n° 1 juin 2005
La SADIR est née en 1974 sous l’impulsion du Professeur André
Delaude, alors Chef du Service de Pneumologie au CHU de
Toulouse. Son objectif était de favoriser le retour et le maintien à
domicile des patients hospitalisés atteints d’une insuffisance res-
piratoire chronique grave. Plus de 30 années ont passé au service
de nombreux malades de la Région Midi-Pyrénées.
Depuis le 1er janvier 2003, la SADIR est une entreprise privée
dont l’actionnaire unique est l’Association d’origine et dont le siège
est situé à Labège.
La SADIR assure désormais une prise en charge globale du
patient :
• Handicap respiratoire : oxygénothérapie, ventilation, apnées du
sommeil, aérosolthérapie.
• Perfusions : antibiotiques, insuline, chimiothérapie, lutte contre
la douleur, soins palliatifs.
• Nutrition : entérale et parentérale.
Aide au retour à domicile (Dom’Accueil) : recherche pour le
patient, appareillé par la SADIR, de toute aide qui pourrait lui
être nécessaire (aide-ménagère, télé assistance, portage de
repas, soins à domicile).
• Location de matériels de maintien à domicile : lits médicalisés,
fauteuils roulants…
Cette prise en charge globale est complétée par la présence à la
demande d’une assistante sociale et d’un psychologue.
Qualité, Proximité, Réactivité sont les idées-forces de la SADIR
concrétisées par la certification ISO et la création de 4 agences :
Toulouse, Rodez, Cahors et Tarbes. Une agence en Tunisie a été
également installée.
L’action de la SADIR au service des patients et de leur famille est
sous-tendue par des valeurs définies par une Charte des Valeurs
élaborée par l’ensemble du personnel : elle est intégralement
reproduite ci-contre.
Telle est l’ambition de la SADIR : une démarche profondément
humaniste en direction notamment des plus défavorisés. Dans cet
esprit, la SADIR a créé une Entreprise Adaptée qui accueille des
personnes en situation de handicap. Ces femmes et ces hommes
sont des acteurs à part entière, qui travaillent au sein des services
techniques de la SADIR, afin d’assurer le nettoyage, la désinfection
et la maintenance des différents dispositifs médicaux.
Cette démarche d’insertion sociale permet à la SADIR de renouer
avec ses valeurs initiales, notamment la solidarité en direction de
personnes en difficulté.
La SADIR, entreprise d’économie solidaire à taille humaine, pion-
nière et leader au service de chacun, a souhaité aller plus loin en
créant « à domicile ». Cette revue a pour seule vocation de tisser
des liens encore plus étroits avec les patients et leur famille !
L’équipe SADIR
2
Sommaire
Editorial
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Philippe Fantin
COMITÉ DE RÉDACTION
Laurence Adrover
Chrystel Bailly
Babet Barral
Caroline Barthez
Sébastien Deleurme
Sylvie Dermoune
Gilbert Germaini
Virginie Jean
Pierre Nouilhan
Maïté Pons
Thierry Scantamburlo
Valérie Soulé-Péré
Caroline Roux
RÉDACTION
Valérie Pietri
Philippe Font
COORDINATION ÉDITORIALE
Sylvie Ives
CONCEPTION GRAPHIQUE ET RÉALISATION
Studio Pastre
IMPRESSION
Imprimerie Fournié
Diffusion : 6000 exemplaires.
