étude d`impact Annexe 5

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__________________________
Antea Group
__________________________
SOVATRAM
Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une ICPE
ISDND de Roumagayrol – Commune de Pierrefeu-du-Var (83)
Pièce 3 : Etude d’impact - Rapport n° 70249/B
ANNEXE III 5 :
Volet Faune Flore BIOTOPE
Volet faune flore de
l’étude d’impact du
projet de création d’une
nouvelle
alvéole de stockage sur
l’ISDND de Roumagayrol
(Pierrefeu)
Décembre 2013
1
Etudes des incidences du projet de démoustication sur le site de la retenue de l’Escale
Biotope, Avril 2012
Volet faune flore de
l’étude d’impact du
projet de création d’une
nouvelle
alvéole de stockage sur le
site de Roumagayrol
(Pierrefeu)
Responsable Projet
Lucie WEGENER
33 (0)6de 21
51 25
Etudes des incidences du projet de démoustication sur le site de +
la retenue
l’Escale
Biotope, Avril 2012
32
[email protected]
55, rue de la République
2
RESUME
LIBELLE DE LA MISSION
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de
Roumagayrol (Pierrefeu)
SOVATRAM
MAITRE D’OUVRAGE
109, rue Jean Aicard
83300 DRAGUIGNAN
BIOTOPE – Agence PACA
VOLET MILIEUX
NATURELS/FAUNE/FLORE DE
L’ETUDE D’IMPACT
55 rue de la République
83340 Le Luc en Provence
Tel : 04 94 50 29 18 - Fax : 04 94 60 71
96
e-mail : [email protected]
Site Internet : www.biotope.fr
Contact : Lucie WEGENER
Chef de Projet
BIOTOPE – Agence PACA
CONTROLE QUALITE DE L’ETUDE
Contact : Céline MENARD
Directeur d’étude
[email protected]
DATE DE RENDU
Décembre 2013
3
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Sommaire
Partie A. Cadre de l’étude
I.
Présentation du projet
10
11
I.1
Localisation
11
I.2
Contexte du projet
11
I.3
Principales caractéristiques techniques du projet
14
II. Présentation de l’aire d’étude
15
II.1
Définition de l’aire d’étude
15
II.2
Zonages d’inventaire, de protection et de conservation du patrimoine naturel
17
II.2.1 Zones bénéficiant d’une protection réglementaire
17
II.2.2 Zones d’inventaire d’espaces naturels remarquables
17
II.2.3 Zonages de conservation
22
III. Méthodologie générale de l’étude
27
III.1 Equipe de travail
27
III.2 Recherche bibliographique et intégration des données existantes
27
III.3 Les prospections de terrain
28
III.4 Les méthodologie d’inventaires
28
III.4.1
La flore et les habitats naturels
28
III.4.2
L’avifaune
29
III.4.3
Les reptiles
30
III.4.4
Les amphibiens
32
III.4.5
Les chiroptères
33
III.4.6
Les insectes
34
III.5 Protection et statuts de rareté des espèces
36
III.5.1
Protection des espèces
36
III.5.2
Statuts de rareté des espèces
37
Partie B. Etat initial du site
IV. Etat initial de la faune et de la flore
40
41
4
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.1 La flore et les habitats naturels
41
IV.1.1
Les habitats naturels
41
IV.1.2
La flore
47
IV.2 Les insectes
51
IV.2.1
Espèces recensées sur l’aire d’étude
51
IV.2.2
Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux
58
IV.2.3
Conclusion
59
IV.3 Les amphibiens
60
IV.3.1
Habitats d’espèce, diversité
60
IV.3.1
Espèce protégée /rare/menacée
62
IV.3.1
Fonctionnalité écologique
62
IV.4 Les reptiles
65
IV.4.1
Diversité
65
IV.4.2
Espèce protégée /rare/menacée
66
IV.4.3
Fonctionnalité écologique
68
IV.4.4
Synthèse
68
IV.5 L’avifaune
70
IV.5.1
Diversité spécifique en période de reproduction
70
IV.5.2
Habitats d’espèces et cortèges associés
70
IV.5.3
Fonctionnalité écologique
71
IV.5.4
Espèces protégées/ rares/ menacées présentes en période de reproduction
72
IV.5.5
Synthèse
74
IV.6 Les chiroptères
75
IV.6.1
Habitats d’espèce, diversité et fonctionnalité
75
IV.6.2
Espèce protégée /rare/menacée
75
IV.6.3
Synthèse
77
IV.7 Autres mammifères
78
IV.7.1
Les grands carnivores protégés
78
IV.7.2
Les Ongulés sauvages
78
IV.7.3
Autres (mustélidés, petits carnivores…etc)
78
IV.8 Les continuités écologiques
78
IV.8.1
78
Position de l’aire d’étude dans le fonctionnement écologique régional
V. Synthèse des enjeux et contraintes réglementaires
81
Partie C. Evaluation des impacts du projet sur la faune, la
5
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
flore et les milieux naturels
83
VI. Impacts prévisibles du projet
84
VII. Analyse des impacts du projet
85
VII.1 Impacts temporaires
85
VII.2 Impacts permanents
87
VII.2.1
Impacts permanents liés aux travaux et à l’emprise directe du projet
87
VII.2.2
Impacts du projet en phase de fonctionnement
89
VII.3 Synthèse des impacts
VIII. Effets cumulés prévisibles avec d’autres projets
90
91
VIII.1 Liste et description sommaire des autres projets intégrés à l’analyse
91
VIII.2 Analyse des impacts cumulés
93
Partie D. Mesures de suppression, réduction des impacts, et
des mesures d’accompagnement
94
IX. Mesures de réduction des impacts
95
IX.1 Limiter l’emprise des travaux (M1)
95
IX.2 Mise en défens des stations de Aira provincialis (M2)
95
IX.3 Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des arbres adaptée (M3)
95
IX.4 Choix d’une période de travaux adaptée (M4)
96
IX.5 Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles (M5)
96
IX.6 Lutte contre les pollutions en phase de fonctionnement : gestion des eaux (M6)
96
IX.7 Bonnes pratiques pour le débroussaillement réglementaire pour la lutte contre le risque
incendie
97
IX.8 Suppression du risque d’impact sur les amphibiens (M8)
X. Mesures d’accompagnement (MA) du projet et suivis
X.1 Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction d’un Plan d’Assurance
Environnement (MA1)
XI. Réevaluation des impacts après mesures et coût des mesures
envisagées
XI.1 Réévaluation des impacts après mesures
XI.2 Coût estimatif des mesures envisagées
97
97
97
99
99
102
6
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques des aires d'étude
15
Tableau 2 : Liste des espèces ayant justifié la désignation du site FR9310069
23
Tableau 3 : Liste des habitats ayant justifié la désignation du site FR9310069
24
Tableau 4 : Equipe de travail
27
Tableau 5 : Dates de passage des prospections flore
29
Tableau 6 : Dates de passage des prospections oiseaux
30
Tableau 7 : Dates de passage des prospections reptiles
31
Tableau 8 : Dates de passage des prospections amphibien
33
Tableau 9 : Dates de passage des prospections chiroptères
34
Tableau 10 : Dates de passage des prospections insectes
35
Tableau 11 : Synthèse des textes réglementaires et des outils de bioévaluation pour la faune
et la flore
38
Tableau 12 : Synthèse des habitats sur l'aire d'étude
42
Tableau 13 : Description des habitats naturels présentant un enjeu de conservation
44
Tableau 14 : Espèces exotiques envahissantes observées
49
Tableau 15 : Liste des taxons observés sur l’aire d’étude rapprochée
52
Tableau 16 : Bio-évaluation des espèces patrimoniales
55
Tableau 17 : Description des espèces à enjeu
62
Tableau 18 : Bioévaluation des espèces potentielles et présentes sur la zone d’étude
75
Tableau 19 : Position du site vis-à-vis des réservoirs de biodiversité et des corridors
écologiques connus dans l’aire d’étude éloignée
79
Tableau 20 : Synthèse des résultats des prospections sur l’aire d’étude
81
Tableau 21 : Effets prévisibles du projet sur les groupes d’espèces considérées
84
Tableau 22 : Synthèse des impacts du projet
90
Tableau 23 : Liste des projets intégrés à l'analyse des effets cumulés
91
Tableau 24 : Réévaluation des impacts après mesures
100
Tableau 25 : Coût estimatif des mesures
102
7
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Liste des cartes
Carte 1 : Localisation de la zone d’étude
12
Carte 2: Description du projet
13
Carte 3 : Présentation des aires d'étude
16
Carte 4 : Zonage d’inventaire
21
Carte 5 : Zonage de conservation
26
Carte 6 : Cartographie des habitats naturels de l'aire d'étude
46
Carte 7 : Flore patrimoniale de l'aire d'étude
50
Carte 8 : Localisation de l’entomofaune patrimoniale
57
Carte 9 : Localisation des espèces d'amphibiens représentant un enjeu de conservation
64
Carte 10 : Présentation des reptiles observés
66
Carte 11 : Localisation des observations de reptiles
69
Carte 12 : Présentation des espèces nicheuses patrimoniales d'oiseaux
72
Carte 13 : Avifaune patrimoniale
73
Carte 14 : L'aire d'étude dans le fonctionnement écologique global
80
Carte 15 : Synthèse des enjeux réglementaires
82
Carte 16 : Localisation des aires d'étude pour l'analyse des impacts cumulés
92
8
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Introduction
L’Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) de Roumagayrol (commune de
Pierrefeu), créé en 1964 et exploitée par la SOVATRAM depuis 1988 gère 115 000 tonnes de déchets
par an.
Un dossier de demande d’autorisation d’exploiter pour un projet de création d’une nouvelle alvéole
de stockage a été déposé en Avril 2012 afin de répondre aux besoins locaux. Le projet envisage la
création d’une nouvelle alvéole (dite 56) qui viendrait s’adosser au site en cours d’exploitation
ajoutant ainsi une hauteur de 10 m sur la partie sommitale sans modifier le périmètre de
l’exploitation actuel.
Suite aux remarques de l’Administration, des compléments doivent être réalisés pour le volet faune
flore de l’étude d’impact.
Ce présent rapport constitue le volet faune, flore et milieux naturel de l’étude d’impact.
9
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Partie A. Cadre
de l’étude
10
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
I. Présentation du projet
I.1 Localisation
Cf. carte 1 : Localisation de la zone d’étude
Le site de SOVATRAM se trouve au lieu-dit « Roumagayrol » à 7 km à l’Est du village de Pierrefeudu-Var, au niveau de l’intersection entre la RD14 qui mène à Collobrières et la RD88 qui rejoint La
Londe-les-Maures à travers le massif des Maures.
I.2 Contexte du projet
L’alvéole projetée dite « 56 » se trouve au sein du périmètre ICPE.
Cette nouvelle alvéole (56) sera implantée sur celles existantes du site 5 (51, 52, 53, 54, 55, 55bis),
pour atteindre la cote NGF de 193 m avec la couverture finale.
La création de cette alvéole est accompagnée d’un dépôt de permis de construire visant les
principaux points suivants :








Transfert et extension des modules de bureaux existants ;
Déplacement et mise en conformité des sanitaires, avec création d’une nouvelle installation
d’assainissement non collectif ;
Déplacement du module servant à l’organisme d’insertion sociale par le travail dans les
nouveaux locaux ;
Déplacement et doublement du pont bascule existant (pour la double pesée entrée/sortie) ;
Déplacement et fermeture en enrobé du parking ;
Déplacement de la torchère existante (unité de valorisation de biogaz) à l’emplacement de
l’ancien module servant à l’organisme d’insertion sociale par le travail ;
Création d’une plateforme de pré-tri, valorisation et de regroupement, transit de déchets
non dangereux;
Création d’un site d’isolement des déchets radioactifs.
La carte 2 présente la localisation des différents éléments du projet.
11
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 1 : Localisation de la zone d’étude
12
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 2: Description du projet
13
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
I.3 Principales caractéristiques techniques du
projet
-
-
Le projet présenté par SOVATRAM comprend :
une nouvelle alvéole 5.6, pour le stockage de déchets non dangereux, en appui sur les alvéoles
existantes. Elle sera située dans l’enceinte actuelle de l’ICPE, au nord des alvéoles du site 5.
L’alvéole occupera une surafce globale d’environ 5 ha, en appui sur le site 5 existant et sera
délimitée par :
o au Nord, la piste d’accès et la zone d’accueil,
o au Sud, Est et Ouest, les alvéoles existantes du site 5,
une nouvelle plate-forme de pré-tri, transit et valorisation de déchets non dangereux,
l'’ntégration d’une aire d’isolement de déchets radioactifs,
l’intégration d’une plate-forme de mâchefers existante,
l’intégration des modifications concernant les aménagements annexes et connexes au site
concernant l’accueil et la circulation à l’intérieur de l’ICPE (parking, pont bascule…) à savoir :
le transfert et l’extension des des modules de bureaux existants, le déplacement et la mise en
conformité des sanitaires, avec création d’un nouveau dispositif d’assainissement non collectif,
le déplacement et l’agrandissement du module servant à l’insertion sociale, le déplacement et
le doublement du pont bascule existant (pour une double pesée entrée/sortie), le déplacement
et la fermeture du parking, le déplacement de la zone de manœuvre au niveau de l’accueil.
14
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
II. Présentation de l’aire d’étude
II.1 Définition de l’aire d’étude
Le tableau ci-dessous distingue pour ce projet trois niveaux d’aire d’étude.
Tableau 1 : Caractéristiques des aires d'étude
Aire d’étude
Caractéristiques
Immédiate
Il s’agit de la zone d’implantation du projet où un impact d’emprise sur les habitats ou habitats
d’espèces est possible, en fonction de la définition finale du projet. L’état initial y est analysé
de manière complète. Un inventaire complet des espèces animales et végétales observées y est
dressé.
Rapprochée
Il s’agit de la zone potentiellement affectée par d’autres impacts que ceux d’emprise. L’état
initial y est analysé de manière plus ciblée, en recherchant les espèces ou habitats sensibles, les
zones de concentration de la faune et les principaux noyaux de biodiversité. Cette analyse
s’appuie à la fois sur les informations issues de la bibliographie et sur des observations de
terrain.
Sur ce projet, l’aire d’étude rapprochée concerne le projet d’alvéole + les aménagements
annexes + la bande DFCI.
Eloignée
Il s’agit de la région biogéographique d’implantation du projet. La fonctionnalité écologique du
site d’implantation y est analysée. Ces informations sont issues essentiellement de la
bibliographie et des consultations.
Sur ce projet, l’aire d’étude éloignée a été étendue au Massif des Maures au sein duquel le
projet s’insère.
15
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 3 : Présentation des aires d'étude
16
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
II.2 Zonages d’inventaire, de protection et de
conservation du patrimoine naturel
II.2.1
Zones bénéficiant d’une protection réglementaire
Il s’agit pour l’essentiel des Arrêtés de protection de biotope (APB), des réserves naturelles
nationales (RNN) et régionales (RNR) et des réserves de biosphère (RBS).
Les aires d’étude immédiates et rapprochées ne sont concernées par aucune Réserve de
biosphère, Réserve Naturelle ou Arrêté de Protection de Biotope.
II.2.2
Zones d’inventaire d’espaces naturels remarquables
Il s’agit pour l’essentiel des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
(ZNIEFF), des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), des Espaces Naturels
Sensibles des départements (ENS), ainsi que des zones remarquables portées dans la charte d'un
Parc Naturel Régional.
Ces inventaires existent dans chacune des régions françaises. S'il n'existe aucune contrainte
réglementaire au sens strict par rapport à leur prise en compte, ils ont un rôle de « porter à
connaissance ». Au-delà de l'aspect strictement juridique, ces inventaires comportent de précieuses
indications sur la qualité des milieux naturels.
L’aire d’étude rapprochée est concernée uniquement par des ZNIEFF.
Les ZNIEFF
L'inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) est un
recensement national établi à l'initiative et sous le contrôle du Ministère chargé de l'Environnement.
L’inventaire identifie, localise et décrit les territoires d’intérêt patrimonial pour les espèces
vivantes et les habitats naturels. L'inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance. Il ne constitue
pas une mesure de protection juridique directe.
Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique,
participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces
animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. On distingue deux
types de ZNIEFF :


