parasites

publicité
PARASITES, MALADIES
ET BLESSURES
COURAMMENT OBSERVÉS
CHEZ LES POISSONS
D’EAU DOUCE DES
TERRITOIRES DU
NORD-OUEST
ET DU NUNAVUT
Carte des Territoires du Nord-Ouest et du
Nunavut
Photo de couverture et carte, crédit de D. K. McGowan
On peut se procurer des exemplaires de la présente brochure aux
bureaux du ministère des Pêches et des Océans (MPO) situés dans
les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, ou au bureau du MPO,
Région du Centre et de l’Arctique, 501, University Crescent, Winnipeg,
MB, R3T 2N6.
PARASITES, MALADIES ET
BLESSURES COURAMMENT
OBSERVÉS
CHEZ LES POISSONS D’EAU
DOUCE DES
TERRITOIRES DU NORD-OUEST
ET DU NUNAVUT
par
D.B. Stewart et L.M.J. Bernier
Préparé par Arctic Biological Consultants, Winnipeg, pour le
ministère des Pêches et des Océans, région du Centre et de
l’Arctique
1999
BRANCHIES ET
CAVITÉ
BRANCHIALE
RATE
ESTOMAC
PYLORE
VÉSICULE
BILIARE
FOIE
NAGEOIRE
COEUR
(TESTICULE CHEZ LES MÂLES)
PAROI
REIN
ABDOMINALE
ORGANE SEXUEL OU GONADE
INTESTIN
VESSIE NATATOIRE
MUSCLE
ANUS
PEAU
INTRODUCTION
Cette brochure présente de l’information de base sur les maladies,
les blessures et les parasites communs aux poissons d’eau douce
capturés dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. Elle
répond à certaines des questions les plus fréquemment posées par les
Autochtones, les pêcheurs de subsistance, sportifs et commerciaux
ainsi que par les chercheurs du domaine des pêches. On n’y traite pas
en profondeur de la santé des poissons. Les parasites peu fréquents
et trop petits pour être observés à l’oeil nu ainsi que les maladies peu
connues n’y sont pas discutés. Relativement peu de recherches ont été
réalisées sur les parasites des poissons de la région et encore moins
sur leurs maladies et blessures.
Pour trouver de l’information sur un parasite dans cette brochure, il
vous faut savoir où le parasite a été trouvé dans le poisson (voir le
diagramme ci-contre) ainsi que l’espèce de poisson. Au moyen de ces
renseignements, vous pourrez chercher parmi les noms des parasites
dans le tableau de la page suivante. Un parasite trouvé dans la bouche
d’un omble chevalier, par exemple, peut appartenir à la classe des
crustacés, genre Salmincola (voir l’exemple mis en évidence dans
le tableau). L’information sur les parasites suit le tableau. Elle est
organisée par ordre alphabétique de classe, puis de genre. L’espèce
de poisson qui porte le(s) parasite(s), le(s) point(s) d’infestation ou
d’attache et les grands traits de la biologie de l’espèce sont décrits et
souvent illustrés pour chaque genre. Les liens entre ces parasites et
les humains sont traités à la fin de cette partie. Suite à la description
des parasites, on décrit les causes de certaines maladies et blessures
communes chez les poissons, et les symptômes visibles ou les
blessures caractéristiques sont illustrées.
Ces descriptions sont suivies d’une partie qui traite de la façon
de préserver les spécimens et où il faut les envoyer pour fins
d’identification, d’un glossaire qui explique les termes mis en
évidence la première fois qu’ils apparaissent dans le texte, d’une liste
de sources d’information clés utilisées dans la brochure ainsi que
d’une liste des noms latins et communs des poissons.
POINT
TOUCHÉ ou
DANS LE
POISSON
INVERTÉBRÉ PARASITE
(*formes larvaires; M = marin)
CLASSE
Genre
oeil
TRÉMATODES
Diplostomum*
nageoires
CRUSTACHÉS
HIRUDINÉES
CRUSTACHÉS
HIRUDINÉES
CRUSTACÉS
HIUDINÉES
Salmincola
Piscicola
Coregonicola (M)
Piscicola
Salmincola
Cystobranchus
Piscicola
Discocotyle
Tetraonchus
Salmincola
Piscicola
peau
branchies
et chamber
branchiale
bouche
MONOGÉNIENS
CRUSTACES
HIRUDINÉES
vésicule billiaire
NÉMATODES
TRÉMATODES
Diphyllobothrium*
Philonema
Diphyllobothrium*
Triaenophorus*
Contracaecum*
Raphidascaris*
Corynosoma*(M)
Echinorhynchus
Neoechinorhynchus
Bothrimonus (M)
Bothriocephalus
Cyathocephalus
Eubothrium
Glaridarcris
Proteocephalus
Triaenophorus
Haplonema
Hysterothylacium
Raphidascaris
Truttaedacnitis
Brachyphallus (M)
Crepidostomum
Hysterothylacium
Crepidostomum
organs sexuels
NÉMATODES
Philonema
coeur, reins
TRÉMATODES
CESTODES
NÉMATODES
Icthyocotylurus*
Triaenophorus*
Philonema
Raphidascaris*
Cystidicola
Hysterothylacium
Philonema
Raphidascaris*
Diphyllobothrium*
Triaenophorus*
cavité
abdominale
surface
intestinale
(c-à-d.viscères)
CESTODES
NÉMATODES
CESTODES
NÉMATODES
ACANTHOCÉPHALES
intérieur de
l’estomac, du
CESTODES
pylore ou de
l’intestin (c’à’d.
le tractus gastrointestinal)
NÉMATODES
TRÉMATODES
foie
vessie natatoire
muscles
NÉMATODES
CESTODES
•
•
•
•
•
•
•
•
• •
•
•
• • •
•
•
• • •
•
• •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
• •
• •
•
•
• •
•
• •
•
•
•
•
•
•
•
• •
•
• •
• •
• •
•
•
• • • • •
touladi
ombre arctique
omble chevalier
• •
• • •
• •
•
•
• •
•
meunier rouge
ménomini rond
lotte
inconnu
grand corégone
grand brochet
doré jaune
corégone tschir
cisco sardinelle
cisco de lac
cisco arctique
• •
• •
•
•
•
•
•
•
• •
• •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
• •
•
•
•
• •
•
•
•
•
• •
•
•
• • • •
•
•
•
• •
•
• •
•
• • •
• •
•
• •
•
•
•
• •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
PARASITES
Un parasite est un animal qui vit dans ou sur un autre animal, dont il
tire sa nourriture. Les classes d’invertébrés parasites seront abordées
selon l’ordre alphabétique, de la façon suivante :
- Acanthocéphales (vers à tête épineuse)
- Cestodes (vers plats segmentés)
- Crustacés
- Hirudinées (sangsues)
- Monogéniens (petits vers plats)
- Nématodes (vers ronds)
- Trématodes (douves)
Les lamproies sont les seuls parasites vertébrés affectant les poissons
d’eau douce dans les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut; elles
sont traitées en dernier.
Le fait que peu de parasites ont été signalés chez certains poissons,
notamment chez le meunier rouge et le ménomini rond (voir tableau)
ne signifie pas que ces poissons en seraient plus exempts que les
autres. Cela signifie plutôt qu’on n’a recherché les parasites que chez
un petit nombre de ces poissons. Les effets des parasites des poissons
sur les humains sont résumés à la tin de la présente partie.
ACANTHOCÉPHALES (vers à tête épineuse)
Les acanthocéphales sont des parasites qui vivent dans l’intestin de
nombreuses espèces de poissons du monde entier. Il est relativement
fréquent de trouver des spécimens des genres Echinorhynchus et
Neoechinorhynchus chez les salmonidés (voir glossaire) dans les
Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut (voir tableau). Des larves
d’une petite espèce marine, Corynosoma strumosum, ont été trouvées
chez la lotte dans le fleuve Mackenzie. Ces larves viennent à maturité
chez le phoque. On retrouve également des espèces appartenant à ce
genre chez l’omble chevalier sur la presqu’île Melville.