Pour toute information sur la revue
SADIR
Grande Borde, voie l’Occitane
BP 480 - 31315 LABEGE
Tél. : 05 62 884 334
Fax : 05 62 884 335
Mail : contact@sadir-assistance.com
www.sadir-assistance.com
La SADIR, trente ans
de proximité 3
DOSSIER 4-5
Une entreprise
adaptée au handicap
Une équipe
pluridisciplinaire
à votre domicile 6
Témoignages :
Vivre sous oxygène
Une maman nous parle
Brèves médicales 7
3
CHACUN, par son travail et
son comportement, s’engage à respecter :
La personne et son environnement
La législation spécifique à nos activités
L’outil de travail
Les règles internes de l’entreprise
CHACUN se situe dans un rapport d’aide
mutuelle et contribue à l’avenir
et au développement de l’entreprise par sa
capacité d’adaptation et de réactivité
CHACUN, dans l’équipe pluridisciplinaire,
utilise ses compétences
et la formation continue pour assurer
sa mission avec vigilance et contribuer
à la pérennité de l’entreprise en affirmant
sa compétitivité
CHACUN facilite la communication par :
La cohérence entre son discours
et son action
La transmission des informations
Des demandes claires
L’échange de signes de reconnaissance
pour maintenir le lien de confiance
entre les acteurs
TRANSPARENCE
COMPÉTENCES
SOLIDARITÉ
RESPECT
La SADIR, trente
ans de proximité
Comment a évolué la prise en
charge du patient à domicile ?
Laurence Adrover : Depuis trente
ans, nous n'avons cessé d'œuvrer
pour une meilleure qualité de vie du
patient chez lui. Techniquement, par
des appareils plus adaptés et par de
nouvelles prestations : elles ne
concernent plus seulement les
insuffisants respiratoires, notre
« métier d’origine ». Par exemple,
nous pouvons prendre en charge
des diabétiques, sous pompes à
insuline, des personnes nécessitant
une antibiothérapie par perfusion et
toute autre personne avec du maté-
riel de maintien à domicile.
Y a-t-il eu une « révolution tech-
nologique » ?
LA : Les techniques ont beaucoup
évolué en trente ans, nous dispo-
sons d’appareils mieux adaptés au
mode de vie des patients comme les
appareils portables à oxygène
liquide. Le malade est plus auto-
nome et peut conserver sa mobilité
dans sa vie de tous les jours. Et c'est
ce qu'il demande aujourd'hui !
Observez-vous de nouvelles atten-
tes de la part des patients ?
LA : Oui, ils sont demandeurs de
proximité et de réactivité. Ils ont
également besoin d’informations
pour appréhender leur pathologie
et leur traitement et vivre ainsi au
mieux avec leur maladie.
Vous avez également élargi la
gamme de vos services…
LA : En plus de nos prestations,
notre spécificité est de disposer
d’une cellule psycho-sociale, et
d’une diététicienne. Cette équipe
pluridisciplinaire nous permet de
répondre à la prise en charge glo-
bale du patient pour son maintien à
domicile.
Quelques chiffres
significatifs de l’évolution
de la prise en charge
à domicile.
En 2002, en France, 170 000
personnes sont suivies par des
prestataires de services de soins
à domicile tels, que la Sadir, dont
7100 en Midi Pyrénées.
Croissance des prises en charge
à domicile :
• + de 63 % de 1998 à 2001
• estimée à + de 10 % par an
Alors que ferment de nombreux lits d'hospitalisation, la Sadir
permet de maintenir le patient à son domicile par des moyens
adaptés aux nouveaux malades comme l'explique le
Dr Laurence Adrover, responsable médical Sadir.
300
600
900
12 0 0
15 0 0
20042000199819 9 419 8 4
Evolution du nombre de nouveaux
appareillages à la Sadir par année
CHARTE DES VALEURS
La SADIR s’engage sur ses valeurs pour que le patient soit au cœur de son action.
Sources : Etude MSI 2002 - Etude de marc
Stratélys 2003 - Observatoire Antadir 2004
4
UNE ENTREPRISE ADAPT
Créée en janvier 2005, Sadir
Solidarité revendique le statut d’en-
treprise adaptée. Sous-traitant de
Sadir Assistance, l’entreprise qui
emploie quatre personnes en situa-
tion de handicap, assure le net-
toyage, la désinfection, l’emballage
et la maintenance des dispositifs
médicaux pour la Sadir et les fabri-
cants de matériel médical.
Pouvez vous nous donner la défini-
tion d’une entreprise adaptée ?
