Correction des questions préparatoires au texte de Montaigne, Les cannibales
Dans ce texte, Montaigne présente le cannibalisme comme une coutume guerrière et il la compare
aux us occidentaux comme la torture ou les guerres de religion. Le cannibalisme apparaît comme
une pratique sociale.
1. Dans leur pratique les Européens sont plus cruels que les amérindiens : les Européens blessent
et torturent les prisonniers encore vivants « de les enterrer… Les tirer… Et le pendre après » rôle
de l'adverbe de temps, frappant en fin de phrase, alors que les amérindiens les plongent dans
l'inconscience « les assomment » avant de les manger « cela fait ils le rôtissent » la proposition
circonstancielle de temps marque la succession des deux actions
2. Auprès des Européens, les cannibales ont acquis de nombreuses connaissances, connaissance
dans l'immoralité dénoncée par les mots et expressions du registre moral « vices» et « maitres en
toutes sortes de malice »
Toutefois les cannibales n'apparaissent pas comme moralement supérieur aux Européens puisqu'ils
abandonnent leurs propres coutumes pour les leurs en la croyant mieux adaptés à leur but : la
vengeance la plus « tag » qui soit. Il y a donc « horreurs barbaresques » et peuples « aveugles »
dans les deux cas
3. Montagne prend position en utilisant le pronom personnel « je » avec un verre de sentiments à
la forme négative « ne pas être mari » ligne 23 est un verbe d'opinion « penser » pour introduire
des propositions subordonnées conjonctives compétitives qui engagent son jugement
4. La phrase « il y a plus de barbarie a manger un homme vivant qu’à le manger vivant », le verbe
« mangeait » est d'abord employé de façon détournée à la place du verbe « torturé » car les
Européens ne mangent pas leurs prisonniers : c'est une impropriété volontaire, qui suggère la
dénonciation par Montaigne des pratiques européennes vis-à-vis de leurs ennemis. L'expression «
le mangeait mort » est une périphrase qui désigne le cannibalisme : le verbe est employé dans son
sens premier véritable.
5 pour les chrétiens, Dieu est présent dans l'hostie qu'ils mangent à la messe lors du sacrement
appelé l'eucharistie. C'est pourquoi ils ont été dénoncés comme cannibale par les réformés.
6. Montagne site des peuples ayant pratiqué l'anthropophagie alimentaire dans l'Antiquité, tant
éloigné de celui du lecteur qui met à distance l'évocation de pratiques éventuellement choquantes :
– les Scythes réputées pour la cruauté de leurs pratiques guerrières
- les Grecs « chef de la secte stoïque » qui est également connue pour cultiver l'endurance aux
aléas de l'existence sur lesquels on n'a pas de prise et est souvent prise pour exemple de
comportement héroïque dans les effets
- le troisième est celui « de nos ancêtres… Assiégé par César dans la ville d’Alésia ». L'adjectif
possessif « nos » et l'allusion à un épisode célèbre de l'histoire de France, nous invite à nous sentir
proche des cannibales et à ne pas les juger.