Les poissons deviennent infestés par Echinorhynchus en mangeant
des amphipodes (p. ex. Gammarus; figure 2) qui contiennent des
larves du parasite, et par Neoechinorhynchus, en mangeant des
ostracodes contenant des larves de ce dernier. Au moment de la
digestion des amphipodes ou des ostracodes, les larves sont libérées
et se transforment en adultes chez les poissons. On trouve les vers
adultes clans l’intestin et parfois dans l’estomac ou le pylore. Ils
s’attachent
en enfonçant un organe épineux, le proboscide, dans les tissus, où ils
causent des dommages locaux. Leurs oeufs sont libérés clans l’eau
dans les excréments des poissons, où ils peuvent être ingérés par les
amphipodes ou les ostracodes et recommencer le cycle. Ces parasites
n’infestent pas les humains ni les chiens et n’influent pas sur la
valeur ou la comestibilité des poissons.
Figure 2. Larve d’Echinorhynchus salmonis (voir flèche) chez
un amphipode, Gammarus /acustris, trouvé dans l’estomac
d’un touladi (photo de L.M.J. Bernier).
Echinorbynchus : Trois espèces appartenant à ce genre ont été
signalées dans la région. Echinorhynchus gadi est un parasite marin
qui infeste les salmonidés anadromes. Sa présence indique qu’un
poisson s’est nourri d’invertébrés marins. Echinorhynchus leidyi
et vE. salmonis sont communs chez les salmonidés d’eau douce.
Ils mesurent entre 10 et 30 mm (1/2 à 1 11/4, po) de longueur et
s’attachent à la paroi interne de l’intestin (figure 3). Les infestations
graves ne sont pas inhabituelles; l’omble chevalier peut avoir plus de
800 vers dans l’intestin.
Figure 3. Echinorhynchus salmonis adulte fixé à l’intérieur de
l’intestin d’un touladi (photo de L.M.J. Bernier).
Neoechinorhynchus : La seule espèce appartenant à ce genre
qui a été identifiée dans la région est N. rutili. Plus petite
qu’Echinorhynchus, elle peut mesurer jusqu’à 7 mm de longueur,
et elle a été observée chez l’omble chevalier et le cisco sardinelle.
Des spécimens appartenant à ce genre ont également été trouvés
chez le corégone tschir.
CESTODES (vers plats segmentés)
Ces vers plats segmentés (ténias) ont une distribution étendue, mais
souvent chacune des espèces infeste seulement quelques espèces
de poissons. Tout comme les acantocéphales, ce sont des parasites
internes ayant un cycle vital indirect, c’est-à-dire qu’ils passent par
plusieurs stades larvaires, chacun clans une espèce hôte différente,
avant de devenir adultes. Lorsque les poissons sont les hôtes
finales, le ver adulte blanc, segmenté, en forme de ruban, s’attache
à l’intérieur de l’intestin, du pylore ou de l’estomac à l’aide de
ventouses ou de crochets se trouvant à l’extrémité antérieure.
L’absorption de la nourriture se fait à travers la surface du corps,
et, lorsqu’ils sont en grand nombre, les vers peuvent bloquer le
tube digestif et faire mourir de faim le poisson. Chacun de leurs
segments (proglottis) comprend un ensemble complet d’organes
reproducteurs. Lorsqu’un segment se détache, il descend dans le
tube digestif du poisson jusque dans l’eau, où il se défait et libère
des oeufs qui répètent le cycle.
Les représentants des genres Bothrimonus, Cyathocephalus,
Diphyllobotbrium, Eubothrium, Proteocephalus et Triaenophorus
sont communs chez les espèces de poissons d’eau douce des
Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut
(voir tableau). On a trouvé Bothriocephalus cuspidatus chez le doré
jaune clans le Grand lac des Esclaves. Des individus appartenant à
ce genre ont également été observés chez le grand corégone. On a
également trouvé Glaridacris catostomi dans l’intestin et l’estomac
du meunier rouge. Certaines larves de ces vers peuvent infester
les humains ou les chiens. Elles affectent également la santé et la
valeur des poissons touchés. Deux espèces de Diphyllohothrium
peuvent parasiter les humains.
Bothrimonus : Ce ver marin est inclus dans la présente partie
parce qu’il infeste divers salmonidés de la région, qui absorbent
B. sturionis lorsqu’ils se nourrissent d’amphipodes marins infestés
par des larves. Ces amphipodes sont des proies faciles, car ils sont
léthargiques et flottent à la surface une fois infestés. Les larves
deviennent adultes dans le poisson et s’attachent à son intestin.
lin seul omble peut contenir plus de 450 vers adultes. Puisque les
poissons perdent ces vers lorsqu’ils entrent en eau douce et sont
infestés de nouveau lorsqu’ils retournent à la mer, ce parasite est
utile à court terme pour indiquer qu’on est en présence d’un style
de vie anadrome. Il arrive souvent que l’omble chevalier anadrome
traîne de longs rubans de B. sturionis de son anus lorsqu’il migre
vers les rivières à l’automne.
Cyathocephalus : Ce ver plat, C. truncatus, a une distribution étendue
dans la région, mais il n’est pas commun. Il infeste les poissons
des régions continentales ainsi des îles Victoria, Southampton et
Baffin. L’omble chevalier, le touladi, le corégone tschir et le grand
corégone ainsi que le cisco sardinelle deviennent infestés lorsqu’ils
se nourrissent d’amphipodes contenant des larves. Les larves se
transforment à maturité en courts vers adultes (2 à 3 cm; 1 po) munis
d’une extrémité antérieure en forme de grosse cloche (scolex) qui
s’attache aux intestins. Les poissons infestés contiennent rarement
plus de 25 vers adultes. Des spécimens appartenant à ce genre se
retrouvent également chez l’ombre de l’Arctique.
Diphyllobothrium : Trois espèces appartenant à cc genre ont été
identifiées dans la région : D. dendriticum, D. ditremum et D. latum.
I.es deux premières sont communes et infestent les salmonidés,
souvent en très grands nombres (figure 4). On ne connaît pas bien la
distribution ni l’incidence de D. latum dans les Territoires du NordOuest et le Nunavut.
Les poissons deviennent infestés par Diphyllobothrium en Sc
nourrissant de copépodes planctoniques (p. ex. Cyclops, Diaptomus)
infestés par des larves du parasite (forme procercoïde). A l’intérieur
du poisson, D. dentriticum et D. ditremum se transforment en une
autre forme larvaire (forme plérocercoïde) et migrent dans la paroi
de l’estomac et sur les visceres et parois de la cavité abdominale,
où ils sont enfermés dans des kystes en forme de perles (figures 5 +
6). Les larves de D. latum migrent plutôt dans le tissu musculaire et
ne s’enkystent pas. Les larves de Diphyllobothrium vivent longtemps
clans le poisson hôte et s’y accumulent à mesure que le poisson
vieillit. Les infestations peuvent contribuer à une diminution de la
croissance et peuvent constituer clans certains cas une cause directe
de mortalité. Lorsque le poisson est ingéré, ses tissus et les parois des
kystes sont digérés, ce qui libère les larves. Si le prédateur n’est pas
un hôte qui convient au parasite, les larves sont digérées ou passent
dans les fèces. Si le prédateur est un autre poisson apte à devenir
hôte, les larves s’enkysteront de nouveau; si le prédateur est un oiseau
ou un mammifère apte, elles se développeront en vers adultes dans
l’intestin de l’hôte.
Les larves de D. dendriticum sont habituellement plus longues,
jusqu’à 5 cm de longueur (2 po), mais elles sont beaucoup moins
nombreuses que celles def). ditremum, qui mesurent environ 1 cm
(‘/2 po) de longueur. Il n’est pas rare de voir des infestations graves
de plus de 5 000 larves enkystées par poisson chez l’omble chevalier,
en particulier sur l’île de Baffin, où le cannibalisme favorise les
infestations massives. Ces poissons semblent en santé, mais ils sont
apathiques, mous et sans saveur. Leurs organes internes sont souvent
attachés les uns aux autres ainsi qu’aux parois du corps par des masses
de kystes et du tissu cicatriciel. Diphyllobothrium latum, le ténia des
poissons, infeste le grand brochet et le doré jaune.
