Ce que vous devez savoir à propos de l`Asthme

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Ce que vous devez savoir
à propos de...
l'Asthme
Une introduction à propos de l’asthme, de la maladie,
de ses causes et de ses possibilités de traitement.1
Parlez-en avec votre médecin ou pharmacien.
Médecin traitant
Adresse/Cachet du médecin
2
Sommaire
INTRODUCTION
4
CE QU’IL FAUT-IL SAVOIR A PROPOS DE L’ASTHME
Qu’est-ce que l’asthme?
L’asthme, une inflammation chronique des bronches
Gêne respiratoire? – Ce n’est pas forcément de l’asthme
Facteurs déclencheurs ou aggravants de la gêne respiratoire
5
5
9
9
10
LE PLAN MEDICAMENTEUX EN ETAPES
Les bases de la thérapie
Vue d’ensemble des médicaments utilisés
12
12
14
BIEN INHALER: INHALATEURS A POUDRE, AEROSOLS DOSEURS
Les avantages de l’inhalation de médicaments
Principes de base de l’inhalation valables pour tous les appareils
18
18
19
LES 6 SYMPTOMES D’ALARME
21
ACTIVITE PHYSIQUE ET THÉRAPIE RESPIRATOIRE
L’asthme et le sport
Thérapie respiratoire
22
22
24
La crise d’asthme: la reconnaItre A temps, la traiter correctement
26
QUELQUES NOTES ESSENTIELLES
L’infection bronchique
Pharmacie de voyage
Asthme et grossesse
Adresses importantes 27
27
28
28
29
3
Introduction
L’affection appelée asthme bronchique
à une caractéristique remarquable: les
plaintes peuvent être très variables.
Vous savez par expérience que vous
avez de ‘bons’ et de ‘mauvais’ jours.
C’est notamment pour cette raison
qu’il règne une grande incertitude sur
la manière de traiter cette maladie,
l’influence sur votre vie quotidienne, le
meilleur moment de la traiter.
Mais comme pour toutes les maladies
chroniques, c’est le patient qui doit
porter lui-même la responsabilité de sa
maladie.
Ce n’est que dans la mesure où il a la
capacité de stabiliser sa maladie, qu’il
pourra avec son médecin empêcher une
détérioration.
4
Cette brochure est une brève
introduction à la prise en charge de
cette maladie.
Nous espérons que cette brochure
suscitera votre intérêt et vous aidera à
mieux comprendre cette maladie.
Vous ne pouvez en aucun cas oublier
que votre médecin est un partenaire
essentiel.
Veuillez donc chercher un médecin qui a
toute votre confiance.
À cause de votre maladie chronique,
vous êtes voué à une longue et bonne
coopération avec votre médecin, c’est
pourquoi la confiance mutuelle est
essentielle.
Ce qu’il faut-il savoir à propos
de l’asthme
Qu’est-ce que l’asthme?
Le mot «asthme» vient du grec Asthma
et nous a été légué par Hippocrate de
Cos (460 – 375 av. J.C.), qui décrivait
la maladie comme une respiration
difficile causée par du mucus qui, venant
du cerveau, parvenait au poumon et y
obstruait les passages de l’air.
Bien que cette image de la maladie est
aujourd’hui obsolète, il a néanmoins
décrit les symptômes caractéristiques:
• Détresse respiratoire, sous la forme
de crise
• Toux
• Expectorations
• Bruit à l’expiration: ex: respiration
sifflante ou grondante
*www.kuleuven.be
L’asthme : une «maladie populaire»
La sévérité de l’asthme bronchique
dépend de l’âge: en Belgique 6 à 8%
des adultes et un enfant sur 10 est atteint
d’asthme*.
Pour bien comprendre la maladie, il faut
bien entendu connaître les altérations
qui surviennent dans les poumons d’un
asthmatique et qui sont responsables
des manifestations et symptômes
susmentionnés.
Le rôle principal de notre poumon est
d’assurer un échange gazeux: l’oxygène
puisé dans l’air est envoyé dans le
sang qui, en échange, libère du gaz
carbonique produit lors des échanges
métaboliques.
Les voies respiratoires du poumon sont à
l’image d’un arbre, mais renversé.
5
La surface d’échange gazeux entre l’air et
le sang à travers les nombreuses alvéoles,
représente environ 100 m².
Dernières ramifications des
bronches (Bronchiole)
Alvéoles
À chaque mouvement respiratoire,
nous déplaçons environ un demi-litre d’air.
Front
Sinus
Cavité nasale
Nez
Œsophage
Canal digestif
Trachée artère
Poumon
Bronches
6
La trachée se divise d’abord en deux
bronches principales et se ramifient de
plus en plus pour se terminer par les
alvéoles pulmonaires où se déroule
l’échange gazeux.
