Plantes invasives, mobilisons-nous!
Nombre de plantes ornementales ont été introduites dans nos parcs et jardins, bien loin de
leur aire de distribution naturelle. La plupart sont parfaitement inoffensives. Il arrive
toutefois que certaines d’entre elles s’échappent, se multiplient et colonisent les milieux
naturels. Elles peuvent y occasionner d’importants dommages écologiques, économiques
ou sanitaires.
Quel danger?
En se développant de manière incontrôlée, les plantes invasives menacent nos espèces locales
en prenant petit à petit leur place. Les plantes invasives représentent ainsi la 2ème cause de
régression de la biodiversité dans le monde. Leur gestion a aussi un coût économique non-
négligeable. Certaines d’entre-elles, comme la berce du
Caucase, représentent enfin un problème sanitaire car sa
sève, en contact avec la peau, peut provoquer de graves
brûlures.
Que faire en tant que citoyen?
Vu qu’aucun milieu n’est à l’abri des plantes invasives
(jardins, espaces publiques, bords de route, berges de cours
d’eau, …), chaque citoyen peut jouer un rôle dans la gestion
de celles-ci.
Que pouvez-vous faire pour limiter cette invasion ?
Eliminer les plantes invasives se trouvant dans votre parcelle. Rester attentif à son
environnement et signaler aux services compétents les plantes invasives rencontrées sur le
domaine public.
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)
Carte d’identité :
Hauteur comprise entre 1,5 et 3 m (voire 4 m en
station favorable).
Tige creuse de plus de 6 cm de diamètre à la
base, poilue, souvent tachetée de rouge.
Ombelles (fleurs) blanches, disposées en
grandes ombelles, dont la principale a un
diamètre > 20 cm et comprend plus de 50
rayons
Fruits produisant des semences très abondantes
et odorantes (nauséabondes).
Feuilles grandes, ovales, profondément
découpées, dentées.
Technique de lutte :
La technique la plus efficace est la coupe sous le collet, avant la formation des graines.
Laisser sécher en tas. Répéter la gestion pendant plusieurs années.
Attention, tout contact avec cette plante peut provoquer de graves brûlures. Si vous
observez cette plante, il est donc conseillé de prendre contact avec les services
communaux ou le Contrat de Rivière.
La balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera)
Carte d’identité :
Hauteur comprise entre 1 et 2,5 m.
Tige creuse rougeâtre pourvue de nœuds.
Fleurs pourpres à blanches (floraison de mi-juin à octobre).
Fruits en forme de capsule allongée.
Feuilles opposées, à nervure principale rougeâtre, dentées (20 à
50). dents en scie de chaque côté).
Technique de lutte
La racine de la balsamine de l’Himalaya étant très superficielle, la technique la plus efficace
est l’arrachage des plants (en-dessous du premier nœud) avant la formation des graines (fin
juin - début juillet). Laisser sécher en tas. Cela doit être répété 2-3 semaines plus tard. Un
troisième passage peut s’avérer utile. Répéter la gestion pendant plusieurs années.
La renouée du Japon (Fallopia japonica)
Carte d’identité :
Hauteur comprise entre 2 et 3 m (voire 4 m dans
certains cas).
Tige creuse, robuste et pourvue de nœuds
(semblable à celle bambou).
Fleurs blanches verdâtres en grappes.
Fruits blancs entouré de 3 membranes et qui ne
contient qu’une seule graine.
Grandes feuilles vertes en forme de cœur.
Forme d’importants massifs grâce à ses puissants rhizomes (tiges souterraines).
Technique de lutte
Il n’existe à ce jour aucune technique de gestion à l’efficacité avérée. Il est surtout conseillé
de ne pas la faucher car cela accélère l’extension de la plante. Ne pas déplacer les terres
contaminées.
Sources : Contrat de Rivière Semois-Chiers.
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