D. dendriticum et D. latum peuvent tous deux infester les humains
et les chiens. Le premier ne vit pas longtemps chez les humains
alors que D. latum vit plus longtemps, mais il est facile à traiter;
aucun des deux ne menace la vie humaine. Normalement, on
ne trouve pas de kystes de D. dendriticum dans les muscles des
poissons. Les larves de D. latum vivent librement dans les muscles
du grand brochet et du doré jaune, et se trouvent souvent juste
sous la peau. On peut les tuer par une cuisson appropriée ou
par congélation à -21 °C. Le fumage du poisson ne tue pas le
parasite.
Figure 4. Kystes de larves de Diphyllobothrium en forme
perle sur l’estomac d’un omble chevalier. Ne pas consommer
ces kystes crus (photo de L.M.J. Bernier).
Figure 5. Larves de Diphyllobothrium enkystées et libres
(voir flèche) sur l’estomac d’un omble chevalier (photo de
D.B. Stewart).
Figure 6. Larves de Diphyllobothrium enkystées sur la
vessie natatoire d’un omble chevalier (photo de D.B.
Stewart).
Eubothrium : La forme adulte de ces vers plats est relativement
commune dans l’intestin ou le pylore des salmonidés du Nord. Un
seul poisson peut contenir plus de 300 vers qui peuvent atteindre une
longueur de 40 cm (16 po). Trois espèces ont été identifiées dans
la région : E. crussum chez l’omble chevalier, E. rugosum chez la
lotte et E. salvelini chez l’omble chevalier et le touladi (figure 7).
On a également identifié des individus appartenant à ce genre chez
l’inconnu et le cisco de lac.
Figure 7. Ver adulte, Eubothrium salvelini, détaché en partie de
l’intestin d’un touladi (photo de D.B. Stewart).
Proieocephalus : Ces parasites sont communs et souvent nombreux
chez les poissons de la région, qui peuvent contenir plus de 700 vers
adultes. Ces ténias sont minces en comparaison avec Eubothrium, et
leur longueur varie entre quelques centimètres chez les ciscos et plus
de 10 cm (4 po) chez l’omble chevalier. On connaît quatre espèces qui
parasitent l’intestin des poissons de la région : P. arcticus chez l’omble
chevalier, le touladi et le cisco sardinelle; P. exiguus chez le cisco
sardinelle; P. longicollis chez l’omble chevalier; et P. pinguis chez le
grand brochet. Des espèces appartenant à ce genre ont également été
trouvées dans l’intestin et le pylore du cisco arctique, de l’inconnu, du
cisco de lac, et du grand corégone.
Triuenophoru s : Trois espèces appartenant à cc genre ont été identifiées
chez les poissons de la région. Ces derniers attrapent le parasite en se
nourrissant de copépodes (p. ex. Cyclops) qui contiennent les larves
(procercoïdes) (figure 8). Dans le poisson,
les larves se transforment en une autre forme larvaire (plérocercoïdes)
qui peuvent causer des dommages considérables en migrant de
l’estomac jusque dans les muscles ou d’autres organes (figure 9). Les
larves de T. crassus s’enkystent dans les muscles de divers salmonidés
(voir tableau) alors que celles de T. nodulosus s’enkystent sur les
intestins de l’ombre de l’Arctique et dans le foie de la lotte. Les kystes
blancs sont communs dans la chair des corégones qui vivent dans les
lacs des zones continentales de l’ouest et du sud du Nunavut et des
Territoires du Nord-Ouest. Les larves qui se trouvent à l’intérieur
Figure 8. Copépode infecté par des larves procercoïdes de
Triaenophorus crassus (voir flèches) agrandi plusieurs fois
(photo de G. H. Lawler).
Figure 9. Larves plérocercoïdes de Triaenophorus crassus
enkystées dans le muscle d’un poisson (photo de G.H.
Lawler).
Figure 10. Triaenophorus crassus attaché à l’intestin d’un grand
brochet (photo de D.B. Stewart).
des kystes sont des vers minces, en forme de ruban de plusieurs
centimètres de longueur. La présence de kystes dans la chair
réduit la valeur des poissons pour les pêcheurs. Les adultes des
deux parasites infestent l’intestin et le pylore des grands brochets
qui se sont nourris de poissons infestés par des larves (figure 10).
Les adultes de T. stizostedionis infestent l’intestin du doré jaune.
Ces ténias adultes peuvent causer des dommages considérables au
point d’attache et peuvent bloquer l’intestin lorsque leur nombre
est élevé.
CRUSTACÉS
Deux genres de copépodes crustacés infestent les poissons
dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, c’est -A-dire
Coregonicola, qui parasite les corégones anadromes en milieu
marin, et Salmincola, qui est commun et parasite beaucoup de
poissons d’eau douce du Nord. Aucun de ces parasites n’a d’hôte
intermédiaire (cycle vital direct). Les lésions qu’ils causent au
point d’attache peuvent favoriser des infections bactériennes
ou fongiques secondaires pouvant tuer le poisson. Ces deux
parasites n’infestent pas les humains ni les chiens, mais ils
peuvent nuire à la santé et à la valeur des poissons infestés.
Coregonicola : Ces copépodes blancs et minces mesurent jusqu’à
10 cm (4 po) de longueur et traînent le long des flancs des poissons
infestés (figure Il). Pour se tenir en place, ils percent la peau et
sécrètent une ancre, ou bulle, dans le muscle (figure 12). 11 en
résulte une blessure ouverte à la surface de la peau qui diminue la
valeur commerciale du poisson. Coregonicola orientalis infeste
le grand corégone anadrome, et C. producta, le corégone tschir.
Aucun de ces parasites marins n’est commun ou nombreux.
Figure 11. Femelle adulte de Coregonicola orientales, sans
poches d’oeufs, attachée à un grand corégone (photo de
J.D. Reist).
Figure 12. Coregonicola orientales trouvé sur un grand
corégone. Noter la grosse bulle en forme d’étoile (photo de
L.M.J. Bernier).
Salmincola : La distribution du genre Salmincola est circumpolaire,
et ses membres sont relativement communs chez les salmonidés
de la région. Sept espèces infestent les poissons de cette région.
Saimincola carpionis parasite la bouche de l’omble chevalier
(figure 13); S. corpulentus, les branchies du cisco de lac, du
corégone tschir et du grand corégone; S. edwardsii, les branchies
de l’omble chevalier et du touladi, et rarement, les nageoires de
l’omble chevalier (figure 14); S. extensif s, les nageoires du cisco
de l’Arctique et du cisco sardinelle ainsi que du grand corégone et
du corégone tschir; S. lotae, la bouche de la lotte; S. nordmanni,
les branchies de l’inconnu; et S. thymalli, les branchies de
Figure 13. Salmincola carpionis dans la bouche d’un omble
chevalier (photo de L.M.J. Bernier).
l’ombre de l’Arctique et de l’inconnu. Les larves du genre
Salmincola nagent librement et s’attachent à la surface externe
des poissons. Les larves se déplacent et perdent leur revêtement
extérieur (mue) plusieurs fois avant de devenir adultes. Au cours
du dernier stade larvaire, les femelles, plus grosses, s’attachent en
permanence au poisson à l’aide d’une grosse ancre circulaire, ou
bulle. La reproduction sexuée a lieu à ce stade ou au stade d’adulte.
Le mâle minuscule disparaît ensuite, et la femelle reste pour se
nourrir du tissu
Figure 14. Salmincola edwardsii sur les branchies d’un
omble chevalier (photo de D.B. Stewart).
des branchies ou de la peau et pour disperser dans l’eau ses oeufs
contenus dans deux sacs ovigères. Le corps des femelles adultes
mesure habituellement un centimètre de longueur. De fortes
infestations par Salmiucola peuvent entraîner des infections
secondaires mortelles pour le poisson. On trouve chez certains
touladis plus de 50 S. edwardsii sur les branchies, et plus de 20 S.
carpiouis dans la bouche de l’omble chevalier.
HIRUDINÉES (sangsues)
Les sangsues sont des vers munis de ventouses à chaque extrémité
du corps; elles s’attachent parfois à la peau des poissons et sucent
leur sang. Des représentants des genres Cystobranchus et Piscicola
ont été signalés chez des poissons des Territoires du Nord-Ouest.
Ces sangsues atteignent habituellement près de 3 cm (1 1/4 po) de
longueur. Selon leur taille et leur nombre, elles peuvent prélever un
volume de sang relativement grand, affaiblissant le poisson et lui
infligeant une blessure qui peut s’infecter. Les fortes infestations
peuvent tuer le poisson.
