
Matière et esprit 
 La matière précède la pensée. 
La pensée est une conséquence de la matière.  
Les concepts de divinité, d’esprit sont inventés 
par l’homme. 
A sa mort, la pensée cesse d’exister. 
L’esprit existe d’abord. La matière ensuite.  
A la mort du corps de l’homme, il n’y a pas de 
raison pour que l’esprit meure.  
Un être vivant est fait de molécules matérielles 
soumises aux lois de la physique, de la chimie, de la 
biologie.  
Certaines lois sont connues, d’autres pas (encore).  
On appelle cela le MECANISME : théorie qui 
affirme que tout ce qu'on observe chez un être 
vivant, tout ce qui lui arrive, se déduit « 
mécaniquement » de son passé et de l'application 
des lois scientifiques, lois qui admettent dans 
certains cas l'existence du hasard et qui relèvent du 
déterminisme. 
Un matérialiste cohérent récuse l’intervention 
dans notre Univers de toute cause extérieure, de 
tout surnaturel. 
 L’homme ne saurait fonctionner comme une 
machine qui obéit aux seules lois scientifiques 
découvertes par l’homme  une telle conception 
ruinerait toute idée de liberté.  
Un assassin ne serait que la lourde conséquence 
d’un processus. Les spiritualistes veulent garder 
l’idée de libre arbitre et de responsabilité.  
Tout s'explique par une finalité supérieure, 
déterminisme divin qui a laissé à l'homme une 
certaine liberté, appelée « libre arbitre ». 
Tant de beauté et de perfection ne peuvent être 
le fruit du hasard. Il y a FORCEMENT une 
conception initiale qui a VOULU cela  FINALISME.  
Le monde a toujours un sens. 
Mais comment expliquer les phénomènes tels que l’humour, la plaisanterie à partir de molécules pourrait-
on demander aux matérialistes ? Parce que les étapes nous échappent répondent-ils. 
2. Les enjeux dans la science moderne : évolutionnisme et créationnisme. 
En 1859 parut le livre de Darwin De l'origine des espèces. L'auteur y montre que l'évolution des espèces 
se  fait  par  mutations aléatoires, résultant  des  imperfections  du  mécanisme  de  transmission  des  caractères 
héréditaires. Après apparition d'une nouvelle espèce, la sélection naturelle ne conserve que les êtres les mieux 
adaptés ou ceux dont la progéniture est la plus nombreuse  théorie évolutionniste  cela permet de se 
passer du finalisme spiritualiste pour expliquer l’évolution. 
Le  créationnisme  nie  donc  l'évolution,  sous  prétexte  que  le  travail  de  création  de  Dieu  étant 
nécessairement parfait, Il n'a pas eu besoin d'améliorer les espèces qu'Il avait créées.) 
Le conflit entre les scientifiques matérialistes (majoritaires) et spiritualistes (minoritaires) fait encore 
rage et le créationnisme ne renonce pas si facilement de par le monde… Voici le dernier argument trouvé par 
les  créationnistes  face  à  l'avalanche  de  preuves  scientifiques  toujours  plus  convaincantes  en  faveur  de 
l'évolution darwinienne : « il y a bien eu évolution, mais parce que c'est la manière choisie par Dieu pour faire 
naître Ses créatures et les adapter ; et les mutations que l'homme ignorant qualifie d'aléatoires ne le sont pas du 
tout, elles sont prévues par Dieu et sont l'effet de Ses fins. »  toute situation que l'on constate peut toujours 
être  attribuée  à  Dieu,  parce  qu'il  est  impossible  de  prouver  que  Dieu  n'est  pas  intervenu.  Certains 
évolutionnistes ont répondu à cet argument par un sarcasme : « si Dieu a dû s'y reprendre à plusieurs fois, sur 
des  millions  d'années,  pour  créer  des  êtres  bien  adaptés,  où  sont  sa  perfection,  son  infaillibilité  et  sa  toute-
puissance ? »  
Le rapport à l’inquiétude. 
Le matérialisme et la science 
laissent beaucoup de phénomènes 
et d'événements inexpliqués  
inquiétude  un homme est 
d'autant plus inquiet de ne pas 
comprendre un phénomène et de ne 
pas pouvoir prédire son évolution 
qu'il est moins instruit. 
Le spiritualisme, au contraire, satisfait d'emblée beaucoup 
d’inquiétudes: 
l'inquiétude concernant le salut (que deviendrai-je après ma mort? )  
- la frustration de l'injustice (« Dieu récompense les bons et punit les 
méchants, ici-bas ou au plus tard après la mort »)  
- la frustration des inégalités (« tous les hommes sont égaux devant 
Dieu, qui les juge selon ce qu'ils font, pas selon leur naissance ou leur 
fortune »). 
La raison n’est qu’un outil au service de valeurs qui la dépassent. Voilà pourquoi elle ne peut choisir entre 
le spiritualisme et le matérialisme. Kant nous a fort bien expliqué que la raison a des limites et que l’on ne 
peut pas appliquer l’approche scientifique à toute réalité humaine… La morale, le devoir-être ne saurait 
relever de la seule démarche rationnelle.  
Le matérialisme et le spiritualisme sont deux lectures du monde entre lesquelles il revient à chacun de choisir.