OUVERTURE DU CHAPITRE [pp. 68-69]
Une France nouvelle
x x Problématique
Quelles fondations d’une France nouvelle sont construites durant la
Révolution, le Consulat et l’Empire ?
La France sort transformée de la période révolutionnaire et impériale.
Le droit à la propriété et le principe d’égalité devant la loi, adoptés
dès 1789, sont confirmés par le Code civil, ce qui rend improbable un
retour à l’Ancien Régime. La modernisation administrative et écono-
mique du pays, entamée par l’Assemblée nationale constituante, se
poursuit sous le Consulat et l’Empire. L’Église catholique a largement
perdu de son influence et le pays connaît un processus de laïcisation.
Enfin, l’idée de souveraineté nationale s’est affirmée.
x x Réponses aux questions
Doc. 1 Les libertés représentées sont la liberté des cultes, du
mariage et la liberté de la presse. Les Français sont égaux en droit,
en devoirs et en rang.
Doc. 2 L’uniforme du préfet, bleu blanc et rouge, rappelle celui des
militaires. Il symbolise donc la puissance d’un personnage impor-
tant qui doit être reconnu et respecté par la population.
DOSSIER [pp. 70-71]
Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités.
La naissance de la vie politique
x x Problématique
Comment naît une vie politique ouverte aux citoyens ?
Entre la chute de la monarchie absolue et la période de la Terreur,
une période de liberté d’expression et d’opinion s’impose (foison-
nement de réunions politiques et de publications diverses). La
parole n’est plus réservée à une élite et le débat politique est ouvert
à l’ensemble des catégories sociales, du moins à Paris.
x x Réponses aux questions
1)
Doc. 2, 4 et 5 Les sociétés populaires, les clubs, et l’Assemblée
nationale Constituante, aux sessions de laquelle la foule se mêle
des discussions et intervient, applaudit, siffle, etc. D’après l’auteur,
l’Assemblée est un lieu de débats entre les députés, mais égale-
ment un lieu de rencontre et de convivialité.
2)
Doc. 2 et 4 Les sociétés populaires sont fréquentées par des
sans-culottes, c’est-à-dire par le petit peuple parisien. En revanche,
la grande majorité des adhérents des clubs appartiennent à la bour-
geoisie, comme le montrent les tenues vestimentaires.
3)
Doc. 1 La liberté de la presse entraîne la parution de nombreux
journaux et libelles, qui sont vendus ou placardés dans toutes les
rues et sur les murs de Paris.
4)
Doc. 3 Les sans-culottes souhaitent la réduction des inégalités
sociales : la fixation d’un maximum pour les fortunes, qu’un entre-
preneur ne puisse pas posséder plusieurs ateliers ou boutiques,
l’interdiction pour les nobles d’exercer un emploi publique ou
militaire. La seconde revendication concerne les prix des denrées,
qui devrait être plafonné. On se souvient que la hausse des prix des
produits alimentaires est l’une des causes immédiates des événe-
ments de 1789, et que l’alimentation demeure l’une des préoccupa-
tions des couches populaires au cours des années suivantes.
5)
Expression écrite et orale L’adoption du principe de liberté d’opi-
nion entraîne la multiplication des lieux de débats politiques – qui
étaient jusqu’alors réservés à une élite. Elle permet aussi l’appari-
tion d’une presse libre et celle de nouvelles pratiques, comme le
droit de pétition. Cette liberté nouvelle élargit le droit d’expression
aux catégories populaires de la nation.
x x Bilan du dossier
Les élèves doivent retenir que la liberté d’expression est l’une des
conditions d’une vie politique démocratique, dans laquelle la parole
appartient à l’ensemble des citoyens et n’est plus réservée à cer-
taines catégories sociales. Ils doivent également savoir citer les dif-
férentes manifestations de ces nouvelles libertés : liberté de réunion,
liberté de la presse, débats démocratiques au sein de l’Assemblée.
DOSSIER [pp. 72-73]
Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : œuvres animées.
Le peuple dans la Révolution française
x x Problématique
Comment le peuple intervient-il dans la Révolution ?
On oppose parfois la révolution parlementaire, principalement
menée par la bourgeoisie, à la révolution populaire, menée par les
sans-culottes parisiens. En fait, pendant toute la période révolution-
naire, les différentes assemblées gouvernent sous la pression des
sans-culottes ou, inversement, instrumentalisent le petit peuple
parisien. Quoi qu’il en soit, le peuple devient un acteur majeur de la
vie politique au cours de cette période.
x x Réponses aux questions
1)
Gouaches de Jean-Baptiste Lesueur, conservées au musée
Carnavalet, à Paris. Elles ont été réalisées entre 1789 et 1793 et
représentent différents moments de la Révolution française.
2)
Doc. 1 Révolution populaire et chute de l’absolutisme.
Doc. 2 Monarchie constitutionnelle, Assemblée nationale consti-
tuante, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Doc. 3 Terreur et gouvernement révolutionnaire, Convention mon-
tagnarde.
Doc. 4 Soulèvements royalistes et guerre civile en France.
3)
1. Sans-culottes parisiens – Démolition de la Bastille (1789)
– Participation aux journées révolutionnaires ; 2. Élus, soldats et
différentes catégories sociales – Plantation d’un arbre de la liberté
(1791) – Participation aux grandes fêtes révolutionnaires ; 3. Sans-
culotte et bourgeois – Terreur (1793) – Participation à la Terreur ;
4. Vendéens et femmes – Soulèvements royalistes en France (1793)
– Opposition des Vendéens à la Révolution.
4)
L’intérêt de ces représentations est d’illustrer les moments forts
de la Révolution française, de la prise de la Bastille à la période
de Terreur et de guerre civile. L’auteur n’est toutefois pas neutre :
ses gouaches sont réalisées à la gloire des sans-culottes – Lesueur
appartient lui-même à cette catégorie sociale – et doivent donc être
analysées avec le recul historique nécessaire.
5)
Doc. 1, 2 et 3 Les sans-culottes sont toujours les personnages
centraux. Ainsi, ce sont eux qui plantent l’arbre de la liberté. Dans
le doc. 4, le peuple vendéen est symbolisé par trois personnages,
mais on remarque surtout les deux femmes qui tentent de défendre
l’arbre de la liberté.
x x Bilan du dossier
Les élèves doivent retenir que le terme de « peuple » est ambigu. Il
peut désigner l’ensemble des citoyens d’un État, mais dans le cadre
de ce dossier, il désigne les catégories populaires de la population,
16