Cystobranchus : Dans la région, on a trouvé la forme adulte de C.
mammilatus sur l’opercule de la lotte.
Piscicola : Dans la région, on a trouvé la forme adulte de P. milneri
sur les nageoires du corégone tschir, sur les branchies de la lotte,
sur les nageoires et les branchies de l’inconnu, sur les nageoires
et la peau du touladi et sur les branchies et les nageoires du grand
corégone (figure 15).
Figure 15. Spécimen préservé de la sangsue Piscicola
milneri (photo de L.M.J. Bernier).
MONOGÉNIENS (petits vers plats)
Ces petits vers plats s’accrochent aux branchies ou à la peau des
poissons à l’aide d’un organe situé sur leur extrémité postérieure
appelé « hapteur », recouvert de crochets ou muni d’épines
disposées en agrafes. Les Monogéniens ont un cycle vital
direct; leurs larves sont de minuscules organismes autonomes
(oncomiracidium). Les adultes qui parasitent les poissons
mesurent habituellement moins d’un centimètre de longueur et
sont rarement observés par les non-spécialistes. Deux espèces
ont étè trouvé dans les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut :
Tetraonchus alaskensis sur les branchies de l’omble chevalier, et
Discocotyle sagittata, sur les branchies du corégone tschir et du
cisco (probablement le cisco de lac). Des spécimens appartenant
au genre Tetraonchus ont également été trouvés sur les branchies
du corégone tschir. Aucune des deux espèces n’est commune ou
nombreuse, et les deux sont petites et rarement observées. Ces
parasites n’infestent pas les humains ni les chiens, mais ils
peuvent nuire à la santé des poissons.
NÉMATODES (vers ronds)
Ces vers transparents ou blancs, non segmentés, ont une large
distribution chez les poissons d’eau douce des Territoires du
Nord-Ouest et du Nunavut. Les genres représentatifs communs
sont Cystidicola, Hysterothylacium, Philonema et Raphidascaris.
On les trouve dans le tube digestif, la cavité abdominale, la
vessie natatoire, les gonades et le foie. La plupart des salmonidés
sont infestés par des vers adultes qui causent des dommages
limités aux tissus. Les larves en migration peuvent endommager
considérablement de nombreux organes. Contracaecum et
Sterliadochona ephemeridarum sont des nématodes marins qui
peuvent parasiter l’omble chevalier anadrome, mais aucun des
deux n’est commun. Dans le fleuve Mackenzie, on a trouvé
Truttaedacnitis alpinus clans l’intestin d’un certain nombre de
corégones tschir alors que le nématode marin Contracaecum et
le nématode d’eau douce Haplonema hamulatum ont été trouvés
chez un certain nombre de lottes. Aucun de ces nématodes ne
parasite les humains ou les chiens, mais ils peuvent nuire à la
santé des poissons.
Cystidicola : Dans la région, les nématodes adultes sont
relativement communs dans la vessie natatoire des salmonidés.
Ils sont de couleur transparente ou blanche et mesurent quelques
centimètres de longueur. En petit nombre, ces vers n’affectent
pas le poisson hôte, mais les poissons
touchés par une infestation grave peuvent être faibles et maigres.
Cystidicola farionis se retrouve chez l’omble chevalier et le
touladi ainsi que chez le corégone tschir et le grand corégone, qui
contiennent habituellement moins de L’0 individus. On trouve
Cystidicola stigmatura chez l’omble chevalier et le touladi, qui
peuvent contenir plus de 3 500 vers (figure L’6). Ces parasites ont
des cycles vitaux semblables. Les vers adultes se trouvant dans la
vessie natatoire pondent des oeufs qui entrent dans le tube digestif
du poisson hôte par le conduit pneumatique. Les oeufs sont ensuite
dispersés dans l’eau. Ceux qui sont ingérés par des amphipodes ou
des mysidacés servant d’hôtes intermédiaires se transforment en
larves. Lorsqu’un poisson hôte mange un
Figure 16. Nématode adulte, Cystidicola stigmatura, dans la
vessie natatoire d’un touladi (photo de D.B. Stewart).
amphipode ou un mysidacé infesté, les larves migrent dans la
vessie natatoire par le conduit pneumatique et subissent une série
de mues avant de devenir adultes.
Hysterothylacium : Ce genre normalement marin présente un
intérêt parce qu’une espèce, H. aduncum, a été trouvée dans un
lac d’eau douce isolé sur la presqu’île Melville. À cet endroit,
les adultes parasitent l’omble chevalier, le touladi et le cisco
sardinelle. Un touladi était parasité par environ L’ 000 vers. L’hôte
intermédiaire de ce parasite pourrait être la mysis, Mysis relicta,
un crustacé d’origine marine qui s’est trouvé isolé dans le lac après
la glaciation. Il s’agit peut-être de la première espèce parasite de
l’Arctique canadien qui soit identifiée comme une relique marine
de l’ère glaciaire. On a également trouvé Mysis relicta dans d’autres
lacs de l’île Victoria ainsi que dans la région nord-est du continent,
où H. aduncum parasite l’omble chevalier et le touladi.
Philonema : Les membres adultes appartenant à ce genre se
trouvent en petit nombre dans la cavité abdominale, la vessie
natatoire ou les organes sexuels (gonades) de l’omble chevalier, du
touladi, du cisco sardinelle et du grand brochet. Seule une espèce,
Philonema agubernaculum, a été identifiée dans la région. Ce ver
blanc relativement gros, 20 cm de longueur (8 po) et 1 à 2 mm
(l/16 po) d’épaisseur, ressemble à une mince boucle de spaghetti
(figures 17-19).
Figure 17. Nématode adulte, Philonema agubernaculum,
dans la cavité abdominale d’un omble chevalier (photo de
D.B. Stewart).
Figure 18. Femelle adulte (grosse) et mâle adulte (petit) de
Philonema agubernaculum (photo de L.M.J. Bernier).
Figure 19. Larves du nématode Philonema agubernaculum,
enkystées dans la paroi abdominale d’un omble chevalier, voir
flèche (photo de D.B. Stewart).
Raphidascaris : On n’a identifié qu’une seule espèce dans la région :
Raphidascarus acus. Ses larves s’enkystent sur l’estomac et le pylore
des hôtes intermédiaires, notamment le corégone tschir et le grand
corégone, la lotte et le cisco sardinelle (figure 20); les vers ronds adultes
parasitent l’intestin du grand brochet, qui est l’hôte final. Puisque la
lotte n’est pas un hôte intermédiaire particulièrement favorable, au
lieu de s’enkyster sur le tube digestif ou la vessie natatoire, les vers
migrent dans le foie, où ils causent des
Figure 20. Kystes contenant Raphidascaris acus (voir flèches)
et Diphyllobothrium ditremum sur l’estomac d’un cisco sardinelle
(photo de D.B. Stewart).
dommages étendus (figure 21). Ces infestations ont été observées
chez des lottes provenant de la partie inférieure du fleuve
Mackenzie. On trouve souvent des kystes de Raphidascaris et de
Diphyllohothriurn sur le même poisson. Ceux de Raphidascaris sont
parfaitement circulaires et ont tendance à être plus petits et plus durs.
Les larves qu’ils contiennent sont claires au lieu d’être blanches et
ont également tendance à être plus petites.
Figure 21. Foie d’une lotte endommagé (zones sombres) par
des larves de Raphidascaris acus (photo de L.M.J. Bernier).
