Thèmes et personnages - University of Khartoum

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Université de Khartoum
Faculté des Lettres
Département de français
(Thèmes et personnages)
(Mémoire présenté en vue del’obtenation de maîtrise
en littérature française)
Préparé par :-
Asim Mukhtar Elhadi
Dirigé par :-
Dr. Viviane Amina Yagie
décembre 2004
Dédicace
A ceux qui s’intéressent à la littérature française, je
dédie ce travail.
Remerciement
Je voudrais exprimer ma profonde
reconnaissance à Dr. Viviane Amina Yagi qui m’a
consacré, avec beaucoup de patience, la plupart
de son temps pour diriger cette recherche.
Je suis aussi reconnaissant à M. Elyas et à M.
Saif qui ont dactylographié ce travail.
Finalement,je remercie infinment tous ceux qui m’ont aidé à
préparer ce travail, mes chers collègues
Abstract
The area of this study is the play “Phèdre”, the masterpiece of the author Jean Racine.
The objective of the study is to analyze this play, then
the method we have applied is the analytic method.
The study composed of three chapters: chapter one is
an introductory chapter in which we talk about the author’s
life, the author’s works, the theatre in the seventeenth
century, the Racine’s tragedy, the characteristics of
Racine’s hero and finally the summary of the play.
Chapter two concerns the analysis of the themes: the
main theme (the fatal love) and the minor themes (jealousy,
the fatherly love, the reciprocal love and the death).
Chapter three concerns the analysis of the characters, the
major characters (Phèdre, Thésée and Hippolyte) and the
minor characters (Oenone and Aricie).
And finally the conclusion in which we have come to
some points as the results of the study.
.
Introduction
Racine le génie de son époque est un des trois grands
auteurs qui laissent leurs traces dans l’histoire de la
littérature française qui ont aussi le goût du développement
du théâtre français. Cet auteur se caractérise par un style
simple, pathétique et attrayant dont il compose ces
tragédies.
Quand nous lisons de cet auteur et notamment ses
deux célèbres tragédies « Andromaque et Phèdre »la chose
qui nous interesse, c’est le style unique dont l’auteur
présente ces deux pièces. Et dès ce moment-là, vient l’idée
de choisir une de ces deux pièces à traiter comme sujet de
notre recherche et le choix était Phèdre parce qu’elle est le
chef-d’œuvre de l’auteur.
L’objectif de cette étude est d’analyser cette pièce,
thèmes et personnages. Donc l’étude est limitée aux thèmes
et aux personnages de la pièce. Alors, la méthode suivie en
réalisant ce travail est une méthode analytique.
Le travail comporte trois chapitres : dans le premier
chapitre il s’agit d’un préliminaire où nous parlons de la
vie et l’oeuvre de l’auteur, le théâtre au XVIIe siècle, la
tragédie racinienne, les caractéristiques du héros racinien et
le résumé de la pièce.
Le deuxième chapitre c’est l’analyse des thèmes : le
thème principal « l’amour fatal » et les thèmes secondaires
« la jalousie, l’amour paternel, l’amour réciproque et la
mort » .
Le troisième chapitre traite les personnages : les
personnages principaux « Phèdre, Thésée et Hippolyte » et
les personnages secondaires « Oenone et Aricie » .
Enfin nous arrivons à la conclusion où par l’analyse
des thèmes et des personnages nous arrivons à quelques
points qui représentent les résultats de la recherche.
1-1- La vie de Racine
Racine est né le 22 décembre (1639) à la Ferté-Milon
(dans L’Aisne) d’une petite famille bourgeoise. Sa mère
est morte en (1641) et son père deux ans après, l’orphelin
est alors recueilli avec sa soeur par ses grands-parents
paternels ‘des gens pieux liés avec les Jansénistes
de Port-Royal- des champs.
Ala mort du grand-père en (1649) Racine est recueilli
par sa grand-mère maternelle qui l’inscrit à l’école du
couvent où il apprend le latin et le grec.
En (1654-1655) Racine est entré au collège de
Beauvais. à cette période-là il a subit une emprise
janséniste qui a dû marquer fortement sa pensée et son
affectivité. Puis Racine est envoyé à Paris (1658-1659) par
les solitaires au collège d’Harcourt pour étudier la
philosophie pour être un avocat ou un thélogien, A Paris
Racine fréquentait les milieux aristocratiques de la capitale
grâce à son cousin secrétaire intendant de la puissante
famille des Chevereuses (fort liée à Port-Royal). A Paris
Racine est séduit par la vie des salons et là il se lie d’amitié
avec la Fontaine. En (1661) Racine se rend dans le sud de
la France à Uzes chez un oncle chanoine ‘Sconin’ pour
obtenir un bénéfice ecclésiastique mais après un an il
s’ennuie dans cette province lointaine de plus devant
l’impossibilité d’obtenir le bénéfice car les candidats sont
nombreux Racine revient alors à Paris où il fait la
connaissance de Boileau et devient son ami.
En (1677) Racine avec Boileau sont nommés
historiographes du roi et cela modifie son train de vie en
cette année-ci il se réconcilie avec les solitaires de PortRoyal et il se marie avec Catherine Romanet d’une famille
bourgeoise.
L’ascension sociale de Racine se poursuit il est
nommé secrétaire conseiller du roi en (1696).
Les dernières années de Racine sont celles d’un
chrétien l’homme qui avait composé des cantiques sprituels
en (1694) rédige en faveur des ses amis Jansénistes et de
leur monastère un abrégé de l’histoire de Port-Royal. Entre
(1696-1699) Racine pratiquait aussidûment La Bible.
Le 21 avril (1699) c’est la mort de notre écrivain qui
est enterré à Port-Royal sèlon son désir et avec
l’autorisation du roi auprés de la tombe de M. Hamon l’un
de ses anciens maîtres.
2-2- L’œuvre de Racine
Racine écrit pour le théâtre dés qu’ il a dix ans.Il
écrit onze tragédies et une comédie ‘les Plaideurs’ la
première tragédie que Racine a présenté au public
c’est ‘la Thébaïde’ (1664) au palais Royal, elle est
jouée par la troupe de Molière mais elle obtient peu de
succes En (1665) Racine attire l’attention avec sa
tragédie Alexandre qui est jouée après une querelle
avec Molière.
