Le diabète - Ordre des hygiénistes dentaires du Québec

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Le sucre
Dossier
Le diabète
Par Diabète Québec
Qu’est-ce que le diabète
Le diabète est une maladie chronique incurable causée par une
carence ou un défaut d'utilisation de l’insuline entraînant un
excès de sucre dans le sang. Produite par le pancréas, l’insuline
est une hormone qui permet au glucose (sucre) contenu dans les
aliments d’être utilisé par les cellules du corps humain. Les cellules disposent de toute l’énergie dont elles ont besoin pour fonctionner.
Si l’insuline est insuffisante ou si elle ne remplit pas son rôle adéquatement, comme c’est le cas dans le diabète, le glucose (sucre)
ne peut pas servir de carburant aux cellules. Il s'accumule alors
dans le sang et est ensuite déversé dans l’urine. À la longue,
l’hyperglycémie provoquée par la présence excessive de glucose
dans le sang entraîne certaines complications, notamment au
niveau des yeux, des reins, des nerfs, du cœur et des vaisseaux
sanguins.
À ce jour, la cause réelle du diabète demeure inconnue. Nous
savons toutefois que certains facteurs peuvent influencer l’appari­
tion du diabète : hérédité, l’obésité, la grossesse, certains virus ou
certains médicaments, etc.
Combien y a-t-il de personnes diabétiques au Québec?
On estime à près de 550 000, le nombre de personnes diabétiques
au Québec. Parmi ce nombre, environ 225 000 personnes ignorent leur état. L’Organisation mondiale de la santé prévoit que le
nombre de personnes diabétiques doublera d’ici l’an 2025, faisant
du diabète la nouvelle épidémie.
Les coûts
Le nombre grandissant de cas entraîne de lourdes conséquences pour la société, surtout si on considère que 30 % des personnes diabétiques contracteront des complications débilitantes,
voire même mortelles. Le diabète est une des principales cause de
cécité, d’amputations non-traumatiques, d’insuffisance rénale et
un facteur important de maladies cardiovasculaires et d’accidents
vasculaires cérébraux.
Le fardeau économique et social du diabète est énorme. Il est
estimé à près de 2 milliards de dollars par année, en coûts directs
et indirects à l’ensemble de la société québécoise.
Les types de diabète
Il existe 2 types principaux de diabète : le type 1 et le type 2.
Parfois, le diabète se développe pendant la grossesse et on l’appelle alors diabète gestationnel.
Le diabète de type 1
Le diabète de type 1 se manifeste à l’enfance, à l’adolescence et
chez les jeunes adultes. Il se caractérise par l’absence totale de
la production d’insuline. Les personnes diabétiques de type 1
dépendent d’injections quotidiennes d’insuline pour vivre. Il
est présentement impossible de prévenir ce type de diabète. Les
recherches s’effectuent principalement vers la compréhension des
mécanismes détruisant les cellules responsables de la production
d’insuline.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 se manifeste beaucoup plus tard dans la vie,
généralement vers l’âge de 40 ans. La très grande majorité des
personnes atteintes de diabète ont ce type de diabète, environ
90 % des cas. Depuis quelques années, on remarque que ce diabète apparaît plus tôt et chez certaines populations à risque, il
peut apparaître dès l’enfance.
Nous savons que les peuples autochtones, les hispanophones d’Amérique, les asiatiques et les populations d'origine africaine semblent développer la maladie plus que les autres. Une
prédisposition génétique, un surplus de poids et le manque
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d’activité physique contribuent à l’apparition d'un diabète de type 2. Cependant,
certaines études tendent à démontrer
qu’une alimentation riche en gras pourrait
aussi être un facteur de risque.
Le diabète de type 2 est le type le plus
sournois. Les symptômes peuvent être
minimes et passer inaperçus pendant plusieurs années. Malheureusement, quand il
est diagnostiqué, le mal est fait.