les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence
d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques
du patrimoine naturel national ou régional ;
les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui
offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une
ou plusieurs zones de type I. L’inventaire des ZNIEFF de PACA, avec 18 108 km² décrits,
17
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
présente une couverture deux fois plus élevée que la moyenne nationale.
 Les ZNIEFF sur la zone d’étude
Cf. Carte 3 : Zonages d’inventaire patrimonial
Les aires d’étude immédiates et rapprochées sont concernées par une ZNIEFF de Type II.
ZNIEFF de type II 930012516 « Maures » (suit une extraction de la fiche ZNIEFF)
D’une supericie de 9000 ha, ce site est constitué d’ensembles forestiers exceptionnels tant du point
de vue biologique qu’esthétique. Il s’agit d’une zone très diversifiée en biotopes encore bien
préservés : paysages rupestres, ripisylves, taillis, maquis, pelouses et de très belles formations
forestières.
Les espèces forestières sont dominées par le Chêne liège et le Chêne vert. Le Pin d’Alep est surtout
présent à l’Ouest et au Sud-Ouest du massif. Les châtaigneraies, dont beaucoup sont anthropogènes
ont fait la réputation de Collobrières.
Les vallons frais et humides en ubac sont fréquemment peuplés par une grande fougère rare dans la
région provençale : Osmunda regalis. D’autres espèces, d’un très grand intérêt biogéographique,
sont particulièrement rares : Ophioglossum vulgatum, Ophioglossum lusitanicum, Blechnum spicant,
Cicendia filiformis, etc…
Enfin, un bon nombre d’espèces sont protégées au plan national : Kickxia cirrhosa, Lythrum
thymifolium, Ranunculus ophioglossifolius, Ranunculus revelieri, Genista linifolia, Vicia laeta,
Serapias neglecta, Serapias parviflora, Spiranthes aestivalis, Isoetes duriaei, Isoetes hystrix,
Kickxia commutata, Nerium oleander, Ampelodesmos mauritanicus, Gratiola officinalis, Allium
chamaemoly, Heteropogon contortus, Vitex agnus-castus, etc…
Bien connus sur le plan naturaliste, les Maures possèdent un intérêt faunistique exceptionnel. En
effet, ce ne sont pas moins de 124 espèces animales d’intérêt patrimonial (dont 75 espèces
déterminantes) qui ont été recensées dans cette zone.
L’avifaune patrimoniale y est représentée par plusieurs espèces déterminantes de grand intérêt
telles que l’Aigle botté (1 couple nicheur), le Coucou geai, l’Hirondelle rousseline, la Pie-grièche à
tête rousse. La Fauvette sarde y a également été observée en période favorable de nidification.
Parmi les autres espèces aviennes patrimoniales, citons parmi les rapaces diurnes l’Aigle royal (1
couple reproducteur découvert en 2000), l’Autour des palombes (3 couples nicheurs), le Circaète
Jean-le-blanc (6 couples nicheurs), le Faucon hobereau (1 couple reproducteur), la Bondrée apivore
(4 couples nicheurs) et parmi les rapaces nocturnes le Grand-duc d’Europe (1 couple nicheur
possible), la Chouette chevêche et le Petit-duc scops. Chez les autres groupes d’oiseaux, les
espèces nicheuses patrimoniales remarquables comprennent le Martin-pêcheur d’Europe, le Guêpier
d’Europe, la Huppe fasciée, le Torcol fourmilier, le Pic épeichette, le Bruant proyer, le Bruant fou,
le Bruant ortolan, la Pie-grièche écorcheur, la Pie-grièche méridionale, la Fauvette orphée, le
Gobemouche gris.
Les Mammifères sont quant à eux, représentés par la Genette, le Cerf élaphe dont une petite
population semble exister au cœur du massif, et par diverses espèces de chauves-souris comme le
Vespertilion à oreilles échancrées, le Petit Rhinolophe et le Molosse de Cestoni.
La Cistude d’Europe et la Tortue d’Hermann comptent dans ce massif parmi leurs plus belles
18
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
populations provençales.
Parmi les Amphibiens, citons notamment la présence du Pélodyte ponctué et de la Grenouille agile.
Les Poissons d’eau douce comprennent notamment le Barbeau méridional, adapté aux ruisseaux
temporaires, et le Blageon.
Le cortège d’Invertébrés est très riche en espèces patrimoniales appartenant d’ailleurs à différents
groupes d’Arthropodes (Insectes, Arachnides, Crustacés). De nombreux Coléoptères du sol,
endémiques varois et provençaux, sont ici présents. Signalons également la présence du Carabe
voyageur (Carabus vagans), espèce déterminante franco-ligure de Carabidés, vulnérable et en limite
d’aire. Pour les Lépidoptères, mentionnons celles de la Thècle de l’Arbousier ou Thécla de
l’Arbousier (Callophrys avis), espèce déterminante et vulnérable de Lycénidés, rare et localisée, de
la Diane (Zerynthia polyxena), espèce déterminante et menacée de Papilionidés, de la Mélitée des
Linaires (Mellicta deione), espèce remarquable dite « sensible » de Nymphalidés Nymphalinés, et du
Jason de l’Arbousier ou Pacha à deux queues (Charaxes jasius).
Parmi les espèces intéressantes d’Odonates figure notamment le Caloptéryx xanthostome
(Calopteryx xanthostoma), espèce remarquable dite « vulnérable » de Zygoptères Caloptérygidés.
Les Orthoptères locaux comprennent trois espèces particulièrement remarquables, la Decticelle
varoise (Rhacocleis poneli), espèce déterminante de Tettigoniidés Decticinés, endémique de
Provence où elle est très localisée, l’Ephippigère provençale (Ephippiger provincialis), espèce
déterminante de Tettigoniidés Ephippigérinés, méditerranéenne et thermophile, et la spectaculaire
Magicienne dentelée ou Saga aux longues pattes (Saga pedo), espèce déterminante de Tettigoniidés
Saginés, protégée au niveau européen.
Les Crustacés sont représentés par le Cyclops Cyclops prealpinus prealpinus, Crustacé Copépode
propre aux eaux oligotrophes de la retenue du barrage de la Verne, par les Cloportes (Crustacés
Isopodes) Armadillidium quinquepustulanum, espèce endémique des stations sablonneuses chaudes
et sèches du massif des Maures et des îles d’Hyères, Trichoniscus darwini, espèce remarquable
localisée en P.A.C.A. aux départements du Var, des Alpes-Maritimes et du Vaucluse,
Haplophthalmus provincialis, espèce déterminante propre aux départements des Bouches-duRhône, du Var et des Alpes-Maritimes, et Tiroloscia esterelana, espèce remarquable des sols
siliceux des châtaigneraies, des subéraies et des yeuseraies, endémique des massifs des Maures et
de l’Esterel, ainsi que par l’Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes).
Chez les Arachnides, on peut noter la présence du Scorpion jaune languedocien (Buthus occitanus),
espèce méditerranéenne remarquable d’Arachnides Buthidés, et celle du Scorpion noir des
Carpathes (Euscorpius carpathicus), espèce remarquable d’Arachnides Chactidés, ainsi que de
l’araignée forestière Leptoneta vittata.
Chez les Mollusques, citons notamment l’Escargot Urticicola suberinus, espèce remarquable de
Gastéropodes appartenant à la famille des Hygromiidés, décrite en 1882 puis redécouverte
récemment dans les environs de Collobrières après être complètement tombée dans l’oubli,
reconnue comme espèce bien caractérisée et endémique des subéraies des Maures et de l’Esterel.
A proximité de l’aire d’étude (moins de 2 kilomètres) se trouve également une ZNIEFF de Type I
ZNIEFF de type I 930012521 « Vallée du Réal Collobrier» (suit une extraction de la fiche
ZNIEFF)
D’une supericie de 963 ha, le site porte sur un ensemble de collines et de vallées situées au sud et à
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Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
l'ouest du village de Collobrières, dans la partie occidentale du Massif des Maures. Le site s'étend de
100 à 500 m d'altitude. Il repose sur les reliefs métamorphiques du massif tandis qu'en vallée, des
alluvions recouvrent le substrat permien. Le cours du Réal Collobrier est bordé d'une ripisylve et
traverse des zones agricoles (vignes). La partie majeure du site est centrée sur le vallon de la
Malière et son bassin versant. Le couvert y est largement forestier (suberaies, châtaigneraies).
Cette zone présente un intérêt faunistique assez marqué. Le recensement actuel fait état de 13
espèces animales patrimoniales, dont 6 sont déterminantes.
Un couple de Circaète Jean-le-blanc se reproduit dans cette zone. Le Bruant proyer est également
un nicheur local régulier. Comme dans beaucoup de secteurs du massif des Maures, les Reptiles sont
représentés par la Tortue d’Hermann en densités assez fortes et par la Cistude d’Europe, les
Amphibiens le sont par la Grenouille agile.
L’entomofaune patrimoniale renferme des espèces de Lépidoptères comme la Diane (Zerynthia
polyxena), espèce déterminante et menacée de Papilionidés, en régression et devenue assez rare,
thermophile, de répartition centre et est-méditerranéenne, habitant les ravins, talus herbeux,
prairies, garrigues arborées, phragmitaies, ripisylves, bords de cours d’eau jusqu’à 1 000 m.
d’altitude et dont la chenille vit sur l’Aristoloche Aristolochia rotunda (dans une moindre mesure
sur A. clematitis, A. sicula et A. pistolochia), et le Jason de l’Arbousier ou Pacha à deux queues
(Charaxes jasius), encore appelé Nymphale de l’Arbousier, Nymphalidé Charaxiné remarquable
d’affinité méridionale, voire même tropicale (Afrique), des garrigues, maquis arborés, forêts et
jardins, et des espèces de Coléoptères telles que Hydroptila uncinata, Amaurops collobrierensis,
Entomoculia malierensis, Entomoculia opulenta et Leptotyphlus londensis. L’Ecrevisse à pattes
blanches (Austropotamobius pallipes), protégée au niveau européen, est localement assez
répandue.
20
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 4 : Zonage d’inventaire
21
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Biotope, Décembre 2013
II.2.3
Zonages de conservation
Le réseau Natura 2000
 Généralité sur le réseau Natura 2000
Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux
réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont la préservation de la diversité biologique et
la valorisation du patrimoine naturel de nos territoires.
Deux textes européens établissent la base réglementaire de ce réseau écologique européen Natura
2000 :
 Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 dite directive « Habitats », concernant la
conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages ; elle établit
un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore
sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats
naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt
communautaire et nécessitant une protection.
 Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 dite directive « Oiseaux », concernant la
conservation des oiseaux sauvages, modifiée dernièrement par la directive 2008/102/CE du
Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 et la Directive 2009/147/CE du
Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 ; Cette directive propose la
conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant
181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière.
Sur la base de ces deux directives, chaque pays est tenu de désigner des Zones Spéciales de
Conservation (ZSC) pour la préservation des habitats, de la faune et de la flore et des Zones de
Protection Spéciale (ZPS) pour la préservation des oiseaux sauvages. Une section particulière à la
désignation et à la gestion de ces sites Natura 2000 est définie dans le Code de l’environnement
français (art L. 414.1 à L. 414.7).
 Le réseau Natura 2000 sur le site d’étude
Cf. Carte 5 : Zonage de conservation Natura 2000
L’aire d’étude est située à moins d’un kilomètre d’un zonage Natura 2000 : Zone Spéciale de
Conservation « La plaine et le massif des Maures ». Des interactions entre ce site et l’aire
d’étude peuvent avoir lieu.
Ainsi, une étude d’incidence a été réalisée en complément de l’étude d’impact.

ZSC FR9301622 « La plaine et le massif des Maures »
Le site Natura 2000 «La plaine et le massif des Maures » se trouve dans la région Provence-AlpesCôte-D’azur, en région biogéographique méditerranéenne. Il couvre une superficie de 33950
hectares.
22
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Biotope, Décembre 2013
Le site accueille un ensemble forestier exceptionnel sur les plans biologiques et esthétiques. La
Plaine des Maures comporte une extraordinaire palette de milieux hygrophiles temporaires
méditerranéens. La diversité et la qualité des milieux permettent le maintien d'un cortège très
intéressant d'espèces animales d'intérêt communautaire et d'espèces végétales rares.
Le site constitue un important bastion pour deux espèces de tortues : la Tortue d'Hermann et la
Cistude d'Europe.
Tableau 2 : Liste des espèces ayant justifié la désignation du site FR9310069
Nom français
Nom scientifique
Code
Natura
2000
Statut sur la ZSC
Evaluation de
l’importance du
site pour l’espèce *
Espèces de mammifères inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats
Grand murin
Myotis myotis
1324
Etape migratoire
C
Murin de Bechstein
Myotis bechsteinii
1323
Etape migratoire
C
Minioptère de Schreibers
Miniopterus schreibersii
1310
Etape migratoire
C
Grand rhinolophe
Rhinolophus
ferrumequinum
1304
Etape migratoire Hivernage
C
Murin de Capaccini
Myotis capaccinii
1316
Nidification - Etape
migratoire
C
Myotis emarginatus
1321
Nidification - Etape
migratoire
C
Rhinolophus hipposideros
1303
Nidification - Etape
migratoire
C
Myotis blythii
1307
Etape migratoire
C
Murin à oreilles échancrées
Petit rhinolophe
Petit Murin
Espèces de reptiles inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats
Tortue d’Hermann
Testudo hermanni
1217
Résidente
B
Cistude d’Europe
Emys orbicularis
1220
Résidente
C
Espèces de poissons inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats
Barbeau méridional
Barbus meridionalis
1138
Résidente
C
Blageon
Leuciscus souffia
1131
Résidente
C
Espèces d’invertébrés inscrites à l’annexe II de la Directive Habitats
Cordulie à corps fin
Oxygastra curtisii
1041
Résidente
C
Damier de la Sucisse
Euphydryas aurinia
1065
Résidente
C
Ecaille chinée
Callimorpha
quadripunctaria
1078
Taupin violacé
Limoniscus violaceus
1079
Résidente
C
Lucane cerf-volant
Lucanus cervus
1083
Résidente
C
Résidente
C
23
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Nom français
Code
Natura
2000
Nom scientifique
Statut sur la ZSC
Evaluation de
l’importance du
site pour l’espèce *
Pique-prune
Osmoderma eremita
1084
Résidente
C
Grand capricorne du chêne
Cerambyx cerdo
1088
Résidente
C
(* )Population relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le
territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100%); B=site très important pour cette espèce (2 à 15%); C=site
important pour cette espèce (inférieur à 2%); D=espèce présente mais non significative.
Tableau 3 : Liste des habitats ayant justifié la désignation du site FR9310069
Nom
Code Natura 2000
% de couverture de
l’habitat sur le site Natura
2000
2210
3
Eaux oligotrophes très peu minéralisées sur sols généralement
3120
sableux de l'ouest méditerranéen à Isoetes spp.
1
Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de
3150
l'Hydrocharition
1
Frênaies thermophiles à Fraxinus angustifolia
91B0
0
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno91E0
Padion, Alnion incanae, Salicion albae) *
1
Forêts de Castanea sativa
9260
3
Forêts-galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
1
Forêts à Olea et Ceratonia
9320
1
Forêts à Quercus suber
9330
30
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
20
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques
9540
10
Mares temporaires méditerranéennes *
3170
1
Rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion
3290
1
Landes sèches européennes
4030
10
Matorrals arborescents à Juniperus spp.
5210
1
Taillis de Laurus nobilis
5310
1
Fourrés thermoméditerranéens et prédésertiques
5330
2
Phryganes ouest-méditerranéennes des sommets des falaises
5410
(Astralago-Plantaginetum subulatae)
1
Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero6220
Brachypodietea *
2
Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique
1
Dunes fixées du littoral du Crucianellion maritimae
8220
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Nom
Code Natura 2000
Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion
8230
ou du Sedo albi-Veronicion dillenii
% de couverture de
l’habitat sur le site Natura
2000
1
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Carte 5 : Zonage de conservation
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III. Méthodologie générale de l’étude
III.1 Equipe de travail
La constitution d’une équipe pluridisciplinaire a été nécessaire dans le cadre de cette étude :
Tableau 4 : Equipe de travail
Agents de Biotope
Domaine d’intervention
Lucie Wegener
Chef de projet
Céline Menard
Relecteur qualité
Pascaline VInet
Botaniste
William Bernard
Entomologiste
Alexandre Hacquart
Chiroptérologue
Renaud Garbe
Fauniste (spécialiste des amphibiens, des reptiles et des
oiseaux)
III.2 Recherche bibliographique et intégration des
données existantes
La phase de recherche bibliographique est indispensable et déterminante. Elle permet de recueillir
une somme importante d’informations orientant par la suite les prospections de terrain. Voici
quelques-unes des références utilisées : atlas nationaux de répartition des espèces, catalogues de
plantes, flores, guides de terrain, listes rouges d’espèces menacées, articles et publications
diverses, études et thèses. Nous avons également consulté certaines études réalisées par BIOTOPE
dans des habitats similaires afin de comparer les listes d’espèces inventoriées.
Toutes les sources bibliographiques consultées pour cette étude sont citées dans la bibliographie, en
fin de rapport.
Afin d’affiner l’expertise flore, la consultation de la base de donnée SILENE-flore a été réalisée.
Cette base de données gérée par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen compile les
informations floristiques pour les départements du pourtour méditerranéen, dont le Var.
Afin d’affiner l’expertise entomologique, certains atlas nationaux et régionaux de répartition
d’insectes, comme ceux des odonates (Dommanget, 1994 ; www.odonates-paca.org), ceux des
lépidoptères (l'atlas en ligne des lépidoptères de France régulièrement mis à jour www.lepinet.fr ;
Proserpine, 2009) et celui sur les orthoptères (UEF, 2009) ont été analysés.
L’examen sur Internet de l’enquête nationale 2004 à 2013 de quelques espèces patrimoniales et
protégées : Saga pedo, Zerynthia polyxena et Zerynthia rumina (ONEM, 2013), a permis d’affiner
certaines données proches.
27
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III.3 Les prospections de terrain
Le bilan écologique repose sur une expertise de la faune, de la flore et des habitats naturels de
l’aire d’étude réalisée à partir du mois de mars 2013, sur une période appropriée du calendrier
écologique, par les experts de Biotope.
L’étude des différents groupes a permis l’élaboration de cartes localisant les espèces patrimoniales,
ainsi que les habitats naturels.
Toutes les photos illustrant ce rapport ont été prises par des experts de Biotope.
III.4 Les méthodologie d’inventaires
III.4.1
La flore et les habitats naturels
Méthodologie générale
Les inventaires floristiques ont concerné l’ensemble de l’aire d’étude (immédiate, rapprochée et
éloignée) et ses abords immédiats.
Ces prospections ont été orientées vers la recherche et la localisation d’espèces végétales
bénéficiant d’une protection légale. Nous avons également recherché et cartographié les taxons
patrimoniaux ; sous cette catégorie nécessairement arbitraire, nous incluons par exemple les
espèces dites « déterminantes » dans le cadre de l'inventaire des ZNIEFF de la région PACA (DIREN
PACA et Région PACA, 2005), les plantes sub-endémiques, endémiques, en limite d'aire, celles
inscrites au Tome I du livre rouge national (OLLIVIER L. & al., 1995), les plantes inscrites au
Catalogue de la flore rare et menacée en région Provence-Alpes-Côte-D’azur (ROUX J.-P. et
NICOLAS I., 2001) ou encore les espèces semblant en forte régression.
L’identification de la majeure partie des espèces végétales a été effectuée sur site. Lors de
déterminations difficiles, la plante a été prélevée en vue de son identification ex-situ.
Dans le cadre de cette étude, nous n’avons pas réalisé de relevés phytosociologiques, mais nous
leurs avons préféré des relevés phytocoenotiques (une liste d’espèces a été dressée par type
d'habitat) qui permettent une description analytique des communautés végétales observées. Ces
listings sont joints en annexe du présent rapport. Sur la base de ces relevés, une correspondance
avec les différentes typologies de référence a eu pour but de caractériser les formations végétales
repérées sur le site et de mettre en évidence les éventuels habitats d’intérêt communautaire.
Nommenclature
La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base
de Données Nomenclaturale de la Flore de France (B.D.N.F.F., consultable et actualisée en ligne sur
le site www.tela-botanica.org ). Au besoin, pour des binômes linnéens non disponibles sur ce site
(pour les taxons exotiques essentiellement), c'est la flore de la France méditerranéenne
continentale (JAUZEIN Ph., TISON J.-M., CBNM, à paraître), qui a été utilisée.
En ce qui concerne les habitats naturels, la nomenclature utilisée est celle de la typologie CORINE
BIOTOPE (BISSARDON M. et al., 1997), référentiel de l’ensemble des habitats naturels et seminaturels présents en France et en Europe.
Le Manuel d’interprétation des Habitats de l’Union Européenne (COMMISSION EUROPEENNE, 1999) a
également été sollicité pour l'identification et la codification des habitats naturels d’intérêt
28
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
communautaire listés en annexe I de la directive européenne 92/43/CEE (dite directive
« Habitats/Faune/Flore »).
L'expertise phytosociologique a également puisé dans le Prodrome des Végétations de France
(BARDAT J. & al., 2004).
Dates de passage
Le tableau suivant indique les dates de réalisation des inventaires de la flore.
Tableau 5 : Dates de passage des prospections flore
Dates des inventaires
Conditions météorologiques et commentaires
Temps ensoleillé
14/03/2013
Prospections ciblées sur les espèces à floraison précoce (espèces vernales)
Temps ensoleillé
02/05/2013
Prospection visant à cartographier et décrire les principaux habitats naturels et à rechercher
les espèces végétales patrimoniales et protégées printanières
Temps ensoleillé
14/06/2013
Prospections ciblées sur les espèces à floraison tardives
Les expertises floristiques ont couvert les périodes les plus favorables pour l’observation des taxons
précoces, printaniers et tardifs les plus développés dans le secteur d’étude. Par ailleurs, la pression
de prospection a permis de couvrir l’ensemble de l’aire d’étude à ces trois périodes. L’expertise
floristique paraît donc représentative de la diversité de la zone d’étude.
III.4.2
L’avifaune
Méthodologie générale
Pour répondre aux caractéristiques spécifiques de détection de chaque groupe d’espèces
avifaunistique, plusieurs protocoles d’inventaires ont été mis en place :
 Pour les espèces chanteuses :
Nous avons appliqué une méthode d’échantillonnage classique à savoir les Indices Ponctuels
d’Abondance (IPA) élaborée et décrite par BLONDEL, FERRY et FROCHOT en 1970. Deux passages
pour chaque point ont été réalisés entre le 15 avril et le 15 juin.
Chaque point d’écoute est choisi au hasard de manière à couvrir l’ensemble de l’aire d’étude et des
habitats naturels présents. Tous les contacts auditifs ou visuels avec les oiseaux sont notés sans
limitation de distance.
Le comptage a été effectué par temps relativement calme (les intempéries, le vent fort et le froid
vif doivent être évités).
Pour chaque point, une écoute de 20 minutes a été réalisée, dans la période de détection optimum
(de 30 min avant le lever du soleil à 3h après celui-ci).
29
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
 Pour les espèces peu ou pas chanteuses :
Des points d’observations ont été positionnés de manière aléatoire. Deux passages pour chaque
point ont été réalisés entre le 15 avril et le 15 juin.
Pour chaque point, une observation de 20 minutes a été réalisée, dans la période de détection
optimum (10h00 à 16h00) et plusieurs informations notées (dans une fiche spécifique prévue à cet
effet) comme pour les espèces chanteuses. Les trajectoires des rapaces observés en déplacement
ont été localisées sur les cartes orthophotoplan ou scan 25 par des flèches.
 Espèces crépusculaires et nocturnes :
La technique de la repasse a été mise en place pour le Petit-duc scops, le Hibou moyen duc et la
Chevêche d’Athéna. Pour cela, chaque point a fait l’objet d’une période d’écoute et d’observation
aux jumelles pendant 2-3 minutes, au cours de laquelle chaque individu vu ou entendu a été
comptabilisé et cartographié. A la suite de ces 2 à 3 minutes d’observation, une période de repasse
des chants des espèces d’environ 30 secondes par espèce est réalisé. Chaque chant d’espèce sera
espacé de 2 minutes d’écoutes. Les individus contactés sont localisés sur les fonds de carte prévus à
cet effet et comptabilisés dans la fiche des points d’écoute nocturne.
Cet inventaire a été réalisé, dans la période de détection optimum (19h00 à 22h00), entre le 15
avril et le 15 mai. Un passage par point a été réalisé. Les observations occasionnelles des espèces,
réalisées lors des déplacements ou sur les points d’observation, ont été localisées sur les cartes
orthophotoplan ou scan 25.
Un passage spécifique pour l’Engoulevent d’Europe a été mis en place entre le 20 mai et le 15 juin,
dans la période de détection optimum de l’espèce (19h00 à 22h00). Les points d’écoute sont
localisés dans les secteurs où un habitat adapté à l’espèce sera présent (mosaïque entre une lisière
boisée et un milieu ouvert riche en insectes).
Dates de passage
Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires oiseaux.
Tableau 6 : Dates de passage des prospections oiseaux
Dates des inventaires
Conditions météorologiques et commentaires
29/04/2013
20/05/2013
Beau temps, pas de vent, température de saison
06/06/2013
III.4.3
Les reptiles
Méthodologie générale
Concernant les reptiles, nous avons inventorié à la fois les individus et leurs habitats (zones de
refuge, d’insolation, d’alimentation probable notamment), afin d’évaluer la sensibilité des
populations au projet. Des inventaires spécifiques ont été réalisés sur les habitats les plus
30
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
favorables. L’essentiel des inventaires a eu pour but la mise en évidence des espèces
patrimoniales : Lézard ocellé, Seps strié, Psammodrome… affectionnant les milieux ouverts.
Cependant nous avons recensé toutes les espèces même les plus communes pour lesquelles nous
avons mis en œuvre un plan d’échantillonnage. Les prospections ont été réalisées à partir du mois
d’avril et jusqu’en mai-juin, et se sont poursuivies au cours de l’été/début de l’automne pour
évaluer les tortues palustres notamment…
Etant donné la difficulté d’inventaire de ces espèces discrètes, nous avons ciblé dans un premier
temps les espèces à rechercher à partir des critères suivants : répartition particulière, présence de
données sur le site prospecté, présence potentielle au regard des habitats présents.
La période optimale de prospection est celle où les individus sortent de la phase d’hivernage pour
se réchauffer, s’alimenter et se reproduire. Nous avons donc réparti nos prospections entre avril et
mai/juin, lors des heures d’observation des reptiles, c'est-à-dire le matin ou en fin d’après-midi.
Nous réalisons ces inventaires dans des conditions météorologiques optimales (journée ensoleillée,
vent nul à modéré).
Nous avons recherché les espèces sur les zones propices à l’insolation (coteaux calcaires, landes,
lisières forestières, murets, haies…), mais également sur des zones refuges : pierres, tas de bois, de
pierre, de feuilles et autre structures favorables (bâches, tôles…). Nous avons pris soin de remettre
en place tous les éléments soulevés. Enfin, nous avons également recherché d’éventuelles espèces
écrasées sur la route au cours de nos déplacements à proximité de l'aire d'étude ainsi que les mues
éventuelles.
Les espèces observées sont décrites ainsi que leurs habitats, et sont présentées à travers leur
sensibilité au projet. Une évaluation semi-quantitative des populations est également produite.
Limites méthodologiques
Les reptiles sont des espèces discrètes qui s’éloignent rarement d’abris où ils peuvent se dissimuler
et qui détectent les déplacements aux alentours. Il est donc parfois difficile de les apercevoir avant
qu’ils ne se mettent à l’abri. L’expertise ne se base donc pas uniquement sur des observations, mais
également sur la potentialité de présence des espèces en fonction de l’intérêt des milieux.
De plus, au regard du printemps 2013, les conditions météorologiques très pluvieuses ont rendu
délicat et tardive la sortie d’hibernation des reptiles.
Dates de passage
Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires reptiles.
Tableau 7 : Dates de passage des prospections reptiles
Dates des inventaires
Conditions météorologiques et commentaires
20/05/2013
02/05/2013
Beau temps, pas de vent, température de saison
20/05/2013
06/06/2013
31
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Biotope, Décembre 2013
III.4.4
Les amphibiens
Méthodologie générale
Les inventaires ont débuté à partir de début février 2013 (en fonction des conditions
météorologiques et de l’altitude) pour ne pas passer à côté des espèces précoces et se sont étalés
jusqu’en mai (voire juin) pour les espèces tardives ou ayant plusieurs pics de ponte. Les milieux les
plus intéressants, les sites de reproduction (mares, ruisseaux, bassins/lavognes, prairies
humides/zones inondables, cours d’eau etc.) ont concentré les recherches et ont pu être examinés
au niveau de leurs cortèges et leur fonctionnalité (existence de milieux de reproduction mais aussi,
non loin de ceux-ci, de milieux de repos hivernal, d’estivage, de zones d’alimentation).
Nous avons évalué l'importance des populations présentes sur les sites sensibles et exprimé cela via
une cartographie mettant en valeur leur dépendance plus ou moins grande vis-à-vis des différents
biotopes présents en périphérie du site. Les relevés ont consisté à rechercher les amphibiens, les
sites de reproduction et de repos majeurs ainsi que les axes de migration qui sont
préférentiellement empruntés.
Plusieurs méthodes d’inventaire ont été mises en œuvre :

