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ÉE AU HANDICAP
Présent à la Sadir depuis
treize ans, Philippe est
depuis janvier 2005 le res-
ponsable d’atelier de Sadir
Solidarité. Maillon à part
entière de la structure tech-
nique de la Sadir, l’atelier
protégé gère sous sa hou-
« L’écoute et le dialogue, clés de la
réussite de l’entreprise adaptée »
Plusieurs sites Internet
sont consacrés à cet enjeu majeur
pour notre pays :
> www.pdith31.com
> www.apf.asso.fr
> www.handicap.gouv.fr
> www.handipole.org
> www.agefiph.asso.fr
Pour plus d’informations
sur l’emploi des
personnes handicapées
lette le nettoyage et la
maintenance des appareils
loués par Sadir Assistance
à ses patients.
« Le nettoyage et la main-
tenance ne sont pas des
actes anodins, il est pri-
mordial que les appareils
soient irréprochables »,
souligne le responsable
d’atelier.
En arrivant le matin dans
l’entreprise, Philippe fait
l’état du stock avant de dis-
tribuer les missions qui
incombent aux trois sala-
riés de l’atelier protégé.
« Je ne donne pas d’objec-
tif chiffré, chacun sait ce
qu’il doit et peut faire, mais
s’il le faut nous pouvons
augmenter la capacité de
production ». Adepte d’un
management convivial,
Philippe se pose comme
garant du dialogue. Une
pratique permanente au
sein de la Sadir «C’est la
base de tout et dans mon
équipe tout le monde a
droit à la parole. Mon rôle
est de faire en sorte que
l’on travaille dans un
contexte favorable. Tout est
mis en œuvre afin que le
salarié en situation de han-
dicap s’intègre bien dans
son contexte professionnel,
notamment en terme d’er-
gonomie. Au sein de cet
atelier, chaque poste est
évolutif ». Après trois mois
passés à manager l’atelier
adapté, Philippe avoue
que cette nouvelle expé-
rience ne lui a procuré que
des sentiments positifs.
« Je suis ravi d’avoir pris la
responsabilité de cet ate-
lier, on apprend beaucoup
sur le plan humain. 0n se
recentre sur l’essentiel ».
La COTOREP (Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel) reçoit à Toulouse 400 dossiers
par semaine et a, entre autre, pour mission l’aide aux reclassement des personnes en situation de handicap. L’atelier
protégé est pour eux une des solutions envisagées.
Comment entrez vous en contact avec
les personnes en situation de handi-
cap ?
Brigitte Fosse :Tout est basé sur le
volontariat. Les personnes en situation
de handicap déposent une demande
administrative avec des éléments médi-
caux avant de remplir un formulaire.
Pour les aider à accomplir ces démar-
ches, nous animons une fois par
semaine un atelier d’aide à l’inscription.
Le dossier est envoyé au service médi-
cal pour que le médecin détermine si
un bilan complémentaire est néces-
saire. L’équipe technique composée de
nos partenaires (ANPE, Cap Emploi,
CRIC…) fait ensuite une proposition de
prise en charge à la commission qui
statut.
Comment la COTOREP détermine
qu’une personne en situation de han-
dicap peut ou doit travailler en atelier
protégé ?
BF : Nous pouvons éventuellement la
lui suggérer, mais c’est la personne en
situation de handicap qui doit deman-
der une orientation. Elles sont prises en
charge par des organismes d’insertion,
elles effectuent des évaluations, des
petits stages courts de façon à jauger la
capacité à l’emploi. A l’issue de ces sta-
ges on oriente ces personnes en atelier
protégé, quand on s’aperçoit qu’elles
manquent d’autonomie et de rende-
ment. Les personnes qui rencontrent le
plus de difficultés à retrouver un emploi
ont entre 45 et 50 ans, d’origine étran-
gère, peu qualifiées, avec un handicap
physique et ont travaillé durant de
nombreuses années dans la même
entreprise.
Quelles sont les démarches qu’une
entreprise doit accomplir auprès de la
COTOREP ?
BF : En général les entreprises nous
contactent, surtout quand elles ont
d’importants besoins en main d’œuvre.
Nous donnons aux personnes qui vien-
nent à la COTOREP la liste des sociétés
qui proposent des ateliers protégés,
leur activité et l’adresse : elles sont huit
en Haute-Garonne et vingt sept dans la
région. Nous sommes un relais d’infor-
mation entre l’employeur et l’employé.
Philippe, Chef d’Atelier de Sadir Solidarité
De gauche à
droite :
René, Sandrine,
Philippe,
Bernard,
Eli (stagiaire),
Sébastien.
Brigitte Fosse
Entretien avec Brigitte Fosse, chargée de l’orientation professionnelle à la COTOREP.
Le relais entre la personne en situation de handicap et l’entreprise