En apportant des corrections importantes
à nos habitudes de vie, il est possible de
retarder l'apparition de la maladie et aussi
d’en diminuer l’impact.
Le diabète de grossesse
Le diabète de grossesse se manifeste pendant la grossesse, généralement vers la
fin du 2e et au 3e trimestre. Il est aussi
connu sous le nom de diabète gestationnel. Dans 90 % des cas, il disparaîtra après
l’accouchement.
On retrouve un diabète gestationnel dans
2 à 4 % des grossesses. Il affecte à la fois
le bébé et la mère. L’enfant risque d’être
plus gros que la normale. Chez la mère,
la présence du diabète accroît les risques
d’infections, augmente le niveau de fatigue
et peut causer des complications lors de
l’accouchement.
Le diabète de grossesse se traite et se
contrôle par une saine alimentation,
et l’adoption d’une bonne hygiène de
vie. Si, malgré ces changements, le dia18 L’ E X P LO R AT E U R
bète n'est pas bien contrôlé, l'utilisation d'insuline deviendra nécessaire
car l’emploi d’anti-diabétiques oraux
est contre-indiqué lors d’une grossesse.
Les symptômes
Les symptômes du diabète ne se présentent pas tous de la même manière et avec
la même intensité. Qu'il s'agisse du type 1,
du type 2 ou du diabète de grossesse, une
consultation avec le médecin s’impose. Les
symptômes sont :
•fatigue, somnolence
•augmentation du volume des urines
•soif intense
•faim exagérée
•amaigrissement
•vision embrouillée
•cicatrisation lente
•infection des organes génitaux
•picotements aux doigts ou aux pieds
•changement de caractère
Il est à noter que, parfois, les symptômes
ne sont pas apparents. Le diabète est une
maladie grave. Il peut avoir un impact
considérable sur la qualité de vie des personnes qui vivent avec cette maladie.
Le diabète de type 1
Ce type de diabète apparaît le plus souvent pendant l'enfance, à l'adolescence ou
au début de l'âge adulte. C'est au moment
de la puberté qu'il se déclare le plus souvent.Il se caractérise par l'absence totale de
production d'insuline.
Le
Le diabète
diabète ne
ne
se
se manifeste
manifeste
pas
pas toujours
toujours
de
la
de la même
même
façon,
façon, avec
avec
la
la même
même
intensité
intensité et
et
avec
tous
avec tous ces
ces
symptômes.
symptômes.
Environ 10 % des personnes diabétiques
sont de type 1.
Les causes
Les causes exactes de l'apparition du diabète de type 1 demeurent inconnues. Dans
la majorité des cas, les cellules productrices d’insuline (les cellules béta) situées
dans le pancréas sont détruites par le système immunitaire. On ne sait pas ce qui
déclenche cette attaque ni pourquoi elle
débute. Les chercheurs pensent qu’une
prédisposition génétique et certains facteurs liés à l'environnement contribuent
au développement du diabète de type 1.
Le diabète de type 1 était autrefois connu
sous le nom de diabète insulinodépendant.
La personne diabétique de type 1 dépend
d'injections quotidiennes d’insuline pour
assurer sa survie.
Le sucre
Les symptômes
Dans la plupart des cas, les symptômes
du diabète de type 1 peuvent apparaître
progressivement ou subitement :
•fatigue, somnolence
•augmentation du volume des urines
•soif intense
•faim exagérée
•amaigrissement
•vision embrouillée
•cicatrisation lente
•infection des organes génitaux
•picotements aux doigts ou aux pieds
•changement de caractère
Dossier
Le diabète ne se manifeste pas toujours de
la même façon, avec la même intensité et
avec tous ces symptômes. Dès l'apparition
d'un ou de plusieurs symptômes, consultez un médecin. Une prise de sang déterminera avec certitude votre état de santé.
Si les symptômes sont importants, rendezvous à l'hôpital.
Le diagnostic
Seule une prise de sang faite en laboratoire déterminera avec certitude votre état
de santé. Elle mesurera le taux de glucose
(sucre) dans le sang.