L’année (1667) c’est le premier triomphe de Racine
quand il écrit ‘Andromaque’ où il choisit un sujet antique et
il en fait une tragédie moderne. Avec cette tragédie Racine
est propulsé au rang des dramaturges célèbres devant même
Corneille.
Cependant il jouit de la gloire et l’aisance matérielle
grâce à une pension accordée par le roi. Cette pièce a
ouvert le chemin du succes devant Racine car toutes les
tragédies qui la suivent reçoivent un accueil très favorable.
En (1668) Racine donne sa seule comédie ‘les Plaideurs’
puis
il
revient
à
la
tragédie
quand
il
présente
successivement ‘Britannicus’(1669) et ‘Bajazet’(1670) puis
il donne ‘Mithridate’ (1672) ‘un drame’.
En (1677) Racine présente ‘Iphigénie’ dont il gagne la
faveur du roi. l’année (1677) c’est le sommet de sa carrière
quand il a créé ‘Phédre’ la tragédie qui est considérée
comme le chef-d’œuvre de la tragédie classique. Cette
pièce a été un échec à la suite d’un conflit entre les
jansénistes et le pouvoir notamment les courtisans et les
protégés de Louis XIV.Puisque Racine est un de ces
protégés il est influencé par ce conflit malgré qu’il reste
loin de ses amis jansénistes et de Port-Royal depuis dix
ans. Et à cause de sa fidélité au mouvement janséniste et à
Port-Royal en particuliere. Racine se sent mal à laise de
vivre loin de Port-Royal et de ses amis jansénistes. Après le
compromis entre les jansénistes et le pouvoir ce qu’on
appelle ‘la paix de L’Eglise’ Racine revient à Port-Royal. Il
reflète ce sentiment dans son théâtre quand il donne Phèdre
la tragédie qui montre le conflit entre le monde et la
divinité. Après cette pièce Racine cesse d’écrire pour le
théâtre à cause de sa fonction d’historiographe qui
l’accapare et l’éloigne du métier. En (1689 )Racine revient
au théâtre et il compose respectivement Esther (1689) et
Athalie (1691) à la demande de Madame de Maintenon la
femme du roi pour être jouées par les jeunes filles de SaintCyr ‘collège fondé par cette dame pour les jeunes filles
nobles sans fortune’. En (1770) Racine donne sa tragédie
Bérénice à la demande de Madame la belle-sœur du roi, le
thème de cette pièce et cornéilien mais le cadre et racinien
.Mais Corneille a fait du renoncement, cependant la
tragédie porte la marque de Racine.Bérénice est la tragédie
de la séparation, elle est la tragédie la plus rigoureuse et la
plus cohérente du théâtre racinien, c’est la pièce où Racine
présente des situations simples et non complexes, d’un
autre côté elles sont intelligibles dans leur unité, l’action y
est aussi simple. Dans cette pièce Racine n’oublie pas les
systèmes des règles. Par cette pièce Racine entre en
compétition avec Corneille car dans la tragédie cornélienne
les situations sont complexes et quelque fois difficiles à
dominer.
1-3- Le théâtre au xviie siècle
Le XVIIe siècle c’est l’âge marqué par l’excellence du
théâtre grâce à deux facteurs :
Premièrement le public à cette époque-là est un public
cultivé et passionné de théâtre. Deuxièmement l’apparition
de génération de grands auteurs qui consacrent leur temps
pour le théâtre parmis eux Corneille, Molière et Racine.
Au début du siècle
il n’y avait à Paris que trois
troupes qui jouent trois fois par semaine, leur répertoire est
limité, les œuvres sont souvent les mêmes. S’il ya une pièce
de qualité nouvelle c’est un grand événement, mais peu à
peu le théâtre se développe grâce à l’encouragement et au
patronage de Louis XIV qui adore l’opéra. On n’oublie pas
aussi la généreuse donation des grands seigneurs.
L’écriture théâtrale jusqu’à (1630) est marquée par
l’irrégularité, on remarque le respect des règles précises
empruntées aux Anciens et les thèmes sont ceux guerriers
et romanesques et la cruauté et l’horreur caractérisent les
spectacles. On remarque aussi à cette période dramatique
l’influence italienne avec la moderation et une certaine
régularité.On n’oublie pas aussi l’enfluence du théêtre
espagnol qui se caracterise par le romanesque et
l’exubérance
et
les
sujets
traités
sont
les
sujets
mythologiques grecs, les sujets historiques latins, les sujets
puisés
de
l’Anciens
Testament
ou
les
traditions
chrétiennes. Mais un grand changement sur le passage
théâtral commence vers la fin des années (1620) grâce à
l’apparition
d’une
nouvelle
génération
d’auteurs
dramatiques parmi eux Jean Mairet (1604-1686) et Jean
Rotrou
(1609-1650).Ces
dramaturges
pratiquent
l’irrégularité mais ils essaient la régularité en respectant
l’ordre et les normes. Ce mouvement théâtral a donné
naissance au théâtre régulier dont l’établissement était à
cause d’une lutte entre les partisans du théâtre normalisé
qui respecte des règles précises et les tenants de la liberté
de création. Cependant se pose le problème entre les
théoriciens qui réclament la moralité du théâtre et les
praticiens. Pour les théoriciens la construction théâtrale est
régie par des règles précises qui reposent sur le principe de
l’unité ‘unité de temps, de lieu et celle d’action’. Le but de
ce théâtre est de réfléchir la vertu de la société, montrer le
triomphe des bons et la punition des méchants, purger les
passions et introduire les règles de bienséance en rejettent
tout ce qui est contre la morale dans la représentation
théâtrale. Le résultat de ce conflit a donné naissance à la
tragédie et s’affirme dans la comédie, les grands
dramaturges
à
ce
temps-là
qui
appliquent
cette
manifestation théâtrale dans leur théâtre sont : Corneille,
Jean Mairet et Jean Rotrou.