L’absorption vitale d’oxygène et le rejet
du dioxyde de carbone nécessitent une
grande surface d’alvéoles.
Les poumons humains se composent
environs de 300 millions d’alvéoles qui
couvrent une surface d’environ 80 à
120 m².
Par rapport aux bronches d’une
personne en bonne santé, celles d’un
asthmatique présentent des altérations
qui sont à l’origine des troubles:
Bronches saines
Spasmes des muscles bronchiques:
Les muscles des petites voies
respiratoires qui règlent normalement
l’amplitude des bronches, sont
contractés chez un patient asthmatique.
Un gonflement de la muqueuse
bronchique:
Il s’agit de la muqueuse protectrice des
poumons.
Chez un patient asthmatique, cette
muqueuse est clairement enflée ce qui
rétrécit les voies respiratoires.
Augmentation de la production de
mucus:
chez le patient asthmatique, la
muqueuse est non seulement enflée mais
elle produit également plus de mucus
épais, à l’inverse d’un poumon sain.
Bronches malades
7
Votre affection asthmatique - Les
quatre points qui en sont l’enjeu
Prenez vous-même les mesures, si vous
voulez gérer votre maladie.
Les visites régulières chez le médecin et
la prise de médicaments efficaces ne
suffisent pas.
1
2
3
4
En revanche, vous devez prendre
vous-même la responsabilité, en dépit
de l’asthme, d’arriver à vivre sans
restrictions et d’empêcher la progression
de la maladie.
Améliorez vos connaissances de la maladie afin de mieux l’accepter
tout au long de votre vie. Vous serez ainsi plus confiant dans la façon
de traiter votre asthme. La priorité absolue est la connaissance pratique,
savoir que faire dans quelle situation. Vous saurez aussi quels facteurs
déclencheurs ou aggravants il vous faut éviter.
Soyez conséquent dans la prise de médicaments. Même lorsque
vous n’éprouvez aucune plainte, le traitement médical doit être suivi à la
lettre. Les symptômes de l’asthme peuvent être tellement variables, que le
traitement doit être flexible et adapté. Votre médecin composera pour vous
un plan de médication sur mesure.
Apprenez à adopter un comportement approprié en cas d’urgence.
Les patients asthmatiques avertis ont moins de crises et lorsqu’elles se
présentent, elles sont moins prononcées. Si, toutefois, il vous arrive
d’avoir des crises, demandez à votre médecin de vous établir par écrit
un plan d’urgence personnel. Tous sauront alors ce qu’il faut faire en cas
d’urgence.
Apprenez les principes fondamentaux de la thérapie respiratoire.
Les principales mesures de thérapie respiratoire telle que «L’expiration
lèvres pincées» et un maintien du corps favorisant la respiration, ont une
importance essentielle en cas d’urgence.
8
L’asthme, une inflammation chronique des bronches
La question préoccupante est bien sûre :
pourquoi se produisent ces modifications
des voies respiratoires chez les patients
asthmatiques?
L’on sait depuis quelques années qu’une
inflammation chronique, c’est-à-dire
persistante des voies respiratoires est la
cause de l’asthme. Cette inflammation
est déclenchée au départ par des
allergies ou des infections répétées, et
s’est transformée en maladie chronique.
Toujours présente sous des formes
variées dans les bronches, elle est
responsable des symptômes actuels.
Le résultat de cette inflammation est une
hypersensibilité des voies respiratoires
à différents stimuli notamment les
allergènes. L’on parle alors d’une
sensibilité accrue ou hypersensibilité du
système bronchique.
L’on pose régulièrement la question
de savoir si l’asthme bronchique est
héréditaire. Ce n’est en aucun cas une
maladie génétique classique, mais il y a
des antécédents familiaux.
De toute évidence, la prédisposition
à contracter la maladie dans le
courant de sa vie se transmet par
voie héréditaire. Un enfant dont le
père et la mère souffrent d’asthme
aura plus de chances de développer
lui-même la maladie. Mais pour que
cette prédisposition débouche sur la
maladie, il faudra que d’autres éléments
extérieurs tels que des infections
fréquentes des voies respiratoires ou des
agents atmosphériques y contribuent
également.
Une maladie, de nombreux visages
L’asthme bronchique se présente sous de
nombreuses formes qui trouvent toutes
leur cause dans l’inflammation des voies
respiratoires.
Asthme allergique: Il est caractérisé
par une augmentation des plaintes
au contact avec des allergènes, il a
commencé dès l’enfance ou est lié à des
réactions allergiques familiales connues.
Asthme non allergique : cette forme apparaît à un âge avancé,
dans bien des cas à la suite d’une
infection bronchique. Souvent, des
problèmes sont déjà apparus chez
le patient dans la région du nez
(«polypes ») ou des sinus ethmoïdaux.