Les valeurs de référence proposées par Les lignes directrices 2003 de pratique clinique pour
la prévention et la prise en charge du diabète au Canada sont :
Personne diabétique
Personne non-diabétique
Glycémie, à jeun :
7 mmol/L et plus
moins de 6,1 mmol/L
Glycémie,
2 heures après l’ingestion
de 75 g de glucose :
11 mmol/L et plus
moins de 7,8 mmol/L
Glycémie, à tout moment de
la journée :
11 mmol/L et plus, avec les
symptômes classiques
-----
Parfois, une deuxième analyse devient nécessaire afin de confirmer les résultats obtenus.
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Dossier
Le sucre
Le traitement
Le diabète ne se guérit pas. Cependant il
peut se contrôler.
Le traitement du diabète de type 1 comprend
un plan d’alimentation personnalisé, de
l’activité physique, et dans tous les cas, des
injections d’insuline quotidiennes. Une
bonne gestion du stress contribue également au contrôle de la maladie.
Le type de traitement peut varier d’une
personne à l’autre. Le médecin déterminera avec vous celui qui vous convient le
mieux. Plusieurs facteurs peuvent influencer le traitement : l’âge, le poids, le stress
et la façon de le gérer, la quantité d’activité
physique quotidienne et le type de travail.
Les complications
Les complications liées au diabète ont
une origine commune : l’excédent de glucose dans le sang. Après un certain temps
une trop grande quantité de glucose dans
le sang a des effets néfastes sur les reins
(néphropathie), les yeux (rétinopathie),
le système neurologique (neuropathie), le
cœur (infarctus) et les vaisseaux sanguins
(hypertension, artériosclérose, etc.).
de diabète car elles aident à mieux comprendre comment débute et comment se
développe le diabète.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 se retrouve généralement chez les individus âgés de 40 ans et
plus. Malheureusement, depuis quelques
années on constate que ce type de diabète
apparaît chez des personnes de plus en
plus jeunes. Chez certaines populations à
risque, il peut apparaître dès l’enfance.
Chez certaines personnes, la production
d’insuline est insuffisante. Chez d’autres
l’insuline sécrétée n’accomplit pas son travail adéquatement, entraînant l’augmentation du taux de sucre dans le sang.
La très grande majorité, soit 90 %, des
person­nes diabétiques souffrent de ce type
de diabète.
Les causes et les personnes à risque
Les causes du diabète de type 2 commencent à être mieux connues. Elles sont
nombreuses et dans bien des cas, c’est la
combinaison de plusieurs facteurs qui
déclenche l’apparition de la maladie.
D’autres facteurs contribuent à l’apparition des complications : l’âge, l’hérédité,
la durée du diabète et les habitudes de
vie. Les complications du diabète peuvent
modifier grandement la vie d’une personne diabétique. Un bon contrôle des glycémies permet de retarder et parfois même
de limiter l’apparition des complications.
Une prédisposition génétique, un surplus
de poids et le manque d’activité physique contribuent à l’apparition du diabète
de type 2. De plus, certaines études tendent à démontrer qu’une alimentation
riche en gras pourrait aussi être un facteur de risque.
La prévention
Malheureusement, il demeure impos­
sible de prévenir le diabète de type 1. Les
recherches se poursuivent surtout vers la
compréhension des mécanismes menant à
la destruction des cellules bêta. Les cher­
cheurs tentent également de trouver une
façon de les protéger. Cependant, ces
décou­­vertes sont utiles dans tous les types
Nous savons que certaines populations
sont plus à risque que d’autres. Les peuples
autochtones, hispanophones d’Amérique,
asiatiques et les populations d’origine africaine semblent développer la maladie plus
que les autres. Les raisons exactes demeurent encore inconnues, mais l’adoption des
habitudes de vie de nos sociétés industrielles
pourrait expliquer ce phénomène.