La seconde partie de ce siècle marque l’affirmation du
théâtre régulier grâce à deux grands dramaturges : Molière
et Racine qui développent la tragédie et la comédie et ils
prennent des libertés mais liées avec les règles et
influencées par l’inspiration baroque. Ces œuvres théâtrales
se posent comme des modèles.La période entre (16301640) marque un changement sur le théâtre quand le
système du théâtre classique avec ses préceptes, ses règles
et ses conventions s’impose au théâtre, la pièce doit avoir
une unité organique en considération les règles des trois
unités. Trois grands auteurs adoptent ce mouvement
théâtral ce sont ‘Corneille, Molière et Racine, ils sont
obligés comme leurs confrères de lutter contre la
condamnation religieuse et morale qui pèse sur le théâtre en
France. Ces auteurs affirment que leur théâtre est le même
que celui des Anciens et il est considéré comme une école
de vertu car il corrige les défauts des hommes, de plus ils
évitent ce qui peut blesser l’honnêteté et la bienséance. Le
but principal de ce théâtre est de donner à l’œuvre théâtrale
une unité cohérente, une expression intellectuelle et une
constituante psychologique et éthique. Malgré les sujets
traités avec le respect des rélges de la société à cette
époque-là, mais les œuvres de ses auteurs où on remarque
l’influence de la philosophie grecque, ne sont pas réduites à
un même type, elles sont extrémment variées cela donne
une création continue et toujours dans ce siècle en
comparison avec les autres siècles. De toute façon cette
période est considérée comme une des grandes périodes
théâtrales en France.
Pour terminer il faut dire que l’éclosions du théâtre au
xviie siècle c’était grâce à de multiples facteurs :
(1) La naissance d’une génération de dramaturges qui
consacrent leur existence pour le théâtre.
(2) Les efforts de Louis XIV et des grands seigneurs
qui encouragent, pensionnent et patronnent les
dramaturges.
(3) Le goût du théâtre suscité par les troupe itinérantes
multipliees.
(4) Les colportages qui diffusent les œuvres théâtrales
àtravers la campagne.
(5) La diffusion des cabinets de lecture et d’académies
savantes.
1-4- La tragédie racinienne
Dans la littérature le terme tragédie signifie toute pièce
dans la quelle les conflits sont nécessairement insolubles.
C’est aussi le spectacle d’un entraînement fatal au crime, à
la ruine, à la mort ou à la folie.
La définition religieuse de ce terme, c’est le spectacle
sous le regard permanent de la divinité.
Chez les grecs la tragédie était étroitement liée à la
réligion et la fatalité s’abat sur un personnage et sa famille
à la suite d’un crime qui a déplu aux Dieux dont l’homme
ne saurait pas échapper à leur haine implacable.
Au xviie siècle la tragédie exprime le conflit entre la
pseudo-morale du monde et la nouvelle morale de l’homme
tragique qui vit sous le regard de Dieu. La tragédie
racinienne est empruntée à la mythe et à l’histoire ancienne
et elle reflète la civilisation italienne, grecque et romaine
qui est considérée comme le modèle pour les dramaturges
français. La tragédie racinienne est aussi une réflexion
d’une étude profonde de la littérature antique notamment le
théâtre des anciens dramaturges comme Sophocle, Euripide
et Eschyle. La tragédie racinienne nous illustre la formule
antique de la tragédie où l’homme est accablé par le destin
donc Racine présente des personnages faibles, misérables et
sans pouvoir pour lutter contre des passions déchaînées qui
causent leur perte.
Racine dans ses tragédies respecte les règles du théâtre
classique notamment celles des trois unités ‘de temps, de
lieu et d’action’ pour cela toutes ses tragédies ont une unité
intégrale et sont plus cohérentes.
Racine suit une certaine technique dans ses tragédies
quant au choix du sujet, aux actions qui sont simples, aux
situations qui ne sont pas complexes ou au style tragique
qui est adopté aux exigences du réalisme psychologique ce
style est aussi simple, cette simplicité s’incarne dans les
tournures qui sont présentées d’une façon poétique
pathétique et attrayante.
De plus les mots utilisés sont ceux les plus communs.
Lucien Goldman(1970)* dit de Racine en confirmant ces
deux points : ‘Racine est un écrivain qui tend à donner une
cohérente intégrale à l’univers tragique ou divin’
Racine le créateur ne connaît jamais la répétition ses
tragédies se caractérisent par la novation des sujets choisis
qui sont divers et il n’ya pas de même continuité et il n’ya
pas de progression d’une tragédie à l’autre, mais il ya un
saut d’un univers à un autre, prenons comme exemples et
successivement,
Andromaque
‘tragédie
des
amours
malheureux’. Phèdre ‘tragédie d’amour fatal’ Britannicus
tragédie psychologique, Iphigénie ‘tragédie sans amour etc.
Pour cela chacune de ces tragédies est considérée comme
un système autonome’
Dans la tragédie racinienne comme dans la grecque le
dieu qui est l’un des trois éléments qui constituent l’univers
tragique est un Dieu caché ce Dieu aveugle l’homme, le
laisse en proie au mal et il ne lui révèle que à la fin sa
faute. En ce point on remarque dans le théâtre racinien
*
Lucien Goldman (1970) Racine.Arche Editeur-Paris .
également la réflexion philosophique de Port-Royal, car
chez les jansénistes le monde est radicalement mauvais et
Dieu l’a abandonné.
Pour terminer il faut dire que l’éclosion du théâtre
racinien c’était grâce à une
connaissance profonde de la
tragédie et de la philosophie grecque qui ouvraient devant
Racine le chemin du succès d’être l’un des plus grands
auteurs de son époque ou bien d’une génération ne se
répète jamais. On ajoute aussi que l’étude de la littérature
antique et de la philosophie des jansénistes lui donne une
grande expérience théâtrale en donnant un œuvre unique de
son genre et de celui de ses confrères.
C’est Lucien Goldman*(1970) qui dit : ‘Dans le sens
strict de Racine c’est un écrivain qui ne s’est jamais
répèté’.
1-5- Les caractéristiques du héros racinien
Le héros racinien est en premier lieu héros tragique, un
personnage faible, misérable, déchiré et sans pouvoir. Il est
toujours dans une lutte désespérée contre une force
supérieure qui broie et humilie sa volonté. Ce héros est
victime de sa faiblesse ou de la cruauté de la position qu’il
subit.
