DE LAFRIQUE DE L’EST ET DE LAFRIQUE CENTRALE
La stratégie en résumé
LES GRANDS LACS
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Carte 1. Bassins focaux de la région des Grands Lacs
KENYA
REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE
DU CONGO
TANZANIE
SOUDAN
DU SUD ETHIOPIE
MOZAMBIQUE
ZAMBIE
OUGANDA
RWANDA
BURUNDI
MALAWI
Haut Nil
Turkana/Omo
Victoria
Tanganyika
Rift Valley
Mweru
Malawi/Nyasa
BASSINS FOCAUX
0200 400
km
Map created by Kate Barnes; October 30, 2014
Data Sources: HydroSHEDS, Natural Earth
WGS84
Télécharger la Stratégie de conservation pour
les Grands Lacs de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique centrale
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Crédits images: Toutes les photos sont la propriété de
David Pluth/Camerapix Magazines Ltd sauf la photo de
couverture (marché aux poissons) qui est la propriété
de Peter Holthusen
Illustration des pages: 8-9 par Rachel Hudson/
butterfl ytrack.u
1
La région est dotée d’une biodiversité
et de caractéristiques géophysiques
spectaculaires. Elle fournit des services
essentiels de l’écosystème qui sous-
tendent les économies et soutiennent
les moyens de subsistance de plus
de 50 millions de personnes. Ces
facteurs font de la région une priorité
stratégique pour les investissements
dans la conservation et le
développement durable
La région des grands lacs en Afrique orientale et centrale s’étend sur 3.500
kilomètres couvrant 11 pays (figure 1) dans la vallée du Grand Rift. Elle
couvre sept grands bassins lacustres/fluviaux, dont cinq sont au centre de
cette stratégie (encadré 1), et a une altitude allant de plus de 6 km du fond
du lac Tanganyika à 700 m sous le niveau de la mer jusqu’à 5.709 m
au-dessus du niveau de la mer dans les monts Ruwenzori. Elle héberge des
centaines d’espèces endémiques et menacées de plantes, poissons, crabes
et escargots ainsi que des primates charismatiques comme le chimpanzé et
le gorille de montagne. La biodiversité extraordinaire et les caractéristiques
géophysiques de la région sont le résultat de 12 millions d’années d’une
histoire géologique dramatique. Aujourd’hui, espace de vie de populations
humaines dynamiques et en pleine croissance, la région des Grands Lacs
et ses bassins hydrographiques sont dotés de susamment de ressources
naturelles pour réaliser les rêves de développement de tous ses peuples.
En raison de sa valeur en biodiversité
et de son potentiel en termes
d’avantages écosystémiques pour
le bien-être humain, la région
des Grands Lacs a été retenue
pour bénéficier d’un financement
dans le cadre du programme
Conservation et développement
durable de la Fondation MacArthur.
La stratégie résumée dans le
LA RÉGION AFRICAINE DES GRANDS LACS
Encadré 1. Bassins lacustres/fluviaux
• LacVictoria:le plus productif au monde pour la pêche en eau douce,
en deuxième position en termes de superficie.
• LacTanganyika:deuxième lac d’eau douce au monde en termes de
profondeur et de volume.
•HautNil:auent important de l’un des plus grands fleuves au monde.
•Omo/Turkana:le plus grand lac permanent et alcalin de désert au
monde, aujourd’hui menacé par des développements à grande échelle
dans le secteur de l’énergie.
• LacMalawi/Nyasa/Niassa:héberge 14% de tous les poissons d’Afrique.
présent document servira de guide
pour les investissements dans la
conservation de la région, de la
Fondation MacArthur et des autres
donateurs, face à une pression
grave et accrue sur les ressources
naturelles, générée par une forte
pression démographique, des
conflits civils et un développement
économique rapide.
2
La stratégie a été élaborée grâce à un processus participatif
et a cinq objectifs principaux:
1) Déterminer, documenter et classer par ordre de priorité
les zones où les espèces menacées et les services
écosystémiques essentiels pour le bien-être humain sont les
plus à risque;
2) Identifier les menaces qui pèsent sur ces espèces et
services, et comprendre les contextes de changements
socio-économiques et mondiaux (y compris le changement
climatique) dans lesquels ces menaces se sont présentées et
peuvent être réduites;
3) Proposer des actions en vue de réduction de menaces,
d’amélioration des perspectives pour la conservation
des espèces et des sites menacés, et d’assurance pour
le maintien et l’amélioration de la prestation de services
écosystémiques;
4) Explorer les approches de conservation de paysage qui
fourniront la résilience contre le changement global, surtout
le changement climatique ; et
5) Identifier et promouvoir des mesures incitatives à tous les
niveaux pour ralentir les tendances actuelles de dégradation
et perte d’écosystème dans les Grands Lacs et leurs bassins
et, finalement, les inverser.