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Plusieurs gènes liés au diabète de type 2
sont maintenant connus. Les scientifiques
pensent que l’action combinée de plusieurs
gènes causerait la maladie. Le plus difficile
ici, c’est de comprendre et d’identifier les
mécanismes d’action ainsi que les combinaisons possibles favorisant l’apparition
du diabète de type 2.
Si le diabète est présent dans votre
famille, si vous avez plus de 40 ans et
un surplus de poids, vous êtes à risque
de diabète.
Les symptômes
Les symptômes sont les mêmes que pour
le diabète de type 1 :
•fatigue, somnolence
•augmentation du volume des urines
•soif intense
•faim exagérée
•amaigrissement
•vision embrouillée
•cicatrisation lente
•infection des organes génitaux
•picotements aux doigts ou aux pieds
•changement de caractère
Dans bien des cas, les symptômes sont
tellement mineurs qu’ils passent inaperçus
pendant plusieurs années. On estime que
cela prend 7 ans en moyenne pour qu’un
diagnostic soit posé par un médecin.
Le sucre
Le diagnostic
Seule une prise de sang faite en laboratoire déterminera avec certitude votre état
de santé. Elle mesurera le taux de glucose
(sucre) dans le sang.
Le traitement
Il existe plusieurs approches de traitement
pour le diabète de type 2. Le but à atteindre est un meilleur contrôle des glycémies.
Cet objectif peut être atteint par :
Dossier
Les valeurs de référence proposées par Les lignes directrices 2003 de pratique clinique pour
la prévention et la prise en charge du diabète au Canada sont :
Personne diabétique
Personne non-diabétique
Glycémie, à jeun :
7 mmol/L et plus
moins de 6,1 mmol/L
Glycémie,
2 heures après l’ingestion
de 75 g de glucose :
11 mmol/L et plus
moins de 7,8 mmol/L
Glycémie, à tout moment de
la journée :
11 mmol/L et plus, avec les
symptômes classiques
-----
Parfois, une deuxième analyse devient nécessaire afin de confirmer les résultats obtenus.
•une alimentation équilibrée, une augmentation de l’activité physique, une
bonne gestion du stress, des antidiabétiques oraux et/ou l’injection quotidienne
d’insuline
Dans bien des cas, ce type de diabète peut
être contrôlé en modifiant les habitudes
alimentaires et en faisant plus d’activité
physique. Évidemment, toute modification importante des habitudes représente
un défi majeur, surtout parce qu’elles sont
présentes depuis longtemps.
Les complications
Les complications liées au diabète ont
une origine commune : l’excédent de
glucose dans le sang. La présence d’une
trop grande quantité de glucose dans
le sang a des effets néfastes sur les reins
(néphro­pathie), les yeux (rétinopathie),
le système neurologique (neuropathie), le
cœur (infarctus) et les vaisseaux sanguins
(hypertension, artériosclérose, etc.).
D’autres facteurs contribuent à l’apparition des complications : l’âge, l’hérédité,
la durée du diabète et les habitudes de
vie. Ces complications du diabète peuvent
modifier grandement la vie d’une personne
diabétique. Un bon contrôle des glycémies
permet d’en retarder l’apparition et parfois
même d’en diminuer les conséquences.
La prévention
L’apparition du diabète de type 2 est
étroitement lié au mode de vie.
Environ 80 % des personnes diabétiques de ce type ont un surplus de poids
ou sont obèses. Il est donc primordial
d’accorder une attention particulière aux
habitudes alimentaires afin d’apporter les
modifications qui s’imposent.
Prendre 3 repas bien équilibrés à tous les
jours, choisir des collations nutritives et
augmenter la quantité d’activité physique
contribuent à améliorer de façon significative la santé des personnes à risque.
En adoptant de saines habitudes de
vie dès le jeune âge, il est possible de
retarder l’apparition du diabète de plusieurs années et même d’en limiter les
conséquences.