Sébastien Deleurme : L’entreprise
adaptée (ou l’atelier protégé) se diffé-
rencie d’une entreprise classique dans
la mesure où elle propose un environ-
nement professionnel adapté à la per-
sonne handicapée : elle emploie 80 %
de personnes en situation de handi-
cap. En tant qu’unité de production,
l’entreprise adaptée se doit d’avoir
une vision sociale et économique tout
en étant rentable. C’est ce qui la diffé-
rencie d’un Centre d’Aide par le Travail
(CAT).
Pourquoi la création d’une entre-
prise adaptée ?
SD : La Charte des Valeurs de la
Sadir, établie par les salariés, met en
avant la solidarité, la transparence,
le respect et la compétence. Nous
sommes ainsi en accord avec ces
valeurs. Depuis de nombreuses
années la volonté du Président du
Directoire, qui a l’expérience du
milieu du handicap, était de mettre
en place cette structure.
Quelles sont les perspectives
d’évolution de cette entreprise
adaptée ?
SD : Notre objectif est désormais de
recycler les composants électriques
et électroniques issus d’appareils
médicaux. Nous disposons dans le
milieu médical d’un capital confiance,
notamment par le réseau ANTADIR,
qui nous aidera à développer cette
activité. Nous envisageons égale-
ment de conditionner les consomma-
bles et le matériel de nos fournisseurs.
« Lentreprise adaptée nous permet d’être en phase
avec nos valeurs de solidarité »
L’ENTREPRISE ADAPTÉE A REDONNÉ LE SOURIRE À RENÉ ET SANDRINE
René, 45 ans et Sandrine, 30 ans, ont connu comme ils
l’appellent « la galère ». Le premier était monteur câbleur
en électronique, la seconde jardinière mais pour des rai-
sons médicales ils n’ont pu conserver leur emploi.
René nous raconte : « Après avoir suivi une formation
professionnelle mal adaptée à mes attentes, la Cotorep
m’a orienté en février 2005 vers l’atelier protégé de la
Sadir.Le travail me convient parfaitement, il y a du
mouvement et du dynamisme. Contrairement à une
entreprise du milieu ordinaire, il y a ici de l’écoute
et du dialogue. C’est l’entreprise qui s’adapte au
salarié ».
Présente depuis le début de l’année à Sadir Solidarité,
Sandrine avoue timidement : « Ce que je fais me plait
beaucoup, c’est très important de travailler dans une
bonne ambiance ». Préposée au nettoyage des disposi-
tifs médicaux, Sandrine gère également les stocks de
matériels par informatique. Mais ce que la jeune femme
retient surtout c’est la considération dont elle fait l’objet
au quotidien. « C’est important quand tous les matins le
patron vient vous serrer la main. Je me sens bien et ça
se ressent sur mon environnement familial : depuis
que je travaille à Sadir Solidarité, mon petit garçon
qui était turbulent, est beaucoup plus calme ! »
Florence, la secrétaire de l’entreprise adaptée.
Sébastien Deleurme,
responsable de l’entreprise adaptée.
René et Sandrine, techniciens de l’entreprise adaptée
en action à l’atelier de la SADIR.
5
ÉE AU HANDICAP
Présent à la Sadir depuis
treize ans, Philippe est
depuis janvier 2005 le res-
ponsable d’atelier de Sadir
Solidarité. Maillon à part
entière de la structure tech-
nique de la Sadir, l’atelier
protégé gère sous sa hou-
« L’écoute et le dialogue, clés de la
réussite de l’entreprise adaptée »
Plusieurs sites Internet
sont consacrés à cet enjeu majeur
pour notre pays :
> www.pdith31.com
> www.apf.asso.fr
> www.handicap.gouv.fr
> www.handipole.org
> www.agefiph.asso.fr
Pour plus d’informations
sur l’emploi des
personnes handicapées
lette le nettoyage et la
maintenance des appareils
loués par Sadir Assistance
à ses patients.