La détection visuelle des espèces, notamment celles ne possédant pas un chant puissant - et
des pontes - par arpentage de terrain. Cette recherche a été essentiellement crépusculaire
et nocturne, mais a également associer des visites diurnes. Tous les individus de chaque
espèce, mâles et femelles, ainsi que les pontes et/ou les larves ont été comptabilisés.

Pour l’identification et la cartographie des corridors de déplacement, des parcours
nocturnes ont été réalisés sur la période février – mars. Les individus en migration ont été
localisés (lieu, direction) et leur niveau d’abondance évalué.

La détection auditive des mâles chanteurs des espèces au chant plus puissant. Comme la
détection visuelle à laquelle elle peut être associée, cette recherche est essentiellement
crépusculaire et nocturne. Nous positionnons dans l’aire d’étude des points d'écoute (5
minutes) basés sur la cartographie des mares. Les écoutes ont été menées par temps chaud
et par faible ou nul vent en avril - mai – juin. Les sites majeurs ont été identifiés.

La pêche au moyen d'une épuisette, essentiellement pour les Urodèles et les larves, en
appliquant des coups de pêche standardisés (coup d'épuisette en un lieu et sur une longueur
définie, constante).
Limites méthodologiques
La très grande majorité des amphibiens possède une phase aquatique relativement courte. Le reste
de l’année, ils sont en phase terrestre où pour la plupart, ils restent très difficiles à détecter (peu
de mouvement, souvent cachés profondément dans des trous ou enterrés dans le sol) et sont donc
moins facilement identifiables.
Le début de l’année 2013 a été particulièrement propice à la reproduction des amphibiens. En
effet, durant l’hiver et le début du printemps, les précipitations ont été exceptionnelles
(> 1000 mm par endroit). Ces conditions ont permis une durée en eau suffisamment longue pour
permettre généralement plusieurs séries de ponte étalées pendant la période printanière.
32
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Dates de passage
Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires amphibiens.
Tableau 8 : Dates de passage des prospections amphibien
Dates des inventaires
Conditions météorologiques et commentaires
26/03/2013
Beau temps, pas de vent, température de saison
17/04/2013
29/04/2013
III.4.5
Les chiroptères
Méthodologie générale
L’inventaire s’est déroulé en deux temps :
Un premier passage a permis d’évaluer les potentialités du terrain en matière de gîte pour les
chiroptères et de repérer les endroits favorables pour la pose des enregistreurs.
Un second passage a permis la mise en place d’enregistreurs d’ultrasons de type « Song Meter » de
Widlife Acoustics (SM2 Bat).
Ces détecteurs d’ultrasons enregistrent chaque contact de chauve-souris, référencé par la date et
l’heure d’enregistrement. Les fichiers collectés sont analysés sur ordinateur. Une première
détermination est réalisée de façon automatique à l’aide du logiciel Sonochiro2© (développé par
BIOTOPE). L’expert contrôle ensuite la véracité de la détermination automatique en priorisant les
espèces à enjeux.
Nous utilisons la méthode d’identification acoustique de Michel BARATAUD (2012). Dans l’état
actuel des connaissances, les méthodes acoustiques permettent d’identifier la majorité des espèces
présentes sur le territoire français. Néanmoins, les cris sonars de certaines espèces sont parfois très
proches, voire identiques dans certaines circonstances de vol, c’est pourquoi les déterminations
litigieuses sont rassemblées en groupes d’espèces (Oreillards, Pipistrelles de Kuhl/Nathusius,
Sérotine commune/Noctule de Leisler, Grand/Petit Murin, Petits Myotis…).
Les contacts sont ensuite dénombrés de façon spécifique, ce qui permet d’obtenir des données
quantitatives. L’unité de dénombrement que nous utilisons est la « minute positive », qui
correspond sensiblement à un nombre de minute d’activité par nuit.
Limites méthodologiques
Ces passages sont insuffisants pour réaliser un inventaire exhaustif de toutes les espèces réellement
présentes sur le secteur d’étude (4 à 6 passages en différentes saisons auraient été nécessaires). En
effet, l’exhaustivité ne peut être atteinte dans le cadre de prospections naturalistes. Ils permettent
cependant d’identifier les espèces les plus communes, de comprendre la fonctionnalité du site pour
les chiroptères et d’appréhender les potentialités du site pour d’autres espèces non-détectées.
33
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Dates de prospection
Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires chiroptères.
Tableau 9 : Dates de passage des prospections chiroptères
Date
Commentaires
Du 27 au 30 mai 2013
Repérage de terrain ; mise en place de 4 enregistreurs ; enregistrement
continue durant 3 nuits consécutives
29 juillet 2013
Evaluation des potentialités en gîtes et en territoires de chasse.
III.4.6
Les insectes
Méthodologie générale
Pour chacun des groupes d'insectes étudiés, des méthodes différentes d’inventaires et/ou de
captures ont été utilisées, parfois assez spécifiques :
 Repérage à l’aide d’une paire de jumelles, pour l’examen global des milieux et la
recherche des insectes (libellules, papillons, orthoptères) ;
 Identification sans capture à l’aide de jumelle pour tous les groupes d’insectes, lorsque
les identifications sont simples ;
 Capture au filet, pour attraper les insectes volants (papillons, libellules, orthoptères) et
battage de la végétation (orthoptères, quelques coléoptères) ;
 Reconnaissance auditive (orthoptères) ;
 Récolte d'exuvies sur les berges des cours d'eau (Gaget et Réal Collobrier) afin de préciser
le statut reproductif de certaines libellules ;
La détermination des espèces sur le terrain est plus ou moins difficile selon le groupe en jeu.
Certains insectes sont assez caractéristiques (de grosses tailles et uniques dans leurs couleurs et
leurs formes) et peuvent être directement identifiés à l’œil nu ou à l’aide de jumelles. D’autres
nécessitent d’être observés de plus près pour distinguer certains critères de différenciation entre
espèces proches (utilisation de clés de détermination).
L’expertise de terrain des insectes a été menée sur l’aire d’étude rapprochée. Elle a concerné les
groupes des papillons de jour (lépidoptères rhopalocères et zygénidés), des libellules et demoiselles
(odonates), les criquets, sauterelles, grillons et apparentés (orthoptères et orthoptéroïdes) et les
mantes et fourmillions (mantoptères et nevroptères). Ce sont des groupes qui ont pour avantage
d’être bien connus et indicateurs de la qualité des milieux rencontrés.
Les investigations ont été ciblées sur les espèces protégées et/ou à l’origine de la désignation des
sites Natura 2000 locaux susceptibles d’exploiter l’aire d’étude rapprochée, en lien avec les milieux
naturels présents.
Les potentialités d’accueil des boisements pour les espèces protégées de coléoptères inféodés au
bois mort ou vieillissant (coléoptères saproxyliques) ont également été analysées.
Une expertise ciblée sur la Diane (Zerynthia polyxena) et la Proserpine (Zerinthia rumina) a été
menée lors d’une sortie précoce (mai 2013). Une seconde expertise ciblée sur la recherche de la
Magicienne dentelée (Saga pedo) a été réalisée en une phase diurne et une phase nocturne.
34
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Dates de passage
Le tableau suivant présente les dates de passages pour les inventaires entomologiques.
Tableau 10 : Dates de passage des prospections insectes
Dates des inventaires
05/05/2013
09/07/2013
Conditions météorologiques et commentaires
Beau temps, pas de vent, 17 °
Recherche de Zerynthia polyxena, Zerynthia rumina et diversité générale
Temps clair, orageux, vent faible 30°C
Recherche de Saga pedo, Cerambyx cerdo et diversité générale
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Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
III.5 Protection et statuts de rareté des espèces
III.5.1
Protection des espèces
Une espèce protégée est une espèce pour laquelle s’applique une réglementation contraignante
particulière.
L’étude d’impact se doit d’étudier la compatibilité entre le projet d’aménagement et la
réglementation en matière de protection de la nature. Les contraintes réglementaires identifiées
dans le cadre de cette étude s’appuient sur les textes en vigueur au moment où l’étude est rédigée.
Droit européen
En droit européen, ces dispositions sont régies : par les articles 5 à 9 de la directive 79/409/CEE du
2 avril 1979, dite directive « Oiseaux », et par les articles 12 à 16 de la directive 92/43/CEE du 21
mai 1992, dite directive « Habitats / Faune / Flore ».
L'État français a transposé les directives « Habitats » et « Oiseaux » par voie d'ordonnance
(ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001).
Droit français
En droit français, la protection des espèces est régie par le code de l’Environnement :
« Art. L. 411-1. Lorsqu’un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation
du patrimoine biologique justifient la conservation d’espèces animales non domestiques ou
végétales non cultivées, sont interdits :
1° La destruction ou l’enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture
ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces ou,
qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur
mise en vente, leur vente ou leur achat ;
2° La destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement de végétaux
de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de
leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur
vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;
3° La destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou
végétales ;
[…]. »
Ces prescriptions générales sont ensuite précisées pour chaque groupe par un arrêté ministériel
fixant la liste des espèces protégées, le territoire d’application de cette protection et les modalités
précises de celle-ci (article R. 411-1 du CE - cf. tableau ci-après).
Remarque : des dérogations au régime de protection des espèces de faune et de flore peuvent être
accordées dans certains cas particuliers listés à l’article L.411-2 du code de l’Environnement.
L’arrêté ministériel du 19 février 2007 en précise les conditions d’instruction.
36
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Textes de lois consultés
Flore : Arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble
du territoire (arrêté modifié par l’arrêté du 31 août 1995).Arrêté du 9 mai 1994 relatif à la liste
des espèces végétales protégées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur complétant la liste
nationale.
Insectes : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du
territoire et les modalités de leur protection.
Reptiles et amphibiens : Arrêté du 22 juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles
protégés sur l’ensemble du territoire (arrêté modifié par l’arrêté du 19 février 2007).
Mammifères : Arrêté du 17 avril 1981 fixant la liste des mammifères protégés sur l'ensemble du
territoire (arrêté modifié par l’arrêté du 10 octobre 1996 et par l’arrêté du 9 février 2007).
Oiseaux : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire
et les modalités de leur protection.
Vertébrés : Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées
d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département.
III.5.2
Statuts de rareté des espèces
Les listes d’espèces protégées ne sont pas nécessairement indicatrices du caractère remarquable
des espèces. Si pour la flore les protections légales sont assez bien corrélées au statut de
conservation des espèces, le statut de rareté et le caractère protégé des espèces d’oiseaux ne sont
pas systématiquement corrélés.
Cette situation nous amène à utiliser d'autres outils, établis par des spécialistes, pour évaluer la
rareté des espèces présentes : listes rouges, synthèses régionales ou départementales, littérature
naturaliste (voir tableau ci-après et bibliographie). Ils rendent compte de l'état des populations des
espèces et habitats dans le secteur géographique auquel ils se réfèrent : l'Europe, le territoire
national, une région, un département. Ces listes de référence n'ont pas de valeur juridique.
37
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Tableau 11 : Synthèse des textes réglementaires et des outils de bioévaluation pour la faune et la
flore
Niveau
Mondial
Niveau européen
*Directive 92/43/CEE du 21
mai 1992, dite directive
Habitats : articles, annexes I
à VI
Flore
Oiseaux
Niveau national
Niveau régional
*Livre Rouge de la flore
menacée de France. Tome I :
espèces prioritaires. Muséum
National d’Histoire Naturelle
/Conservatoire
Botanique
National de Porquerolles /
Ministère de l’Environnement.
1995
*Arrêté du 9 mai 1994
relatif à la liste des espèces
végétales protégées en
région Provence-Alpes-Côte
d’Azur complétant la liste
nationale
*Manuel d’interprétation des
habitats
de
l’union
*Arrêté du 30 août 1995 relatif à
européenne EUR 15
la liste des espèces végétales
protégées sur l’ensemble du
territoire national
*
Liste
des
espèces
déterminantes ZNIEFF, et
audit
du
Conservatoire
National
Botanique
Méditerranéen
de
Porquerolles
* Liste des espèces menacées
à l’échelle européenne et
statut de conservation de
tous les Oiseaux d’Europe * Les Oiseaux menacés et à
(Tucker & Heath, 1994) ;
surveiller en France. Liste rouge
priorités
(Rocamora
&
*BirdLife International (2004) et
– Birds in Europe: population Yeatman-Berthelot, 1999)
*LASCEVE M., CROCQ C.,
KABOUCHE B. et FLITTI A
(2006) - Oiseaux menacés et
à surveiller en ProvenceAlpes-Côte
d’Azur :
Ecologie générale, Statuts,
Effectifs
et
tendances,
Mesures de conservation.
224p.
estimates,
trends
and
conservation
status.
Cambridge, UK
Reptiles
Amphibiens
*Liste rouge
mondiale IUCN
Red
List
of
Threatened
Animals.
(Baillie
&
Groombridge
, 1996).
Mammifères
(dont
chiroptères)
* Directive 92/43/CEE du 21
mai 1992, dite directive
Habitats : articles, annexe I,
annexe II, annexe III, annexe
IV, annexe V et annexe VI
*
Liste
des
espèces
déterminantes en PACA –
2ème inventaire des ZNIEFF
– DIREN PACA
* Arrêté du 16 décembre 2004
fixant la liste des amphibiens et
reptiles protégés sur l’ensemble
du territoire
*LOMBARDINI K. et OLIVIER
A., 2000 - Essais sur la
distribution des reptiles et
Amphibiens de la Crau de la faune Rapport C.E.E.P. - Saint
France (MNHN, Martin de Crau.
*Atlas of amphibians and * Inventaire
reptiles in Europe (Societas menacée de
Europaea
Herpetologica, 1994)
1997)
* Arrêté du 22 juillet 1993,
*Amphibiens
et
reptiles modifié par l’arrêté du 19
menacés
en
Europe février 2007
(Honegger, 1978)
*Liste
des
espèces
déterminantes en PACA –
2ème inventaire des ZNIEFF –
DIREN PACA
* Directive 92/43/CEE du 21
mai 1992, dite directive
Habitats : articles, annexe I,
annexe II, annexe III, annexe
IV, annexe V et annexe VI
* Arrêté du 16 décembre 2004
fixant la liste des mammifères
protégés sur l’ensemble du
*Liste
des
espèces
territoire
déterminantes en PACA –
* MNHN (1994) – inventaire de la 2ème inventaire des ZNIEFF –
* MITCHELL-JONES A. J. & al.
faune menacée en France.
DIREN PACA
(1999) – The atlas of
european Mammals
* SFEPM, CPEPESC (1999) – Plan
de restauration des chiroptères.
38
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Niveau
Mondial
Insectes
Niveau européen
Niveau national
* Directive 92/43/CEE du 21
mai 1992, dite directive
Habitats : articles, annexe I,
annexe II, annexe III, annexe
IV, annexe V et annexe VI
* Arrêté du 16 décembre 2004
fixant la liste des insectes
protégés sur l’ensemble du
territoire ;
* MNHN (1994) – inventaire de la
* Listes rouges européennes faune menacée en France.
(Koomen et Helsdingen, 1996)
*Liste rouge nationale des
* Liste des espèces d’insectes odonates (Dommanget, 1995),
saproxyliques
utiles
à
* Liste Rouge Nationale des
l’identification des forêts
libellules (Dommanget, 1987)
d’importance internationale
dans le domaine de la * Les orthoptères menacés en
conservation de la nature. France. Liste rouge nationale et
Conseil de l’Europe, 1989, listes rouges par domaines
N°42 (liste révisée par Good biogéographiques (Sardet E. Et
et speight en 1996)
Defaut B., 2004)
Niveau régional
*Liste
des
espèces
déterminantes en PACA –
ème
2
inventaire des ZNIEFF –
DIREN PACA
39
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Partie B. Etat
initial du site
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Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV. Etat initial de la faune et de la
flore
IV.1 La flore et les habitats naturels
IV.1.1
Les habitats naturels
Le site d’étude est localisé au cœur de la Provence cristalline au pied du massif des Maures, sur la
commune de Pierrefeu du Var. Installé sur un substratum acide de nature schisteuse, ce secteur
abrite une végétation silicicole. Ces collines souvent pentues sont dominées par des forêts de Chêne
liège ponctuées ça et là de quelques Chênes verts ou de Pins maritimes. Les fonds de vallon
recueillent les eaux de ruissellement des versants laissant apparaitre de petits cours d’eau
temporaires. Ces secteurs encaissés permettent l’apparition d’une végétation plus hygrophile.
Synthèse des habitats présents sur l’aire d’étude
L’expertise des végétations a été réalisée sur l’aire d’étude rapprochée. Plusieurs grands ensembles
de végétations y sont recensés :
 Les végétations aquatiques et humides ;
 Les végétations herbacées ;
 Les boisements.
Remarque : L’aire d’étude rapprochée concerne une zone de stockage des déchets en activité. A ce
titre, il comprend une forte proportion de milieux artificialisés (Route, pistes, bassins, zone de
stockage des déchets, locaux, parking,…). Ces milieux dépourvus de végétation représentent près
de 50% de l’aire d’étude rapprochée et ne sont pas décrits dans les paragraphes suivants.
Le tableau suivant précise, pour chaque type de végétation identifié :
 Le grand type de végétations auquel il appartient ;
 L’intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la
cartographie des végétations et sur les illustrations ;
 Les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l’aire d’étude
(codes CORINE Biotopes, NATURA 2000, PRODROME 2004…) ;
 La surface occupée sur l’aire d’étude.
Les végétations représentant un enjeu de conservation voient leur ligne grisée. Un descriptif plus
complet en est proposé dans le chapitre suivant.
41
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Tableau 12 : Synthèse des habitats sur l'aire d'étude
Libellé de la végétation
et correspondances typologiques
Superficie couverte
sur l’aire d’étude
rapprochée
% de la surface totale
de l’aire d’étude
rapprochée
Végétations aquatiques et humides
0,26 ha
0,8%
0,26 ha
0,8%
2,5 ha
7,6%
0,2 ha
0,6%
1,3 ha
4%
1 ha
3%
13.8 ha
42,1%
12,7 ha
39%
0,1 ha
0,3%
1 ha
2,8%
Cours d’eau temporaire et permanent
Phytosociologie : /
Typologie CORINE biotopes : 24.16 / 24.15
Typologie Natura 2000 : 3290
Phragmitaie et autres végétation de ceinture des eaux
Phytosociologie : Phragmition communis
Typologie CORINE biotopes : 53.11 / 53
Typologie Natura 2000 : /
Végétations herbacées
Pelouse silicicole xérique méditerranéenne
Phytosociologie : Helianthemion guttati
Typologie CORINE biotopes : 35.3
Typologie Natura 2000 : /
Prairie méditerranéenne subnitrophile
Phytosociologie : Brometalia rubenti-tectorum
Typologie CORINE biotopes : 34.8
Typologie Natura 2000 : /
Végétation rudérale
Phytosociologie : Sisymbrietalia officinalis
Typologie CORINE biotopes : 87.2
Typologie Natura 2000 : /
Boisements
Suberaie
Phytosociologie : Quercion ilicis (Genisto-linifoliae-Quercetum
suberis / Genisto monspessulanae – Quercetum suberis)
Typologie CORINE biotopes : 45.211
Typologie Natura 2000 : 9330
Boisement de Chêne pubescent et Frêne oxyphylle
Phytosociologie :
Typologie CORINE biotopes : 44.63
Typologie Natura 2000 : / (seulement quelques arbres donc
difficilement rattachable au 92A0)
Plantation d’arbres
Phytosociologie : /
Typologie CORINE biotopes : 83.3
Typologie Natura 2000 : /
A l’image de l’ensemble des collines du massif des Maures, les abords de l’ISDND sont largement
42
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
dominés par des forêts de Chêne liège. Des variations apparaissent au sein de ces boisements en
fonction non seulement de leur entretien (débroussaillage conformément à la réglementation dans
le cadre de la prévention contre le risque incendie), de la densité de la strate arborée, de la
profondeur du sol… Ces boisements sont recoupés en fond de vallon par des cours d’eau
temporaires. Ils s’écoulent généralement sous un couvert végétal (suberaie), et présentent une
végétation hygrophile peu développée voire absente.
Dans l’enceinte de la zone de stockage des déchets, à proximité des bâtiments et secteurs
d’activité apparait une végétation herbacée présentant différents degrés de rudéralisation en
fonction des remaniements subis par le secteur. Ainsi, se côtoient intimement des groupements
oligotrophes des pelouses silicicoles xérophiles dominées par de petites annuelles (Tuberaria
guttata, Aira cupaniana, Vulpia ciliata,…) et des groupements des prairies subnitrophiles dominées
par de grandes Poacées (Avena barbata, Bormus madritensis,…) ou encore des groupements
nitrophiles banals très dégradés des végétations rudérales.
Au final, l’intérêt patrimonial de la végétation du site d’étude réside principalement dans les forêts
de Chêne liège qui jouent également un rôle paysager dans l’intégrité du Massif des Maures. Par
ailleurs, les cours d’eau temporaires, affluents du ruisseau de Gaget à l’est, jouent un rôle
écologique fonctionnel intéressant. A ce titre, ils présentent également un enjeu de conservation
jugé moyen, malgré des cortèges floristiques peu typique.