Asthme d’effort : l’asthme d’effort, que l’on rencontre
beaucoup plus souvent chez l’enfant
que chez l’adulte, n’est pas non plus une
maladie distincte.
Asthme « d’aspirine » : la gêne respiratoire est causée par des
antalgiques de type «aspirine» (acide
acétylsalicylique) souvent utilisés en cas
de douleurs, fièvre, inflammations et
troubles rhumatismaux. Toute personne
ayant présenté des troubles respiratoires
après avoir pris un antalgique devra
éviter cet agent actif par la suite. Les
personnes ayant jusqu’alors bien
supporté ces médicaments peuvent
continuer à en prendre en cas de besoin.
9
Gêne respiratoire? – Ce n’est pas forcément
de l’asthme
Plusieurs maladies se manifestent par
des symptômes semblables à ceux
de l’asthme, notamment la bronchopneumopathie chronique obstructive
(BPCO), une affection des bronches
souvent confondue avec l’asthme. Un
diagnostic correct est déterminant
pour appliquer le bon traitement. Le
principal symptôme de la bronchopneumopathie chronique obstructive
est une gêne respiratoire qui ne se
manifeste pas sous forme de crises mais
Anamnèse
10
généralement à la suite d’un effort. Par
ailleurs, cette maladie provoque une
toux accompagnée d’expectoration, la
plupart du temps le matin. La différence
majeure réside dans les causes de la
maladie car la plupart des bronchiteux
sont ou étaient des fumeurs. Le tableau
ci-dessus vous permet de différencier
l’asthme allergique et l’asthme non
allergique de la broncho-pneumopathie
chronique obstructive.
Asthme
BPCO
Fumée de cigarette
+/-
++
Toux
Le matin ou le soir
Le matin
Gêne respiratoire
Par crises
Lors d’un effort physique
Age du début >40 ans
+/-
++
Début subit
++
-
Facteurs déclencheurs ou aggravants
de la gêne respiratoire
L’on est souvent surpris de voir que
certains allergènes tels que le pollen
peuvent entraîner une gêne respiratoire
sur un individu et ne présenter aucun
problème pour un asthmatique. La
caractéristique typique de cette maladie
est que chaque asthmatique souffre
d’une forme d’asthme personnelle. C’est
ainsi que les allergènes entraînant la
gêne respiratoire varient d’un malade
à l’autre. Voici réunis ci-après quelques
éléments déclencheurs ou aggravants
fréquents de la gêne respiratoire:
Agents allergènes
excréments d’acariens domestiques,
allergènes animaux (p. ex. salive,
poils), pollen, moisissures, plumes
de couettes, produits alimentaires,
additifs alimentaires, allergènes
d’origine professionnelle (p.ex.
farine, levures).
Agents non allergènes:
•agents chimiques: produits
de nettoyage domestique,
gaz d’échappement, produits
cosmétiques, aérosols (laque pour
cheveux), peintures et laques,
vapeurs (cuisson), fumée de tabac,
huiles essentielles, médicaments.
•autres agents: entre autres infections,
agents atmosphériques (froid,
chaud), surmenage physique ou
psychique, stress, discours, chant,
rire, pleurs, toux, hormones.
Il est conseillé d’éviter les déclencheurs
de gêne respiratoire lorsqu’ils sont
connus. Souvent, il est impossible de
les fuir tous, on devra donc traiter
l’inflammation chronique responsable
de l’hypersensibilité au niveau des
voies respiratoires. En présence de
voies respiratoires stables, le contact
avec l’agent déclencheur sera mieux
supporté, si bien que la crise pourra être
évitée ou sera moins violente.
11
Le plan médicamenteux
en étapes
Les bases de la thérapie médicamenteuse
Au cours de l’avant-dernier siècle, le
médecin américain Henry Salter (182371) conseillait à ses patients de boire
beaucoup de café lorsqu›ils avaient une
crise d›asthme pour dégager les voies
respiratoires. Depuis, il existe toute
une gamme de médicaments efficaces
mais le principe est resté identique.
Aujourd›hui tout comme auparavant,
nous avons emprunté la plupart des
agents actifs à la nature.
La théophylline par exemple est, de par
sa structure, apparentée à certaines
composantes du thé noir ou du café, ou
encore les sympathomimétiques ß2, un
groupe de principes actifs ayant un effet
broncho-dilatateur, sont des éléments
apparentés aux hormones de stress
produites par l'organisme.
12
Décrire en détail tous les médicaments
ainsi que leurs effets thérapeutiques et
secondaires dépasserait largement le
cadre de ce document. Toutefois, nous
voulons porter à votre connaissance les
informations essentielles se rapportant
à vos médicaments. En effet, il est
indispensable que vous connaissiez
vos médicaments ainsi que leurs effets
thérapeutiques pour une simple raison:
seul celui qui connaît ces médicaments
peut les employer au moment qu›il faut
et selon la dose qu›il faut.