Les principaux acteurs
gouvernementaux et non
gouvernementaux ont été activement
engagés dans l’élaboration de la
stratégie
La stratégie de conservation et de développement durable de la
Fondation MacArthur pour la période 2011-2020 couvre quatre
régions prioritaires, dont les Grands Lacs d’Afrique de l’Est et
d’Afrique centrale. La priorisation est fondée sur la présence
d’espèces endémiques et menacées d’extinction et de services
écosystémiques, de fortes densités démographiques et de taux de
croissance élevés, et de l’étendue d’habitat naturel qui a été déjà
perdu. En raison de la dépendance humaine à l’égard des services
de la nature, les fortes densités signifient que les investissements
dans la conservation peuvent bénéficier au plus grand nombre de
personnes. De même, en raison de la perte d’habitat, la priorité
que la Fondation accorde à la biodiversité menacée et aux
services écosystémiques bénéficiera aux écosystèmes les plus
menacés, dont dépendent les personnes les plus vulnérables.
Les investissements dans la région des Grands Lacs présentent
aussi des occasions de création de synergie avec une stratégie
de conservation récente, dont le Profil d’écosystème élaboré par
le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques pour le
hotspot de biodiversité de l’Afromontane orientale. Cette stratégie
complète le Profil d’écosystème, et suit la même approche en
cernant les principales zones de biodiversité (KBA), et les sites qui
hébergent des espèces dont la conservation est préoccupante
à l’échelle mondiale. Les deux stratégies se chevauchent
géographiquement dans la partie sud de la zone la plus riche,
mais la région des Grands Lacs comprend des terres basses qui
sont exclues de l’Afromontane et donne plus d’importance aux
services des écosystèmes et aux habitats d’eau douce.
ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE
3
La stratégie est fondée sur une théorie
fondamentale du changement (figure 2)
qui guide les initiatives de conservation de
la Fondation MacArthur. Elle stipule que
“une compréhension des avantages que
procurent les écosystèmes aux humains est
nécessaire, mais insusante pour stimuler
des réponses en matière de conservation
ecace aux échelles appropriées. Afin de
combler l’écart qui existe entre une simple
préoccupation et une action ecace, des
mesures incitatives susantes doivent être
arrêtées pour les sociétés en vue de ralentir
les tendances actuelles de dégradation des
écosystèmes et de perte de services et,
finalement, les inverser”.
La recherche de ces incitations et
le renforcement de la capacité à les
réaliser constitue un thème central au
cœur des mouvements de conservation
modernes. En fin de compte, rien n’est
gratuit pour la diversité biologique et
les écosystèmes naturels. Il est urgent
pour les défenseurs de l’environnement
de persuader les décideurs clés qu’il en
est de même pour le développement
économique. Au fur et à mesure que la
nature est détruite, sa capacité à fournir
des services écosystémiques gratuits,
dont le développement dépend, est
érodée.
Si les besoins en matière
de conservation doivent
être satisfaits, ils doivent
être fondés sur des
incitations liées aux
politiques et aux plans
de développement
THÉORIE DU CHANGEMENT
Figure 2: Modèle logique de la théorie du changement
La dégradation des écosystèmes est prévenue ou réduite et les avantages des écosystèmes sont maintenues
sur des terres et/ou paysages marins à forte biodiversité dans au moins trois régions du monde.
• Lacontributiondesécosystèmesàlacroissanceéconomiqueetàlasécuritéalimentaire/
approvisionnement en eau se reflète dans les stratégies nationales de développement, en particulier
les investissements dans le secteur de l’agriculture et des infrastructures, et les systèmes comptables
nationaux;
• Lespolitiquesdesoutienpouruneadoptiongénéraliséedeprogrammesdeprimesenmatièrede
conservation tels que les paiements pour les services écosystémiques (PSE), sont élaborées et mises en
œuvre;
• Lenancementestaccrupourlessystèmesd’airesprotégées,lesprogrammesd’aménagementdurabledes
forêts, la gestion des services de pêche, et une adaptation aux changements climatiques fondée sur
les écosystèmes.
• L’importancedesécosystèmespourunecroissanceéconomiqueviableestprésentéedefaçonpersuasive
aux décideurs clés;
• Lesmoyensdemettreenplacedesmesuresincitativespositivespourlagestionécologiquesontillustrés;
• Lesdroitsd’utilisationdesressourcesdescommunautéslocalesetdespeuplesautochtonesquigèrentde
nombreux écosystèmes qui procurent des avantages à d’autres éléments de la société sont renforcés ;
• Lespolitiquesderépartitiondescoûtsetavantagesd’unegestiondesécosystèmesdemanièreecace
et plus équitable entre les utilisateurs et les fournisseurs des services écosystémiques sont testés et leur
ecacitémesurée;et
• L’étatetlestendancesdelasantédesécosystèmesetdespressionsqu’ilssubissentsontsurveillésavecune
rigueur scientifique et ces informations sont partagées avec un large public.
ETAT
AMELIORE
REDUCTION DES
PRESSIONS
REPONSES DU
PORTEFEUILLE
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