« Le nettoyage et la main-
tenance ne sont pas des
actes anodins, il est pri-
mordial que les appareils
soient irréprochables »,
souligne le responsable
d’atelier.
En arrivant le matin dans
l’entreprise, Philippe fait
l’état du stock avant de dis-
tribuer les missions qui
incombent aux trois sala-
riés de l’atelier protégé.
« Je ne donne pas d’objec-
tif chiffré, chacun sait ce
qu’il doit et peut faire, mais
s’il le faut nous pouvons
augmenter la capacité de
production ». Adepte d’un
management convivial,
Philippe se pose comme
garant du dialogue. Une
pratique permanente au
sein de la Sadir «C’est la
base de tout et dans mon
équipe tout le monde a
droit à la parole. Mon rôle
est de faire en sorte que
l’on travaille dans un
contexte favorable. Tout est
mis en œuvre afin que le
salarié en situation de han-
dicap s’intègre bien dans
son contexte professionnel,
notamment en terme d’er-
gonomie. Au sein de cet
atelier, chaque poste est
évolutif ». Après trois mois
passés à manager l’atelier
adapté, Philippe avoue
que cette nouvelle expé-
rience ne lui a procuré que
des sentiments positifs.
« Je suis ravi d’avoir pris la
responsabilité de cet ate-
lier, on apprend beaucoup
sur le plan humain. 0n se
recentre sur l’essentiel ».
La COTOREP (Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel) reçoit à Toulouse 400 dossiers
par semaine et a, entre autre, pour mission l’aide aux reclassement des personnes en situation de handicap. L’atelier
protégé est pour eux une des solutions envisagées.
Comment entrez vous en contact avec
les personnes en situation de handi-
cap ?
Brigitte Fosse :Tout est basé sur le
volontariat. Les personnes en situation
de handicap déposent une demande
administrative avec des éléments médi-
caux avant de remplir un formulaire.
Pour les aider à accomplir ces démar-
ches, nous animons une fois par
semaine un atelier d’aide à l’inscription.
Le dossier est envoyé au service médi-
cal pour que le médecin détermine si
un bilan complémentaire est néces-
saire. L’équipe technique composée de
nos partenaires (ANPE, Cap Emploi,
CRIC…) fait ensuite une proposition de
prise en charge à la commission qui
statut.
Comment la COTOREP détermine
qu’une personne en situation de han-
dicap peut ou doit travailler en atelier
protégé ?
BF : Nous pouvons éventuellement la
lui suggérer, mais c’est la personne en
situation de handicap qui doit deman-
der une orientation. Elles sont prises en
charge par des organismes d’insertion,
elles effectuent des évaluations, des
petits stages courts de façon à jauger la
capacité à l’emploi. A l’issue de ces sta-
ges on oriente ces personnes en atelier
protégé, quand on s’aperçoit qu’elles
manquent d’autonomie et de rende-
ment. Les personnes qui rencontrent le
plus de difficultés à retrouver un emploi
ont entre 45 et 50 ans, d’origine étran-
gère, peu qualifiées, avec un handicap
physique et ont travaillé durant de
nombreuses années dans la même
entreprise.
Quelles sont les démarches qu’une
entreprise doit accomplir auprès de la
COTOREP ?
BF : En général les entreprises nous
contactent, surtout quand elles ont
d’importants besoins en main d’œuvre.
Nous donnons aux personnes qui vien-
nent à la COTOREP la liste des sociétés
qui proposent des ateliers protégés,
leur activité et l’adresse : elles sont huit
en Haute-Garonne et vingt sept dans la
région. Nous sommes un relais d’infor-
mation entre l’employeur et l’employé.
Philippe, Chef d’Atelier de Sadir Solidarité
De gauche à
droite :
René, Sandrine,
Philippe,
Bernard,
Eli (stagiaire),
Sébastien.
Brigitte Fosse
Entretien avec Brigitte Fosse, chargée de l’orientation professionnelle à la COTOREP.
Le relais entre la personne en situation de handicap et l’entreprise
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