Il vous suffit de connaître pour chaque
médicament quatre éléments importants.
Nous appelons cela la «check-list» d›un
principe actif.
1
Comment le médicament agit-il?
Il n’existe ici que deux modes d’action, broncho-dilatateur ou antiinflammatoire.
2
Combien de temps faut-il au médicament pour agir?
Ainsi, vous saurez quel médicament est important pour la thérapie à long
terme et sur quel médicament vous pouvez compter pour vous apporter un
soulagement en cas de crise.
3
Le médicament aide-t-il en cas d’urgence?
L’information la plus importante pour vous.
4
Comment doser le médicament correctement?
Une posologie trop élevée comporte le risque d’effets secondaires; d’un
autre côté, une posologie trop faible peut signifier une perte d’efficacité.
On distinguera ici deux types de principes actifs selon leur mode d’action :
Les agents broncho-dilatateurs
dégagement, dilatation des voies
respiratoires
Les agents anti-inflammatoires
effet protecteur, anti-inflammatoire
Il est crucial de demander conseil et
explications à votre médecin concernant
votre traitement et les médicaments
prescrits. Vous devez comprendre à quoi
servent les différents médicaments et
quand vous devez les utiliser.
13
Vue d’ensemble des médicaments utilisés
Afin de vous fournir une vue d’ensemble des médicaments utilisés dans la thérapie
antiasthmatique, nous avons réuni ci-après les «check-lists» des médicaments les plus
courants.
Sympathomimétiques ß2 à inhaler, à action rapide
Mode d’action
Effet broncho-dilatateur: la musculature bronchique se
décontracte. Les sympathomimétiques ß2 agissent par
l’intermédiaire de certains récepteurs («récepteurs bêta»).
Entrée en action
Immédiatement, au bout de quelques minutes.
Cas d’urgence
En cas d’urgence, les voies respiratoires sont
immédiatement dilatées.
Dosage*
La plupart du temps en fonction des besoins, au maximum
8 – 10 inhalations par jour. Le principe actif formotérol,
qui a également une action de longue durée, peut aussi
être utilisé pour la thérapie d’entretien. Dans ce cas, la
posologie maximale est de 48 μg/jour, faute de quoi des
effets secondaires dangereux peuvent survenir.
Sympathomimétiques ß2 à inhaler, à action lente
Mode d’action
Effet broncho-dilatateur: ils trouvent leur emploi de
préférence pour l’asthme modéré ou sévère. Ils permettent
un meilleur contrôle de l’asthme.
Entrée en action
Selon le principe actif (le formotérol agit plus rapidement
que le salmétérol. Le salmétérol ne convient donc pas pour
le traitement de la détresse respiratoire aiguë).
Cas d’urgence
Le salmétérol ne convient pas pour les cas d’urgence.
Posologie*
Régulièrement et à titre préventif 2 x jour 1 à 2 inhalations
par jour.
* Recommandations générales: votre médecin discutera avec vous de la posologie la mieux adaptée.
14
Comprimés de théophylline
Mode d’action
Effet broncho-dilatateur
Entrée en action
Retardée
Cas d’urgence
Ne conviennent pas aux cas d’urgence
Posologie*
Régulièrement et à titre préventif, le matin et le soir un
comprimé. En cas de gêne essentiellement nocturne, il
suffit de prendre un comprimé avant de s’endormir.
Antagonistes des récepteurs des leucotriènes
Mode d’action
Anti-inflammatoire: les antagonistes des récepteurs
peuvent être utilisés complémentairement dans les cas
d’asthmes légers à modérés. Ils agissent également
dans les cas d’asthmes de l’effort et de rhinite allergique
(rhume).
Entrée en action
Aucun effet en cas d’urgence. Les antagonistes des
récepteurs ne conviennent pas pour les cas d’urgence,
l’effet étant retardé.
Cas d’urgence
Ne conviennent pas aux cas d’urgence
Posologie* *
Régulièrement et à titre préventif, un comprimé une fois par
jour. Il est important que les antagonistes des récepteurs
soient pris régulièrement, faute de quoi ils ne peuvent
avoir l’effet protecteur attendu.
15
Omalizumab – Anticorps monoclonal
Mode d’action
Anti-inflammatoire
Entrée en action Selon la réponse individuelle du patient.
Cas d’urgence
Importants pour les cas d’urgence. En cas d’urgence
justement, la prise de comprimés de cortisone en temps voulu
et à haute dose sauve des vies.
Posologie*
Cas d’urgence: 25 – 50 mg d’équivalent prednisolone.
Thérapie d’entretien à la cortisone: posologie aussi faible
que possible.
