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Florence à l’aube de la Renaissance
Dés 1400, la cité toscane est le théâtre d’une évolution artistique d’abord symbolisée par les
bouleversements architecturaux. La Cathédrale, le Campanile et une Eglise connaissent alors
des chantiers importants. On peut même dater le début de ce bouillonnement. Filippo
Brunelleschi, l’auteur plus tard de la coupole de la cathédrale, et Lorenzo Ghiberti, s’affrontent
pour réaliser deux reliefs du Sacrifice d’Isaac pour un baptistère, un concours finalement
remporté par Ghiberti.
Puis progressivement de nouvelles modes apparaissent. Les monuments équestres à la gloire
des condottieri (chefs de guerre) et les angelots (les spiritelli), hérités de l’Antiquité, se
multiplient. La sculpture se développe à travers des reliefs et les lieux publics (hôpitaux,
confréries…) accueillent des pièces importantes. Donatello est sans aucun doute le fer de lance
de cette riche production. Et grâce aux théories de la perspective, de nombreux peintres se
servent de la sculpture pour leurs tableaux.
La richesse financière de Florence conjuguée à cet essor artistique contribuent même à créer
un véritable marché de l’art. Le mécénat privé apparaît et la dynastie Médicis, qui fera les
beaux jours de Florence dans la seconde moitié du XVè siècle, est déjà là. De fait, on voit
émerger des portraits privés en buste de celles et ceux qui protègent et financent les artistes.
visuels (c) Christophe Dard
-547 : Donatello, Saint Louis de Toulouse, 1422-1425, bronze doré.
-549 : Lorenzo Ghiberti, Saint Matthieu, 1419-1422, bronze, argent et traces de dorure.
-552 : Donatello, Tête de cheval, vers 1455, bronze.
-553 : Andrea del Castagno, fresque.
-556 : Luca della Robbia, La Vierge et l’Enfant, 1450-1460, terre cuite émaillée.
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