Suberaie avec sous-bois gyrobroyé située au sein de la bande

Plantation de Cèdres au nord du site

Prairie subnitrophile à proximité des locaux
DFCI

Zone de stockage des déchets
43
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013

Ruisseau de Gaget bordant le site à l’est
Description des habitats à enjeu
Ce chapitre présente les habitats naturels constituant un enjeu de conservation sur l’aire d’étude
rapprochée.
Chaque habitat à enjeu est présenté dans le tableau ci-dessous qui précise :
 L'intitulé retenu dans le cadre de cette étude, correspondant à celui mentionné sur la
cartographie des végétations et sur les illustrations ;
 Les correspondances typologiques avec les principaux référentiels utiles sur l'aire d'étude
(codes CORINE Biotopes, NATURA 2000, PRODROME 2004…) ;
 La surface occupée sur l'aire d'étude rapprochée.
 Les espèces typiques, diagnostiques de la végétation sur l’aire d’étude rapprochée, ainsi
que toute autre espèce remarquable (cf. légende associée ci-dessous) ;
 L’état de conservation de la végétation ;
 Son niveau d’enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée.
Tableau 13 : Description des habitats naturels présentant un enjeu de conservation
Végétations aquatiques et humides
Cours d’eau temporaire
Espèces typiques / diagnostiquées sur l’aire d’étude :
Phytosociologie : /
Cours d’eau temporaire avec une végétation hygrophile peu
développée voire absente
Typologie CORINE biotopes : 24.16
Typologie Natura 2000 : 3290
Etat de conservation :
Surface couverte et localisation :
Linéaire de près d’1 km de cours d’eau temporaire recoupant
l’aire d’étude et se jetant dans le cours d’eau permanent de
Gaget à l’est du site
Faible typicité, avec une canalisation du ruisseau temporaire
le plus à l’est
Mais rôle fonctionnel notable
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée : MOYEN
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Biotope, Décembre 2013
Boisements
Suberaie
Phytosociologie : Quercion ilicis (Genisto-linifoliaeQuercetum suberis / Genisto monspessulanae – Quercetum
suberis)
Typologie CORINE biotopes : 45.211
Typologie Natura 2000 : 9330
Surface couverte et localisation :
Surface couverte sur l’aire d’étude : 12,7 ha soit 39 %. Ces
milieux couvrent une grande partie de l’aire d’étude. Seuls
les secteurs anthropisés et quelques rares interstices
herbacés interceptent ces boisements.
Espèces typiques / diagnostiquées sur l’aire d’étude :
Strate arborée: Quercus suber
Strate arbustive: Erica arborea, Arbutus unedo, Calicotome
spinosa, Daphne gnidium, …
Strate herbacée: Melica major, Deschampsia flexuosa,
Pulicaria odora, Carex distachya, Brachypodium retusum
(dans les secteurs plus xérophiles)
Etat de conservation :
Bon. Malgré l’entretien du sous-bois ces suberaies abritent
un cortège floristique typique avec des faciès plus ou moins
thermophiles.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée : MOYEN
45
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Carte 6 : Cartographie des habitats naturels de l'aire d'étude
46
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Biotope, Décembre 2013
IV.1.2
La flore
Présentation de la flore de l’aire d’étude
La diversité floristique est largement représentée par des espèces herbacées subnitrophiles des
Brometalia et les nombreuses annuelles oligotrophes des pelouses sèches siliceuses du Tuberarion.
Ces cortèges bien que diversifiés restent banals au sein de la Provence siliceuse. Par ailleurs, les
suberaies, bien que largement répandues sur le site, arborent une diversité floristique moins
importante mais typique des vastes suberaies couvrant le Massif des Maures.
Au cours des prospections floristiques :

2 espèces végétales protégées ont été recensées sur l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit du
Sérapias négligé et de la Canche de Provence.

1 espèce végétale rare (non soumise à exigence réglementaire) dans le Var a également été
observée : l’orchis de Champagneux. A noter que cette espèce est fréquente dans la plaine
des Maures. (espèce fréquente selon le DOCOB de la Plaine des Maures).

1 espèce à caractère invasif
Description des espèces à enjeu
 Serapias neglecta
Sérapias négligé (Serapias neglecta)
Statut(s) réglementaire(s) :
Espèce protégée en France
Statut(s) de rareté/menace :
Liste rouge européenne : Non mentionnée (BILZ et al., 2011)
Liste rouge française : Non mentionnée (UICN, 2012)
Remarquable ZNIEFF en région PACA (DIREN PACA, 2005)
Espèce non rare et non menacée dans le Var (ROUX & NICOLAS, 2001)
Espèce peu commune en forte régression dans le Var (CRUON, 2008)
Type biologique et éléments morphologiques : géophyte tubéreux /
floraison avril à mai / Plante basse trapue (10 – 25 cm) à inflorescence
composée de large fleurs rose saumon voire jaune. Distinction avec les
autres espèces du genre aisée.
Sérapias négligé (Serapias neglecta). Photo
prise sur l’aire d’étude. © BIOTOPE
Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude rapprochée : En
général l’espèce affectionne les zones ouvertes, thermophiles des sols
acides légèrement humides. Sur le site, elle occupe une zone herbeuse au
nord-est du site à proximité du ruisseau de Gaget.
Données sur l’aire d’étude rapprochée : Seuls 2 individus ont été observés
et le site paraît peu idéal pour ce taxon
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de
niveau MOYEN
47
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
 Aira provincialis
Canche de Provence (Aira provincialis)
Statut(s) réglementaire(s) : Espèce protégée en région PACA
Statut(s) de rareté/menace :
Liste rouge européenne : Non mentionnée (BILZ et al., 2011)
Liste rouge française : Préoccupation mineure (UICN, 2012)
Déterminante ZNIEFF en région PACA (DIREN PACA, 2004)
Espèce rare non menacée dans le Var (ROUX & NICOLAS, 2001)
Espèce commune dans le Var, menacée par la fermeture des milieux
(CRUON, 2008)
Type biologique et éléments morphologiques : Graminée de 10-50 cm à
panicule ample, très lâche et à rameaux très fins et étalés - divariqués. Les
pédicelles sont 2 à 4 fois plus longs que l’épillet, celui-ci à deux fleurs et
mesurant 2,5-3,5 mm. Les feuilles sont glabres, courtes et étroites (1-4 cm
x 0,5-0,8 mm), souvent enroulées. La taille de la ligule est de 2-3mm. Il
s’agit d’une espèce annuelle qui fleurit en mai-juin.
Canche de Provence (Aira
provincialis) © BIOTOPE.
Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude rapprochée : Elle se
rencontre sur des sables siliceux, des clairières et en bord de pistes dans
les massifs cristallins, souvent parmi les riches communautés de pelouses
héliophiles et xérophiles basses à annuelles et bulbeuses silicicoles
méditerranéennes. Elle apparaît, plus exceptionnellement, sur des terrains
décalcifiés. Il s'agit d'une espèce pionnière, volontiers grégaire, tolérant
peu la concurrence végétale.
Données sur l’aire d’étude rapprochée : Elle est relativement bien présente
dans les clairières de la suberaie débroussaillée. Il semble que l’entretien
de la végétation lui ait été favorable. La population du site compte des
centaines d’individus parfois en mélange avec d’autres espèces du même
genre rendant son identification plus difficile.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de
niveau MOYEN
 Anacamptis champagneuxii
Nom français
Statut(s) de rareté/menace
Nom scientifique
Orchis de Champagneux
Anacamptis champagneuxii
Espèce Rare dans le Var (ROUX et
NICOLAS, 2001)
Etat des populations
et enjeu de conservation
sur l’aire d’étude rapprochée
Observation de nombreuses stations au
nord-est du site généralement au sein
de clairières de la suberaie
Enjeu de niveau FAIBLE
Anacamptis champagneuxii © BIOTOPE, 2013
48
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Flore invasive
Aux abords des locaux présents sur le site de nombreuses espèces exogènes ont été plantées. Nous
ne retiendrons dans ce rapport que les plus problématiques d’entre elles inscrites sur la liste noire,
des espèces végétales exotiques envahissantes en France méditerranéenne continentale. Ces
espèces présentant un risque estimé fort.
Cette liste noire comporte 57 taxons exogènes.
Parmi les espèces exogènes observées sur l’aire d’étude rapprochée une seule est mentionnée sur
cette liste noire : la Canne de Provence (Arundo donax).
Tableau 14 : Espèces exotiques envahissantes observées
Nom français
Nom scientifique
Eléments d’écologie et présence sur l’aire d’étude rapprochée
Inscrite sur la liste noire des espèces exotiques envahissantes en France
méditerranéenne continentale
Canne de Provence
Plante vivace de 2 à 5 m à souche rampante tubéreuse
Arundo donax
Modes de propagation : dispersion des graines par le vent ainsi qu’une
reproduction végétative efficace avec même une dispersion de fragments de
plants par l’eau
Une touffe a été observée au sud-ouest en bordure de l’ISDND.
Synthèse de l’expertise flore et végétations
Dans l’ensemble la diversité floristique du site est moyenne en raison des grandes superifices que
couvrent les forêts de Chênes lièges. Néanmoins, à l’exception des cortèges banals rudéraux et
subnitrophiles, les espèces présentes sur le site sont typiques des milieux siliceux du massif des
Maures.
Deux espèces végétales protégées, le Sérapias négligé et la Canche de Provence, sont présentes sur
l’aire d’étude pour la Canche de provence ou à proximité directe pour le Sérapias négligé. Ces
espèces héliophiles sont favorisées par le maintien de milieux ouverts. Elles constituent une
contrainte réglementaire et présentent un enjeu moyen.
Une espèce végétale rare et menacée (mais fréquente dans la Plaine des Maures), l’Orchis de
Champagneux, est présente au nord-est du site. Cette espèce ne constitue pas une contrainte
réglementaire et représente un enjeu faible.
Une espèce végétale à caractère invasif, la Canne de Provence, est présente au sud-ouest. Sa
propagation doit être évitée.
49
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 7 : Flore patrimoniale de l'aire d'étude
50
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.2 Les insectes
IV.2.1
Espèces recensées sur l’aire d’étude
L’expertise de terrain des insectes a été menée sur l’aire d’étude rapprochée. Elle a concerné les
groupes des papillons de jour (lépidoptères rhopalocères et zygénidés), des libellules et demoiselles
(odonates), les criquets, sauterelles, grillons et apparentés (orthoptères et orthoptéroïdes) et les
mantes et fourmillions (mantoptères et nevroptères). Ce sont des groupes qui ont pour avantage
d’être bien connus et indicateurs de la qualité des milieux rencontrés.
Les investigations ont été ciblées sur les espèces protégées et/ou à l’origine de la désignation des
sites Natura 2000 locaux susceptibles d’exploiter l’aire d’étude rapprochée, en lien avec les milieux
naturels présents.
Les potentialités d’accueil des boisements pour les espèces protégées de coléoptères inféodés au
bois mort ou vieillissant (coléoptères saproxyliques) ont également été analysées.
Une expertise ciblée sur la Diane (Zerynthia polyxena) et la Proserpine (Zerinthia rumina) a été
menée lors d’une sortie précoce. Une seconde expertise ciblée sur la recherche de la Magicienne
dentelée (Saga pedo) a été réalisée en une phase diurne et une phase nocturne.
La synthèse proposée ici s’appuie sur les observations réalisées dans le cadre du présent travail
(près de 60 espèces), une analyse des potentialités d’accueil des milieux naturels de l’aire d’étude
et sur la bibliographie récente disponible.
Richesse entomologique
57 espèces d’insectes ont été recensées parmi les groupes étudiés sur l’aire d’étude rapprochée :

26 espèces de papillons de jour, soit environ 12% de la diversité de ce groupe en région
PACA ;

19 espèces de criquets, sauterelles, grillons et apparentés, soit environ 13% de la richesse
régionale ;

2 espèces de libellules et demoiselles, soit environ 3% de la richesse régionale ;

La richesse entomologique de l’aire d’étude rapprochée est moyenne.
Ces espèces se répartissent en 7 cortèges de mêmes affinités écologiques :

Cortège des odonates ubiquistes ou peu exigeants ;

Cortège des lépidoptères de lisière et de ripisylve ;

Cortège des lépidoptères de matorrals arbustifs ;

Cortège des lépidoptères de friches et pelouses thermophiles ;

Cortège des orthoptères de substrats écorché et strate herbacées de faible densité ;

Cortège des orthoptères des friches hautes ;