Le diabète de grossesse
Durant la grossesse, le placenta produit
des hormones qui enrayent l’action de l’insuline. Chez certaines femmes cela entraînera une hyperglycémie, puis un diabète.
Les femmes âgées de plus de 35 ans avec
un surplus de poids et des cas de diabète
dans la famille sont plus à risque que les
autres. De plus, si la femme a accouché
d’un bébé de plus de 4 kg (9 lbs) et a déjà
développé un diabète de grossesse lors
d’une grossesse précédente, il y a davantage de risques que ce type de diabète
apparaisse lors de la grossesse suivante.
Les symptômes
Généralement, la femme enceinte n’a pas
de symptômes évidents de diabète. Mais il
arrive qu’ils se manifestent : fatigue inhabituelle, soif exagérée et une augmentation
du volume des urines. Dès l’apparition de
ces symptômes, une consultation avec le
médecin traitant s’impose.
Le diabète de grossesse apparaît vers la
fin du 2e et au 3e trimestre. Il se manifeste par une augmentation du taux de
sucre dans le sang qui survient uniquement lors de la grossesse. On le retrouve
dans 2 à 4 % des grossesses et il peut
affecter la mère et son enfant. Le diabète
de grossesse disparaît après l’accouchement dans 90 % des cas.
L’ E X P LO R AT E U R 2 1
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Le sucre
Les risques
Les risques sont nombreux lorsque le taux
de sucre n’est pas bien contrôlé.
Pour la mère :
•fatigue accrue
•augmentation du risque d’infection
•surplus de liquide amniotique, ce qui
augmente le risque d’un accouchement
prématuré
•r isque d’un accouchement par césarienne à cause du poids du bébé
Pour le bébé :
•bébé plus gros que la normale
•hypoglycémie à la naissance
•jaunisse, surtout si l’enfant est prématuré
•manque de calcium dans le sang
•difficultés respiratoires
Ces complications surviennent lorsque
le diabète n’est pas contrôlé durant la
grossesse.
Le diagnostic
Les lignes directrices pour le traitement du
diabète au Canada recommandent un test
de dépistage du diabète chez les femmes
enceintes entre la 24e et la 28e semaine de
grossesse.
Le test de dépistage du diabète de grossesse (ou diabète gestationnel) est un test
sanguin où on mesure la glycémie 1 heure
après la prise de 50 g de glucose. Si le
résultat se situe entre 7,8 et 10,2 mmol/L,
le médecin traitant proposera un test sanguin plus élaboré en plus de recom­mander
un plan d’alimentation personnalisé conçu
par une diététiste.
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S’il y a un diagnostic de diabète gestationnel, un plan d’alimentation person­nalisé
sera élaboré pour contrôler le taux de
sucre sanguin. Si cela n’est pas suffisant,
le médecin prescrira alors des injections
d’insuline (les antidiabétiques oraux ne
sont pas recommandés).
Le traitement
Généralement, l’établissement d’un plan
d’alimentation personnalisé suffira à as­­
surer un bon contrôle des glycémies. Une
saine alimentation et une bonne hygiène
de vie (repos, sommeil et activité physique)
seront suffisants pour contrôler le diabète
de grossesse. Si les glycémies demeurent
trop élevées, des injections d’insuline
seront nécessaires.
L’accouchement
Au moment où les contractions débutent,
les injections d’insuline cessent. Durant
l’accouchement, l’équipe médicale surveil­
lera régulièrement les glycémies, en choisissant un traitement selon les lectures.
Quant au bébé, ses glycémies seront elles
aussi contrôlées durant les heures qui suivront sa naissance.
Le diabète de grossesse de la mère disparaît après l’accouchement dans la majorité
des cas. Toutefois, les risques de développer un diabète dans les années qui suivent
iront en augmentant surtout si un excès de
poids est maintenu. Pour éviter de développer un diabète de type 2 plus tard, il est
conseillé que la femme surveille son poids
et fasse de l’activité physique plusieurs fois
par semaine.
