de type 2. Il existe cinq formes différentes identifiées qui correspondent à cinq gènes différents (gènes des enzymes du métabolisme du glucose). 2.1.2 Les diabètes polygéniques. Ils concernent 95% des types 2 et tous les types 1. Ils sont dus à des associations complexes entre plusieurs gènes mutés, mais ces mutations ne sont pas suffisantes pour déclencher le diabète (nécessité de facteurs environnementaux). Question 2 page 167. 1 Dans le cas des types 1, il existe une corrélation entre la présence de certains allèles (DR3 et DR4) du gène DR et les phénotypes diabétiques. ● Ainsi de nombreux DT1 possèdent soit DR3, soit DR4 ou bien les deux à la fois alors qu'ils sont moins fréquents dans la population non diabétique. Question 2 page 169. Dans le cas des types 2 , il existe de nombreux gènes affectés impliqués dans la régulation de la glycémie (récepteurs membranaires de l'insuline) ou gènes intervenant dans le stockage du glucose. ● 2.2 Les facteurs diabètes. de l'environnement favorisant l'apparition des Le génotype n'est pas le seul en cause, car si un vrai jumeau est diabétique, alors le second ne l'est pas obligatoirement. Les facteurs environnementaux jouent donc également un rôle. Question 3 page 167. Pour le diabète de type 1, les facteurs environnementaux restent mal définis : virus, certains constituants alimentaires (certaines protéines du lait de vache), certains polluants des aliments (nitrosamines). Questions 3 et 4 page 169. Pour le diabète de type 2, l’hyperphagie, le surpoids et la sédentarité sont clairement en cause dans l’apparition de la maladie. 2.3 Le traitement des diabètes et la médecine prédictive. Page 170 et 171. Pour les deux types de diabètes, il faut limiter l’hyperglycémie, mais aussi : • DT1 (greffe de pancréas ou injection d'insuline), • DT2 (régime alimentaire et activité physique). La seule mesure efficace de prévention passe par l’amélioration de l’alimentation dans la population générale et principalement celle des jeunes, qui représentent un risque important de diabète de type 2. Remarque : l’identification des sujets à risque peut soulever des problèmes sur le plan éthique (embauche professionnelle, contrat d’assurance). 3 Conclusion. Au niveau métabolique, le phénotype diabétique est défini par une hyperglycémie (glycémie à jeun supérieure à 1,26g.L-1). Sur le plan clinique, on distingue deux phénotypes : le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Au niveau cellulaire, le diabète de type 1 est caractérisé par la destruction totale des cellules β sécrétrices d’insuline. Le diabète de type 2 est dû à une insulinorésistance des cellules cibles de l’insuline ainsi qu’à un déficit de l’insulinosécrétion. De nombreux gènes sont impliqués dans le développement des diabètes. On peut avoir une prédisposition génétique à un phénotype diabétique. Les diabètes résultent de l’interaction entre ces gènes et des facteurs de l’environnement, en particulier l’alimentation. Dans la majorité des cas, le diabète de type 2 se développe à la suite d’une obésité. La connaissance précise des gènes de susceptibilité aux diabètes et de leur polymorphisme entre dans le cadre de la médecine prédictive. L’utilisation de cette connaissance soulève des problèmes éthiques importants. Exercice 3 page 175. 2