Cortège des orthoptères de matorraux arbustifs ;
51
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Tableau 15 : Liste des taxons observés sur l’aire d’étude rapprochée
Espèces
Noms
vernaculaires
Aire de
parking
Ripisylve
Zone
DFCI
Commentaires
Lépidoptères (26 taxons)
Aricia agestis
Le Collier de corail
Callophrys rubi
Le Thécla de la
Ronce
Carcharodus alceae
La Grisette
Celastrina argiolus
L’Azuré des
Nerpruns
Coenonympha dorus
Le Fadet des
guarrigues
x
Garrigues basses et
pelouses sèches
Colias croceus
Le Souci
x
Milieux ouverts fleuris
Euchloe crameri
La Piéride des
Biscutelles
Glaucopsyche
melanops
L’azuré de la
Badasse
x
Gonepteryx cleopatra
Le Citron de
Provence
x
Hemaris fuciformis
Le Sphinx gazé
x
Hipparchia fagi
Le Sylvandre
Lasiommata megera
Le Satyre
Leptidea sinapis/reali
La Piéride de la
moutarde/de Real
x
Le Sylvain azuré
x
Limenitis reducta
x
x
x
x
x
Lisière et friches sèches
Lisières
Friches et pelouses fleuries
x
x
x
Lisières arborées
Milieux ouverts secs
Milieux ouverts secs
Milieux ouverts
Milieux ouverts fleuris
x
Milieux ouverts rocailleux
x
Milieux ouverts rocailleux
Lisières, clairières
Ripisylves et lisières
forestières
Lycaena phleas
Le Cuivré commun
x
Milieux ouverts divers
Melanargia galathea
Le Demi-Deuil
x
Milieux ouverts fleuris
Melitaea cinxia
La Mélitée de
Plantain
x
Milieux ouverts
Melitaea didyma
La Mélitée orangée
x
Milieux ouverts secs
Papilio machaon
Le Machaon
x
Milieux ouverts
Pieris brassicae
La Piéride du Chou
x
Ubiquiste
Pieris rapae
La Piéride de la
Rave
x
Polyommatus icarus
L’Azuré de la
Bugrane
x
x
x
x
Milieux ouverts divers
Milieux ouverts divers
52
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Biotope, Décembre 2013
Espèces
Noms
vernaculaires
Pontia daplidice
Le Marbré-de-vert
Satyrium esculi
Le Thécla du
Kermès
Vanessa cardui
La Belle-dame
Aire de
parking
Ripisylve
Zone
DFCI
x
Commentaires
Friches sèches
x
Lisières bien exposées
x
Ubiquiste
Orthoptéroides (19 taxons)
Aiolopus strepens
L’Œdipode
automnale
x
Sols caillouteux, espèce
pionnière
Anacridium aegyptum
Le Criquet égyptien
x
Barbitistes fischeri
Le Barbitiste
languedocien
x
Calliptamus italicus
Le Caloptène
italien
x
Pelouses xériques et sols
caillouteux
Clonopsis gallica
Le Phasme gaulois
X
Friches sèches et ronciers
Decticus albifrons
Le Dectique à front
blanc
X
Ephippiger provincialis
L’Ephippigère
provençale
x
Eupholidoptera
chabrieri
La Decticelle
splendide
x
Euchorthippus
elegantulus
Le Criquet glauque
x
Œdalus decorus
L’Œdipode soufré
x
Œdipoda caerulescens
L’Œdipode
turquoise
x
Omocestus rufipes
Le Criquet noirébène
x
Pholidoptera femorata
La Decticelle des
friches
x
Platycleis albopunctata
La Decticelle
chagrinée
x
Platycleis tessellata
La Decticelle
carroyée
Sepiana sepium
La Decticelle
échassière
x
Sphingonotus caerulans
L’Œdipode aiguemarine
x
Tylopsis liliifolia
Le Phanéroptère
liliacé
x
Tettigonia viridissima
La grande
Sauterelle verte
Espèces allochtone
x
Matorraux et fruticées
Friches sèches hautes
Pelouses xériques
Pelouses xériques
x
Pelouses xériques
Milieux ouverts écorchés
Milieux ouverts écorchés
x
x
Divers milieux ouverts
Friches, végétation haute
Milieux ouverts à
végétation haute
x
Milieux ouverts secs
Lisières et fruticées
Milieux ouvert écorchés
Milieux ouverts secs
x
x
Divers milieux ouverts
53
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Biotope, Décembre 2013
Noms
vernaculaires
Espèces
Aire de
parking
Ripisylve
Zone
DFCI
Commentaires
Odonates (2 taxons)
Orthetrum brunneum
L’Orthétrum brun
Pyrrhosoma nymphula
La petite Nymphe
au corps de feu
x
Ubiquiste
x
Ubiquiste
Coléoptères (8 taxons)
Le grand
Capricorne
x
Espèce saproxylophage,
arbres e boisements
senescents. Très abondante
dans les suberaies (espèce
xylophage)
Cetonia aurata
La Cétoine dorée
x
Espèce saproxylophage
Cetonia cuprea
La Cétoine cuivrée
x
Espèce saproxylophage
Leptura cordigera
La Lepture
cordigère
x
Oxythyrea funesta
Le Drap mortuaire
x
Protaecia affinis
-
x
Silpha sp.
Silphe
x
Trichius sp.
Trichie
Cerambyx cerdo
x
x
Espèce xylophage
x
Espèce saprophage
x
Espèce saproxylophage
Espèces nécrophage
x
Espèces saproxylophage
x
Divers milieux ouverts
x
Divers milieux ouverts
Nevroptères (4 taxons)
Libelloides coccajus
L’Ascalaphe soufré
Libelloides longicornis
L’Ascalaphe ambré
Macronemurus
appendiculatus
-
Palpares libelluloides
Le Fourmilions
fausse-libellule
x
x
x
Friches et pelouses sèches
x
Friches et pelouses sèches
Espèce bénéficiant d'une mesure de protection règlementaire
Espèce patrimoniale et/ou déterminantes des Znieff
Espèce remarquable des Znieff et/ou intéressante à divers titres
Espèces patrimoniales – synthèse
Une espèce protégée et d’intérêt communautaire a été observée sur l’aire d’étude rapprochée. Il
s’agit du Grand capricorne.
Le Lucarne cerf-volant, une espèce d’intérêt communautaire non protégée n’a pas été observée lors
des prospections mais est jugée potentielle.
Enfin, une espèce considérée comme rares ou menacées en région PACA a été observée sur l’aire
d’étude rapprochée, l’Ephippigère provençale.
54
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Tableau 16 : Bio-évaluation des espèces patrimoniales
Nom commun
Nom scientifique
Statuts réglementaires
Eléments d’écologie et
population supposée sur
l’aire d’étude
rapprochée
Enjeux
PACA
Aire
d’emprise
Modéré
Modéré
Modéré
Faible
Modéré
Faible
Faible
Faible
Espèces observées sur l’aire d’étude
Espèce inscrite aux annexes II
&
IV
de
la
directive
européenne
92/43/CEE
«
Habitats / Faune / Flore »
Le grand Capricorne
Cerambyx cerdo
Espèce à l’origine de la
désignation du site Natura
2000 FR9301622 - LA PLAINE
ET LE MASSIF DES MAURES
Espèce protégée en France
(arrêté ministériel du 23 avril
2007, article 2)
L’Ephippigère provençale
Ephippiger provincialis
Le Fourmilions fausselibellule
Palpares libelluloides
Espèce menacée en France et
fortement menacée dans le
domaine
biogéographique
méditerranéen.
Espèce
déterminante
ZNIEFF en région PACA
de
Espèce
déterminente
ZNIEFF en région PACA
de
Espèce caractéristique des
chênaies mâtures. La larve
est saproxylophage et se
développe dans les grosses
branches et les troncs morts
ou moribonds de chêne en
particulier.
Des galeries de sorties
anciennes ont été observées
dans des tas de bois de chêne
liège de gros diamètre, ainsi
qu’une femelle adulte en
activité sur un tronc au nord
est du site.
Espèce caractéristique des
matorraux arbustifs bas et
ouverts.
Observation et écoute de
plusieurs individus adultes
répartis sur l’aire d’étude
partout où son habitat est
présent.
Observation
de
plusieurs
individus au nord de la zone
d’étude.
Espèces potentielles sur l’aire d’étude
Le Lucane Cerf-volant
Lucanus cervus
Espèce inscrite à l’annexes II
de la directive européenne
92/43/CEE « Habitats / Faune
/ Flore »
Espèce à l’origine de la
désignation du site Natura
2000 FR9301622 - LA PLAINE
ET LE MASSIF DES MAURES
Espèce dont la larve est
saproxylophage
(développement dans le bois
mort) et se développe tous
particulièrement à l’interface
sol/souche des vieux chênes.
Les boisements de la zone
d’extensions semblent assez
favorables au développement
de l’espèce.
55
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Présentation des espèces patrimoniales avérées sur l’aire d’étude rapprochée
Le grand Capricorne – Cerambyx cerdo
(Linnée, 1758)
Statut(s) de protection : PN2, DH2-4, B2
Espèce protégée en France
Statut(s) de rareté/menace :
EUROPE (UICN, 2010) : NT

Imago sur un tronc. Photo prise sur l’aire
d’étude. © BIOTOPE.
Eléments de biologie et de morphologie : La taille des adultes, chez le
Grand Capricorne, varie entre 24 et 55 mm. Le corps est de couleur noire
brillante avec l’extrémité des élytres brun-rouge. L’angle sutural apical de
l’élytre est épineux. Le pronotum est fortement ridé avec une pointe sur le
côté. Les antennes dépassent de trois ou quatre articles l’extrémité de
l’abdomen chez le mâle. Elles atteignent au plus l’extrémité de l’abdomen
chez la femelle.
Attention : Peut être confondue avec deux autres espèces du genre.
Eléments d’écologie et habitat(s) : Cerambyx cerdo est une espèce
principalement de plaine qui peut se rencontrer en altitude en Corse et
dans les Pyrénées. Il peut être observé dans tous types de milieux
comportant des chênes relativement âgés, des milieux forestiers bien sûr,
mais aussi des arbres isolés en milieu parfois très anthropisés (parcs
urbains, alignements de bord de route)
Données sur l’aire d’étude rapprochée : L’effectif de la population n’a pas
été estimé, mais l’espèce est assez commune dans les habitats favorables
du département. Une femelle adulte a été observée en activité sur le tronc
d’un chêne liège dans la zone DFCI.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de
niveau modéré (De portée départementale à supradépartementale).
L’Ephippigère provençale - Ephippiger
provincialis (Yersin, 1856)
Statut(s) de protection : Espèce déterminante des Znieff
Statut(s) de rareté/menace :
France : Taxon fortement menacé d’extinction (Defaut, 2004)

Imago en activité. Photo prise sur l’aire
d’étude. © BIOTOPE.
Eléments de biologie et de morphologie : C’est l’espèce la plus grande du
genre en France. Le mâle se reconnaît à ses cerques larges et courts. La
femelle possède un oviscapte qui dépasse 25 mm de long. La robe et
souvent rougeâtre, brun pâle, plus rarement verte.
Eléments d’écologie et habitat(s) : Taxon endémique du sud-est de la
France où elle est confinée aux départements du Var et présente quelques
population dans les Bouches du Rhône et les Alpes de Haute-Provence. Son
habitat typique est de la garrigue basse assez ouverte.
Données sur l’aire d’étude rapprochée : Présent sur l’aire d’étude partout
où est représenté son habitat.
Enjeu de conservation sur l’aire d’étude rapprochée de
niveau faible (De portée départementale à supradépartementale).
56
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 8 : Localisation de l’entomofaune patrimoniale
57
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.2.2
Habitats d’espèces et fonctionnalité des milieux
La zone d’étude est dominée du point de vue entomologique par une mosaïque de milieux regroupés
ici en trois groupes d’habitats d’espèce dominants :
Le Ruisseau du gaget et ses rives
Le ruisseau du gaget contourne la zone d’étude par le
nord-est. Il est directement concerné par les eaux de
ruissellement de l’ISDND. L’Aristoloche à feuille ronde a
été recherchée le long du linéaire sans succès. C’est la
plante hôte de la Diane (Zerynthia polyxena) et on peut
donc en conclure que l’espèce n’est pas présente à
proximité de la zone d’étude (pas mentionnée pour la
commune d’après enquête ONEM en ligne, 2013). Pour le
reste on retrouve des espèces des milieux frais comme le
Sylvain azuré (Limenitis reducta) ou de milieux ouverts Ruisseau en périphérie de la zone d’étude.
comme la Piéride du chou (Pieris brassicae) ou la Mélitée
du plantain (Melitaea cinxia). En ce qui concerne les odonates, deux espèces communes et peu
exigeantes ont été contactées. Il s’agit de la petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula)
et de l’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum). Ce cours d’eau s’assèche en été et n’est pas bordé
par un ripisylve mature. Il n’est par conséquent pas adéquat pour accueillir des espèces
patrimoniales comme la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii). On signalera la présence de
l’Ephippigère de Provence (Ephippiger provincialis) une espèce endémique de trois départements
de la région Paca présente ça et la dans la ceinture arbustive.

L’enjeu entomologique de cet habitat est assez faible.
Aucune espèce protégée n’est présente.
Les friches de la zone de travaux
Elles dominent la zone d’aménagement de parking
et locaux imaginée. Les zones rudérales écorchées
sont favorables à un cortège d’orthoptères des
zones rocailleuses et affleurantes (cortège
d’Œdipode). Les zones de végétation plus haute
sont propices au développement de quelques
sauterelles : La Decticelle carroyée (Platycleis
tessellata), le Dectique à front blanc (Decticus
albifrons), La Decticelle des friches (Pholidoptera
femorata). Une prospection nocturne a été
effectuée dans et hors zone d’étude dans le but de
 Friche fleurie
vérifier la présence de la Magicienne dentelée (Saga
pedo). Elle n’a pas été fructueuse, ce qui confirme les données apportées par la cartographie en
ligne de l’ONEM et le faible potentiel d’accueil du milieu. On trouve une espèce de phasme assez
commune dans le sud du pays, le Phasme gaulois (Clonopsis gallica). A signaler la présence du
58
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Fourmilion fausse-libellules (Palpares libelluloides), espèce déterminante des Znieff en Paca et se
raréfiant dans sa zone d’occurrence. En ce qui concerne les lépidoptères, les espèces sont
communes et relativement peu abondantes. On citera le Demi-Deuil (Melanargia galathea), le
Marbré-de-vert (Pontia daplidice) ou encore le Collier de corail (Aricia agestis) pour les plus
contactées.
 L’enjeu entomologique de cet habitat est assez faible.
Aucune espèce protégée n’est présente.
La suberaie claire et les lisières arbustives
Les zones de chênaie claire en DFCI sont
régulièrement fauchées et demeurent donc peu
attractives pour les lépidoptères. Les tas de bois
ancien comporte des traces de développement
larvaire de coléoptères saproxylophages. De grosses
galeries de Cerambyx sont visibles de grosses branches
mortes. L’espèce a d’ailleurs été contactée sur un
tronc de Chêne liège au sein de la zone de DFCI.
L’espèce est bien implantée dans le massif des Maures
et les larves se développent potentiellement dans les
troncs et les branches des sujets les plus anciens de la
zone d’étude. Enfin on trouve des zones de pelouses et friches rudérales à la flore relativement
homogène (tapis de Poacées et de Fabacées) certainement favorables à une entomofaune
commune. Dans le groupe des rhopalocères les observations se réfèrent à des espèces banales
comme la Mélitée orangée (Melitaea didyma), le Souci (Colias croceus) ou encore la Belle-Dame
(Vanessa cardui). Pour les orthoptères la diversité est ordinaire avec un cortège bien inféodé aux
milieux arbustifs : la decticelle échassière (Sepiana sepium), la grande sauterelle verte (Tettigonia
viridissima)…
 L’enjeu entomologique de cet habitat est modéré. Une
espèce protégée y a été observée.
IV.2.3
Conclusion
Aux termes de l’inventaire réalisé sur la saison 2013, les éléments suivants sont à prendre en
compte pour l’ensemble de l’aire d’étude :


Diversité générale moyenne de l’entomofaune, globalement marquée par la présence de
cortèges d’espèces assez communes dans la zone d’emprise parking et locaux. L’enjeu est
faible à modéré en fonction de la présence ou non de grand Capricorne dans un habitat
assez favorable à son développement (chênaie claire, arbres isolés). Cependant bien que
l’espèce soit protégée sur le territoire national, elle est relativement commune dans la
région.
Enjeux assez faibles concernant le ruisseau du Gaget et son linéaire de ripisylve où une
petite population d’Ephippigère provençale doit tout de même être signalée. A noter que la
ripisylve n’est pas concernée par les aménagements.
59
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.3 Les amphibiens
IV.3.1
Habitats d’espèce, diversité
Au sein de l’aire d’étude, des cours d’eau et des bassins constituent des zones d’accueil pour trois
espèces d’amphibiens.
3 types



de bassins peuvent être distingués sur l’ISDND :
1 bassin de collecte des eaux pluviales au nord est,
1 bassin de collecte des lixiviats au nord est (au sud du premier),
1 bassin de collecte des perméats : eaux épurées issues du traitement des lixiviats par
osmose inverse (eau déminéralisée).
De plus, les cours d’eau attenant à la zone d’étude, le Gaget et le Collobrier, ont également été
étudiés.
Au sein des bassins, 5 Pélodytes ponctués adultes ont été détectés. Parmi eux, deux individus se
situent au sein du bassin de collecte des perméats. Ce bassin est caractérisé par une faible pente,
par l’absence de végétation aquatique et par la présence d’un peuplement piscicole introduit
(Carpe principalement).
A l’interface entre les bassins de lixiviats et de collecte des eaux pluviales, 2 individus adultes de
Pélodytes ponctués ont été contactés.
Au sein du bassin de collecte des eaux pluviales un troisième individu a été observé. Malgré la forte
pente du bassin et d’une turbidité importante, des supports métalliques de type échelles ou autres
60
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
permettent à l’espèce d’aller et venir dans le bassin.
Enfin, un individu adulte de Pélodyte ponctué a été observé en phase terrestre au sud de l’ISDND, à
la limite de la bande DFCI. Il semblerait que ce dernier quittait ses quartiers d’hiver (boisements,
amats de pierres…) pour se diriger vers les bassins.

A gauche, bassin de collecte des perméats. Au centre, surverse et bassin de collecte des eaux pluviales au nord-est. A droite, Le
Collobrier. © R. Garbé – BIOTOPE 2013.
Au niveau des rejets des bassins de perméats vers l’arborétum et d’eaux pluviales vers le ruisseau le
Gaget, deux espèces ont été contactées : la Grenouille rieuse et la Rainette méridionale avec des
populations viables et peu menacées. Ces deux espèces sont assez ubiquistes. Bien que protégées
par la loi, ces espèces représentent peu d’enjeu à l’échelle régional et à l’échelle du site.
61
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Espèce protégée /rare/menacée
IV.3.1
Tableau 17 : Description des espèces à enjeu
Statuts
réglementaires
Menaces (Listes
rouges)
Espèces
PN
DH
LR Fr
LR Paca
Eléments
d’écologie et
population
observée sur
l’aire d’étude
rapprochée
Milieux ouverts, avec
ou sans îlots de
végétation
buissonnante ou
arborée. Sols
superficiels bien
exposés (éboulis,
plages de graviers ou
de sables.
Pélodyte
ponctué
(Pélodytes
punctatus)
Art. 3
LC
Non
évaluée
Points d’eau
temporaires,
végétalisés et pauvres
en poissons.
5 individus adultes en
phase aquatique ont
été identifiés au sein
ou à proximité des
bassins
Enjeux
Habitat typique
de la zone
d’étude
Les secteurs où
l’espèce a été
observée dans l’aire
d’étude ne peuvent
pas être assimilés à
un habitat typique
du Pélodyte ponctué.
Il semblerait qu’elle
profite des bassins
(seuls lieux en eau
non courante en
permance) pour la
reproduction.
PACA
Sur le site
Modéré
Modéré
1 individu adulte en
phase terrestre au
sud de l’ISDND.
PN : Protection nationale
Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007
(NOR : DEVN0766175A) :
« […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des
nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu
naturel. […] »
DH : directive européenne 92/43/CEE, dite directive « Habitats / Faune / Flore »
LR France : Liste rouge 2008 (source "Communiqué de presse du 26 mars 2008, Comité français UICN) :
LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)
IV.3.1
Fonctionnalité écologique
Zone de reproduction
La majorité de l’aire d’étude semble peu favorable à la reproduction
des amphibiens. Seuls les trois bassins ainsi que quelques fossés très
temporaires situés aux alentours de l’ISDND constituent des habitats
aquatiques pour la reproduction des amphibiens.
Néanmoins les caractéristiques physico-chimiques des bassins accueillant
les amphibiens ne semblent pas compatibles avec le maintien des
populations d’espèces sur le long terme. A ce titre, il est peu
vraisemblable que ces zones soient viables à une bonne reproduction notamment pour le
62
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Pélodyte ponctué.
A une échelle plus large, seules trois zones humides non courante ont été identifiées :

au nord (secteur de l’arborétum), deux bassins d’eaux pluviales et
de récupération des perméats de l’ISDND sont présents. Ces
derniers sont pauvres en végétation mais possèdent des pentes
assez douces.

