Appelons L, la fonction Lagrangienne associée à ce problème. Alors :
∀x∈Rn,L(x, λ, µ) = J(x) + (λ, h(x))Rp+ (µ, g(x))Rq.
On voit ici que la fonction Lagrangienne englobe à la fois la fonctionnelle Jet les contraintes h
et g. Elle représente donc bien le problème (P). Avant de poursuivre, souvenons-nous de ce que
l’on appelle point selle.
Définition 1 On appelle point selle de Lsur Rn×Rp×(R+)q, tout triplet (x∗, λ, µ)vérifiant
l’équation :
L(x∗, λ, µ)≤ L(x∗, λ∗, µ∗)≤ L(x, λ∗, µ∗),∀(x, λ, µ)∈Rn×Rp×(R+)q.(1)
Le théorème suivant nous permettra de comprendre intuitivement l’algorithme d’Uzawa. Pour
une compréhension totale, il faudra s’intéresser au problème dual de (P).
Théorème 2 Supposons J,get hconvexes, de classe C1.
Alors, le triplet (x∗, λ∗, µ∗)∈Rn×Rp×(R+)qest un point selle de Lsi, et seulement si ce triplet
vérifie les conditions de Kuhn-Tucker.
Ce théorème nous aide à comprendre que, pour chercher le triplet (x∗, λ∗, µ∗)∈Rn×Rp×(R+)q
vérifiant les conditions de Kuhn-Tucker, on peut procéder de la façon suivante :
•Pour (λ∗, µ∗)∈Rp×(R+)q, fixés, on peut chercher le minimum sans contrainte (i.e. sur tout
l’espace Rn) de la fonction x7−→ L(x, λ∗, µ∗). Cela traduit le terme de droite de l’équation
(1).
•Pour x∗∈Rnfixé, on cherche le maximum sur Rp×(R+)qde la fonction (λ, µ)7−→ L(x∗, λ, µ).
C’est ce que traduit le terme de gauche de l’équation (1).
C’est cette idée qu’utilise l’algorithme d’Uzawa :
Algorithme d’Uzawa
1. Initialisation.
k= 0 : on choisit λ0∈Rpet µ0∈(R+)q.
2. Itération k.
λk= (λk
1, ..., λk
p)∈Rpet µk= (µk
1, ..., µk
q)∈Rqsont connus.
(a) Calcul de xk∈Rnsolution de :
(Pk) min
x∈RnL(x, λk, µk).
(b) Calcul de λk+1 et µk+1 par les formules :
λk+1
i=λk
i+ρhi(xk), i ∈ {1, ..., p}
µk+1
j= max(0, µk
j+ρgj(xk), j ∈ {1, ..., q}.
Enfin, signalons le théorème suivant qui pourrait se révéler utile en pratique :
Théorème 3 On suppose que Jest C1et elliptique. Supposons de plus que hest affine, gest
convexe de classe C1et lipschitziennes. On suppose de plus que le Lagrangien Lpossède un point
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