Page 1 sur 3 : Quelques divinités moins connues www.nautaelatini.be QUELQUES DIVINITES MOINS CONNUES… Antée Antée est un géant monstrueux, fils de Gaia et de Poséidon. Il vivait dans le désert de Libye et s’y nourrissait de lions. Il attaquait sans distinction tous les voyageurs et les tuait sans pitié car il avait promis à son père Poséidon de lui élever un temple avec des crânes humains. Héraclès, en quête des pommes d’or des Hespérides, le rencontra sur sa route et, à trois reprises, le terrassa. Mais chaque fois que le géant touchait le sol, Gaia lui rendait des forces nouvelles. Ayant découvert le secret de cette vigueur miraculeuse, Héraclès souleva de terre son adversaire et, de ses mains puissantes, l’étouffa. Artio Dans la mythologie celtique, Artio semble avoir été vénérée par le peuple des Helvètes. Artio signifie « ours » dans la langue gauloise, animal emblématique de la royauté chez les Celtes (c’est de cette racine que proviendrait le prénom « Arthur »). Cybèle Cette divinité de Phrygie est sans doute la plus grande déesse du Proche-Orient ancien. Importée en Grèce et à Rome, elle personnifie sous différents noms – Grande Mère, Mère des dieux, Grande Déesse – la puissance végétative et sauvage de la nature. Aussi est-elle placée au nombre des divinités de la Fertilité, et elle partage avec Jupiter, dans la religion romaine, le pouvoir souverain sur la reproduction des plantes, des animaux, des dieux et des hommes. Montée sur un char traîné par des lions, symbole de la force, elle tient une clef qui ouvre la porte de la terre où sont enfermées les richesses ; sa tête, du moins dans l’iconographie romaine, soutient des petites tours qui représentent les villes qu’elle protège. On ne lui connaît pas de légende, sauf celle qui relate ses amours avec Attis et qui est l’origine ou la transposition des mystères orgiaques et orphiques de la résurrection. Cybèle et Attis Selon la version donnée par Ovide, la déesse Cybèle conçut pour Attis, jeune et beau berger de Phrygie, un amour violent mais platonique ; elle lui confia le soin de son culte, en lui donnant l’ordre de rester chaste. Mais Attis trahit sa promesse : il s’éprit de la nymphe Sagaritis et l’épousa. Irritée, Cybèle tua sa Page 2 sur 3 : Quelques divinités moins connues www.nautaelatini.be rivale et frappa de folie l’infortuné berger, qui, au cours d’une crise, se mutila. On raconte que par la suite la déesse repentante ressuscita Attis sous la forme d’un pin. Epona La « grande jument » est le nom latin d’une déesse celte associée aux chevaux et aux mulets. Son culte est populaire surtout dans les cités des Eduens et des Séquanes ainsi que, plus à l’est, dans celle des Médiomatriques et des Trévires. La jument d’Epona n’est jamais dissociée de la déesse et forme un tout avec elle. L’aspect de la prospérité et de la fécondité rurale est accentué par le poulain lorsqu’il est représenté. Cette triade est attestée essentiellement dans la cité des Eduens. Le culte d’Epona s’est aussi diffusé, à partir du IIe siècle, chez les Séquanes et dans la région de Trèves, ainsi qu’en Germanie supérieure, ceci surtout par l’implication de l’armée. Isis-Fortuna Isis1 est la seule déesse dans le panthéon égyptien à avoir été l’objet d’une diffusion « universelle » dans l’ensemble du monde méditerranéen de l’Antiquité, à partir du 3ème siècle avant JC. Associée à Tuchê-Fortuna2, elle est alors représentée coiffée d’une couronne appelée basileion, composée de cornes entourant le disque solaire surmonté de plumes ; la déesse est couverte de vêtements drapés grecs. Ses attributs sont la corne d’abondance et le gouvernail, ceux d’une déesse clairvoyante et capable de vaincre le Destin. Isis Grande Déesse, déesse protectrice et salvatrice du panthéon égyptien. Dans le mythe osirien, elle représente l’épouse et sœur exemplaire qui, grâce à ses pouvoirs magiques et avec l’aide de sa sœur Nephtys, réussit à ressusciter Osiris, son frère et époux, le temps d’une union d’où naquit le dieu Horus. 1 Fortuna Jamais, sans doute, divinité n’a été plus redoutée par les Romains qui l’identifièrent avec la Tuchê grecque. Déesse de la Chance aveugle et du Hasard, elle offre aux mortels, selon ses caprices, la richesse ou la pauvreté, la puissance ou la servitude. Présidant à tous les événements de la vie, elle a tous pouvoirs sur les hommes. Tenant une corne d’abondance et un gouvernail, parce qu’elle guide les affaires du monde, Fortuna, le visage voilé, est invoquée par les hommes (Fortuna virilis), par les femmes (Fortuna muliebris), par les voyageurs, les cavaliers et par tous ceux qui exercent une activité sujette à l’incertitude ou au danger : dans ses sanctuaires les plus célèbres, à Antium ou à Préneste, on l’écoute, en tremblant, rendre ses oracles. 2 Page 3 sur 3 : Quelques divinités moins connues www.nautaelatini.be Rosmerta Rosmerta est la plus importante parèdre (= déesse associée) de Mercure, souvent invoquée avec celui-ci. Son iconographie la rapproche de divinités associées à la fertilité, à l’abondance et au bien-être. Mercure