Le héros racinien est celui qui se livre en une passion
incompatible à contrôler car il représente un cas irrésistible,
un problème sans solution pour cela il est prêt de sacrifier
son devoir à sa passion ce héros est incapable de dominer
cette passion et il est entièrement mèné par elle, cette
passion est confrontée à des obstacles insurmontables
‘Andromaque, Phèdre, Bajazet’. D’un côté cette passion
malheureuse qu’il subit est de sa volonté, elle n’est pas
imposée et elle ne vient pas d’une circonstance extérieure.
Pour cela ce héros pour ne pas souffrir, il doit arracher
cette passion de son cœur sinon il va vivre dans l’enfer.
Chez les grecs l’homme tragique est celui qui vit sous le
regard d’un Dieu, il ne peut pas échapper à son pouvoir.
Pour les jansénistes l’homme n’est pas totalement libre, sa
liberté est délimitée, de plus cet homme est responsable de
sa damnation, il est déterminé dés sa naissance, cet homme
subit le regard de Dieu qui lui accorde ou refuse sa grâce.
Puisque Racine est influencé par la philosophie grecque et
il est l’élève des jansénistes et toute sa vie subit leur
influence, alors ces deux pensées se reflètent clairement
dans ses tragédies donc il présente des personnages qui
portent ces caractéristiques.
1-6- Résumé de la pièce
Phèdre
“la pièce”
est jouée pour la première fois en
janvier (1677) à l’Hôtel de Bourgogne l’ancien théâtre à
Paris.
Dans la composition de cette pièce Racine reste trois mois.
C’est une tragédie en cinq actes ‘en vers’ dans la quelle
Racine raconte l’histoire d’une famille tragique.
Thésée la chef de la famille est le roi d’Athènes, Phèdre la
seconde épouse de Thésée, Hippolyte le fils de Thésée et le
beau- fils de Phèdre et Oenone la nourrice de Phèdre.
Thésée a disparu il ya six mois, son fils Hippolyte annonce
à son gouverneur Théramène qu’il quitte le séjour de
Trézène pour retrouver son père, puis il fuit Aricie la jeune
fille qu’il aime en secret.
En outre Thésée l’a condamnée au
célibat, il la tient
captive. Cependant il ya un bruit que Thésée est mort.
Après qu’elle apprend la mort du roi, Phèdre avoue à sa
nourrice la passion coupable qu’elle ressent pour son beau-
fils. Oenone ramène sa maîtresse à la vie et à l’espoir et
considère cette passion comme un crime.
Hippolyte vient et annonce à Aricie son départ, de plus il
lui rend sa liberté ainsi que le trône au quel elle peut
prétendre et il finit par déclarer sa passion. Phèdre
désireuse del’appuis d’Hippolyte pour son jeune fils
successeur légitime de Thésée. Cependant elle avoue à
Hippolyte la passion qu’elle ressent pour lui, le jeune
homme reste pétrifie d’horreur, elle lui arrache son épée et
tente de s’en frapper avant d’être entraînée à demieévanouie par sa nourrice. Athènes a choisi le fils de Phèdre
comme roi mais il ya un bruit qui court que Thésée est
vivnat. Désespérée Phèdre supplie sa nourrice d’essayer de
fléchir Hippolyte puis elle prie Vénus d’inspirer son amour
à Hippolyte.
Thésée revient, Phèdre est rassurée par Oenone qui lui
conseille d’accuser Hippolyte d’avoir voulu la séduire et
l’épée conservé est une preuve contre lui que ce jeune
homme a voulu violenter l’épouse de son père.
Phèdre consent pour sauver son honneur à ce que Oenone
calomnie Hippolyte. Oenone vient accuser Hippolyte
auprés de Thésée celui-ci fou de rage, le maudit et le
chasse en implorant Neptune de le venger.
Hippolyte retrouve son père et lui déclare son désir de
s’éloigner et il va chez Aricie, ils se préparent à fuir et à se
marier secrètement.
Aprés avoir vu Aricie, Thésée est troublé et commence à
entrevoir la vérité, il est sorti inquiet chez Phèdre.
Cependant Oenone s’est suicidée en se précipitant dans
la mer. Théramène arrive et raconte à Thésée que Hippolyte
est tué par un monstre.
En ce moment Phèdre entre et innocente Hippolyte devant
Thésée et confesse sa passion pour lui et elle s’empoisonne.
Thésée rend les honneurs funèbres à son fils et adopte
Aricie.
2- Les thèmes
L’amour fatal, la jalousie, l’amour paternel, l’amour
réciproque et la mort, ce sont les thèmes dont cette tragédie
se compose. Le premier thème ‘l’amour fatal’ c’est le
thème principal de la tragédie, pendant que les quatre
derniers sont les thèmes secondaires.
2-1- Le thème principal: 2-1-1-L’amour fatal:Selon ses caractéristiques l’aamour fatal c’est celui qui
conduit ses personnages, à la fatalité, à la déchéance, au
malheur, à la folie ou à la mort.Au xiie siècle le terme
désigne chez les auteurs un mouvement de l’âme en bien ou
en mal , pour le plaisir ou pour la peine.
L’amour fatal est le thème principal de la plupart des
tragédies raciniennes, c’est un amour malheureux, Racine
lui-même dit le dans l’introduction d’Andromaque:
‘il n’ya pas d’amour heureux’. Cet amour est né dès le
début des pièces et il ne nâit aucun nouvel amour.
Dés son apparence Phèdre procalme et justifie son
amour pour son beau-fils, elle se manifeste déchirée,
faible, sans pouvoir, accablée par une passion qui affaiblit
son pouvoir du corps.
Elle dit ‘je ne me soutiens plus, ma force
m’abandonne.
Mes yeux sont éblouis du jour que revoie,
Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi
Hélas!’ (V.154-156)
Phèdre aime mieux se laisser mourir que de déclarer
cette passion à quelqu’un et elle dit :
‘je t’en ai dit assez. Epargne moi le reste
je meurs pour ne point faire un aveu si funeste’
(V.225-226)
Phèdre ne veut pas avouer la passion qui la mine car
elle sait bien qu’elle est interdite. Mais quand elle est
forcée de la découvrir à cause de la flamme de la passion
qui brûle son cœur et qui est incontrôlable, de plus avec le
désir amoureux, Phèdre avoue le douloureux secret qui la
torture elle en parle avec confusion et elle dit :
‘de l’amour j’ai toutes les fureurs’ (V.259)
Au début phédre ne peut pas avouer ni la passion
douloureuse qui la mime ni le nom de l’amoureux parce
qu’elle rédoute le scandale et elle dit à sa nourrice :
‘Quand tu sauras mon crime, et le sort qui m’accable
je
n’en
mourrai
pas
moi, j’en
mourrai
plus
coupable’(V.241-242).