Le sucre
Dossier
Les cas de diabète sont fréquents
dans les cabinets dentaires. Plusieurs
études ont analysé le rapport entre
le diabète et les parodontopathies.
Dans l’ensemble, le diabète triplait le
risque de parodontopathie destructrice.
De plus, il est recommandé qu’un test
mesurant la glycémie soit fait quelques
mois après l’accouchement afin de vérifier
si le taux de sucre est revenu à des valeurs
normales. Avant d’entreprendre une autre
grossesse, une consultation avec le médecin est également suggérée.
L’allaitement
Comme pour toutes les grossesses, l’allaitement est recommandé, si la mère le peut. Le
plan alimentaire établi lors du dernier trimestre de la grossesse demeure sensiblement le
même pour la période d’allaitement.
La parodontite :
la maladie des gencives
Qu'est-ce que la parodontite ?
La parodontite est une maladie d’origine
bactérienne qui s'installe sournoisement
sans s’annoncer. Elle ne cause habituel­
lement aucune douleur. Les symptômes de
la parodontite sont : la mauvaise haleine,
les gencives qui saignent au brossage ou au
passage de la soie dentaire. Le résultat : les
dents deviennent mobiles.
Cette vilaine (et malheureusement fréquente) maladie atteint 85 % de la population à des degrés divers, y causant plus de
70 % des pertes dentaires de dents.
C’est donc dire qu’il ne faut pas la négliger !
Les causes
La parodontite est causée par les bactéries, la plaque et le tartre qui se déposent dans le sillon gingival. Ceci provoque
une inflammation de la gencive et, avec
les années, la destruction de l’os de support des dents et l’apparition de ce que
l’on appelle des poches péridentaires. Les
conséquences de ce processus ne sont pas
anodines : la réduction du support osseux
peut mener à la mobilité des dents, alors
que les poches elles-mêmes peuvent s’infecter, causant enflure et douleur et provoquant une perte osseuse en quelques jours
seulement.
D’autres facteurs augmentent le risque :
l’hérédité, le tabagisme et le diabète.
Le diabète et la parodontie
Les cas de diabète sont fréquents dans les
cabinets dentaires. Plusieurs études ont
analysé le rapport entre le diabète et les
parodontopathies. Dans l’ensemble, le diabète triplait le risque de parodontopathie
destructrice.
Le diagnostic
Comme on le voit, la parodontite doit être
prise au sérieux. Heureusement, elle est
relativement facile à diagnostiquer. D’abord,
les radiographies permettent de déterminer les pertes osseuses. Ensuite, grâce au
sondage péridentaire, on peut constater la
profondeur des poches pour évaluer le
stade de progression de la maladie.
Le traitement
Il existe différents traitements de la parodontite, par voie chirurgicale ou non-chirurgicale. Puisque chaque cas est différent,
le meilleur moyen de bien comprendre les
avantages et inconvénients de chacun est
d’en discuter avec son dentiste.
Peu importe le traitement choisi, son succès à long terme dépend entièrement de
l’entretien qui sera fait par la suite. Les études ont en effet démontré qu’une hygiène
impeccable et un bon détartrage tous les
trois mois assurent le meilleur pronostic.
La prévention
C’est encore la prévention qui surpasse le
meilleur des traitements. Dans 90 % des
cas, la parodontite aurait pu être évitée
avec la simple recette suivante : de bonnes séances de brossages (y compris sous
la gencive) deux fois par jour, un passage
consciencieux de la soie dentaire chaque
jour et deux nettoyages par année chez le
dentiste.
C’est la formule magique pour se sauver de
bien des misères… et sauver des sous.
Source : www.diabète.qc.ca
Texte reproduit avec autorisation.
L’indice de saignement témoigne de l’inflammation et indique le degré d’activité
de la maladie. Finalement, il peut ar­r iver
que de vieux plombages débordent et
entravent le passage de la soie dentaire.
Ces derniers devront être corrigés pour
éviter l’accumulation de la plaque.
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