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SOMMAIRE
Mots clefs : Biorétention, végétaux, polluant, ornemental, biodiversité, infiltration, eau, ruissellement
Dans le but de répondre aux problématiques reliées à la gestion des eaux de ruissellement en
milieu urbain, plusieurs pratiques de gestion optimales sont prescrites par le gouvernement du
Québec. Les zones de biorétention figurent parmi les moyens prescrits pour traiter l'eau et réduire
les débits de pointe et les volumes d'eau. Lors de la conception des zones de biorétention, les
professionnels doivent effectuer un choix de végétaux qui s'avère important pour maintenir les
fonctions des zones de biorétention. L'objectif de l'essai est de discerner les caractéristiques des
plantes à favoriser pour optimiser les principales fonctions et sous-fonctions des zones de
biorétention. Cinq fonctions ont été choisies pour guider le choix des plantes à intégrer dans les
zones de biorétention : (1) la capacité à traiter les eaux de pluie; (2) la capacité à réduire les
volumes d'eau et les débits de pointe; (3) la tolérance aux conditions des zones de biorétention en
milieu urbain; (4) l'amélioration de la biodiversité et (5) l'amélioration de la qualité ornementale.
De façon générale, les espèces possédant une croissance rapide, une grande biomasse et un
réseau racinaire profond et occupant un grand volume du sol sont plus performantes pour traiter les
polluants, pour réduire les volumes d'eau et les débits de pointe et pour résister à la variation de
l'humidité du sol. Les plantes indigènes de mi-hauteur avec des fleurs colorées et plantées en
groupement de 1 m de diamètre sont plus propices pour augmenter la biodiversité dans les zones
de biorétention tandis que les plantes à fleurs et à feuillage colorés et les arbres avec un port en
parasol augmentent leur qualité ornementale. Les caractéristiques à privilégier varient toutefois
selon les sous-fonctions.
Puisque les fonctions sont interreliées, certaines caractéristiques entrent en conflit. Deux solutions
sont alors possibles; faire le choix des plantes en privilégiant une fonction/sous-fonction ou intégrer
une grande variété de plantes dans la zone de biorétention pour répondre à la majorité des
fonctions. Selon la situation, certaines fonctions peuvent être prioritaires et nécessitent un choix de
végétaux optimisant l'une ou l'autre des fonctions. Si le contexte d'implantation de la zone de
biorétention ne priorise pas de fonction en particulier, une combinaison de plantes s'avère la
meilleure option pour répondre aux différentes fonctions des zones de biorétention.
La grille des caractéristiques des plantes à favoriser pour l'atteinte des fonctions pourrait être
utilisée par les professionnels pour choisir les espèces végétales à intégrer dans les zones de
biorétention. Il serait toutefois souhaitable de tester les caractéristiques des végétaux pour valider
le choix des plantes.