Cortisone à inhaler
Mode d’action
Anti-inflammatoire: la cortisone à inhaler est incontournable
dans le cadre de la thérapie de base anti-inflammatoire.
Entrée en action Retardée. La cortisone en aérosol ou en poudre a une action
préventive: les crises ne pourront être évitées qu’en cas
d’utilisation régulière. La protection intégrale n’est obtenue
qu’au bout d’environ 2 semaines. Une raison de plus pour ne
pas interrompre le traitement.
16
Cas d’urgence
Pas en cas d’urgence. Le dosage de la cortisone en aérosol
ou en poudre est trop faible pour combattre une crise. En cas
d’urgence, on devra utiliser de la cortisone à forte dose, sous
forme de comprimés.
Posologie*
Régulièrement et à titre préventif. Dans le cas de la plupart
des préparations, la cortisone doit être inhalée deux fois par
jour. Le nombre d’inhalations dépend du produit et de la
dose administrée à chaque inhalation.
Comprimés de cortisone
Mode d’action
Anti-inflammatoire
Entrée en action Selon la réponse individuelle du patient.
Cas d’urgence
Importants pour les cas d’urgence. En cas d’urgence
justement, la prise de comprimés de cortisone en temps voulu
et à haute dose sauve des vies.
Posologie*
Cas d’urgence: 25 – 50 mg d’équivalent prednisolone.
Médicament combiné: cortisone à inhaler et sympathomimétique ß2
à action de longue durée
Mode d’action
Anti-inflammatoire (cortisone en poudre) et bronchodilatateur (sympathomimétique ß2 à action de longue durée)
Entrée en action Selon le sympathomimétique ß2 à longue durée d’action
utilisé (rapide en cas d’une combinaison avec le formotérol,
retardée en cas de combinaison avec le salmétérol)
Cas d’urgence
Les combinaisons utilisant le salmétérol ne conviennent pas
pour les cas d’urgence.
Posologie*
Régulièrement et à titre préventif. Cette combinaison convient
particulièrement pour les cas d’asthme modéré à sévère.
* Recommandations générales: votre médecin discutera avec vous de la posologie la mieux adaptée.
17
Bien inhaler : inhalateurs à
poudre, aérosols doseurs
Les avantages de l’inhalation de médicaments
Les voies dont on dispose pour
administrer un médicament devant
atteindre l’emplacement où celui-ci doit
agir, en l’occurrence les poumons, sont
nombreuses. Il y a les comprimés et le
sirop, les injections et l’inhalation. Mais
c’est bien l’inhalation du principe actif
qui constitue la méthode la plus élégante.
Par rapport aux comprimés et à
l’injection, l’inhalation présente des
avantages décisifs:
•le principe actif parvient directement
au lieu où le médicament doit agir, à
savoir les bronches.
•par rapport aux comprimés, il suffit
d’administrer une dose plus faible.
•les effets secondaires sont moins
importants étant donné qu’il y a
moins d’agent actif qui pénètre
dans le sang et donc moins d’effets
indésirables qui se manifestent au
niveau d’autres organes.
Mais ce procédé a également son talon
d’Achille: pour pouvoir profiter des
avantages de l’inhalation, il faut bien
maîtriser la technique d’utilisation de
l’appareil. Or, cela n’est pas toujours
le cas. Même chez les plus exercés
d’entre vous qui pratiquent l’inhalation
depuis des années, il se peut que vous
Avantages de l'inhalation par
rapport à la prise de comprimés
18
Inhalation: le principe actif parvient
directement dans les voies respiratoires.
Comprimés: le principe actif parvient
dans tout le système vasculaire de
l'organisme
commettiez sans vous en rendre compte
des erreurs de manipulation. Misez donc
sur la sécurité et montrez votre technique
d’inhalation encore une fois à votre
médecin. Mais tout particulièrement si
votre médecin vous a prescrit un nouveau
système d’inhalation, insistez pour que
votre médecin, le personnel de son
cabinet ou le pharmacien vous explique
son maniement.
Il existe aujourd’hui toute une variété
de systèmes pour l’inhalation de
médicaments, ce qui peut parfois
paraître déconcertant même pour le
spécialiste.
Principes de base de l’inhalation valables pour tous
les appareils
Il existe deux types de systèmes
d’inhalation, d’une part les inhalateurs
à poudre et, d’autre part, les aérosols
doseurs.
Comme leur nom l’indique, les
inhalateurs à poudre contiennent le
principe actif sous forme de poudre, cette
poudre étant inhalée lors de l’inspiration.
L’aérosol doseur ou tout simplement
«spray» est largement insensible au
froid, à la chaleur et également à
l’humidité. Son maniement nécessite une
certaine habitude car la coordination
entre inspiration et déclenchement de
l’inhalation n’est pas si facile au début.
