Qu’est ce qu’une plante invasive ? La gestion
Plante invasive = plante exotique envahissante
Une plante invasive doit répondre à quatre critères pour être ainsi nommée.
1- Exotique : introduite (volontairement ou non) par l’homme en dehors de son
aire de répartition naturelle ;
2- Naturalisée : capable de survivre et de se disperser sans intervention humaine ;
3- Proliférante : capable de se multiplier et de se propager très rapidement ;
4- Impactante : ayant des impacts d’ordre écologique, économique ou sanitaire.
Toutes les plantes exotiques ne sont pas invasives !
Du fait de la capacité de ces plantes à se multiplier rapidement sur notre territoire
(forte adaptation, absence de parasites et de prédateurs), on peut observer plusieurs
types d’impacts :
- Ecologiques : baisse de la biodiversité et homogénéisation du paysage (forte
concurrence avec les espèces végétales locales constituant un support de ponte pour
les espèces piscicoles) ; modification physique du milieu aquatique lors de la
présence de population dense de plantes aquatiques (accumulation de sédiments,
ralentissement des écoulements) ; baisse de la qualité de l’eau (diminution de la
pénétration de la lumière, augmentation de la température, variation de la teneur en
oxygène de l’eau et du pH).
- Santé publique : certaines espèces peuvent provoquer des problèmes de
santé (allergies, brûlures, problèmes respiratoires …).
- Economiques : perturbation des activités humaines, professionnelles et
loisirs (baisse des rendements sur les terrains agricoles, impact sur la pêche et la
navigation,...).
Les impacts
En matière de gestion, les initiatives personnelles peuvent s’avérer
inefficaces. Les méthodes employées doivent être mises en place
dans le cadre d’une action groupée et encadrée.
CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE
- Cueillir, transporter, implanter, couper ou tondre ces végétaux
- Traiter chimiquement en milieu naturel
- Laisser des plantes arrachées en zone inondable
- Vider aquariums ou bassins dans la nature
Le contrôle par herbicide, outre son caractère polluant, est très
réglementé et donne des résultats partiels et temporaires, voire inverses.
De plus il est interdit de traiter à moins de 5 m de tout point d’eau.
Chaque espèce et chaque site nécessitent une méthode de gestion spécifique.
Gestion des plantes invasives aquatiques
La méthode de contrôle la plus efficace est l’arrachage régulier (manuel pour de
petites surfaces ou mécanique pour les gros foyers). Des précautions doivent
impérativement être prises lors de l’arrachage (éventuellement pose de filet,
arrachage des racines) et du stockage des déchets végétaux. Il est généralement
nécessaire d’intervenir au printemps ou au début de l’été avant que la plante ne soit
trop développée.
Gestion des plantes invasives terrestres
L’arrachage manuel est possible pour de petites surfaces. Si l’invasion est plus
étendue, le fauchage régulier sur plusieurs années est un moyen de contrôle efficace.
Il est nécessaire d’intervenir avant la production de graines et de replanter des
végétaux afin de concurrencer les plantes invasives.
Une intervention précoce, dès l’apparition de la plante, et une renaturation du
milieu sont nécessaires pour augmenter l’efficacité de ces techniques.
Les débris végétaux doivent être exportés pour éviter la dissémination des
espèces. Tout fragment de végétal (tige ou racine) peut reformer une plante.