60 pour cent et le TCM de 70 pour cent. La SSP médiane et la SG médiane n’ont pas été
atteintes dans le groupe de cancer colorectal avec un déficit de MMR. En revanche, la SSP
était de 2,3 mois et la SG de 7,6 mois dans le groupe de cancer colorectal à MMR fonctionnelle.
La durée médiane de suivi pour l’ensemble des patients était de 5,9 mois (0,9 à 16,6) ; 8,3 mois
(2,2 à 16,6) dans le groupe de cancer colorectal avec un déficit de MMR, 4,9 mois (0,9 à 15,6)
dans le groupe de cancer colorectal à MMR fonctionnelle, et 7,1 mois (2,4 à 16,4) dans le
groupe d’autres cancers avec un déficit de MMR. Parmi les répondeurs, aucun patient du
groupe de cancer colorectal avec un déficit de MMR et un patient du groupe d’autres cancers
avec un déficit de MMR avaient eu une progression de la maladie au moment de l’analyse.
Les événements indésirables liés au traitement de l’étude étaient généralement
cohérents avec les données de sécurité rapportées précédemment pour le pembrolizumab
(n=41). Les événements indésirables liés au traitement les plus courants (survenant chez au
moins 10% des patients) comprenaient : éruption cutanée/prurit (17%), pancréatite (15%) et
thyroïdite/hypothyroïdie (10%). Des événements indésirables de grade 3-4 liés au traitement ont
été observés chez 2 pour cent des patients (n=1).
La réparation des mésappariements de l’ADN et l’instabilité des microsatellites
La réparation des mésappariements de l’ADN (MMR) est un processus utilisé par
l’organisme pour reconnaître et réparer les mésappariements génétiques générés au cours de
la réplication de l’ADN. Un système de MMR défectueux permet aux mutations de
mésappariements de persister. Une tumeur a en moyenne plusieurs dizaines de mutations ;
cependant, les tumeurs avec un déficit de MMR en comportent des milliers, particulièrement
dans les régions d’ADN répétitif appelées microsatellites. Les tumeurs présentant des mutations
dans les séquences de microsatellites, ce que l’on appelle « instabilité des microsatellites »
(microsatellite instability, MSI), sont considérées comme ayant un déficit de MMR de l’ADN. Ces
tumeurs sont dites « à MSI élevée » (MSI-H). Globalement, le déficit de MMR de l’ADN est
présent dans environ 15-20 pour cent des maladies de stade II, 10 pour cent des maladies de
stade III et environ 5 pour cent ou moins des maladies de stade IV. Dans les cancers
colorectaux, le déficit de MMR est observé dans environ 15-20 pour cent des cancers
colorectaux non héréditaires et la plupart des cancers colorectaux héréditaires associés au
syndrome de Lynch.