Dans un appareil compresseur avec
embout buccal, le médicament liquide
est mis dans le nébuliseur. Le solvant y est
finement brumisé par la pression de l’air
du compresseur. Le produit aboutit ainsi
dans les poumons lors de l’inspiration.
Le patient inspire et expire calmement
dans le nébuliseur. Indépendamment
du système que vous utilisez, ceux-ci ont
tous un certain nombre de principes en
commun:
Inhaler correctement
Préparer l’inhalation
• Expirer: lentement et de manière détendue
Déclencher l’inhalation et inspirer
• Déclencher l’inhalation comme prévu avec votre appareil
• Selon l’appareil, inspirer rapidement ou lentement, mais toujours
profondément
Retenir sa respiration
• Retenir votre souffle pendant environ 5 à 10 secondes, afin que le
médicament puisse avoir le temps qu’il lui faut pour agir dans les bronches
Expirer
• Expirer lentement, de préférence par le nez ou en utilisant la technique de
«l’expiration lèvres pincées»
Inhalation suivante
• Effectuer les inhalations suivantes au plus tôt au bout d’une minute
19
Erreurs souvent commises lors de l’inhalation
Tous systèmes
• L’expiration avant l’inhalation n’était pas assez profonde
• L’inspiration lors de l’inhalation n’était pas suffisante
• La respiration n’a pas été retenue pendant assez longtemps (5 à 10
secondes)
Aérosols doseurs
• On n’a pas retiré le capuchon et l’on n’a pas agité l’aérosol doseur
• L’inspiration et le déclenchement de l’inhalation n’étaient pas suffisamment
coordonnés
Inhalateurs à poudre
• Expiration dans l’inhalateur à poudre: l’humidité entraîne la formation de
grumeaux (principe actif et excipients).
• Stockage dans un environnement humide (salle de bains p. ex.)
Souvent, une aide à
l’inhalation peut faciliter le
maniement de l’aérosol
doseur, la coordination
entre inspiration et
déclenchement de
l’inhalation n’étant alors
plus nécessaire. De plus,
une plus grande quantité
de principe actif pénètre
alors dans les poumons au
lieu de se déposer dans la
bouche et l’arrière-gorge.
20
Quel que soit le «spray» utilisé et
indépendamment de l’agent actif,
il est possible d’utiliser un élément
d’espacement facilitant la coordination
(p. ex. en cas d’urgence).
N’oubliez pas de nettoyer l’élément
d’espacement une fois par semaine à
l’eau chaude additionnée d’une goutte
de liquide vaisselle. Faites-le sécher ou
utilisez un sèche-cheveux mais renoncez
à l’essuyer avec un chiffon afin d’éviter
les charges électrostatiques.
6 symptômes d’alarme
Le contrôle de l’asthme est en fait simple
car les signes auxquels vous devez être
attentifs sont peu nombreux.
On note «6 symptômes d’alarme» qui
annoncent une crise d’asthme:
1
aggravation de la gêne respiratoire, en particulier la nuit
2
aggravation de la toux, quintes de toux nocturnes en particulier
3
modification des expectorations (quantité, couleur, viscosité)
4
diminution de la résistance physique
5
consommation accrue d’aérosol pour cas d’urgence
6
signes d’infection: p.ex. fièvre, crachats jaunâtres/verdâtres, etc.
21
Activité physique et
thérapie respiratoire
L’asthme et le sport
Chez de nombreux asthmatiques, l’effort
physique entraîne une gêne respiratoire.
Cela fait que ces personnes évitent tout
effort physique important. Il s’ensuit une
funeste spirale descendante: en effet,
le manque d’exercice entraîne une
dégradation progressive de la condition
physique.
Pour échapper à ce dilemme, il
n’existe qu’une solution. Il vous faut
reprendre des activités physiques et,
Peur de la gêne
respiratoire
Peur de l’effort
Renoncement à des
activités physiques
La condition se dégrade
L’inactivité augmente
La confiance en soi
diminue
L’isolation augmente
La funeste spirale descendante
22
pour vous y aider, nous voulons vous
donner ci-après quelques conseils. C’est
souvent le premier pas qui est le plus
difficile, surtout si la confiance dans vos
capacités physiques fait défaut après
des années de manque d’exercice.
Pourquoi le sport est-il bénéfique et nécessaire pour les asthmatiques?
1
Réduction de la «sensation» de gêne respiratoire
2
Amélioration de la condition physique, du plaisir de vivre et de la
confiance en soi
3
Prévention de l’ostéoporose, en particulier chez les asthmatiques
qui prennent régulièrement des comprimés de cortisone
4
Entraînement de la musculature, ce qui est particulièrement
important en cas de crise
5
Renforcement des défenses immunitaires de l’organisme
6
Fonction de signal pour l’adoption d’un mode de vie plus sain
23
Conseils faciles pour des activités
sportives sans risque:
•Les sports les plus bénéfiques pour
les asthmatiques sont les sports
dynamiques (p.ex. natation, voile,
randonnée, danse, cyclisme, marche,
jogging).
