FORGENI

FORGENI
SOIREE de FORMATION DU 15/123/2009
GRIPPE – MYTHES et REALITES
Expert : Dr Marc Fabre – CH Bourgoin Jallieu
Animation : Dr E Farjas, J Blunier, JL Mas, B Senez
Notes : Dr B Senez
Ce document est la propriété de l'association FORGENI, placé sous licence Creative Commons,
restrictions BY - SA
Le virus de la grippe est un myxovirus infuenzae, virus à ARN monocaténaire de forme hélicoïdale.
Il en existe trois Types :
− A : homme et autres espèces animales. Réservoir : les oiseaux. On y trouve tous les virus.
Seuls 3 sérotypes sont chez l'homme : H1N1, H1N1, H3N2. Peuvent être responsables de
grandes épidémies. Peut atteindre tous les groupes d'âge.
− B : atteint uniquement l'homme. Peu contagieux. Touche surtout les enfants.
− C : peu chez l'homme.
Il existe deux systèmes antigéniques. L'un repose sur la neuraminidase (N) qui permet de faire
rentrer le virus dans la cellule, l'autre sur l'hemaglutinine (H) qui permet l'adhésion à la muqueuse
respiratoire. La combinaison des différents aspects H et N donne 135 combinaisons théoriques.
Toutes ne sont pas possibles. La transcription de l'ARN viral est soumis à de nombreux aléas
responsables de nombreuses erreurs et variations dans le recopiage du génome viral, à la source de
mutations et de recombinaisons.
Une pandémie grippale trouve généralement sa genèse chez le canard en Asie du sud Est. Il
contamine la poule puis la poule l'homme. La contamination est directe de la poule à l'homme. Le
poule peut contaminer le cochon qui peut héberger plusieurs types virus dont ceux adaptés à
l'homme => recombinaisons qui peuvent donner un virus ayant l'agressivité du virus aviaire et
l'adaptation à l'homme. Tous les virus sont, au départ, d'origine aviaire.
La mortalité est la proportion de morts dans une population générale.
La létalité est la proportion de morts dans une population de malade.
Il y a bien une épidémie H1N1 actuellement en France.
A partir de la semaine 49, il semble y avoir une baisse du taux d'attaque de la grippe quelque soit
l'âge, sauf chez les enfants de moins de 5 ans.
Les cas hospitalisés en réanimation subissent une létalité de 32%, probablement plus importante que
pour la grippe saisonnière classique.
Vingt % des hospitalisés en réanimation n'avaient aucun FR.
CLINIQUE
− Incubation courte : 2j.
− Portage viral : 1j avant et 5 à 7 j après le début des symptômes. Au bout de 5 à 6 j on peut
considérer le patient comme plus ou presque plus contagieux. La durée du portage peut être
plus importante chez l'enfant et chez certains immunodéprimés. La chute de la fièvre n'est
pas un bon indice de non contagiosité. On donne habituellement un délai de 48h après la
chute de la fièvre.
− Fièvre 39°, habituellement. Ceux avec fièvre < 39 sont probablement peu infectieux.
− Signes respiratoires : toux
− Signes inconstants ; digestifs, notamment diarrhée.
Les comorbidités sont associées au décès : maladies auto-immunes, traitements
immunosuppresseurs, pathologies hépatiques et rénales, pathologies cardiaques, pathologie
respiratoire dont asthme, pathologies métaboliques : diabète, obésité. Les femmes enceintes font
plus facilement des formes graves.
CONTAGIOSITE
La contamination se fait par :
− les aérosols de salive et de sécrétions des voies aériennes favorisés par toux et éternuements.
− Le contact direct (mains),
− le contact indirect (objets), le virus persiste sur les surfaces pendant 4 – 6 heures)
Le sang et urines ne sont pas contagieux.
PRISE EN CHARGE ACTUELLE
Selon la DGS il faut traiter à peu près tout le monde.
Les conseils de surveillance et d'hospitalisation en cas d'aggravation doivent être donnés.
Prophylaxie : systématique dans l'entourage si FR :
− femme enceinte, même au 1° trimestre
− traitement préemptif : dose curative 5j.
Prélèvement uniquement si échec ou si forme grave.
On ne vaccine pas les femmes enceintes au 1° trimestre sans FR.
La dose d'oseltamivir doit être adaptée chez l'insuffisant rénal.
Effets indésirables de l'oseltamivir sont nombreux, parfois sévères.
Les résistances à l'oseltamivir surviennent surtout chez les patients très immunodéprimés.