TRÉMATODES (douves)
Ces petits parasites infestent les organes internes d’une gamme de
salmonidés des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Leur
présence est probablement répandue, tant sur le plan géographique que
par le nombre d’espèces de poissons touchées, mais, en raison de leur
petite taille, on les voit rarement. Les adultes s’attachent à leurs hôtes
à l’aide de ventouses situées sur leur extrémité antérieure (ventouse
orale) et sur leur ventre (ventouse ventrale). Les représentants des
genres Crepidostomum, Diplostomum et Icthyocotylurus parasitent
les poissons d’eau douce de la région. Ils ont un cycle vital indirect
qui comprend au moins un hôte intermédiaire, habituellement
un gastropode ou un bivalve. Crepidostomum farionis utilise des
sphacriidés pour premiers hôtes intermédiaires et se transforme en
adulte chez les salmonidés. Les yeux de certains ciscos sardinelles
de l’Arctique occidental contiennent jusqu’à 7 000 larves libres de
D. baeri bucculentum. Ces larves se transforment en adultes chez les
mouettes qui se nourrissent de poissons parasités. Dans l’Arctique
occidental, les larves (métacercaires) del. erraticus forment de
minuscules kystes, habituellement sur le coeur, du cisco sardinelle
ainsi que du corégone tschir
et du grand corégone. Ces larves se transforment en adultes chez
les oiseaux piscivores. La douve marine Brachyphallus crenatus
est commune dans l’estomac des poissons anadromes qui viennent
juste de revenir de la mer. Ces poissons deviennent infestés lorsqu’ils
consomment des copépodes marins qui servent d’hôtes aux larves
des douves. Certains de ces poissons contiennent plus de 400 douves
dans leur estomac. Ces parasites n’infestent pas les humains ni les
chiens, mais ils peuvent nuire à la santé des poissons.
LAMPROIE ARCTIQUE
La lamproie arctique, Lampetra japonica, se retrouve dans le delta et
le bassin du Mackenzie, et en amont, dans les tributaires du Grand lac
des Esclaves et du lac Artillery (figure 22). Elle migre dans la rivière
des Esclaves, la rivière Hay et peut-être dans d’autres cours d’eau
pour frayer. Après l’éclosion, les larves non parasites (ammocètes)
peuvent passer jusqu’à quatre ans dans les sédiments de ces rivières
avant d’émerger en adultes parasites et de migrer vers un grand
lac ou vers les eaux côtières saumâtres. Ces poissons primitifs ont
une bouche suceuse circulaire, avec laquelle ils s’attachent à la
surface du corps de divers poissons anadromes et dulcicoles, dont
ils se nourrisent le sang et les tissus. Leurs dents aiguës causent des
lésions circulaires caractéristiques au point d’attache, dont la bordure
extérieure est souvent gris pâle ou blanche. Les espèces de la région
parasitées par la lamproie arctique sont : l’omble chevalier, la lotte,
le cisco, l’inconnu, le touladi, le grand corégone, le meunier rouge, le
grand brochet et le doré jaune. D’autres espèces peuvent également
être victimes des lamproies arctiques. I.es blessures et les cicatrices
qu’elles causent réduisent la valeur commerciale d’un poisson. Ceux
qui sont parasités durant de longues périodes maigrissent et finissent
par mourir.
Figure 22. Tête de lamproie arctique, Lampetra japonica
(photo de J. Johnson).
LES PARASITES ET LES HUMAINS
Un professeur nous a raconté comment il se sert du fait que la
plupart des poissons d’eau douce sont parasités. Lorsque sa pêche
a été maigre, il offre de nettoyer les prises d’un pêcheur chanceux
en lui expliquant qu’il est parasitologue et qu’il désire examiner ses
poissons. La plupart des pêcheurs à la ligne ne pensent jamais que
leur beau truite ou leur gros doré puisse contenir des parasites, et ils
acceptent volontiers l’offre. Le professeur a tôt fait de leur montrer
toutes sortes de vers dégoûtants. Leur appétit gâché, les pêcheurs lui
offrent leurs poissons, qu’il accepte avec une réticence feinte, puis il
les fait cuire pour son souper.
De cette histoire, on peut tirer deux messages importants au sujet des
parasites des poissons : 1) que peu d’entre eux infestent les humains;
et 2) que ceux qui parasitent les humains peuvent être détruits par
une cuisson appropriée ou par congélation à -21 °C. Un poisson est
bien cuit lorsque la chair est opaque et se défait facilement. Parmi
les parasites rencontrés chez les poissons d’eau douce des T.N.O. et du Nunavut, seules les larves des ténias Diphyllobothrium
dendriticum et Diphyllobothrium latum infestent les humains.
Aucun de ces parasites ne constitue une menace pour la vie
humaine, et il est facile de se débarrasser de ces deux espèces.
Les kystes de D. dendriticum se trouvent à la surface de l’intestin
de plusieurs espèces de poissons (voir tableau). Si les poissons
sont mangés crus, les parois des kystes sont digérées, et les larves
émergent pour se transformer en ténias adultes dans l’intestin. Ces
ténias ne vivent pas longtemps chez les humains. Les pêcheurs à la
ligne trouvent parfois des larves blanches filiformes de D. latum qui
infestent les muscles du grand brochet et du doré jaune. Si elles sont
absorbées vivantes, elles se développeront en ténias adultes dans
l’intestin. Ces infestations produisent rarement des symptômes, mais
certaines personnes peuvent subir de légers malaises intestinaux.
Dans de rares cas, ce ver cause de l’anémie en privant la personne
atteinte de vitamine B12. Les infestations sont diagnostiquées grâce à
un examen des selles servant à déceler les oeufs de ténias, et elles sont
soignées à l’aide de médicaments.
L’effet des parasites sur la valeur du poisson est peut-être supérieur
à leur incidence sur la santé humaine. En effet, pour les pêcheurs, les
parasites peuvent réduire la valeur des poissons en endommageant la
peau, en infestant la chair ou en gâtant la saveur ou la condition des
poissons. Les gens ne veulent ni acheter ni consommer des poissons
présentant des
signes visibles d’infestation parasitaire, malgré le fait que le parasite ne
les infestera pas. Par conséquent, on se sert des poissons pour nourrir
les chiens ou on les jette. La majorité des dommages économiques
sont causés par les larves de ténias. I.es larves de Triaenophorus
crassus infestent la chair de plusieurs espèces de poissons exploités
commercialement, en particulier le grand corégone. L’Office de
commercialisation du poisson d’eau douce offre pour les poissons
infestés des prix inférieurs à ceux offerts pour les poissons indemnes
de parasites, parce que ces derniers doivent être enlevés avant que
la chair puisse être vendue. Les fortes infestations de larves de
Diphyllobothrium sont communes chez le touladi et l’omble chevalier
non anadrome. Certains poissons infestés sont amaigris, mais d’autres
paraissent en bonne condition - ni les uns ni les autres n’ont une grande
valeur commerciale. Ces poissons ne combattent pas lorsqu’ils sont
ferrés, ils sont difficiles et déplaisants à nettoyer; leur chair est molle
et sans goût; et les parasites qu’ils portent peuvent infester les chiens.
La présence de larves de Diphyllobothrium dans les stocks d’ombles
chevaliers de l’intérieur est l’une des principales raisons pour laquelle
les pécheurs concentrent leurs efforts sur les individus anadromes,
qui perdent la plupart de ces parasites lorsqu’ils se nourrissent en mer
l’été.
Les parasites des poissons influent également sur les humains en
réduisant la condition physique des chiens de travail. De nombreux
habitants du Nord nourrissent leurs chiens de poissons crus parasités
par Diphyllobothrium. Si ces poissons n’ont pas été cuits ou congelés
pour en tuer les larves, ces dernières se transforment en ténias adultes
chez les chiens. Les infestations tuent rarement l’animal, mais peuvent
réduire son niveau d’énergie. Elles sont faciles à traiter, et un grand
nombre de trappeurs administrent un vermifuge à leurs chiens chaque
année.
Les parasites peuvent également être utiles. Certains, comme
Bothrimonus, indiquent qu’un poisson s’est nourri en mer. Ce
renseignement peut aider un gestionnaire des pêches à évaluer la
récolte commerciale potentielle d’un stock d’ombles chevaliers. Les
pêcheurs doivent prendre soin de ne pas transférer de poissons d’un
lac à l’autre, car il peut en résulter une introduction de parasites qui
nuiront aux poissons du lac récepteur.
MALADIES
Les mortalités massives de poissons, qui ne sont pas communes dans
les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, sont causées non pas
par la maladie, mais par la congélation ou le manque d’oxygène
sous la glace hivernale (martégade). Des températures estivales
inhabituellement élevées peuvent affaiblir les poissons au point qu’ils
deviennent malades et meurent. Cela s’est produit pour l’ombre de
l’Arctique dans la région du cours supérieur du Mackenzie et du lac
Beaver en août 1989. Si vous êtes témoin d’une mortalité massive
de poissons, veuillez le signaler immédiatement au bureau le plus
proche du ministère des Pêches et des Océans (MPO) ou du ministère
des Ressources, de la Faune et du Développement économique des
Territoires du Nord-Ouest.