•Les sports nécessitant des efforts
soudains et maximaux (p. ex. vélo
rapide, sport de force non contrôlé)
sont défavorables.
•Dans le cas des sports d’équipe,
il convient de tenir compte du fait
qu’on a tendance à surestimer ses
propres capacités physiques dans le
feu de l’action.
•Quel que soit le sport pratiqué, il faut
que l’état des voies respiratoires soit
24
stable (zone verte du feu tricolore).
•Veillez au milieu, prendre garde aux
allergies; éviter l’eau froide, l’air froid
et les hautes altitudes (> 2’000 m).
•Prévoyez une phase d’échauffement
suffisante (10 à 15 min).
•Si vous souffrez d’un asthme de
l’effort, inhaler un bêtamimétique
à action brève 15 minutes avant
tout exercice («spray» pour cas
d’urgence).
•Pensez à toujours emmener votre
aérosol et le débitmètre de pointe.
•Dans la mesure du possible, éviter
de pratiquer le sport seul. Munissezvous si possible d’un téléphone
portable, cela vous procurera une
plus grande sécurité.
Thérapie respiratoire
La thérapie respiratoire est elle aussi
incontournable dans le cadre d’un
programme thérapeutique anti-asthme.
Bien entendu, celle-ci doit être intégrée
dans les occupations quotidiennes.
Cela commence par la technique de
«l’expiration lèvres pincées» ou la
synchronisation de la respiration et des
mouvements et cela se termine par les
positions facilitant la respiration en cas
d’urgence.
Nous ne pouvons ici qu’esquisser
brièvement la technique de «l’expiration
lèvres pincées» servant à doser
l’expiration et aborder quelques
positions destinées à faciliter la
respiration. Il est important que vous
vous joigniez à un groupe de thérapie
respiratoire placé sous la direction d’un
physiothérapeute spécialisé ou que
vous vous fassiez prescrire une thérapie
individuelle par votre médecin.
«L’expiration lèvres pincées» :
la technique de «l’expiration lèvres
pincées» empêche l’affaissement des
voies respiratoires lors de l’expiration.
De plus, l’air est expulsé de façon plus
régulière et plus complète. Celui-ci est
particulièrement utile dans le cas d’une
crise d’asthme. A la pression élevée qui
règne dans la cage thoracique vient
s’opposer une pression antagoniste au
niveau des voies respiratoires du fait
que l’air expiré doit vaincre la résistance
des lèvres: expirez, en maintenant les
1
2
«L’expiration lèvres pincées» :
lèvres légèrement l’une contre l’autre.
Vous devez vous entraîner régulièrement
à utiliser la technique de «l’expiration
lèvres pincées» afin de pouvoir
l’appliquer sans difficulté en cas de
détresse respiratoire.
Positions facilitant la respiration: les positions facilitant la respiration
vous libèrent du poids des bras et de
la ceinture scapulaire. Par ailleurs, le
ventre est libre si bien que les sections
inférieures des poumons peuvent être
mieux aérées au moyen de la respiration
diaphragmique et péritonique.
Siège du cocher: asseyez-vous sur
le bord d’une chaise, les genoux sont
écartés, la paume des mains ou les
coudes reposent sur les genoux et les
bras sont légèrement pliés. Veillez à ce
que le dos soit droit et le ventre détendu.
Assise sur talons: agenouillez-vous
au sol. Les genoux sont rapprochés, les
25
1
2
talons sont écartés et le postérieur vient
s’abaisser contre la face intérieure des
pieds. Les talons reposent sur les côtés
des hanches et les paumes de la main
reposent sur les cuisses alors que les
bras sont légèrement pliés. Veillez à ce
que le dos soit droit et que le ventre soit
détendu. Inspirez maintenant lentement,
puis expirez en utilisant la technique de
«l’expiration lèvres pincées».
Appui sur rambarde d’escalier: vous
prenez appui contre une rambarde
d’escalier, le buste
étant
2 incliné vers
1
l’avant et les bras tendus, le dos est droit
et le ventre est détendu.
Autres positions facilitant la
respiration: bras croisés derrière
la tête, appui sur dossier, position du
gardien de but, appui sur table.
Vous avez certainement reconnu l’une
ou l’autre position que vous avez déjà
adoptée alors que vous aviez une
détresse respiratoire. N’hésitez pas à
utiliser ces positions bien utiles même
lorsque vous êtes observé. En effet, ce
qui compte ici avant tout, c’est la maîtrise
de votre gêne respiratoire et non la
curiosité des autres.
Siège du cocher
Siège du pacha
Position murale
Position du gardien
de but
Autres positions facilitant la
respiration
Appui sur dossier
1
26
2
La crise d’asthme: la reconnaître
à temps, la traiter correctement
La plupart des asthmatiques ont déjà eu
une crise d’asthme. On en a peur à juste
titre. Il est donc d’autant plus important
de reconnaître les signes annonciateurs
d’une crise afin de pouvoir prendre les
mesures qui s’imposent.
Il est important de savoir que les
crises d’asthme surviennent rarement
subitement, sans prévenir. La plupart du
temps, ces crises sont précédées des
symptômes annonciateurs dont nous
avons déjà parlé. Encore faut-il les
reconnaître suffisamment tôt.
Quelques conseils pour le «cas d’urgence»
Plan d’urgence:
une crise cause la plupart du temps beaucoup d’énervement. Demandez à
votre médecin de vous établir un plan d’urgence individuel afin que rien ne
soit oublié.
Numéros d’urgence:
notez dans tous les cas les numéros d’appel d’urgence sur le téléphone.
Appelez le numéro d’urgence 100 ou 112.
Boîte d’urgence:
demandez à votre médecin de vous aider à vous constituer une petite boîte
d’urgence contenant les médicaments dont vous avez besoin pour les cas
d’urgence (p. ex. comprimés de cortisone).
27
Quelques notes essentielles
Il est impossible de tout savoir sur
l’asthme, mais il est bon de connaître
l’essentiel. Afin de vous aider à
conserver un état de santé stable, nous
avons voulu résumer ci-après un certain
nombre d’informations qui nous ont paru
particulièrement importantes.
L’infection bronchique
Une infection des voies respiratoires
survient lorsque des agents pathogènes
pénètrent dans les voies respiratoires, s’y
multiplient et déclenchent une réaction
inflammatoire. Souvent, ces infections
entraînent une aggravation dramatique
de la pathologie asthmatique.
Les signes révélateurs d’une infection
bronchique sont bien connus: sensation
de malaise général, transpiration accrue,
fièvre, accès de toux, modification au
niveau des expectorations (p. ex. plus
grande quantité, consistance plus dense,
crachats de couleur verte). A cela
viennent s’ajouter d’autres manifestations
caractéristiques des asthmatiques et
auxquelles vous devriez accorder
une attention toute particulière: chute
du débit expiratoire de pointe, gêne
respiratoire accrue, diminution de la
Quelques mesures qui aident à éviter les infections: •éviter la nicotine et l’alcool,
•alimentation saine et riche en vitamines,
•vêtements adaptés,
•activité physique équilibrée,
•se laver les mains
- avant les repas
- après le contact avec des personnes enrhumées ou grippées.
•éviter les risques de contagion en n’empruntant pas les moyens de
transport publics aux heures de pointe, évitant les contacts avec les
parents ou amis malades
•observer des règles d’hygiène simples (p. ex. nettoyer régulièrement les
appareils médicaux, tels les nébuliseurs, le débitmètre de pointe, etc.)
•Renseignez-vous auprès de votre médecin à propos des vaccins (vaccin
contre la grippe et les infections à pneumocoques).
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condition physique, consommation
accrue de médicaments bronchodilatateurs.
Pour toutes les infections bronchiques,
on devra suivre la règle suivante: ne
pas traiter l’infection soi-même mais
se rendre chez son médecin en temps
voulu afin d’éviter une aggravation
dramatique de l’asthme.
Pharmacie de voyage
Quelques objets qui ne doivent pas manquer dans la pharmacie d’un
asthmatique:
•Médicaments de la thérapie d’entretien en quantité suffisante.
•Des antibiotiques afin de pouvoir traiter efficacement une infection
bronchique bactérienne.
•Une boîte d’urgence garnie (p. ex. comprimés de cortisone).
Asthme et grossesse
Une grossesse peut également avoir
des répercussions sur votre asthme:
heureusement, la stabilité de la maladie
s’améliore dans environ un tiers des cas.
Chez un autre tiers, la maladie demeure
inchangée et, chez le dernier tiers, on
assiste à une aggravation pendant
la grossesse. Dans tous les cas, on
devra s’inspirer du principe suivant: on
essaiera de prendre le moins possible
de médicaments pendant la grossesse,
mais un asthme mal contrôlé est non
seulement fatal pour la future mère mais
aussi pour l’enfant. Faites-vous conseiller
dans tous les cas par un pneumologue
expérimenté.
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Adresses importantes
Fonds des Affections Respiratoires - FARES asbl
56, rue de la Concorde
1050 Bruxelles (Belgique)
Tél. 02/512.29.36
Fax 02/512.32.73
http://www.fares.be
La Prévention des Allergies-ASBL
rue de la Concorde, 56
1050 BRUXELLES
Tél./Fax : 02 511 67 61
[email protected]
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Notes
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