au sud de l’ISDND (à moins d’un kilomètre), une retenue d’eau
artificielle au sud des vallons du Gaget est présente. Cette
derniere est située dans un contexte naturel avec des pentes
douces et quelques végétaux aquatiques (joncs). La présence de
poissons a été détectée.
L’ensemble de ces zones humides alentours sont artificielles et peu accueillantes pour le Pélodyte
ponctué (présence de poissons par exemple).
Zone d’hivernage
Une grande partie des amphibiens passe la majeure partie de leur temps en phase terrestre. Ils ne
sont présents en phase aquatique que lors de la reproduction et pendant le stade larvaire. C’est
pourquoi les zones terrestres d’hivernage sont vitales pour eux. L’ensemble des boisements
alentours, la zone DFCI avec ses tas de bois et amats rocheux constituent ces zones d’hivernage.
Corridors – fonctionnalité
A une échelle plus large, on constate que la connectivité est assez bonne et peu entravée pour le
déplacement des amphibiens. Deux routes (la D14 et la D88) peuvent causer quelques dommages sur
les populations par écrasement mais la fréquentation est assez faible. La zone d’étude s’insère dans
un contexte assez boisé, à l’est de la commune de Pierrefeu, à proximité du vallon agricole lié au
cours d’eau le Collobrier (au nord de l’ISDND). De nombreux cours d’eau temporaires se jettent
dans ce dernier créant ainsi un réseau hydrographique fourni mais la plupart dans un contexte très
boisés.
Au regard des autres populations connues sur la commune, la population de Pélodyte ponctué,
observée est assez isolée des autres. Malgré une connectivité assez bonne, la dispersion de l’espèce
reste assez faible (~ 500 m) et ses habitats typiques de reproduction sont peu nombreux, fragilisant
ainsi la population. En effet, elles demeurent la plus orientale sur la commune de Pierrefeu, limitée
par le Massif des Maures.
63
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 9 : Localisation des espèces d'amphibiens représentant un enjeu de conservation
64
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.4 Les reptiles
IV.4.1
Diversité
5 espèces ont été inventoriées au niveau de l’aire d’étude :






le Lézard des murailles, bien présent sur l’ensemble du site, notamment en bordure DFCI
et aux alentours des bâtiments ;
le Lézard vert, dans les zones de lisières créées par le débroussaillage DFCI ;
la Tarente de Maurétanie, où plusieurs individus ont été observés au sein des préfabriqués ;
la Cistude d’Europe, dans le ruisseau du Gaget, où un individu a été observé dans une
vasque. D’autres données existent au sein du Réal collobrier ;
la Couleuvre vipérine, également dans le ruisseau le Gaget, à l’affût dans l’eau.
Habitats d’espèces sur la zone d’étude - © R. Garbé, Biotope, 2013
Cas particulier de la Tortue d’Hermann
L’ISDND de Pierrefeu du Var se situe dans une zone de sensibilité très faible pour la Tortue
d’Hermann, dans le cadre des inventaires réalisés pour le Plan National d’Action en faveur de cette
dernière.
De ce fait, selon la méthodologie recommandée par la DREAL Paca (du 4 janvier 2010 pour la prise
en compte de la Tortue d’Hermann dans les projets d’aménagement), une évaluation de
l’occurrence de l’espèce a été réalisée au sein de l’aire d’étude rapprochée.
Les habitats présents sur l’aire d’étude rapprochée sont peu favorables à l’espèce. La bande DFCI
sépare l’ISDND du début du Massif des Maures. Ces deux milieux sont peu accueillants pour l’espèce,
le Massif des Maures étant très dense à ce niveau et la bande DFCI étant trop ouverte.
Ainsi lors des inventaires de 2013, aucune Tortue d’Hermann n’a été observée. La densité
d’individus est donc très faible à nulle sur le secteur.
A une échelle plus large, seuls deux noyaux de populations importants à l’est, aux alentours de
Collobrières, sont présents, à un peu plus de 2 km.
Les échanges entre l’aire d’étude rapprochée et ces populations semblent inexistants du fait des
habitats présents assez denses, du réseau de routes et des barrières naturelles existantes (cours
d’eau).
65
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Biotope, Décembre 2013
IV.4.2
Espèce protégée /rare/menacée
Le tableau suivant présente les espèces de reptiles observés sur l’aire d’étude.
Carte 10 : Présentation des reptiles observés
Statuts
Espèces
PN
DH
Listes rouges
LR
Monde
LR
France
Eléments d’écologie et
population observée sur
l’aire d’étude
rapprochée
Illustration de
l’habitat de
l’espèce identifié
sur le site
Enjeux
Paca
Aire
d’étude
Espèces observées sur l’aire d’étude
Cistude
d’Europe
Emys
orbicularis
Art
2
An II
et IV
LR : nt
NT
Elle est particulièrement
attachée
au
milieu
aquatique. Elle fréquente les
cours d’eau lents, les lacs, les
étangs, les fossés, mares et
marais. Elle apprécie les
fonds vaseux où elle s’enfouit
volontiers.
Ces
derniers
permettent
l’hivernation
voire l’estivation. Lors de ses
expositions
au
solaire
quotidienne (9h-12h ; 17h19h), elle a besoin de zone
d’insolation (arbres morts,
mottes de terre, roseaux
couchés).
Fort
1 individu a été observés,
dans le ruisseau du Gaget,
en dehors de l’emprise de
l’ISDND.
Lézard vert
occidental
Lacerta
bilineata
Art
2
An
IV
LC
LC
Il occupe une vaste gamme
d’habitats,
composée
végétation
herbacée
et
arbustive bien exposés (forêts
claires, talus
ensoleillés,
bruyères,
maquis,
haies,
lisières, ronciers, bordures
des champs et chemins,
prairies). Dans le Sud, il est
bien
réparti
dans
les
garrigues et les causses ; où il
peut rentrer en compétition
avec le Lézard ocellé.
Faible
Au moins 3 individus ont été
observés de façon homogène
sur le site.
66
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Statuts
Espèces
PN
Lézard des
murailles
Podarcis
muralis
Art
2
DH
An
IV
Listes rouges
LR
Monde
LC
LR
France
LC
Eléments d’écologie et
population observée sur
l’aire d’étude
rapprochée
Illustration de
l’habitat de
l’espèce identifié
sur le site
Enjeux
Paca
Il est très ubiquiste car il
fréquente aussi bien les
milieux
naturels
qu’antrhropiques. C’est une
espèce
commensale
de
l’Homme (qui peut profiter
de l’Homme pour accomplir
son cycle biologique). Si on
peut le trouver dans les zones
sableuses bordant l'océan, il
préfère
cependant
les
substrats solides des endroits
pierreux ensoleillés, vieux
murs, rocailles, carrières,
talus et voies de chemins de
fer. Bien que préférant les
milieux secs, on peut le
rencontrer également dans
des endroits humides. A noter
que c’est une espèce qui vit
en syntopie avec le Lézard
vert occidental.
Aire
d’étude
Faible
Au moins 7 individus de
Lézard des murailles ont été
observés sur l’ensemble du
site.
Couleuvre
vipérine
Natrix maura
Art
3
LC
LC
Ce serpent est inféodé aux
zones humides naturelles
(marais,
étangs,
lacs,
ruisseaux,
fossés,
tourbières) ; mais également
les
zones
artificielles
(canaux, bassins, barrages).
Cependant
les
individus
peuvent
s’aventurer
au
niveau
des
lisières
forestières, voie de chemin
de fer, bordures de chemin.
Faible
Au moins 1 individu a été
observé dans le ruisseau du
Gaget
Tarente de
Maurétanie
Tarentola
mauritanica
Art
3
LC
LC
C’est
une
espèce
méditerranéenne
qui
s’accommode
parfaitement
de l’habitat urbain. Elle
s’observe dans de nombreuses
villes,
villages,
agglomérations…
Elle
se
maintient dans les interstices
des murs, derrière les volets
et parfois à l’intérieur des
habitations et se nourrit à
proximité
des
sources
lumineuses. En Provence, on
retrouve l’espèce dans les
vergers, dans les arbres du
vignoble.
Faible
Quelques individus ont été
retrouvés au sein du bâti
(accueil).
67
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.4.3
Fonctionnalité écologique
D’un point de vue fonctionnel, l’aire d’étude rapprochée s’insère dans un paysage composé
essentiellement de boisements de feuillus (suberaies) avec quelques résineux (pins) caractéristiques
du Massif des Maures. Quelques zones ouvertes demeurent, liées le plus souvent à une activité
agricole (vignes, prairies de fauches…) en bordure de cours d’eau (Réal Collobrier par exemple). A
ce titre, de nombreux écotones favorables à l’expression d’une herpétofaune sont présents.
Rares sont les secteurs naturels de zone ouvertes, hormis ceux entretenus par l’homme dans l’aire
d’étude rapprochée : bordure DFCI et activité de l’ISDND.
La majorité de l’aire d’étude rapprochée est très anthropisée. L’aller-retour des camions, l’activité
et la surface de l’ISDND laissent peu de place à l’expression d’une faune reptilienne diversifiée,
typique de la Plaine et du Massif des Maures. A l’intérieur du site, seules des espèces commensales
de l’Homme sont présentes. Les habitats plus naturels en périphérie sont plus propices à
l’expression d’autres espèces.
Néanmoins, l’ensemble des espèces présentes trouvent de nombreux lieux d’hivernages sur le site :
l’ensemble des boisements alentours, la zone DFCI avec ses tas de bois et amats rocheux
permettent d’une manière générale de trouver des zones d’hivernage relativement calme.
IV.4.4
Synthèse
5 espèces protégées ont été identifiées, dont trois au sein de l’emprise de l’ISDND (Lézard des
murailles, Lézard vert et Tarente de Mauritanie). La plupart sont communes et ubiquistes et ne
représentent pas d’enjeu local de conservation élevé, hormis, la Cistude d’Europe qui représente un
enjeu fort. Cette dernière est située dans le ruisseau le Gaget.
Enfin, une recherche de la présence de la Tortue d’Hermann a été effectuée sans qu’aucun individu
ne soit identifié.
68
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 11 : Localisation des observations de reptiles
69
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.5 L’avifaune
IV.5.1
Diversité spécifique en période de reproduction
Les inventaires de terrain ont été réalisés durant la période de reproduction (avril-juin) afin
d’identifier l’essentiel des enjeux. L’étude du peuplement ornithologique nicheur a été effectuée
par la méthode des IPA (cf. partie méthodologique) et par des prospections complémentaires et
ciblées (recherche des rapaces, oiseaux aux mœurs nocturnes etc.).
27 espèces d’oiseaux ont été observées sur ce secteur grâce à la mise en place de 4 points
d’écoute.
Parmi elles, 24 sont nicheuses dans ce secteur et 3 profitent de l’ISDND et des milieux alentours
pour se nourrir.
La richesse moyenne par point d’écoute (toutes espèces confondues – nicheur ou non) est de 13,5
espèces. D’une manière générale, la répartition des espèces au sein des points d’écoute est la
même et proche de la moyenne.
IV.5.2
Habitats d’espèces et cortèges associés
Milieu semi-ouvert lié à la bande DFCI
Ces milieux se partagent entre des secteurs boisés à Chênes lièges, à sous-strate gyrobroyée
(débroussaillage notamment pour des raisons de sécurité contre les incendies), et des secteurs de
végétation herbacée présentant différents degrés de rudéralisation : prairie méditerranéenne
subnitrophile et pelouses sèches silicoles méditerranéenne. Ces milieux bordent l’ensemble de
l’ISDND en activité.
A cette mosaïque de milieux naturels s’ajoute du bâti en préfabriqué, un parking et quelques
bassins de lixiviats et de traitements des eaux.
Un cortège avifaunistique commun domine dans ces milieux. On y retrouve des espèces à dominante
forestière typique : Pinson des arbres, Grimpereau des jardins, Geai des chênes, Mésange bleue,
Rougegorge familier, Coucou gris, Pouillot de Bonelli, le Rossignol philomèle… Dans les zones les
plus ouvertes, on note le Bruant zizi, le Serin cini, la Bergeronnette grise, le Faucon crécerelle (en
chasse)… Parmi ces zones semi-ouvertes, une espèce patrimoniale a été observée, la Pie-grièche à
tête rousse, à l’affût et avec action de chasse, puis transport de nourriture, à l’est à proximité des
bassins.
Les milieux sont assez influencés par l’action humaine : débroussaillage DFCI conformément à la
réglementation, ISDND en activité… De ce fait, hormis la présence de la Pie-grièche à tête rousse
(espèce considérée comme patrimoniale), l’intérêt pour l’avifaune des habitats présents est assez
faible.
A noter que les aménagements prévus au niveau de l’accueil du site (parking, bureaux…) ne sont pas
situés dans la bande DFCI.
70
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013

