La stratégie a été élaborée grâce à un processus participatif
et a cinq objectifs principaux:
1) Déterminer, documenter et classer par ordre de priorité
les zones où les espèces menacées et les services
écosystémiques essentiels pour le bien-être humain sont les
plus à risque;
2) Identifier les menaces qui pèsent sur ces espèces et
services, et comprendre les contextes de changements
socio-économiques et mondiaux (y compris le changement
climatique) dans lesquels ces menaces se sont présentées et
peuvent être réduites;
3) Proposer des actions en vue de réduction de menaces,
d’amélioration des perspectives pour la conservation
des espèces et des sites menacés, et d’assurance pour
le maintien et l’amélioration de la prestation de services
écosystémiques;
4) Explorer les approches de conservation de paysage qui
fourniront la résilience contre le changement global, surtout
le changement climatique ; et
5) Identifier et promouvoir des mesures incitatives à tous les
niveaux pour ralentir les tendances actuelles de dégradation
et perte d’écosystème dans les Grands Lacs et leurs bassins
et, finalement, les inverser.
Les principaux acteurs
gouvernementaux et non
gouvernementaux ont été activement
engagés dans l’élaboration de la
stratégie
La stratégie de conservation et de développement durable de la
Fondation MacArthur pour la période 2011-2020 couvre quatre
régions prioritaires, dont les Grands Lacs d’Afrique de l’Est et
d’Afrique centrale. La priorisation est fondée sur la présence
d’espèces endémiques et menacées d’extinction et de services
écosystémiques, de fortes densités démographiques et de taux de
croissance élevés, et de l’étendue d’habitat naturel qui a été déjà
perdu. En raison de la dépendance humaine à l’égard des services
de la nature, les fortes densités signifient que les investissements
dans la conservation peuvent bénéficier au plus grand nombre de
personnes. De même, en raison de la perte d’habitat, la priorité
que la Fondation accorde à la biodiversité menacée et aux
services écosystémiques bénéficiera aux écosystèmes les plus
menacés, dont dépendent les personnes les plus vulnérables.
Les investissements dans la région des Grands Lacs présentent
aussi des occasions de création de synergie avec une stratégie
de conservation récente, dont le Profil d’écosystème élaboré par
le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques pour le
hotspot de biodiversité de l’Afromontane orientale. Cette stratégie
complète le Profil d’écosystème, et suit la même approche en
cernant les principales zones de biodiversité (KBA), et les sites qui
hébergent des espèces dont la conservation est préoccupante
à l’échelle mondiale. Les deux stratégies se chevauchent
géographiquement dans la partie sud de la zone la plus riche,
mais la région des Grands Lacs comprend des terres basses qui
sont exclues de l’Afromontane et donne plus d’importance aux
services des écosystèmes et aux habitats d’eau douce.
ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE