Pourquoi l’activité physique est-elle si
importante pendant les traitements?
Le mouvement et l’activité physique font partie
du quotidien des jeunes. Suite au diagnostic
d’une maladie grave, les parents éprouvent le
besoin de protéger leur enfant. Le cancer ne
constitue pas une contre-indication quant à la
pratique sportive. Cependant, de multiples
raisons peuvent amener un enfant malade à
moins bouger ou bouger différemment. En
plus de l’isolement social imposé par la
maladie, certains traitements pourront
influencer ses capacités physiques et
provoquer des effets secondaires.
La corticothérapie peut diminuer la force
musculaire (difficulté à monter les escaliers, se
lever d’une chaise ou ouvrir une bouteille, …).
Elle peut provoquer une prise de poids suite à
l’augmentation de l’appétit. A plus long terme,
elle peut entraîner une ostéoporose, une
fragilité osseuse et parfois des risques
d’ostéonécroses.
La chimiothérapie peut amener une perte
d’appétit suite aux nausées, vomissements et
mucites. Cela risque de diminuer les réserves
d’énergie de votre enfant, ayant comme
conséquence une plus grande fatigabilité.
Certaines chimiothérapies, telles que la
Vincristine peuvent fragiliser le système
nerveux. On observe souvent des picotements
au niveau des pieds et des mains avec une
perte de force et/ou sensibilité. Des crampes
musculaires peuvent aussi se manifester.
La radiothérapie provoque souvent une fatigue
importante. En fonction des zones irradiées,
des réactions musculaires et/ou articulaires
peuvent apparaître.
Quels sont les avantages à maintenir une
activité physique suffisante chez votre
enfant?
La stimulation de l’appétit et le transit
intestinal.
La diminution des effets secondaires liés
aux traitements (raideurs, douleurs
articulaires, douleurs dorsales,
ostéoporose, …).
Le maintien de la forme musculaire, la
souplesse et la stabilité osseuse.
Le maintien de son autonomie et de sa
forme.
Une reprise sociale plus aisée et rapide.
L’amélioration de l’image de soi et de la
sensation de bien-être.
L’amélioration de la qualité du sommeil.
Pour les plus petits, l’apprentissage de
nouvelles compétences.
Une distraction par rapport au traitement.
Durant les traitements l’objectif sera de
maintenir les acquis et non de progresser à
tout prix. Il est important de bien suivre les
recommandations de l’équipe médicale et
paramédicale qui vous donnera des conseils et
prescrira une thérapie si nécessaire.
Comment encourager votre enfant à
bouger?
A l’hôpital
Pour les enfants plus jeunes :
Habillez votre enfant en journée.
Durant la toilette et l’habillage, prenez
l’habitude de mettre votre enfant debout.
N’hésitez pas à lui mettre des chaussures
afin d’encourager la marche.
Jouez sur le tapis de jeu plutôt qu’au lit.
N’hésitez pas à ramener des jouets
“stimulants” (trotteurs, petit vélo, …).
Faites marcher votre enfant quelques
mètres avant de le prendre dans les bras.
Encouragez votre enfant à faire les choses
seul.
Pour les enfants plus âgés:
Se laver au lavabo ou dans la douche.
S’habiller en journée.
Manger, bricoler, faire ses devoirs, jouer à
l’ordinateur à table.
Regarder la télévision au fauteuil.