Des éléments de réponse

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Thème 5 – Chapitre 1 – Activité 1
LA BIODIVERSITÉ : TÉMOIN D’UNE ÉVOLUTION PERPÉTUELLE
1 ‐ La théorie de la Reine Rouge résume le fait que les espèces ont la nécessité de s’adapter sans cesse à leur environnement pour ne pas disparaître : "Nous courons pour rester à la même place". Les espèces doivent se modifier afin de rester adaptées à leur milieu de vie. Cette évolution perpétuelle peut être à l’origine d’espèces nouvelles. Elle enrichit alors la biodiversité qui n’est autre que la conséquence de l’évolution des êtres vivants. La biodiversité est donc le témoignage d’une évolution des êtres vivants au cours des temps géologiques. 2 ‐ Les Heliconius parasite la passiflore. Celle‐ci a la nécessité de limiter cette attaque car elle anéanti sa reproduction. Aussi, commence alors un combat évolutif entre ces deux espèces. Il s’agit de "co‐évolution" c'est‐à‐dire qu’une espèce va se modifier en réponse à une transformation subie par un être vivant en interaction avec elle, et réciproquement. Ainsi, les passiflores contiennent des toxines dirigées contre les insectes et autres herbivores. Cependant, parmi ces papillons, certains sont capables de résister à ces toxines ; ils se reproduisent alors davantage et deviennent majoritaires. L’environnement a donc sélectionné ces papillons : cette stratégie adaptative permet aux chenilles de se nourrir des feuilles de passiflore : l’espèce Heliconius a évolué pour répondre à un système de défense entrepris par les passiflores. Celles‐ci ont besoin de mettre en place un autre système de défense. Ainsi, l’environnement sélectionne les passiflores aux formes de feuilles qui offrent une variante à la forme habituellement rencontrée par les Heliconius. Les papillons repérant les passiflores à la forme de leurs feuilles, ne les reconnaissent pas. La plante a échappé à la ponte. Cette adaptation de la part des passiflores n’est pas la seule puisque certaines plantes développent des nectaires dont le nectar nourrit les fourmis prédatrices de Heliconius. La co‐évolution Heliconius‐passiflore a donc apporté des modifications au sein de ces deux espèces. Elles se sont transformées au cours du temps pour répondre aux exigences de leur milieu de vie. 3 ‐ à 5 ‐L’évolution des espèces n’est possible que par l’existence d’une diversité génétique au sein de l’espèce en question. En effet, les individus de ce groupe présentent des différences pour un même caractère. Ce sont les allèles, conséquences de mutations au sein de l’ADN, qui sont responsables de ces différences. La diversité est indispensable au sein du groupe afin que l’environnement puisse sélectionner les individus les plus aptes à survivre dans le milieu. Sans cette diversité, l’espèce est vouée à disparaître. Aussi, dans l’exemple proposé dans le document 3, la phalène du bouleau n’a pu persister dans un milieu de vie modifié par l’existence d’une forme plus apte à survivre (allèle "couleur sombre"). Sans cette diversité génétique au sein du groupe, les phalènes auraient disparu. Cet exemple relate ce qui s’est passé pour les deux espèces du document 2. En effet, la diversité génétique apporte, au sein de l’espèce, des individus résistants à la toxine et d’autres qui ne le sont pas. L’environnement a pu sélectionner les individus les plus aptes à survivre parmi cette diversité. Les passiflores suivent cette même règle : l’apparition de nouveautés au sein du groupe permet au milieu de vie de sélectionner des individus aux formes de feuilles atypiques et donc de ne pas être reconnu pas les papillons. Par conséquent, l’adaptation continuelle des espèces au cours des temps géologiques n’est permise que par l’existence de diversité génétique au sein du groupe, permettant à l’environnement de choisir les individus les plus aptes à survivre. Chimie - Biochimie - Sciences du vivant - Terminale STL, CRDP Aquitaine, 2013
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