Milieux semi ouverts et ouverts aux alentours de l’ISDND » © R. Garbé, Biotope 2013.
ISDND
L’ISDND en activité attire de nombreuses espèces communes pour l’alimentation comme les
Goélands leucophées (en très grand nombre), des Corvidés comme le Choucas des tours, le Grand
corbeau, la Corneille noire. De nombreux Milans noirs exploitent également cette zone pour se
nourrir des déchets alimentaires.
Les boisements situés sur la bande DFCI et aux alentours servent de perchoir pour les rapaces
venant s’alimenter sur l’ISDND.
IV.5.3
Fonctionnalité écologique
Le site d’étude se situe dans un contexte assez boisé laissant peu de place à l’expression d’une
mosaïque de milieux offrant une diversité en avifaune. En effet, le site est localisé en limite ouest
du Massif des Maures, secteur vallonné de subéraies-yeuseraies et ruisseaux temporaires. La plaine
de Pierrefeu du Var recèle une grande diversité d’espèces d’oiseaux protégées et patrimoniales,
liée à une mixité de milieu ouvert et boisé (bocage, ripisylve…etc). Les échanges sont faibles avec
la zone d’étude. Cependant une espèce patrimoniale, la Pie-grièche à tête rousse, fréquente la
zone d’étude et constitue vraisemblablement le couple situé le plus à l’est à une échelle locale. En
effet, plus à l’est, le Massif des Maures offre peu de milieux favorables à cette espèce inféodée aux
milieux ouverts.
71
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Espèces protégées/ rares/ menacées présentes en
période de reproduction
IV.5.4
Parmis les 27 espèces recensées lors des prospections, une seule est considérée comme
patrimoniale. Il s’agit de la Pie-grièche à tête rousse.
Carte 12 : Présentation des espèces nicheuses patrimoniales d'oiseaux
Listes
rouges
Statuts
Espèces
PN
Pie grièche à
tête rousse
(Lanuis
senator)
DO I
X
LR
Fr
NT
LR
Paca
D
Eléments d’écologie et
population observée sur
l’aire d’étude rapprochée
La Pie-grièche à tête rousse a
besoin d'un milieu semi-ouvert
situé dans un secteur ensoleillé
et
parsemé
d'arbres
aux
branches
basses,
qui
lui
permettent de chasser les
insectes à l'affût au-dessus d'un
sol très dégagé, à végétation au
moins partiellement rase, voire
un sol nu. La présence de
buissons
et
d'éléments
artificiels comme les piquets de
clôture est appréciée. Dans le
sud de la France, elle occupe
volontiers des secteurs ouverts,
arides et à végétation arbustive
basse (Genévriers sp. Juniperus
sp., épines du Christ Euphorbia
milii, ronciers Rubus sp.,
églantiers Rosa canina…).
1 couple a été identifié à l’est
de l’ISDND, à proximité des
bassins dans le secteur DFCI.
l’espèce utilise un habitat
d’environ
1,5
ha
pour
accomplir son cycle biologique
(reproduction, alimentation)
Enjeux
Contexte et
Tendances en PACA
PACA
La région PACA semble
être, depuis quelques
années, un nouveau
foyer de disparition de
l’espèce où la situation
est catastrophique, et
ce malgré la proximité
du bastion languedocien
L’intensification
de
l’arboriculture,
mais
aussi la fermeture des
milieux induite par
l’abandon des parcours
ovins
a
considérablement
affecté les populations
du Vaucluse, du Var et
des
Alpes-de-HauteProvence
Aire
d’étude
Modéré
Protection nationale : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les
modalités de leur protection
Annexe I de la Directive Oiseaux : Espèces ayant permis la désignation des Zone de Protection Spéciale (ZPS) qui
bénéficient de mesures de protection spéciales de leur habitat en raison de leur risque de disparition, de leur vulnérabilité à
certaines modifications de leur habitat et de leur niveau de rareté.
Liste Rouge d’après critères UICN (2001 et 2003) : Liste Rouge Monde (UICN, 2007) ; Liste Rouge France (UICN France,
2011) ; Liste Rouge PACA (Lascève & al., 2006)
Les catégories UICN pour la Liste rouge :
NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de
conservation spécifiques n’étaient pas prises).
72
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 13 : Avifaune patrimoniale
73
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.5.5
Synthèse
Parmi les 27 espèces fréquentant la zone d’étude, 20 espèces sont protégées par la loi. Cependant
ces dernières sont communes et ubiquistes et ne représentent pas d’enjeu local de conservation.
Les habitats d’espèces sont peu attractifs pour une avifaune rare et diversifiée.
Néanmoins, 1 espèce protégée est à considérer comme patrimoniale avec un enjeu modéré : la Pie
grièche
à
tête
rousse.
74
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Biotope, Décembre 2013
IV.6 Les chiroptères
IV.6.1
Habitats d’espèce, diversité et fonctionnalité
L’aire d’étude immédiate est constituée essentiellement de terrains déjà très artificialisés (talus
enherbés, pistes, bâtiments…). Peu d’espèces ont été contactées. Celles-ci correspondent à des
espèces qui chassent haut dans le ciel (Molosse, Sérotines), à des espèces très communes
(Pipistrelles) ainsi qu’à une espèce peu commune liée aux milieux ouverts (Murin de grande taille).
Les aires d’étude rapprochée et éloignée se situent au sein de milieux naturels essentiellement
constitués de maquis et de subéraies. Les chênes lièges sont de taille moyenne à grosse (plus de 30
cm de diamètre) mais la plupart présente des branches mortes et des parties creuses d’aspect très
favorable pour que les chauves-souris y gîtent.
Aucune cavité souterraine n’est répertoriée sur ce secteur (d’après le site du BRGM).
IV.6.2
Espèce protégée /rare/menacée
Toutes les espèces de chiroptères sont protégées par la loi française. 25 espèces sont présentes
dans ce secteur, 11 d’entre elle ont été contactées au cours de notre expertise. L’évaluation de
l’activité est présentée en annexe.
Tableau 18 : Bioévaluation des espèces potentielles et présentes sur la zone d’étude
Nom vernaculaire
Nom scientifique
PN
DH
LRM
LR
F
ZNIEFF
PACA
Enjeu
National
Enjeu
local
Espèces contactées sur le site ou à proximité
Petit murin
Myotis oxygnatus
X
II/IV
LC
VU
Rem
Fort
Modéré
Murin de Bechstein
Myotis bechsteinii
X
II/IV
NT
S
Det
Fort
Fort
Murin de Daubenton
Myotis daubentonii
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Sérotine commune
Eptesicus serotinus
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Noctule de Leisler
Nyctalus leisleri
X
IV
LC
NA
Rem
Faible
Faible
Vespère de Savi
Hypsugo savii
X
IV
LC
S
Rem
Modéré
Faible
Pipistrelle commune
Pipistrellus pipistrellus
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Pipistrelle de Kuhl
Pipistrellus kuhlii
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Pipistrelle soprane
Pipistrellus pygmaeus
X
IV
LC
NA
Faible
Faible
Minioptère de
Schreibers
Miniopterus schreibersii
X
II/IV
NT
VU
Rem
Fort
Modéré
Molosse de Cestoni
Tadarida teniotis
X
IV
LC
R
Rem
Fort
Faible
Rem
Fort
Fort
Fort
Modéré
Très fort
Fort
Espèces non contactées sur le site mais potentielles
Petit rhinolophe
Rhinolophus hipposideros
X
II/IV
LC
VU
Grand murin
Myotis myotis
X
II/IV
LC
VU
Murin de Capaccini
Myotis capaccinii
X
II/IV
VU
Det
75
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Nom vernaculaire
Nom scientifique
PN
DH
LRM
LR
F
Murin à oreilles
échancrées
Myotis emarginatus
X
II/IV
LC
S
Murin de Natterer
Myotis nattereri
X
IV
LC
S
Grande Noctule
Nyctalus lasiopterus
X
IV
NT
I
Pipistrelle de
Nathusius
Pipistrellus nathusii
X
IV
LC
S
Oreillard gris
Plecotus austriacus
X
IV
LC
S
ZNIEFF
PACA
Rem
Enjeu
National
Enjeu
local
Fort
Modéré
Modéré
Faible
Det
Modéré
Modéré
Rem
Modéré
Faible
Modéré
Faible
Espèces non contactées sur le site dont la présence occasionnelle est possible
Rhinolophe euryale
Rhinolophus euryale
X
II/IV
NT
VU
Det
Tres fort
Tres fort
Grand rhinolophe
Rhinolophus ferrumequinum
X
II/IV
LC
VU
Rem
Fort
Modéré
Murin à moustaches
Myotis mystacinus
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Noctule commune
Nyctalus noctula
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Oreillard roux
Plecotus auritus
X
IV
LC
S
Faible
Faible
Barbastelle d'Europe
Barbastella barbastellus
X
II/IV
NT
VU
Fort
Modéré
Rem
Rem
Abréviations : PN : Protection nationale ; DH : Directive Habitat ; LRM : Liste rouge mondiale (2008) ; ZNIEFF : Zone Naturelle
d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ; NT – Quasi menacé ; LC Préoccupation mineur ; DD données insuffisantes ; R
– rare, VU – vulnérable, S – à surveiller, I - statut inconnu, PC – peu commun, C – commun, LR -- faible risque (dc : dépendant
de mesures de conservation, nt : quasi menacé).
Sont présentées dans les paragraphes ci-dessous les 3 espèces d’intérêt communautaires qui ont été
contactées sur la zone d’étude.
Le Petit Murin (Myotis blythii ou Myotis oxygnatus)
Le Grand Murin et le Petit Murin sont 2 espèces dites « jumelles » aussi bien du point de vue
morphologique qu’acoustique (ARLETTAZ, 1995). Elles fréquentent également les mêmes gîtes ou
elles forment des essaims mixtes. Elles se distinguent principalement par leur régime alimentaire,
le Petit murin chassant plutôt sur la végétation herbacée ou buissonnante (notamment des
sauterelles) et le grand Murin chassant sur sol nu (notamment des Carabes).
Répartition : En France, le Petit Murin n’est recensé que dans le tiers sud du pays, le Grand Murin
est présent dans tout le pays. En zone méditerranéenne les deux espèces sont présentes mais le
Petit Murin est nettement dominant (HAQUART et al., 1997, BIOTOPE, 2008). En Languedoc
Roussillon, la population reproductrice connue est évaluée à 3 500 individus (BIOTOPE, 2008). En
Région PACA seules sept colonies de reproduction sont connues, comprenant chacune entre 80 et
500 individus.
Ecologie : En été, en zone méditerranéenne, elles forment des colonies dans de vastes cavités
souterraines avec d’autres espèces cavernicoles. En altitude elles utilisent les combles de grands
bâtiments (églises, châteaux…). Ces espèces peuvent s’éloigner de plus de 20 km de leur gîte pour
chasser mais les déplacements se cantonnent généralement entre 5 et 15 km (DIETZ, 2009,
HAQUART in POITEVIN et al, 2010).
Situation sur l’aire d’étude : L’activité sur ce site peut être considérée comme moyenne pour ce
groupe d’espèces. Des contacts ont été enregistrés sur le talus de l’ISDND, il est possible que le
Petit murin chasse sur cette zone herbeuse mais les pourtours de l’ISDND, pare feu et maquis, sont
également très riche en sauterelles. La colonie de reproduction connue la plus proche se situe 25
76
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
km à l’ouest.
Le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii)
Répartition : En France, le Murin de Bechstein occupe tous les départements mais avec de très
faibles effectifs de populations. En PACA la répartition de l’espèce est difficile à cernée, elle est
potentielle dans tous les secteurs forestiers.
Ecologie : Le Murin de Bechstein marque une préférence pour les forêts de feuillus âgées (100 à 120
ans) à sous-bois denses, en présence de ruisseaux, mares ou étangs dans lesquelles il exploite
l’ensemble des proies disponibles sur ou au-dessus du feuillage. Cette espèce peut également
exploiter la strate herbacée des milieux forestiers ouverts tels que les clairières, voire les prairies à
proximité des forêts. Les terrains de chasse exploités par le Murin de Bechstein semblent être
conditionnés par la présence d’un grand nombre de cavités dans les arbres (trous, fissures...) dans
lesquelles il se repose au cours de la nuit.
Situation sur l’aire d’étude : L’activité sur ce site peut être considérée comme forte bien qu’elle
n’ait été contactée qu’une fois au niveau d’un pare-feu. Le contexte forestier et notamment les
vieux chênes lièges, très nombreux aux environs de l’ISDND, lui sont particulièrement favorables.
Tous les chênes lièges de ce secteur présentent des parties creuses consécutives aux incendies. Ce
grand nombre de cavités potentiellement exploitables favoriseraient la présence du Murin de
Bechstein.
Le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi)
Répartition : En France, le Minioptère n’est présent que dans 10 régions du sud de la France.
L’évolution des populations est suivi au niveau national par la Société Française d’Etude et de
Protection des Mammifères. Au cours de l’été 2002, une épizootie a éradiqué plus de 50% des
effectifs nationaux, fragilisant fortement son statut.
Ecologie : Le Minioptère est strictement cavernicole. C’est une espèce très mobile qui peu chasser
jusqu’à 40 km de son gîte dans de nombreux type de milieux. Il se déplace en longeant les
structures du paysage. Il chasse principalement des papillons forestiers qu’il capture notamment audessus des lampadaires en limite d’agglomération.
Situation sur l’aire d’étude : Le Minioptère a été contacté avec des niveaux d’activité faible à
moyen. L’activité sur ce site peut être considérée comme faible.
IV.6.3
Synthèse
L’aire d’étude est potentiellement fréquentée par 25 espèces dont 10 sont d’intérêt
communautaire. 11 espèces dont 3 d’intérêt communautaire sont avérées sur l’aire d’étude.
Les 3 espèces à enjeux sont le Petit Murin, le Murin de Bechstein, et le Minioptère. Le niveau
d’activité peut être considéré comme moyen pour le Petit Murin, fort pour le Murin de Bechstein et
faible pour le Minioptère.
Seul le Petit Murin a été contacté sur l’aire d’étude immédiate. Le projet ne présente aucun enjeu
pour le Murin de Bechstein (espèce forestière) et le Minioptère (espèce cavernicole).
Sur l’aire d’étude immédiate le niveau d’enjeu parait donc faible pour le Petit Murin qui chasse
vraisemblablement des sauterelles au niveau des talus enherbés. Les autres espèces ne sont pas
spécifiquement liées au milieu ouvert et ne présentent pas d’enjeu pour le projet.
77
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IV.7 Autres mammifères
IV.7.1
Les grands carnivores protégés
Aucun grand carnivore n’est présent sur la zone d’étude et dans la région biogéographique du Var.
IV.7.2
Les Ongulés sauvages
Aucune espèce protégée ou patrimoniale n’a été observée sur l’aire d’étude. Uniquement des
empreintes de quelques Sanglier (Sus scrofa) ont été observées au sein de l’ISDND ou à proximité
immédiate.
IV.7.3
Autres (mustélidés, petits carnivores…etc)
Le Blaireau européen (Meles meles), le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus), la Fouine (Martes
foina), le Renard roux (Vulpes vulpes), l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) et le Hérisson d’Europe
(Erinaceus europaeus) ont été identifiés soit par l’intermédiaire d’indice de présence, soit par des
observations visuelles.
Parmi ces espèces observées, aucune ne relèvent d’un statut de patrimonialité élevé. Néanmoins,
les deux dernières sont protégées par l’article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des
mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.
Cependant l’enjeu local de conservation pour ces espèces reste faible.
Remarques : malgré des prospections ciblées sur le Campagnol amphibie (micromammifères
protégés), le long des ruisseaux (Gaget et Réal collobrier), aucun indice de présence n’a été
observé.
IV.8 Les continuités écologiques
Position de l’aire d’étude dans le fonctionnement
écologique régional
IV.8.1
Les études de références :



Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de PACA étant en cours d’élaboration,
il n’a pas pu être consulté dans le cadre de la présente étude,
Le Schéma de Cohérence Territorale (SCOT) Provence-Méditérannée,
Diagnostic des continuités écologiques à l’échelle du département du Var.
78
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Tableau 19 : Position du site vis-à-vis des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques
connus dans l’aire d’étude éloignée
Entité écologique
Distance et position par rapport à
l’aire d’étude
Commentaire, source bibliographique
et zonages associés
Réservoirs de biodiversité
Massif des Maures
L’aire d’étude est entourée par le massif
des Maures.
Ensemble forestier de 200 ha
ZNIEFF de type 2 « Maures»
ZSC « Plaine et massif des Maures »
Unité de continuité écologique dans l’étude des
continuités écologiques terrestres sur l’aire du
SCOT Provence Méditerrannée.
Zone à fort potentiel de biodiversité dans
l’étude des continuités écologiques du Var.
Corridors écologiques
Le Réal Martin
3.5 km au nord ouest
Expertise BIOTOPE
Le Réal Collobrier
500 mètres au nord
Expertise BIOTOPE
La carte suivante schématise la fonctionnalité écologique à proximité de l’aire d’étude. Elle montre
que l’ISDND n’est ni concerné directement par un réservoir de biodiversité ni par un corridor
écologique. Le projet de création de l’alvéole 56 n’induit pas d’obstacle à la libre circulation des
espèces. On retiendra qu’il se situe néanmoins à proximité immédiate d’espaces à fort potentiel
pour la biodiversité.
79
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 14 : L'aire d'étude dans le fonctionnement écologique global
80
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
V. Synthèse des enjeux et
contraintes réglementaires
Le tableau suivant synthétise les résultats des prospections sur l’aire d’étude et les contraintes
réglementaires associées :
Tableau 20 : Synthèse des résultats des prospections sur l’aire d’étude
Groupe étudié
Description
Présence de deux habitats à enjeux modérés :
Habitats naturels
Cours d’eau temporaire (Code Corinne Biotope : 24.16/Code Natura 2000 : 3290)
Suberaie (Code Corinne Biotope : 45.211/Code Natura 2000 : 9330)
Flore
Deux espèces protégées ont été observées l’aire d’étude rapprochée Serapis neglecta (en dehors
de l’emprise de l’ISDND) et Aira provincialis (au sein de l’emprise de l’ISDND).
Une espèce végétale rare dans le Var (mais fréquente au niveau de la plaine des Maures) mais non
protégée dans le Var a été observée dans le site : Anacampris champagneuxii
Insectes
57 espèces ont été mises en évidence. Parmis elles, une seule espèce est protégée. Il s’agit du
Grand capricorne, présent au nord et est du site d’étude.
Amphibiens
Présence de Pélodyte ponctué dans les bassins (6 individus observés) qui ne peuvent être qualifiés
d’habitat d’espèce.
Reptiles
5 espèces protégées ont été identifiée, dont 3 situées au sein de l’emprise de l’ISDND. Seule la
Cistude d’Europe représente un enjeu fort. Cette dernière est située dans le ruisseau le Gaget, en
dehors de l’aire d’étude rapprochée.
Oiseaux
Parmi les espèces, les 27 espèces fréquentant la zone d’étude, 20 espèces sont protégées par la
loi. Cependant ces dernières sont communes et ubiquistes et ne représentent pas d’enjeu local de
conservation. Seule la Pie-grièche à tête rousse, nicheuse sur le site, constitue un enjeu de
conservation.
Chiroptères
Les enjeux sont nul au niveau du site en exploitation et faibles au niveau des talus enherbés de
l’ISDND. Le site est utilisé ponctuellement comme zone de chasse par une seule espèce
patrimoniale, le Petit Murin.
La carte suivante localise les contraintes réglementaires (espèces protégées) par rapport au projet.
81
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 15 : Synthèse des enjeux réglementaires
82
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Partie C.
Evaluation des
impacts du
projet sur la
faune, la flore et
les milieux
naturels
83
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
VI. Impacts prévisibles du projet
Le tableau suivant liste les effets potentiels du projet, et les espèces et habitats concernés :
Tableau 21 : Effets prévisibles du projet sur les groupes d’espèces considérées
Nature de l’impact potentiel
Type d’impact
Principaux groupes concernés sur l’aire
d’étude
En phase chantier
Emprise temporaire du chantier : Destruction direct temporaire Tous les habitats naturels et habitats d’espèces et
d’habitats naturels et/ou d’habitats d’espèces
ou permanent
espèces végétales situés sur l’emprise du chantier
direct temporaire
Espèces qui se reproduisent sur le site : oiseaux
nicheurs, reptiles …
Pollutions accidentelles, émission de poussières :
direct temporaire
Dégradation des habitats et habitats d’espèces
Toutes les espèces et les habitats naturels situés
sur la zone des travaux
Terrassement, débroussaillage, etc. : destruction
direct permanent
d’espèces et d’habitat d’espèce
Destruction de populations de flore patrimoniales :
Orchis champagneuxii
Dérangement en phase chantier (bruit)
En phase de fonctionnement
Pollution des eaux due aux ruissellements
direct permanent
Espèces inféodées au cours d’eau
84
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
VII. Analyse des impacts du projet
Le diagnostic de l’état initial (ou état de référence) a permis de réaliser l’inventaire de la faune et
de la flore et d’évaluer les enjeux de chacun en fonction de leur état de conservation, puis de
dégager les sensibilités vis-à-vis du projet. La prise en compte de ces éléments a permis
d’apprécier les impacts de ce projet d’aménagement sur les habitats et espèces.
Différents types d’impacts sont évalués :
 les impacts temporaires, liés à la phase de travaux, dont les effets sont réversibles une fois
les travaux terminés ;
 les impacts permanents, liés à la phase de travaux, d’entretien et de fonctionnement du
programme d’aménagement, dont les effets sont irréversibles.
Les impacts temporaires et permanents peuvent eux-mêmes être divisés en deux autres catégories:
 les impacts directs, liées aux travaux touchant directement les habitats ou espèces,
 les impacts indirects, qui ne résultent pas directement des travaux ou du projet mais qui
ont des conséquences sur les habitats et espèces.
VII.1 Impacts temporaires
Les impacts temporaires dus à la phase chantier sont habituellement restreints au délai de
recolonisation par la faune et la flore après remise en état des secteurs concernés.
Dégradation d’habitats naturels ou d’habitats d’espèce dues à l’emprise
temporaire du chantier (IT1)
Nature de l’impact : Ces impacts sont dus aux emprises temporaires supplémentaires nécessaires
aux travaux sur les habitats naturels et les espèces remarquables :
 zones de stockage du matériel et des engins,
 zones de terrassements,
 zones de circulation des engins de chantier (accès au chantier),
Ces emprises supplémentaires pourraient avoir pour conséquence la modification des habitats
d’espèces protégées conduisant à la fragilisation ou à la destruction indirecte de ces stations et/ou
des populations, la destruction/modification des habitats naturels situés en bordure de projet.
Sur le site : Les secteurs naturels au nord de l’aire d’étude, à proximité de la zone d’emprise des
travaux constituent un habitat d’espèce pour plusieurs espèces d’insectes et de reptiles non
protégées ou communes. Cependant, au regard des surfaces de zones favorables à ces espèces aux
alentours et du caractère très commun de ces espèces, l’impact du projet est jugé faible.
Les secteurs naturels situés au nord de l’aire d’étude abritent également des habitats naturels à
enjeu de conservation modéré.

Impact direct faible à modéré
85
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Dérangement des espèces en phase travaux (IT2)
Nature de l’impact : Le bruit et l’animation occasionnés par les travaux, et notamment la
circulation d’engin de chantier, pourraient déranger certaines espèces animales lors de leurs
activités quotidiennes (déplacements, recherche alimentaire…). Ces dérangements peuvent
particulièrement concerner les espèces faunistiques pendant leur période de reproduction
(avifaune, reptiles, amphibiens, etc.).
Sur le site : La majorité des espèces nicheuses sur le site et à proximité sont communes et ne
constituent pas d’enjeu de conservation. Seule la Pie-grièche à tête rousse constitue un enjeu de
conservation modéré sur le site. De plus l’activité du site induisant déjà un certain dérangement,
l’impact sur les espèces en phase travaux est considéré comme faible pour ces espèces.

Impact direct faible
Pollutions accidentelles (IT3)
Nature de l’impact : La réalisation des travaux nécessitera l’intervention d’engins de travaux
publics. Il existe un risque de pollution accidentelle :
 pollutions de l’eau et de la terre par infiltration ou ruissellement d’hydrocarbures
(ravitaillement des engins, stockage, fuites de circuits hydrauliques, etc.).
 fuites d’huile et de carburant des engins de chantier
 etc.
Sur le site : Le secteur concerné par les travaux (aménagements au niveau de l’accueil du site)
abrite, sur la partie Est de l’entrée du site, une espèce végétale protégée (Canche de Provence),
des habitats naturels à enjeux faibles à modérés (Suberaie avec sous-bois gyrobroyés, pelouse sèche
silicole méditérannéenne) et des habitats d’espèces protégées communes.

Impact direct faible
Emissions de poussières (IT4)
Nature de l’impact : Les opérations de terrassement et les circulations d’engins de chantier
(émissions de gaz d’échappement, envol de poussières par roulage sur pistes) pourraient générer
des flux de particules fines. Ces émissions de poussières risqueraient de toucher les habitats
naturels et la flore présents aux alentours du projet.
Sur le site : Les zones naturelles présentes à proximité de l’aire d’étude abritent des espèces
protégées mais communes de reptiles ainsi qu’une espèce végétale protégée (Aira provincialis).
Parmi ces espèces, les végétaux et les espèces à faible déplacement sont les plus sensibles aux
émissions de poussières.

Impact indirect modéré
86
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
VII.2 Impacts permanents
Impacts permanents liés aux travaux et à l’emprise
directe du projet
VII.2.1
Les impacts permanents liés à la phase chantier peuvent correspondre à la destruction d’espèces et
d’habitats naturels durant les travaux. Ces impacts sont de nature irréversible.
Risques de destruction d’espèces dues à l’emprise temporaire du chantier (IP1)
Nature de l’impact : Ces impacts sont dus aux emprises temporaires supplémentaires nécessaires
aux travaux sur les habitats naturels et les espèces remarquables :
 zones de stockage du matériel et des engins,
 zones de terrassements,
 zones de circulation des engins de chantier (accès au chantier),
 mise en place de palissades, clôtures…
Ces emprises supplémentaires pourraient avoir pour conséquence la destruction directe d’espèces
protégées.
Sur le site : Les secteurs naturels situés au nord de l’aire d’étude, à proximité de la zone d’emprise
du projet abritent deux espèces protégées, la Canche de provence et le Grand capricorne.

Impact direct fort
Destruction d’espèce floristique patrimoniale (IP2) sur la zone d’emprise des
travaux
Nature de l’impact : Les débroussaillements en phase chantier pour la création de la voirie, des
habitations, le terrassement et le bruit, les poussières et les activités de chantier peuvent avoir un
impact sur les populations d’espèces floristiques.
Sur le site :
 IP2-a : Orchis champagneuxii
Un individu est localisé au niveau de la zone de projet (emprise de la plateforme de pré-tri).
Cependant, de nombreuses stations sont présentes au nord-est du site et généralement au sein de
clairières de la suberaie. A noter que cette espèce est fréquente dans toute la plaine des Maures.

Impact direct faible
Risque de destruction d’espèces faunistiques protégées (IP3) sur la zone
d’emprise des travaux
Nature de l’impact : Les débroussaillements en phase chantier pour la création de la voirie, des
habitations, le terrassement et les activités de chantier peuvent avoir un impact sur les populations
d’espèces à faibles capacités de fuites comme les reptiles
87
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Sur le site :
 IP 3 – a : Oiseaux nicheurs communs
Le projet peut induire la destruction d’individus d’espèces communes d’oiseaux nicheurs (juvéniles,
œufs) présents sur le site présentant des enjeux faibles de conservation (abandon des couvées si les
adultes sont dérangés) si les travaux sont réalisés lors de la période de nidification.

