Lycée Saint Martin 5 Cloître Saint Martin - BP 32209 49022 Angers cedex 02 Sciences BAC BLANC - CORRIGÉ 27 janvier 2016 Classe : Première L - ES :: PARTIE 1 :: Nourrir l'Humanité Comparer la proposition ci-dessous avec votre propre production écrite : • la longueur de la réponse ; • la construction en plusieurs parties distinctes, chacune d'elle développant un aspect du problème ; • l'utilisation d'informations issues des documents (en rouge) et l'apport de connaissances (en bleu) et leur mise en relation (connecteurs logiques en caractères gras) ; • La reformulation des informations des documents chaque fois que c'est possible, l'utilisation d'un vocabulaire scientifique ; • La mise en forme de l'écrit : retrait en début de paragraphe, ponctuation, utilisation de listes énumératives, l'espacement entre chaque partie (saut de plusieurs lignes), etc. Monsieur, Introduction Je viens d'apprendre que vous venez d'acheter du poisson aromatisé à la fumée et emballé sous vide et que vous envisagez de le conserver dans votre réfrigérateur pendant plusieurs jours avant de le consommer. Je me permets de vous adresser ce courrier afin de vous expliquer : • la raison pour laquelle la réfrigération ne suffit pas à garantir l'innocuité de ce poisson ; • et donc la raison pour laquelle il est indispensable de respecter la recommandation « garder congelé jusqu'à utilisation » qui figure sur l'emballage. Le problème à traiter est reformulé Il faut d'abord que vous sachiez que, dans le cas de ce poisson aromatisé à la fumée, l'emballage sous vide d'air vise seulement à préserver certaines qualités organoleptiques – aspect visuel, saveur, odeur – du poisson, au moins pendant trois jours. Première partie (PhysiqueChimie) En effet, comme le montre une étude (document 2), lorsque le poisson est exposé à l'air libre, on observe au bout de trois jours : Intérêt de l'emballage sous vide d'air. • un changement de l'aspect visuel de la peau et de la chair : décoloration, ternissement ; • une modification de la saveur et l'odeur : goût « aigre », senteur « nauséabonde ». Cette détérioration des caractéristiques organoleptiques s'explique par l'action Limiter du dioxygène présent dans l'air. l'oxydation du produit L'emballage sous vide d'air permet donc d'empêcher cette oxydation. Notons également que cette oxydation dépend de la température du milieu : elle est plus importante à température ambiante, qu'à basse température (+5°C). Elle est également limitée par l'absence de lumière. Mais ce n'est pas parce que le poisson ne présente aucun signe extérieur d'altération visible qu'il est pour autant sans risque pour la santé. © JMH 20/02/2016 - http://ent.sapiens-jmh.planethoster.org 1ere_L-ES_Sciences_BB_2016-01-27_Partie-1_CorrigéRédigé2.odt Transition... page 1 / 2 En effet, il faut aussi que vous sachiez que l'emballage sous vide d'air ne suffit pas à garantir la qualité sanitaire du poisson. Et en particulier il n'empêche pas la prolifération d'une bactérie pathogène : le Clostridium botulinum. Des études (document 1) ont montré la présence de cette bactérie dans les eaux marines et de ce fait dans l'organisme de plusieurs espèces de poisson. Une autre étude (document 3) révèle que cette bactérie peut se multiplier en peu de temps, quand elle dispose d'eau liquide et de substances nutritives, ce qui est le cas au sein de la pellicule d'eau (liquide) présente à la surface de la chair du poisson, laquelle sert également de matière nutritive à ce micro-organisme. Par ailleurs une étude (document 3) montre que cette bactérie peut infecter le poisson dès que certaines conditions physico-chimiques sont réunies : • absence de dioxygène (Clostridium botulinum est une bactérie anaérobie), ce qui est le cas à l'intérieur de l'emballage sous vide d'air ; • à partir d'une température extérieure de +3,3°C, ce qui est le cas à l'intérieur d'un réfrigérateur (température de +5°C) ; • si la teneur en sel est inférieure à 9 %, ce qui est le cas pour du poisson frais. Donc en gardant le poisson congelé à -18°C, on maintient une faible disponibilité en eau, ce qui est défavorable à la multiplication de la bactérie. Mais attention : le froid ne la tue pas. Deuxième Partie (SVT) Présence de Clostridium botulinum dans l'aliment Conditions de prolifération de cette bactérie : partir des indications générales données dans le document et les appliquer à la situation à étudier Intérêt et limite de la congélation En effet lorsque la température est inférieure à +3,3°C, les cellules bactériennes actives se transforment en spores « dormantes », qui ne se multiplient pas, mais demeurent bien présentes au sein de l'aliment. De plus dès que la température deviendra supérieure à +10°C (température ambiante), ces spores germeront et formeront de nouvelles cellules bactériennes capables de proliférer. Mais le danger ne vient pas de la bactérie elle-même. Il n'y a pas de risque de Maladie Infectieuse Alimentaire (MIA). Le danger a pour origine la toxine botulique que secrètent les bactéries. Il existe donc un risque de Toxi-Infection Alimentaire (TIA). Risque lié à la prolifération de la bactérie L'ingestion de cette substance neurotoxique peut aller jusqu'à provoquer une paralysie et conduire dans certains cas à la mort du patient. Pour terminer, disons que si ce poisson avait subi, avant d'être emballé sous vide d'air, un traitement de conservation comme : Conclusion • une réelle fumaison qui réduit sa teneur en eau par déshydratation d'une part, et qui élimine les micro-organismes grâce à certains composés chimiques bactéricides contenus dans la fumée d'autre part, • ou une salaison (une teneur en sel supérieure à 9 % empêchant le prolifération de Clostridium botulinum), alors il pourrait être simplement conservé au réfrigérateur en attendant sa consommation. Autres apports de connaissances en lien avec le problème : d'autres moyens de conservation © JMH 20/02/2016 - http://ent.sapiens-jmh.planethoster.org 1ere_L-ES_Sciences_BB_2016-01-27_Partie-1_CorrigéRédigé2.odt page 2 / 2