Selon nos connaissances, les maladies qui affectent les poissons
d’eau douce dans les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ne
touchent pas les humains mais les poissons malades ne doivent
pas être consommés par les humains ou les animaux domestiques.
Peu de ces maladies ont été étudiées en détail ou dans une région
géographique étendue. Les brèves descriptions suivantes des
maladies virales, bactériennes et fongiques sont surtout basées sur
des communications personnelles de Ole Nielsen et de Brian Souter
du MPO de Winnipeg. Il est important que les pêcheurs ne transfèrent
pas de poissons d’un lac à un autre, car cela peut introduire des
maladies qui nuiront aux poissons du lac récepteur.
La maladie bactérienne du rein est causée par Renibacterium
salmoninarum. Il s’agit d’une affection grave qui touche les
salmonidés, causant des dommages cutanés
Figure 23. Poissons d’élevage atteints de la maladie bactérienne
du rein, présentant sur leurs reins les nodules gris-blancs
typiques de la maladie (photo du MPO).
allant de petites lésions cutanées ou boutons (éruptions de fraye)
à de larges abcès sous-cutanés. Les poissons affectés sont souvent
foncés, ont de gros abdomens et les yeux proéminents. Il peut y
avoir saignement à la base des nageoires. Les dommages causés aux
muscles peuvent varier entre des petits points rouges et de grands
abcès, profonds, tachés de sang et remplis de fluide. Dans la cavité
abdominale, les dommages sont variables. Dans les cas les plus
graves, tous les organes internes comportent des grosseurs gris blanc
de tailles variables, et la cavité abdominale peut contenir un fluide
claire ou trouble (figure 23). Dans les cas moins sérieux, des grosseurs
peuvent être observées sur le coeur, la rate ou les reins, ou derrière
les yeux. La maladie progresse lentement et peut être mortelle pour
les salmonidés.
La maladie du blanchiment » est une maladie bactérienne qui affecte
le doré jaune (figure 24). Elle blanchit les pigments de la peau et rend
la chair non comestible. Cette maladie est habituellement associée au
réchauffement de l’eau et peut tuer le poisson.
Figure 24. Peau d’un doré jaune décolorée par la maladie du ,
<<blanchiment >> (photo de O. Nielsen).
L’hyperplasie épidermique est causée par des virus ARN spécifiques
au grand brochet ou au doré jaune. Elle cause un épaississement
de kt couche cutanée autour des écailles (figure 25). Cette maladie
est relativement commune et affecte jusqu’à 10 % des poissons de
certaines remontes. Elle ne tue pas le poisson et disparaît rapidement
après la fraye au moment du réchauffement de l’eau.
Figure 25. Plaques de peau épaissie typiques de l’hyperplasie
épidermique sur un doré jaune (voir flèches)(photo de O.
Nielsen).
La lymphocystite est une maladie virale qui affecte un certain nombre
d’espèces de poissons, y compris le doré jaune. Les cellules infectées
grossissent pour devenir des excroissances nodulaires blanches
visibles à l’oeil nu (figure 26). Cette maladie touche habituellement
moins de 1 % des poissons. Elle progresse lentement et est rarement
fatale pour le poisson.
Figure 26. Une agrandissement cellulaire typique lymphocyste
chez le doré jaune (photo de O. Nielsen).
Le lymphosarcome affecte le grand brochet au printemps et au début
de l’été. Il est causé par un rétrovirus qui provoque une maladie
semblable à la leucémie chez les mammifères. Lc virus produit
des plaies rouges qui peuvent apparaître n’importe où sur le corps
ou donner aux écailles une consistance pâteuse (figure 27). Il se
propage probablement par contact direct entre les poissons durant
la montaison. La maladie n’est pas commune, mais elle a tendance
à causer des épidémies locales. I.e lymphosarcome n’affecte pas les
humains, mais il tue les poissons.
Figure 27. Lésion rouge due au lymphosarcome sur un grand
brochet (photo de O. Nielsen).
Le myofibrogranulome du doré jaune est une affection comparable
à la dystrophie musculaire chez les poulets et les humains. Sa cause
est inconnue, et la maladie n’est pas commune. Les fibres musculaires
des poissons touchés se dégradent et se calcifient pour prendre un
apparence sableuse (figure 28). Cette maladie n’affecte pas les
humains, mais elle est normalement mortelle pour le poisson.
Le sarcome dermique du doré est causé par un virus ARN spécifique
au doré jaune. Il cause des tumeurs cutanées avant ou pendant la fraye
et peut toucher jusqu’à 10 % des poissons d’une population (figure 29).
Les tumeurs sont rarement mortelles pour le poisson et disparaissent
habituellement au printemps lorsque l’eau se réchauffe, mais certains
poissons sont affectés jusqu’à la fin de l’été et en automne.
Figure 28. Myofibrogranulome dans le muscle d’un doré jaune
(photo de O. Nielsen).
Figure 29. Tumeur de la peau typique du sarcome dermique
du doré jaune (photo de O. Nielsen).
Phoma herbarum est un fongus qui vit normalement sur les plantes,
mais il peut infecter l’omble chevalier et d’autres salmonidés. Les
poissons touchés sont incapables de maintenir leur équilibre et ne
peuvent pas bien nager. Le fongus s’observe parfois sur la peau des
ombles chevaliers touchés. On pense qu’il pénètre dans le corps des
poissons avec l’air qui passe dans la vessie natatoire par le conduit
pneumatique. Les premières lésions internes sont confinées à la
vessie natatoire et sont constituées de petites zones blanches situées
à l’extrémité antérieure de cet organe. Dans les cas plus avancés, la
vessie natatoire se remplit de fongus et s’agrandit. Sa paroi est détruite
rapidement, ce qui entraîne l’infection d’autres organes internes ainsi
qu’une inflammation aiguë et étendue ou une réaction granulomateuse
chronique (figure 30). Le fongus ne se propage pas facilement aux
autres poissons. Dans les épidémies, il tue rarement plus de 5 % des
poissons et touche généralement les jeunes.
Figure 30. Omble chevalier infesté par le fongus Phoma
herbarum (photo du MPO).
BLESSURES
Certaines blessures observées chez les poissons des Territoires du
Nord-Ouest et du Nunavut sont caractéristiques d’un type particulier
de trauma et sont facilement reconnaissables. Trois d’entre elles sont
: 1) les déchirures ou perforations causées par les oiseaux piscivores
ou les phoques (figure 31); 2) les lignes de décoloration ou coupures
qui entourent le corps des poissons qui se sont échappés de filets
maillants (figure
Figure 31. Cicatrice guérie sur un corégone tschir (photo de
J.D. Reist).
Figure 32. Blessures causées par un filet maillant sur un
omble chevalier (photo de D.K. McGowan).
32); et 3) les égratignures de l’abdomen et des nageoires subies par les
poissons qui ont migré récemment dans des cours d’eau peu profonds.
Les hameçons utilisés par les pêcheurs commerciaux et les hameçons
triples servant à casaquer les poissons peuvent également causer une
gamme de cicatrices et de plaies punctiformes.
Des poissons de forme singulière sont souvent capturés et signalés au
MPO. Leur apparence peut avoir de nombreuses causes. Une blessure
physique ou une variation draconienne de la température au moment
où le poisson était dans l’oeuf ou très jeune peuvent produire des
poissons qui ont une apparence trapue caractéristique (figure 33). Ces
poissons ont un certain nombre de vertèbres soudées ensemble, mais
paraissent tout de même en santé (figure 34).
Figure 33. Corégone au corps rabougrit par une suite d’un
développement anormal de sa colonne vertébrale (photo de
L. Harwood).
Figure 34. Radiographie montrant la colonne vertébrale
du corégone ci-dessus. Une flèche indiques les vertèbres
anormales (photo du MPO).