Impact direct faible
 IP 3 –b : Reptiles protégés communs
Deux espèces de reptiles protégées et communes sont présentes sur l’aire d’étude. Il s’agit du
Lézard vert et du Lézard des murailles. Le projet peut induire la destruction de ces espèces aux
capacités de fuites notables présentant des enjeux faibles de conservation.

Impact direct faible
Destruction d’habitats d’espèce (IP4)
Nature de l’impact : L’emplacement même du projet (aménagements prévus au nivaeu de l’accueil
du site) induit la destruction des habitats d’espèce présents sur le site.
Sur l’aire d’étude :
 IP 4 –a : Espèces d’oiseaux et de reptiles protégées communes
Le projet entraînerait également la destruction des habitats d’espèces pour de nombreuses espèces
communes mais néanmoins protégées d’oiseaux nicheurs et de reptiles présentant des enjeux
faibles de conservation. Cependant, au regard des surfaces de zones favorables à ces espèces aux
alentours et du caractère très commun de ces espèces, l’impact du projet est jugé faible.

Impact direct faible
 IP 4 –b : Espèces d’oiseaux protégées patrimoniales
Le projet impliquera la destruction d’une partie de l’habitat d’espèce de la Pie-grièche à tête
rousse identifié sur la zone d’étude. Toutefois, la faible surface concernée (3% de l’ensemble du
domaine vitale) amène à définir l’impact comme faible.

Impact direct faible
Destruction d’habitats naturels (IP5)
Nature de l’impact : L’emplacement même du projet (aménagements prévus au niveau de l’accueil
du site) induit la destruction d’un habitat naturel présents sur le site.
Sur l’aire d’étude : Les habitats naturels situés sur la zone d’emprise du projet constituent des
88
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
enjeux faibles à modérés.

Impact faible à modéré
VII.2.2
Impacts du projet en phase de fonctionnement
Risques de pollutions par les eaux de ruissellement (IP5)
Nature de l’impact :
Les risques de pollution en phase de fonctionnement concernent :
 Les eaux de ruissellement qui, en traversant le site, peuvent être chargées en
hydrocarbures, en produits phytosanitaires…, et ainsi polluer les milieux situés en aval.
Sur le site : Le site est équipé de bassin de récupération et de traitement des lixiviats d’une part et
de bassins de rétention des eaux pluviales d’autre part. La pollution devrait y être contenue. De
plus, si les eaux sont chargées elles ne sont pas rejetées dans le milieu naturel (conformément à
l’arrété préfectoral du 6 novembre 2003). Les zones de rejets pluviaux abritent des espèces
protégées communes d’amphibiens (Grenouille rieuse et Rainette méridionale).

Impact direct très faible à faible
89
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
VII.3 Synthèse des impacts
Le tableau ci-dessous présente une synthèse des différents impacts du projet.
Tableau 22 : Synthèse des impacts du projet
Nature de l’impact
Intensité
Commentaire
En phase chantier – Impacts temporaires
IT1
Emprises temporaires du chantier :
Présence d’espèces communes et d’habitats à enjeu de
dégradation des habitats naturels et Faible à modéré
conservation modéré
habitats d’espèces
IT2
Dérangement
(bruit, etc.)
IT3
IT4
en
phase
chantier Faible à très
faible
Espèces principalement communes qui se reproduisent
sur le site : oiseaux nicheurs, reptiles … , hormis la Piegrièche à tête rousse mais contexte déjà perturbé du
site.
Pollution accidentelles
Faible
Présence d’espèces communes
Emission de poussières
Modéré
Présence d’espèces protégées communes à proximité de
l’aire d’étude
En phase chantier – Impacts permanents
IP1
Risques de destruction d’espèces dus
Fort
à l’emprise temporaire du chantier
Présence d’une espèce végétale protégée à proximité
de la zone d’emprise du projet (Aira provincialis).
IP2
Risque de
végétales
Espèce patrimoniale mais non protégée. De nombreuses
stations sur le site ne sont pas impactées par le projet.
IP3 - a
Risque de destruction d’espèces
faunistiques
protégées :
Oiseaux Faible
nicheurs communs
IP3-b
Risque de destruction d’espèces
faunistiques
protégées :
Reptiles Faible
protégés communs
IP4 - a
Destruction
d’habitats
d’espèces
protégées : Oiseaux nicheurs et Faible
reptiles communs
Espèces très communes
Destruction
d’habitats
protégées :
Oiseaux
patrimoniaux
Espèce patrimoniale protégée (Pie-griècehe à tête
rousse). Surface impactée très faible.
destruction
d’espèces
Faible
Espèces très communes
IP4-b
d’espèces
nicheurs Faible
IP5
Destruction d’habitats naturels
Présence d’habitats naturels présentant des enjeux
Faible à modéré faibles à modérés dans la zone d’emprise du projet.
En phase de fonctionnement - Impacts permanents
IP5
Risques de pollutions
Très faible à
faible
Présences d’espèces communes d’amphibiens protégés
dans les zones de rejets des eaux de ruissellement.
90
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
VIII. Effets cumulés prévisibles
avec d’autres projets
Dans le cadre de l’étude d’impact, une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets
connus doit être menée. Il s’agit des projets ayant fait l’objet, à la date du dépôt de la présente
étude d’impact :

d’un document d’incidence pour demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau et
d’une enquête publique (article R214-6 du code de l’environnement) ;

et/ou d’une étude d’impact, et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a
été rendu public.
VIII.1 Liste et description sommaire des autres
projets intégrés à l’analyse
La liste de ces projets a été précisée par une réponse du 25 mars 2013 de l’autorité
environnementale (DREAL PACA) : « Aucun avis de l’autorité environnementale n’a été rendu public
sur ce secteur. En revanche, le projet de déviation de Pierrefeu du Var doit être pris en compte ».
Tableau 23 : Liste des projets intégrés à l'analyse des effets cumulés
Intitulé et nature
du projet
Maîtrise d’ouvrage
Etat
d’avancement
du projet
Distance à l’aire
d’étude
rapprochée
Documentation
disponible
Localisation
Projet de
contournement Nord
de Pierrefeu-du-Var –
RD14
CG 83
En cours
3 km
VNEI et dossier CNPN Biotope, 2012
A noter que ce projet vise à :
- désengorger le bourg de Pierrefeu-du-Var,
- Amener directement les moyens lourds de lutte contre les incendies vers Collobrières,
- assurer le désenclavement de Collobrières.
91
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Carte 16 : Localisation des aires d'étude pour l'analyse des impacts cumulés
92
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
VIII.2
Analyse des impacts cumulés
Le tableau suivant synthétise les impacts résiduels du projet sur les espèces et habitats naturels mis
en évidence lors des prospections de 2010 réalisés dans le cadre de l’étude d’impact du projet de
de contournement de Pierrefeu, après mise en place de mesures de réduction et d’évitement.
Espèce ou habitat
Type d’impact résiduel
Niveau d’impact résiduel
Tortue d’hermann
Destruction d’habitat
Fort
Rollier d’Europe
Destruction d’habitat
Modéré
Petit-duc Scops
Destruction d’habitat
Modéré
Bois de frênes riverains et
méditerranéens
Destruction
Modéré
lIsoète de Durieu
Destruction
Modéré
Tulipe précoce
Destruction
Modéré
Aucune de ces espèces n’est présente sur le site d’étude du projet de création d’une nouvelle
alvéaole sur l’ISDND de Roumagayrol.
Ainsi, l’impact cumulé des deux projets est jugé comme nul.
93
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
Partie D. Mesures
de suppression,
réduction des
impacts, et des
mesures
d’accompagnement
94
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Biotope, Décembre 2013
IX. Mesures de réduction des impacts
IX.1 Limiter l’emprise des travaux (M1)
L’objectif de cette mesure est de limiter l’emprise des travaux dans l’emprise permanente du
projet (stationnement des engins, stockage des matériaux, zones de vie et d’atelier, etc.).
Cette mesure permettra de ne pas créer d’emprise supplémentaire à l’implantation du projet.
Pour cela, un balisage strict de la zone de chantier, des zones de vie et des aires de retournement
est nécessaire afin que les emprises des travaux soient les plus réduites.
IX.2 Mise en défens des stations de Aira
provincialis (M2)
A proximité de la zone d’emprise des travaux, une station de Canche de provence a été mise en
évidence. Afin d’éviter tout risque de destruction d’individus pendant la phase de travaux, un
balisage de la station devra être mis en place en amont du lancement des travaux. A noter que
l’emprise de la plate forme de pré-tri a été modifiée et réduite dans le but d’éviter les stations de
Canches de Provence contactées en 2013.
IX.3 Choix d’une période de débroussaillage et
d’abattage des arbres adaptée (M3)
L’abattage des arbres et le débroussaillage nécessaires à la mise en place du projet devront avoir
lieu en hiver (même si les travaux de construction se déroulent plus tard). Ceci afin d’éviter la
période de nidification des oiseaux, la période de végétation des plantes (période de production des
graines) et la période d’activité des insectes et des reptiles.
Les périodes les plus sensibles s’étendent de mars à août ; de plus, les reptiles ont une reprise
d’activité de septembre à octobre. La programmation du débroussaillage et de l’abattage des
arbres en dehors des périodes sensibles permettra de limiter fortement le risque de dérangement
de la faune et de destruction d’individus.
Des travaux menés entre novembre et février permettront d’éviter la période de nidification des
oiseaux (espèces protégées), la période de végétation des plantes (période de production des graines)
et la période d’activité des insectes, des reptiles et des amphibiens.
La période conseillée pour les travaux de débroussaillage et d’abattage est début novembre – fin
février.
95
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
IX.4 Choix d’une période de travaux adaptée (M4)
Bruits, débroussaillement : La programmation du débroussaillage et de l’abattage des arbres en
dehors des périodes sensibles (mars à octobre) permettra de limiter fortement, voire de supprimer
le risque de dérangement de la faune et de destruction d’individus lors du débroussaillage manuel
(cf. mesure précédente).
Terrassement, aménagement, construction : Au contraire du débroussaillage et de l’abattage des
arbres, ces travaux peuvent être effectués durant une période plus large, de juillet à mars. Seule la
période de reproduction d’un grand nombre d’espèces sensibles au dérangement doit être évitée
(avril à juin).
Cette mesure permettra de limiter les risques liés à la destruction d’individus et au dérangement
des espèces en période de nidification.
IX.5 Lutte contre les pollutions chroniques ou
accidentelles (M5)
Pour lutter contre les risques de pollutions accidentelles, différentes mesures sont à prévoir dans le
projet :
 Le stationnement des engins, le stockage de produits pouvant avoir un effet nocif sur
l’environnement, le ravitaillement, le nettoyage des engins et du matériel, devront être
réalisés dans une zone spécialement définie et aménagée à cet effet (plateforme étanche,
confinement des eaux de ruissellement) ;
 Aucun rejet de substances non naturelles sans autorisation ;
 Export des produits du déboisement, défrichement et dessouchage en dehors du site vers les
filières de traitement appropriées ;
 Elimination et traitement de l’ensemble des déchets produits (inertes et autres substances)
dans les filières de traitement appropriées.
Des dispositifs de gestion et de contrôle des eaux sont mis en place sur le site :
- collecte des eaux pluviales dans le bassin étanche et suffisamment dimensionné,
- contrôles périodiques de la qualité de ces eaux
conformément à l’Arrêté Préfectoral du 6 novembre 2003.
A noter que les perméats (eaux épurées assimilables à de l’eau déminéralisée) sont utilisés en
interne pour l’arrosage des pistes afin d’emêcher l’envol de poussières.
IX.6 Lutte contre les pollutions en phase de
fonctionnement : gestion des eaux (M6)
Le site est d’ores et déjà équipé de bassins de stockage et d’unités de traitement limitant tout
risque de pollution. La nouvelle alvéole sera réalisée dans le respect de la règlementation en
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Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
vigueur et de la même manière, les lixiviats seront traités et les eaux de pluie contrôlées avant
rejet dans le milieu naturel (plus de détails disponibles dans la description technique du projet).
IX.7 Bonnes pratiques pour le débroussaillement
réglementaire pour la lutte contre le risque
incendie
Le débroussaillage réglementaire autour du site en activité a permis l’expression d’une espèce
végétale protégée inféodée aux milieux semi-ouverts, la Canche de provence.
L’impact du débrouissallage pour cette espèce est donc positif. Une hauteur de 20 cm est respectée
pour conserver au mieux l’entomofaune.
Cependant, certaines préconisations concernant les pratiques permettent une expression optimale
de l’espèce.
Ainsi, il est recommandé d’exporter les déchets végétaux induisant un enrichissement des milieux.
De plus, le cycle végétatif de l’espèce s’étalant de février à juillet-août, il est conseillé d’attendre
la fin de l’été pour la mise en œuvre du débroussaillement.
IX.8 Suppression du risque d’impact sur les
amphibiens (M8)
Bien que cet impact ne résulte pas du projet de création de la nouvelle alvéole, une mesure simple
peut être prise afin de limiter les impacts sur la population de Pélodyte ponctué utilisant le bassin
de stockage des eaux pluviales pour la reproduction.
Afin de supprimer la pénétration pour la reproduction du Pélodyte ponctué l’impact négatifs de ces
bassin sur l’espèce, il est proposé d’installer un grillage à mailles très serrées afin d’empécher
l’accès au bassin pour les amphibiens.
X. Mesures d’accompagnement (MA)
du projet et suivis
X.1 Présence d’un coordinateur environnemental
et rédaction d’un Plan d’Assurance
Environnement (MA1)
97
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Biotope, Décembre 2013
L’objectif de ce suivi est de permettre à l’autorité administrative qui délivre l’autorisation de
réaliser les travaux de s’assurer de la mise en place effective des mesures d’intégration
environnementales.
Muni d’une bonne expérience dans les domaines des chantiers et de la protection de
l’environnement, le chargé de l’environnement devra s’assurer :
 du respect des normes par les entreprises chargées de l’exécution des travaux,
 de la bonne application des mesures de suppression et de réduction d’impact définies dans
la présente étude,
 de la possibilité d’agir rapidement en cas de problème ou de dysfonctionnement.
Cette personne pourra également assurer la sensibilisation des personnes intervenant sur le site sur
la vulnérabilité du patrimoine naturel présent (réunion de chantier, formation des entreprises…).
Une attention particulière sera portée sur le phasage des travaux (en dehors des périodes
d’activités des espèces) et sur le balisage des espèces protégées.
98
Volet faune flore de l’étude d’impact du projet de création d’une nouvelle alvéole de stockage sur le site de Roumagayrol (Pierrefeu)
Biotope, Décembre 2013
XI. Réevaluation des impacts après
mesures et coût des mesures
envisagées
XI.1 Réévaluation des impacts après mesures
99
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Biotope, Décembre 2013
Tableau 24 : Réévaluation des impacts après mesures
IT1
Nature de l’impact
Niveau de
l’impact
Emprises temporaires du chantier : dégradation des
Faible à modéré
Mesures de réduction
M1 : Limitation de l’emprise des travaux
Impact
résiduel
Faible à très faible
habitats naturels et habitats d’espèces
IT2
Dérangement en phase chantier (bruit, etc.)
Faible à très
M2 : Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des
faible
arbres adaptée
Nul
M3 : Choix d’une période de travaux adaptée
IT3
Pollution accidentelles
Faible
MA1 : Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction
Faible
d’un Plan d’Assurance Environnement
M9 : Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles
IT4
Emission de poussières
Modéré
MA1 : Présence d’un coordinateur environnemental et rédaction
Faible
d’un Plan d’Assurance Environnement
M 5 : Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles.
IP1
Risques de destruction d’espèces dus à l’emprise
Fort
temporaire du chantier
Destruction d’espèces végétales
IP3-a
Risque
destruction
Faible
M2 : Mise en défens des stations de Aira provincialis
IP2
de
M1 : Limitation de l’emprise des travaux
d’espèces
faunistiques
Faible
/
Faible
Faible
M2 : Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des
Nul
protégées : Oiseaux nicheurs communs
arbres adaptée
M3 : Choix d’une période de travaux adaptée
IP3-b
Risque
de
destruction
d’espèces
protégées : Reptiles protégés communs
faunistiques
Faible
M2 : Choix d’une période de débroussaillage et d’abattage des
Faible
arbres adaptée
M3 : Choix d’une période de travaux adaptée
100
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Biotope, Décembre 2013
IP4-a
Nature de l’impact
Niveau de
l’impact
Mesures de réduction
Impact
résiduel
Destruction d’habitats d’espèces protégées : Oiseaux
Faible
/
Faible
Faible
/
Faible
nicheurs et reptiles communs
IP4-b
Destruction d’habitats d’espèces protégées : Oiseaux
nicheurs patrimoniaux
IP5
IP5
Destruction d’habitats naturels
Risques de pollutions
Faible à modéré
Très faible à faible
Faible à modéré
M11 : Lutte contre les pollutions en phase de fonctionnement :
Très faible
gestion des eaux
101
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XI.2 Coût estimatif des mesures envisagées
Tableau 25 : Coût estimatif des mesures
Mesures
Coût
M1 : Limitation de la zone d’emprise des travaux
Coût de l’installation (piquets, filet): environ 5000 euros
M2 : Mise en défens des stations de Aira provincials
Coût de l’installation (piquets, filet): environ 2000 euros
M3 et M4 : Choix d’une période de travaux adaptée
Coût intégré à la conception du projet : pas de surcoût
M5 : Lutte contre les pollutions chroniques ou accidentelles
Coût intégré à la conception du projet : pas de surcoût
M6 : Lutte contre les pollutions des eaux : gestion des eaux
Coût intégré à la conception du projet : pas de surcoût
pluviales
M7 : Bonne pratiques pour le débroussaillement réglementaire
pour la lutte contre le risque incendie
M8: Suppression du risque d’impact sur les amphibiens
MA1 : Présence d’un coordinateur environnemental
rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement
TOTAL des mesures
/
Environ 5000 euros
et 5000 euros en phase travaux (basée sur une estimation de 5
jours d’accompagnements)
17 000 euros environ
102
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Biotope, Décembre 2013
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108
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Biotope, Décembre 2013
Annexes
Annexe 1 : Relevé floristique
110
Annexe 2 : Liste des espèces d'oiseaux contactées
110
109
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Annexe 1 : Relevé floristique
Annexe 2 : Liste des espèces d'oiseaux contactées
Espèces
Point d'écoute 1
Bergeronnette grise (Motacilla alba)
2
Bruant zizi (Emberiza cirlus)
Point d'écoute 2
2
Point d'écoute 3
1
1
1
Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)
Point d'écoute 4
1
1
1
1
1
Choucas des tours (Corvus monedula)
15 ind
Corneille noire (Corvus corone)
20 ind
3 ind
Coucou gris (Cuculus canorus)
1
Epervier d'Europe (Accipiter nisus)
1
1 ind
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
1
Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala)
1
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
3
Geai des chênes (Garrulus glandarius)
1
Goéland leucophée (Larus cachinnans)
1
~ 60 ind
2
~150 ind
Grand Corbeau (Corvus corax)
2
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla)
2
1
Grive draine (Turdus viscivorus)
1
1
1
2
2 ind
Merle noir (Turdus merula)
1
Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus)
3
Mésange bleue (Parus caeruleus)
1
2
1
Mésange charbonnière (Parus major)
2
Milan noir (Milvus migrans)
1
1
4 ind
Pie bavarde (Pica pica)
2
2
~ 15 ind
1
Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator)
1
Pigeon ramier (Columba palumbus)
1
Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
Pouillot de Bonelli (Phylloscopus bonelli)
1
Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos)
1
1
1
1
1
2
2
1
1
3
2
4
2
2
3
Serin cini (Serinus serinus)
1
2
Tourterelle des bois (Streptopelia turtur)
1
1
Total 14 espèces
1
2
2
1
15 espèces
13 espèces
12 espèces
110
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