LSV – Semestre 3 – Microbiologie générale - 5
Pour une absorption identique, dans une grosse cellule, la concentration de nutriments sera plus faible que
dans une petite cellule, expliquant pourquoi les microorganismes de petite taille ont une croissance très rapide
(pour certain d’entre eux, un cycle complet de division peut être réalisé en dix minutes) et répondent très
rapidement à des stimuli extérieurs.
Vis-à-vis du matériel génétique, les cellules procaryotes
possèdent un unique chromosome circulaire ainsi que, parfois,
des plasmides. Les eucaryotes possèdent quant à eux un
matériel présent en un ou deux voire quatre exemplaires.
Les procaryotes se reproduisent de manière asexuée par
scissiparité ou division binaire : l’unique molécule d’ADN se
réplique, et les chromosomes formés, arrimés à la membrane,
sont séparés lors de ma mitose au cours de laquelle se créé un
septum. Chez les bactéries, la reproduction sexuée n’existe donc
pas, mais on peut parler de parasexualité.
LA MICROBIOLOGIE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI
LES « PERIODES SOMBRES »
Depuis bien longtemps et sans le savoir, nous nous intéressons aux microorganismes. Ce sont en effet ces
derniers qui, avant de participer à l’affinage de nos fromages, annihilaient nombre de vies humaines :
• En 565, les premières grandes épidémies de peste bubonique et de variole provoquent le déclin de
Rome
• Au Moyen-âge, des épidémies de typhus, peste, variole, syphilis et choléra provoquant de lourdes
pertes humaines
• En 1346, une épidémie de peste bubonique en provenance de la Chine et de la Route de la Soie
décime 25 millions de personnes en Europe.
• Entre 1720 et 1722, une épidémie de peste décime la moitié de la population de villes du Sud de la
France (Toulon, Marseille, etc.) ainsi qu’un tiers de la population de villes plus septentrionales.
• En 1815, le typhus, la pneumonie et la dysenterie affaiblissent les troupes napoléoniennes, étant
responsables en partie de la conclusion de la bataille de Waterloo, mais aussi de Moscou en 1812 et
Leipzig en 1813
VENUE DE LA SCIENCE SUR LE DEVANT DE LA SCENE
• Avant 1650, ce sont les « périodes sombres », où l’on traitait de miasmes, d’Être suprême, de magie,
de génération spontanée, etc. Aristote avait alors prouvé que l’on pouvait générer des grenouilles à
partir d’eau croupie, et des souris avec l’aide de graines en décomposition.
• De 1650 à 1850, la Période des Lumières autorise la remise en question des doctrines traditionnelles.
Le premier microscope optique est mis au point par A. Van Leeuwenhoek, et sa résolution de 300x est
suffisante pour permettre à Robert Hooke de définir la notion de cellule individuelle. La doctrine de la
génération spontanée est contestée.
• Après 1850, c’est la période moderne. Louis Pasteur, chimiste français, enterre pour toujours la
théorie de la génération spontanée et fixe les grands concepts de la microbiologie : stérilisation,
immunologie, explication des phénomènes de fermentation, guérison de maladies infectieuses. Entre
1843 et 1910, l’école de Koch est responsable de la découverte d’un grand nombre de germes, définit
les notions de colonies et de cultures pures, met au point des outils microbiologiques de référence