PRESERVATION ET
IDENTIFICATION DES SPÉCIMENS
Pour identifier les parasites et les maladies des poissons, l’idéal est
de disposer de poissons fiais intacts placés dans la glace et livrés
directement au bureau du ministère des Pêches et des Océans (MPO)
le plus proche ou au Laboratoire d’icthyopathologie du MPO, au
501, University Crescent, Winnipeg, Manitoba, R3T 2N6 [tél. : (204)
983-5000]. Sinon, une photographie claire de la zone affectée, un
spécimen frais congelé ou un spécimen préservé clans l’alcool ou le
formol à 10 % peut être utile. La photo ou le spécimen doivent être
bien étiquetés. L’étiquette devrait comprendre votre nom et adresse
et indiquer l’endroit où le poisson a été capturé (nom de l’endroit,
coordonnées géographiques), l’espèce de poisson, l’emplacement du
parasite sur ou dans le poisson et la date de capture.
PHOTOGRAPHIES : Si vous avez un appareil photo, une
photographie en gros plan montrant clairement le parasite ou le
tissu malade dans le poisson ainsi que le parasite retiré du poisson et
étendu de façon a montrer son corps et ses extrémités peut permettre
l’identification.
POISSONS CONGELÉS : La plupart des parasites et certaines
maladies peuvent être identifiés a partir de poissons frais congelés,
mais les dommages aux tissus causés par la congélation peuvent rendre
certaines identifications difficiles. Si vous envoyez des spécimens
congelés au MPO, veuillez les étiqueter avec la mention « GARDER
CONGELÉ » et aviser le destinataire de votre envoi.
SPÉCIMENS PRÉSERVÉS : Les parasites et les poissons peuvent
être préservés dans l’alcool (du tequila fera l’affaire!) ou le formol.
Cette méthode de conservation peut rendre difficile l’identification de
certains parasites et de certaines maladies, car elle tue les bactéries
et ratatine certains parasites. Il faut faire attention au moment de
retirer les parasites des poissons, car ils sont fragiles et sont souvent
fortement attachés.
FIXATION : Voici de bonnes méthodes de préservation des
parasites en vue de leur identification.
Acanthocéphales : Enlevez le ver avec son organe d’attache intact.
Faites-le reposer dans l’eau glacée pendant 1 à 2 heures et laissez
égoutter. Si le proboscide est rétracté, placez le ver sur une lame
de verre sous une lamelle. Ajoutez de l’AFA (c.-à-d. de l’acide
formylacétique = 100 ml de formol à 40 %, 500 ml d’éthanol à 95
%, 20 ml d’acide acétique cristallisable, 400 ml d’eau distillée) en
pressant légèrement sur la lamelle pour exposer le proboscide. Si ce
dernier est exposé, ajoutez de l’AFA et agitez vigoureusement. Fixer
dans l’AFA jusqu’au lendemain. Gardez dans une solution d’éthanol
à 70 % que l’on change à l’occasion.
Cestodes : Assurez-vous d’avoir la minuscule tête des adultes. Faites
reposer dans l’eau glacée pendant 1 à 2 heures, tuez les vers à l’aide
d’eau chauffée juste en deçà du point d’ébullition tout en les faisant
tourner doucement pour les étirer sur toute leur longueur. Fixez dans
l’AFA pendant au moins 12 h; gardez dans une solution d’éthanol à 70
% qui devrait être changée plusieurs fois afin d’éliminer le formol.
Copépodes : Enlevez le parasite avec son organe d’attache intact.
Fixez et gardez dans l’éthanol à 70 %. Il est important de rincer les
parasites plusieurs fois afin d’enlever les débris attachés - une fois que
ces parasites sont fixés, les debris sont difficiles à enlever.
Monogéniens et trématodes : Faites reposer dans l’eau glacée pendant
1 à 2 heures; tuez les vers à l’aide d’eau chauffée juste en deçà du
point d’ébullition; fixez dans l’AFA pendant au moins 12 h, gardez
dans une solution d’éthanol à 70 % qui devrait être changée plusieurs
fois afin d’éliminer le formol.
Nématodes : Ne les rincez pas dans l’eau, car certaines espèces se
désagrègent. Fixez dans l’éthanol à 70 % chaud (non bouillant) - ne
chauffez pas l’éthanol au-dessus d’une flamme nue. Gardez dans
une solution d’éthanol à 70 % ou fixez et gardez dans une solution
d’éthanol et de glycérine à 5 % (c.-à-d. 950 ml d’éthanol à 70 %, 50
ml de glycérine).
Prenez soin de manipuler les produits chimiques de façon
sécuritaire selon les instructions du fabricant. Ne surchauffez
pas l’alcool et ne respirez pas les vapeurs, en particulier celles
de l’AFA. Il sera peut-être nécessaire de suivre des modalités
spéciales d’emballage pour respecter les exigences d’expédition
des produits dangereux.
GLOSSAIRE
Les amphipodes sont de petits animaux semblables aux crevettes qui
vivent dans l’eau et constituent une nourriture importante pour les
poissons (voir figure 2).
Les poissons anadromes remontent de la mer pour frayer dans l’eau
douce (p. ex. l’omble chevalier anadrome).
I.e conduit pneumatique est un tube qui permet au poisson de faire
entrer de l’air clans sa vessie natatoire ou d’en faire sortir du gaz.
Les copépodes sont des animaux minuscules qui vivent clans l’eau
et constituent une nourriture importante pour les poissons; certains
parasitent les poissons (voir figures 8,11, &13).
Crustacés - voir Amphipodes, Copépodes, Mysidacés et
Ostracodes.
Lc cycle vital est la séquence des événements qui se produisent
dans la vie d’un parasite à partir de n’importe quel stade jusqu’à la
répétition de ce stade.
Les parasites ayant un cycle vital direct n’ont pas d’hôtes
intermédiaires.
Les parasites ayant un cycle vital indirect ont un hôte intermédiaire.
Lhôte est l’animal sur lequel cm dans lequel vit un parasite.
Un hôte final est un animal infesté par la forme adulte d’un parasite.
Un hôte intermédiaire est un animal infesté par la forme larvaire et
non pas la forme adulte d’un parasite.
Un invertébré est un animal sans colonne vertébrale. Les insectes, les
vers, les homards et les escargots sont des exemples d’invertébrés.
Les kystes sont des sacs de tissus qui se forment dans le poisson
autour de la larve d’un parasite pour protéger le poisson. Le parasite
est « enkysté » dans le poisson.
Les larves sont les formes juvéniles ou immatures d’un parasite.
Certains parasites passent par plusieurs stades larvaires entre la sortie
de l’oeuf et leur transformation en adultes. Chaque stade peut avoir
une espèce hôte différente.
Certains parasites subissent une mue (se débarrassent de leur enveloppe
extérieure) plusieurs fois avant de se transformer en adultes.
Les mysidacés sont de petits crustacés ressemblant à de minuscules
crevettes.
L’omble chevalier non anadrome ne peut pas se nourrir en mer ou
choisit de ne pas le faire.
Un ostracode est un minuscule animal de mer ou d’eau douce
recouvert d’une coquille semblable à celle de la mye.
Les parasites internes vivent à l’intérieur du corps de leur hôte.
Le pylore est la partie du tube digestif qui sépare l’estomac de l’intestin.
Chez les salmonidés, il comporte de nombreux prolongements
digitiformes appelés caecums pyloriques.
Une relique marine de l’ère glaciaire est une espèce animale marine
qui a été isolée dans un lac par suite de la glaciation et qui s’est
adaptée à la vie en eau douce.
Les salmonidés sont des poissons qui appartiennent à la famille
Salmonidae, qui inclut les ombles, les ciscos, l’ombre, l’inconnu, les
saumons, les truites et les corégones.
Un animal vertébré est un animal qui possède une colonne
vertébrale.
Les viscères sont les organes internes qui se trouvent dans la cavité
abdominale.
LISTE DES REFERENCES
Margolis et Arthur (1979) ainsi que MacDonald et Margolis (1995)
ont résumé les résultats de la plupart des études réalisées avant 1994
sur les parasites des poissons dans le nord du Canada. On les cite
dans la présente brochure en tant que source de références pour leur
travail. D’autres études qui ne sont pas citées dans ces ouvrages sont
énumérées ici. La brochure contient en outre de l’information basée
sur les études réalisées par les auteurs depuis 1981 sur les parasites des
poissons de l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.