Mais avec la détermination de la nourrice d’arracher
secret qui torture sa maîtresse, la confiance va peu à peu
emmener Phèdre à découvrir le secret qu’elle cache en
avouant sa passion coupable mais elle insiste encore de ne
pas prononcer le nom de l’amoureux, cela se manifeste
quand elle parle avec sa nourrice :
‘de l’amour j’ai toute les fureurs’
Oenone : ‘Pourquoi ? ’
Phèdre : ‘Tu vas ouïr le comble des horreurs.
J’aime ….. Ace nom fatal je tremble je frisonne j’aime’
Oenone : ‘Qui?’
Phédre : tu connais le fils de l’Amazone-ce prince si
longtemps par moi-même opprime’(V.259-264)
De son côté Oenone blâme et incrimine sa maîtresses de
ressentir cette passion interdite pour son beau-fils et lui con
seille d’arracher cette passion de son cœur à cause de son
honneur et de sa réputation elle lui dit :
‘Hippolyte ! Grands dieux.
Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace
O désespoir ! O crime ! O déplorable race !’ (V.825-826)
elle lui dit aussi :
‘il faut d’un vain amour étoffer la pensée
Madame. Rappelez votre vertu passée’ (V.264 -266)
Phèdre justifie sa passion interdite pour son beau-fils
quand elle voit que la passion est plutôt une punition des
dieux qu’un mouvement de sa volonté et elle dit :
‘Ma passion est à la fois moi et quelque chose
d’extérieur de moi’
Elle dit aussi :
‘Je reconnus Vénus et ses feux redoutables
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables’
.(V.277-278)
Phèdre attribue cette passion coupable à la colère des
dieux qui maudissaient auparavant sa famille.La colère de
Vénus la déesse de l’amour s’acharne contre la famille de
Phèdre parceque le soleil l’ancêtre de la famille avait révélé
les amours coupable de Vénus et de Mars, donc la haine
implacable de Vénus attache a toute la descendence du
soleil dont Phèdre, sa mère Pasiphaé et la soeur Ariane.
Phèdre évoque cette haine de Vénus envers sa famille
l’amour monstrueux de sa mère et la passion de sa sœur,
elle dit :
‘O haine de Vénus ! O fatale colère !
Dans quels égarements l’amour jeta ma mère’.
(V.249-250).
Vénus inspire à Pasiphaé une passion monstrueuse
pour un taureau envoyé par Neptune au roi Minos (père de
Phèdre ) .Pasiphaé s’unit à ce taureau et de cette union
incesteux vient le monstre Minataure qui avait le corps
d’un homme et la tête d’un taureau .Cest la chose qui
évoque à cette femme la colère des dieux.
D’ailleur sa soeur Ariane est abandonée par Thésée par
lordre des dieux qui lui interdisait d’épouser cette jeune
fille.
Ariane ma sœur ! De quel amour blessée
vous mourûtes au bord où vous fûtes laissée’.(V.253 -254)
Phèdre souffre cette héridité fatal et elle exprime cela
quand elle dit *1 :“je suis la soeur d’Ariane et la fille de
Minos
le démon de ma race a troublé mon répos”(1,1)
Après que Phèdre aie eu le courage de déclarer
l’amour qu’elle cache grâce à sa confidente, la déclaration
de cet amour est cette fois faite à l’amoureux quand celui-ci
exprime son désir d’aller chercher son père. Cependant
Phèdre n’a pas de patience elle a perdu le contrôle de son
cœur, elle avoue le secret qu’elle cache depuis longtemps
elle lui dit :
‘Hé bien connais donc Phèdre et toute sa fureur
j’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime
innocent à mes yeux je m’approuve moi -même.’
(V.673-675).
* Brereton, Geoffry(1951) Jean Racine“.A critical biography” – London.
Et au fort de la passion Phèdre renversée aux pieds
d’Hippolyte, lui exprime le sentiment amoureux pour lui et
avec sa profonde déchéance le sollicite de l’aider de sortir
de cet enfer en partageant l’amour, elle lui dit :
‘Hélas ! je ne t’ai pu parler que de toi-même
venge-toi punis moi d’un odieux amour’ (V. 698-699)
( …..)
‘voilà mon coeur’.
‘c’est là que ta main doit frapper’ (V.704)
Phèdre ne cesse pas d’aimer son beau- fils, elle essaie
de toute façon de l’attirer elle lui dit :
‘Quand vous m’haïrez, je ne m’en plaindrais pas’ (V. 596)
Mais après l’impossibilité d’attirer l’amoureux, Phèdre
le supplie d’avoir pitié d’elle et de son fils qui a perdu son
père et va perdre sa mère elle lui dit :
‘On dit qu’un prompt départ vous éloigne de nous seigneur.
A vos douleurs je viens joindre mes larmes
je vous viens pour un fils expliquer mes alarmes
Mon fils n’a plus de père, et le jour n’est pas lion
Qui de ma mort encor doit le rendre témoin.
Déjà mille ennemis attaquent son enfance
Vous seul pouvez contre embrasser sa défense’
(V.584 -590)
Au début Hippolyte ne sait pas que cet amour est pour
lui, il croit que sa belle-mère ne peut pas supporter
l’absence de son époux, il essaie de la convaincre que son
époux est probablement vivant et va revenir, il lui dit :
‘madame il n’est pas temps de vous troubler encore
peut être votre époux voit encore le jour’(V.618-619)
Mais Hippolyte se frappe quand il apprend que sa
belle- mère l’aime, il ne croit ni ses yeux ni ses oreilles il
lui dit :
‘dieux ! qu’est-ce que j’entends? Madame oubliez-vous
Que Thésée est mon père, et qu’il est votre époux’
(V.633 - 664)
Hippolyte n’a aucun sentiment d’amour pour sa belle-mère,
il la traite comme toute les belles-mères, il lui dit :
‘Madame je n’ai pas des sentiments si bas’ (V. 295)
Hippolyte ne peut pas partager la passion de sa bellemère car elle est coupable, de plus c’est une trahison envers
son père, Hippolyte blâme sa belle-mère et lui conseille à
cause de la honte d’arracher cette pensée de sa tête :
‘Madame pardonnez, j’avoue en rougissant
Que j’accusais à tort un discours innocent
Ma honte ne peut plus soutenir votre vue’ (V. 667-669)
Après Phèdre échoue à fléchir son beau-fils, car celuici l’a dédaignée, elle et sa passion interdite qui la pousse
vers lui. Cependant Phèdre est blessée non seulement dans
son amour mais aussi dans son orgueil, alors elle n’a
d’autre chose à faire que haïr celui qui l’a méprisée.
