Comment soigner une fistule ?
Le traitement d’une fistule est toujours chirurgical.
Bien que la chirurgie fistuleuse soit souvent très simple, il subsiste néanmoins un risque de
complications. C’est pourquoi, l’intervention doit être pratiquée, de préférence, par un spécialiste en
proctologie.
Dans certains cas, il est possible de traiter la fistule en même temps que l'abcès. Dans ce cas, le
chirurgien réalise une fistulotomie (= ouverture du trajet de la fistule) ; toutefois, cette intervention
n’est indiquée que dans le cas de fistules superficielles et de fistules intersphinctériennes (basses).
Cette intervention permet d’ouvrir le trajet de la fistule, comme un livre ouvert. Cette intervention
préserve, en grande partie, les tissus sphinctériens et ne compromet donc pas la continence du
patient.
Lorsque la fistule est localisée plus haut dans le sphincter, celle-ci ne peut alors pas être réséquée au
risque de provoquer une incontinence chez le patient. Ce type de fistule requiert un traitement plus
complexe. La plupart du temps, la fistule doit mûrir (maturation). On place, à cet effet, un fil dans la
fistule (séton).
Ce fil n’est pas mis sous traction, encore une fois pour ne pas compromettre la continence du
patient.
Après plusieurs semaines de maturation, le chirurgien peut procéder au traitement définitif de la
fistule. Le chirurgien peut choisir et choisira le traitement le plus recommandé (la fistulectomie, le
lambeau d’avancement (flap), la procédure LIFT *ligature du trajet de la fistule intersphinctérienne+
ou la pose d’un bouchon dans la fistule). Ces traitements requièrent une hospitalisation.
L’intervention comporte-t-elle des risques ?
Aucune intervention n'est sans risque. Cette intervention présente donc des risques de complications
normaux.
Elle présente en outre des risques spécifiques
L’intervention est pratiquée dans une zone riche en vaisseaux sanguins. De légers
saignements peuvent donc encore apparaître après l’intervention
Étant donné que l’intervention est pratiquée à proximité immédiate de l’anus, elle présente
toujours un risque d’élargissement ou d’infection de la plaie
Il existe également un risque d'incontinence (temporaire) (= exonération incontrôlée de
selles) mais ce type de séquelles reste extrêmement rare.
Combien de temps la période de convalescence dure-t-elle ?
En règle générale, les désagréments postopératoires ne durent que la 1ère semaine et peuvent être
contrôlés par la prise d’antalgiques classiques. Le temps d’arrêt d’activité professionnelle ou
d’absence scolaire n’excède généralement pas cette durée.