Au cours de ces études, plus de 7 500 poissons ont été examinés pour
en déceler les parasites. Les spécimens préservés pour ces études se
trouvent au Musée national des sciences naturelles, à Ottawa, ainsi
que dans la collection de L.M.J. Bernier. Il existe peu d’études sur les
maladies des poissons des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.
Les références d’ordre général sont marquées d’un astérisque (*).
BERNIER, L. M. J. 1985. Metazoan parasites of coregonids from
Tuktoyaktuk Peninsula, Northwest Territories. Arctic
Biological Consultants, Winnipeg, MB for Department of
Fisheries and Oceans, Winnipeg, MB. iv + 61 p.
BERNIER, L. M. J. 1986. Liver pathology of burbot Lofa Iota
(Linnaeus) and the parasites Raphidascaris acus (Bloch) and
Triaenophorus nodulosus (Pallas) with notes on transmission
routes. Arctic Biological Consultants, Winnipeg, MB for
Department of Fisheries and Oceans, Winnipeg, MB. 23 p.
BLACK, G. A. 1983. Cystidicola farionis (Nematoda) as an indicator
of lake trout (Salvelinus namaycush) of Bering ancestry. Can.
J. Fish. Aquat. Sci. 40: 2034-2040.
BRUNO, D. W., and T. T. POPPE. 1996. A colour atlas of salmonid
diseases. Academic Press, London. xiv + 194 p.
BUCHWALD, D. G. 1968. The Arctic lamprey of Great Slave Lake,
N.W.T. M.Sc. Thesis, Department of Zoology, University of
Alberta, Edmonton, AB. ix + 84 p.
CHOUDHURY, A. and T. DICK. 1997. Parasites of broad whitefish
(Coregonus nasus) from the Mackenzie Della, p. XX-XX.
In R.F. Tallman and J.D. Reist (ed.) The proceedings of the
broad whitefish workshop: the biology, traditional knowledge
and scientific management of broad whitefish in the lower
Mackenzie River. Can. Tech. Rep. Fish. Aquat. Sci. 2193 (in
press).
DICK, T. A., and L. M. J. BERNIER. 1987. Liver pathology of burbot
Lota iota (Linnaeus) infected with larvae of the nematode
Raphidascaris acus (Bloch, 1799) from the Northwest
Territories. Prepared for Department of Fisheries and Oceans,
Winnipeg, MB. i + 47 p.
DUE, T T., J. MORDHORST, and A. G. OLSEN. 1991. Investigations
on Arctic char (Salvelinus alpinus L.) at Igloolik, N.W.T. Arctic
Canada, p. 93-144. In M. Jorgensen (ed.) Arctic biology course
1989, Igloolik, N.W.T. Canada. Zoologisk Museum, University
of Copenhagen, Copenhagen,Denmark.
JAMIESON, J., and R. S. FREEMAN. 1975. Parasitology: parasites
of man and of Arctic char at Igloolik, p. 290-293. ln T.W.M.
Cameron and L.W. Billingsley (ed.) Energy flow--its biological
dimensions, a summary of the IBP in Canada 1964-1974.
Published for the Canadian Committee for the International
Biological Programme by the Royal Society of Canada, Ottawa.
MARGOLIS, L. et J. R. ARTHUR. 1980. Synopsis des parasites des
poissons du Canada. Bull. off. rech. pêch. Can. 199: vi + 273 p.
McDONALD, T. E., and L. MARGOLIS. 1995. Synopsis of the parasites
of fishes of Canada: supplement (1978-1993). Can. Spec. Publ.
Fish. Aquat. Sci. 122: iv + 265 p.
REIST, J. D., R. A. BODALY R. J. P. FUDGE, K. J. CASH, and T.
V. STEVENS. 1987. External scarring of whitefish, Coregonus
nasus and C. clupeaformis complex, from the western Northwest
Territories, Canada. Can. J. Zool. 65: 1230-1239.
SOUTER, B. W., A. G. DWILOW, and K. KNIGHT. 1987. Renibacterium
salmoninarum in wild Arctic charr Salvelinus alpinus and lake
trout S. namaycush from the Northwest Territories, Canada. Dis.
Aquat. Org.3: 151-154.
SOUTER, B. W., A. G. DWILOW, K. KNIGHT, and T. YAMAMOTO.
1986. Infectious pancreatic necrosis virus in adult Arctic charr
Salvelinus alpinus (L.), in rivers in the Mackenzie Delta region
and Yukon Territory. Can. Tech. Rep. Fish. Aquat. Sci. 1441: iv
+ 11 p.
STEWART, D. B., and L. M. J. BERNIER. 1988a. An aquatic resources
survey of southern Baffin Island, District of Franklin, Northwest
Territories. Lands Directorate of Environment Canada and
Northern Environment Directorate of Indian and Northern
Affairs, Northern Land Use Information Series, Background
Report No. 5: vi + 121 p.
STEWART, D. B., and L. M. J. BERNIER. 1988b. An aquatic resource
survey of central Baffin Island, District of Franklin, Northwest
Territories. Lands Directorate of Environment Canada and
Department of Fisheries and Oceans, Northern Land Use
Information Series, Background Report 8: vi + 129 p. + map.
STEWART,, D. B., and P. D. SPARLING. 1987. A biological assessment
of Arctic charr stocks in the Kuuk and Kagluk rivers, Victoria
Island, NWT, 1987. Inuvik, NWT: Fisheries Joint Management
Committee Report 87-001: iv + 43 p.
YAMAMOTO, T. 1989. Infectious pancreatic necrosis virus in Arctic
char populations in the Mackenzie Delta region, p. 106- 112.
In W.C. Mackay (ed.) Northern lakes and rivers. University of
Alberta, Boreal Institute for Northern Studies, Occasional Paper
22.
NOMS DES POISSONS
Le nom d’un poisson semble changer de région en région. Pour eviter
toute confusion, la présente partie donne une liste des noms communs
francaise acceptés en Amérique du Nord pour chaque espèce de
poisson étudiée. Ces noms sont suivis du nom scientifique latin entre
parenthèse et les nom commun anglaise.
cisco arctique (Coregonus autumnalis) = Arctic cisco.
cisco de lac (Coregonus artedii) = lake cisco. cisco
sardinelle (Coregonus sardinella) = least cisco. corégone
tschir (Coregonus nasus) = broad whitefish. doré jaune
(Stizostedion vitreum) = yellow walleye. grand brochet (Esox
/twills) = northern pike.
grand corégone (Coregonus clupeaformis) == lake whitefish.
inconnu (Stenodus leucichthys) = inconnu.
lamproie arctique (Lampetra japonica) = Arctic lamprey lotte
(Lota Iota) = burbot.
ménomini rond (Prosopiurn cylindraceum) = round whitefish.
meunier rouge (Catostomus catostomus) = longnose sucker. omble
chevalier (Salvelinus alpinus) = Arctic charr. ombre arctique
(Thymallus arcticus) = Arctic grayling. touladi (Salvelinus
namaycush) = lake trout.
REMERCIEMENTS
Doug Chiperzak, du MPO à Yellowknife, et Dale McGowan, du
MPO à Winnipeg, ont examiné le manuscrit à diverses étapes et
ont contribué à sa publication. Dale McGowan a également préparé
la carte géographique et la page couverture, a pris des dispositions
pour obtenir l’accès aux laboratoires et a suivi le manuscrit jusqu’à
sa sortie des presses. Margaret Keast et Patrice Simon du MPO à
Iqaluit, George Low du MPO à Hay River et Ken Chang-Kue, Andy
Dwilow, Jim Johnson, Herb Lawler, Ole Nielsen, Jim Reist et Brian
Souter, du MPO à Winnipeg, ont révisé le manuscrit ou ont fourni des
photographies ou de l’information. Chris Baron, Jim Johnson et Jim
Reist ont fourni des poissons à des fins de dissection. De nombreuses
autres personnes ont également fourni de la documentation et prodigué
des conseils précieux. Ce pamphlet a étè traduis par le Bureau du
traduction du gouvernement du Canada. Carol Ryckenboer-Barsalou,
Lucille Head, Sharon Leonhard, et Patrice Simon ont critiqués la
traduction. Nous les remercions tous de leurs contributions.
Téléchargement