Donc cet amour se transforme en haine et l’amoureux
sensible, innocent devient maintenant un monstre. Phèdre
dit :
‘je le vois comme un monstre effroyable à mes yeux’
(V. 884)
Phèdre avoue que son amour pour son beau-fils est un
crime, elle redoute le scandale pour son époux, pour ses
enfants et pour elle-même et elle exprime sa repture :
‘L’œil humide de pleurs, par l’ingrat rebutés
penses-tu que sensible à l’honneur de Thésée’(V.844- 845)
elle dit aussi :
‘je ne crains que le nom que je laisse après moi
pour mes tristes enfants affreux héritage !’(V.860 -861).
Phèdre ne sent que redouter du scandale pour sa
famille : ‘le ciel tout l’univers est plein des mes aieux
où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale
mais que dis-je ? mon père y tient l’urne fatale’
(V. 1276-1278)
Cet amour fait face à deux obstacles, le premier est
extérieur et s’incarne dans le personnage de Thésée l’époux
de l’amoureuse, de plus au retour de Thésée Phèdre est en
danger parce que son beau-fils va révéler à son père le
crime de son épouse, Phèdre dit :
‘ juste ciel ! Qu’ai-je fais aujourd’hui ?
mon époux va paraître, et son fils avec lui
je verrai le témoin de ma flemme adultère
observer de quel front j’ose aborder son père’(V.838-842)
Phèdre vient exprimer sa douleur ,sa déchéance et sa peur
car elle sent que toutes les choses autour d’elle sont des
temoins contre elle et vont l’incriminer elle dit :’il me
semble que ces murs que ces voùtes
Vont prendre la parole ,et prèts à m’accuser
Attendent mon époux pour le désabuser’(v.854-856)
Phédre maintenant est perplexe, elle cherche de toute façon
une solution au problème, un remède à la souffrance, un
abri àfin de sortir de cet enfer, la seule solution est d’avouer
le crime, elle est prête d’avouer à son époux la passion
criminelle pour son beau-fils elle dit à sa nourrice :
‘mon époux est vivant,Oenone c’est assez
j’ai fait l’indigne aveu d’un amour qui l’outrage
il vit-je ne veux pas en savoir davantage’. (V. 832-834)
Mais encouragée par sa nourrice Phèdre a changé
l’idée et pour sauver son honneur elle doit accuser son
beau-fils devant son père avant que ce dernier l’incrimine
devant son époux, et avec le mauvais conseil proposé par
la nourrice que le jeune homme veut violer sa belle-mère et
son épée conservée est une preuve contre lui, alors Phèdre
accepte la fausse accusation,sa nourrice lui dit :
‘pourquoi donc lui céder une victoire entière
vous le craignez- osez l’accuser la première’(V. 885-886)
(….)
son épée en vos mains heureusement laissée’ (V. 889)
Mais parce que Phèdre aime son beau-fils et elle sait
bien que celui-ci est innocent, elle laisse la nourrice faire
l’accusation elle lui dit :
‘fais ce que tu voudras, m’abandonne à toi
Dans le trouble où je suis-je ne fais rien pour moi’(V.911912)
Ainsi l’amour coupable prend une autre forme quand il se
transforme en une accusation et l’amoureuse grâce à de
mauvais conseils devient une femme criminelle.
2-2-Les thèmes secondaires: 2-2-1-La jalousie: Quand Phèdre est certaine que Hippolyte ne partage
pas son amour, parce qu’il aime une autre fille. Cependant
elle brûle de jalousie et immédiatement exprime ce
sentiment, elle dit à sa nourrice :
‘Oenone qui l’eût cru ? j’avais une rivale’ (V. 1218)
Phèdre ne peut pas voir les deux amants ‘Hippolyte et
Aricie’ dans le bonheur, son cœur est déchiré de jalousie
elle exprime sa douleur et sa souffrance elle dit :
‘Ah douleur non encore éprouvée !
A quel nouveau tourment je me suis réservée’
(V.1225-1226)
elle dit aussi :
‘ils s’aiment par quel charme ont-ils trompé mes yeux’(V.
1231)
‘ Hélas ils se voyaient avec pleine licence’ (V. 1237)
Phèdre ne peut pas supporter cette situation et à cause
de cette forte jalousie elle exprime sa haine pour les deux
amants. Hippolyte l’amoureux sensible et innocent devient
maintenant un monstre et un ennemi, elle dit :
‘Hippolyte aime, et je n’en puis douter.
Ce farouche ennemi qu’on ne pouvait dompter
Qu’ offensait le respect, qu’ importun ait la plainte
Ce tigre, que jamais je n’abordai sans crainte
Soumis, apprivoisé reconnaît un vainqueur.
Aricie a trouvé le chemin de son cœur.’ (V.1219-1224)
Phèdre vient d’exprimer les sentiments d’humiliation
et de frustration, elle sent qu’elle est méprisée de tout le
monde, elle dit :
‘Et moi triste, rebut de la nature entière’ (V.1241)
Phèdre ne peut pas vivre dans la lucidité elle pense à
se venger de sa rivale en réveillant la colère de Thésée qui
n’accepte pas cette fille pour son fils elle dit :
‘il faut perdre Aricie il faut de mon époux
(…)
moi jalouse ! Et Thésée est celui que j’implore’ (V. 1265)
2-2-2-L’amour paternel: Comme Thésée entend Oenone et sa fausse accusation
contre Hippolyte. Il la soupçonne et l’interroge pour la
deuxième fois pour être assuré que Phèdre en accusant
Hippolyte est-elle coupable ou innocente ? Mais à cause de
cette ruse bien construite supportée par l’évidence ‘l’épée’
Thésée condamne son fils sans vouloir l’entendre et il le
chasse à cause de l’amour criminel dont il trahit son père et
il lui dit :
‘perfide oses-tu bien te montrer devant moi ?
monstre qu’a trop longtemps épargne le tonnerre
Reste impur des brigands dont j’ai purgé la terre
Après que le transport d’un amour plein d’horreur
Jusqu’au lit de ton père a porté sa fureur.’(V.1045-1049)
Thésée est maintenant déchiré entre la doute, la
tendresse paternelle et la pitié. Il est en conflit interne il
devient comme fou, il dit :
‘mais moi-même malgré ma sévère rigueur
Quelle plaintive voix crie au fond de mon cœur?
