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Afin de compléter les données des campagnes scientifiques et d’impliquer la population
locale, un Observatoire des Mammifères Marins de l’Archipel Guadeloupéen (OMMAG) a
été mis en place en 2008, visant à recenser les observations éparses de mammifères marins.
Les données opportunistes sont également exploitées par AET depuis 1998.
Anticipant sur un potentiel développement de l’activité touristique d’observation des cétacés
en Guadeloupe, AET étudie la réponse des cétacés à l’approche des bateaux et l’évolution du
trafic maritime. L’association a également été mandatée par le Centre de Recherches sur les
Mammifères Marins de la Rochelle (CRMM) pour la coordination du réseau échouage dans
l’archipel, dont les informations recueillies sont transmises au CRMM.
En Martinique, la SEPANMAR (Société pour l'Etude, la Protection et l'Aménagement de la
Nature à la MARtinique) met en œuvre depuis 2003 des suivis d’abondance et de distribution
des populations de cétacés selon le même protocole que celui utilisé par l’association Breach
en Guadeloupe.
Les données sur les mammifères marins, jusqu’ici essentiellement côtières, ont été complétées
en 2008 par un suivi aérien mis en place par l’Agence des Aires Marines Protégées (AAMP)
en collaboration avec le CRMM et les associations locales, dans l’ensemble des eaux
territoriales de Guadeloupe, Martinique et des îles du Nord. Il devrait être renouvelé tous les
cinq ans.
Tous ces dispositifs permettent d’appuyer la mise en place du sanctuaire AGOA pour les
mammifères marins aux Antilles françaises.
Lacunes identifiées :
Actuellement, aucune étude n’a été menée pour comprendre les corrélations entre paramètres
biotiques et abiotiques et la présence (distribution) des cétacés. A noter cependant concernant
les populations résidentes, le laboratoire de biologie marine de l’UAG en partenariat avec le
centre de neurosciences de Paris 11, porte actuellement attention à certaines corrélations
possibles dans le cadre de la thèse de N. Gandilhon et notamment sur les facteurs abiotiques et
quelques facteurs biotiques (proies).
Les tortues marines
On dénombre cinq espèces de tortues marines aux Antilles. Trois espèces sont observées en
ponte sur les plages : la tortue verte Chelonia mydas, la tortue imbriquée Eretmochelys
imbricata, et la tortue luth Dermochelys coriacea. Deux autres espèces peuvent être
rencontrées mais uniquement en alimentation : la tortue caouanne Caretta caretta et la tortue
olivâtre Lepidochelys olivacea (rare).
Protégées depuis 1991 par un arrêté préfectoral, les
tortues marines sont suivies en Guadeloupe depuis
1998 grâce au Réseau Tortues Marines de
Guadeloupe (RTMG), qui regroupe différentes
associations, structures privées et établissements
publics de la Guadeloupe. Ce réseau est coordonné
depuis février 2009 par l'Office National de la
Chasse et de la Faune Sauvages (ONCFS), mandaté
par la Direction Régionale de l'Environnement
(DIREN) à cet effet. Le site Internet