Une pitié secrète et m’afflige, et m’étonne’(V.1455 -1457)
De son côté Hippolyte ne trouve aucun mot pour se
défendre car son épée est une preuve contre lui, de plus par
respect pour son père, Hippolyte refuse de l’éclairer sur les
fausses accusations et la passion coupable pour lui , il ne
veut pas lui révéler le crime de son épouse pour ne pas le
blesser et lui apporter le malheur. Hippolyte ne veut pas
révéler la trahison de sa belle-mère à son époux il préfère
être accusé que d’être la cause de la souffrance et du
déchirement de son père. Mais le silence de ce fils devant
son père le place dans la même situation de soupçon que sa
belle-mère, il lui dit :
‘Quel est l’étrange accueil qu’on fait à votre père mon
fils ?’ (V.927)
Mais Hippolyte lui répond :
‘Phèdre peut seule expliquer ce mystère’. (V.922)
Hippolyte qui de toute façon est inculpé devient un
criminel alors ce fils innocent qui est une victime de fausse
inculpation, ne peut pas apparaître devant un père cruel et
une belle-mère criminelle, alors il décide de s’enfuir et de
quitter les lieux où habitent ceux qui l’ont incriminé et
inculpé, il dit à son père :
‘Disparaisse des lieux que votre épouse habite’ (V. 926)
Endepis de sa colère,et de sa fureur, Thésée ne peut pas
punir son fils à cause de l’amour paternel que ce père
adopte pour ce fils pour cela le malheureux père supplie
Neptune de le venger, il dit ‘seul’ :
‘Neptune par le fleuve aux dieux même terrible
m’adonné sa parole, et va l’exécuter.
Un dieu vengeur te suit, tu ne peux l’éviter’(V.1158 -1160)
Mais après que Phèdre vient d’avouer son crime et
innocenter Hippolyte devant Thésée :
‘non Thésée il faut rompre un injuste silence
il faut à votre fils rendre son innocence.
il n’était point coupable’ (V.1617-1619)
Cependant Thésée est écrasé de douleur car par une
calomnie il a accusé son fils bien aimé il dit :
‘Ah père infortuné !
Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné
cruelle pensez-vous être assez excusée’.(V.1620 -1622)
Thésée avec des larmes vient d’exprimer son regret, sa
douleur et son désespoir après avoir appris la mort de son
fils innocent et la fin terrible de ce jeune homme par le
monstre, il dit en versant des larmes :
‘Mon fils n’ est plus ? Hé quoi ! quand je lui tends les bras
les dieux impatients ont hâté son trépas ?
Quel coup me l’a ravi ? Quelle foudre soudaine ?’
(V.1495-1497)
Maintenant Thésée est certain que son fils est innocent
et il est victime d’une fausse calomnie et quand il voit la
punition sévère des dieux, il exprime encore son regret :
‘O mon fils ! cher espoir que je me suis ravi
in exorables dieux, qui m’avez trop servi
A quels mortels regrets ma vie est réservée’(V.1571- 1573)
Au fait le malheureux père quand il supplie les dieux
de le venger c’était en un moment de colère, il ne croit pas
que Neptune va se venger de son fils de cette façon.
2-2-3-L’amour réciproque: C’est l’amour partagé entre Hippolyte et Aricie.
La déclaration de cet amour c’était quand le premier fuit
l’amante et lui exprime sa décision d’aller chercher son
père et cependant lui avoue la passion qui la pousse vers
elle et il lui dit :
‘madame il faut pour suivre-il faut vous informer
d’un secret, que mon cœur ne peut plus renfermer’
(V.527-528)
( ….)
‘Dans le fond des forêts votre image me suit
la lumière du jour, les ombres de la nuit’ (V.543-544)
Hippolyte trouve dans l’absence de son père qui
n’accepte pas
cette jeune fille, une bonne circonstance
pour déclarer l’amour qu’il cache depuis longtemps pour
cette fille. Ensuite pour s’enfuir de sa belle- mère et de sa
passion coupable, Hippolyte presse Aricie de lui révéler ses
sentiments pour lui. De son côté
Aricie lui avoue son
amour et elle est prête de sacrifier toutes choses pour suivre
son amant elle lui dit :
‘j’accepte tous les dons que vous me voulez faire
mais cet empire enfin si grand, si glorieux
n’est pas de vos présents le plus cher à mes yeux’
(V.574-576)
D’un coté Hippolyte manifeste son tourment par la
passion et il est prêt de sacrifier l’amour à la noble jeune
fille, il lui dit :
‘je me suis engagé trop avant’ (V. 525)
(….) vous voyez devant vous un prince déplorable.
D’un téméraire orgueil exemple mémorable’ (V.528-529)
Cet amour envisage un obstacle extérieur car le père
de l’amant refuse la jeune fille pour parceque cette jeune
fille appartient à une famille ennemie de celle de son
amant.
Au retour de son père Hippolyte a peur, son cœur se
glace d’effroi, qu’est-ce qu’il va faire quand son père
apprendra les amours dans sa famille, la passion coupable
de son épouse et l’amour interdit de son fils il dit :
‘Dieux ! que dira le roi ? Quel funeste poison
l’amour a répandu sur toute sa maison
moi- même plein d’un feu que sa haine réprouve
Quel il m’avu jadis,et quel il me retrouve !’ (V.991-994)
Cependant Hippolyte déclare à son père son amour
pour Aricie malgré que ce dernier exprime son refus :
‘Tu l’aimes ? Ciel mais non l’artifice est grossier
tu te feins criminel pour te justifier’ (V.1227-1228)
La déclaration de cet amour au père de cette façon
axcélerée parceque le fils redoute l’accusation de violence
que sa belle-mère va réciter à son père, de plus pour
rassurer son père qu’il n’a aucun sentiment amoureux pour
cette jeune femme. Hippolyte est déchiré entre deux choix,
le désir amoureux ou l’obéissance à son père mais en fin il
a sacrifié à noblesse son honneur à son amour et il se
détermine à déclarer son amour pour Aricie si son père
accepte ou n’accepte pas. Il s’adresse à son père :
‘je confesse à vos pieds ma véritable offense
j’aime, j’aime, il est vrai malgré votre défense
Aricie à ses lois tient mes vœux asservis’ (V.1121-1123)
2-2-4-La mort: La mort est en général la fin de la plupart des tragédies
classiques, elle est admirable notamment le suicide qui a
une place d’honneur dans le théâtre des anciens ‘les Grecs
et les Romains. Puisque Racine est influencé par ce théâtre
il a choisi la mort comme fin tragique de trois des
personnages de cette tragédie ‘Hippolyte, Phèdre et
Oenone’. Au retour de son époux Phèdre est en danger, elle
tremble d’effroi car elle est coupable elle pense à trouver
une solution à son crime, un remède à ce mal , une fin à
cette déchéance donc elle n’a qu’une sortie pour mettre fin
à cette souffrance éternelle.C’est la mort. Elle dit :
‘la mort est le dieu que j’osais implorer
j’attendais le moment où j’allais expirer’(V.1243-1244)
elle vient faire ses adieux à soleil :
‘Soleil, je te viens voir pour la dernière fois’(V.172)
Phèdre se sent regardée par sa famille divine ses
aïeux, ses ancêtres et par son père elle sent qu’elle ne peut
pas échapper à leur colère et à leur jugement elle dit :
‘le ciel tout l’univers est plein de mes aïeux
où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale
mais que dis-je ? Mon père y tient l’urne fatale’
(V.1276-1278)
Phèdre sent ainsi que c’est impossible d’échapper à
la punition des dieux qui ont suivi auparavant sa famille,
elle les implore en leur demandant le pardon :
‘pardon un dieu cruel a perdu ta famille
Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta fille’
(V.1289-1290)
Phèdre avoue son crime mais cet aveu de culpabilité
n’est pas une délivrance c’est une torture :
‘Hélas ! Du crime affreux dont la honte me suit
jamais mon cœur n’a recueilli le fruit’(V.1291-1292)
Elle est déseperée que ce crime n’est pas pardoné, elle
se livre au tourement et elle s’est enfermée en elle :
‘jusqu’au dernier soupir de malheur poursuivi
je rends dans les tourments une pénible vie’(V.1293- 1294)
Phèdre a choisi la mort car elle ne peut vivre ni dans
un monde qui ne la comprend pas en adoptant cette passion
coupable ni à la dépendance d’un dieu qui ne l’aide pas
dans son malheur, ni à sa déchéance parce qu’elle vit en
lutte entre l’amour et la vertu, le bien et le mal, le monde et
le dieu ,alors la seule délivrance est de quitter ce monde.
A cause de sa race, de sa noblesse et de son honneur,
Phèdre a choisi la mort ou bien le suicide. Ce suicide
justifie que Phèdre est toute entière coupable.
Phèdre qui vit en lutte intérieure dés qu’elle suit les
conseils criminels d’Oenone contre Hippolyte l’innocent,
maintenant sent qu’elle est coupable en acceptant la
calomnie de cette
nourrice et elle sent aussi que ces
conseils l’ont conduite au malheur où elle vit. Alors elle
maudit Oenone et ses conseils et elle la chasse quand elle
lui dit :
‘Qu’entends-je ? quels conseils ose-t-on me donner ?
Ainsi donc jusqu’au bout tu veux m’empoisonner,
malheureuse ? voilà comme tu m’as perdue’(V.1307- 1309)
(….)
‘Tes prières m’ont fait oublier mon devoir.
J’évitais Hippolyte, et tu me l’as fait voir’ (V. 1311-1312)
Cependant Oenone sent son crime et elle sent aussi
qu’elle est rejetée par sa maîtresse bien aimée et puisque
cette dernière va avouer devant son époux l’amour
coupable pour son beau-fils et va révéler le crime de la
nourrice, Oenone a peur et elle exprime son regret de ce
qu’elle a fait pour sauver l’honneur de sa maîtresse. Alors
elle accepte le prix de son service et de sa tendresse pour
cette dame. Oenone en fin décide de quitter le monde
quand elle choisit le suicide. Mais avant de se suicider en se
précipitant dans la mer, elle échappe aux dieux, elle avoue
son crime et elle accepte leur punition. Elle dit :
‘Ah dieux ! pour la servir j’ai tout quitté
Et j’en reçois ce prix ? je l’ai bien mérité’(V.1327-1328)
Hippolyte préfère s’enfuir de son père plutôt que de
l’éclairer sur le crime de son épouse et de sa nourrice cette
fuite assure le doute chez Thésée que ce fils est coupable
selon les calomnies contre lui. Cependant la colère
paternelle s’abbat sur Hippolyte et lui apporte la colère des
dieux qui vengent le père malheureux en envoyant un
monstre marin qui cause la mort de ce fils désobéissant.
Mais quand il est certain que son fils est innocent et
avant qu’il connaisse sa mort par le monstre, Thésée
supplie les dieux de suspendre le châtiment contre
Hippolyte.
‘Ne précipite point tes funestes bien faits,
Neptune, j’aime mieux n’être pas exaucé’(V.14831484)
Mais après connaître la fin tragique de son fils, Thésée
vient exprimer sa douleur et maudit Phèdre de ce qu’elle
fait contre cet innocent, il lui dit :
‘Hé bien vous triomphez, et mon fils sans vie
Ah que j’ai lieu de craindre ! Et qu’un cruel soupçon
l’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !
Mais Madame, il est mort, prenez votre victime.
Jouissez de sa perte injuste, ou légitime.
Je consens que mes yeux soient toujours abusés,
Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.’
(V.1594-1600)
La mort d’Hippolyte par le monstre nous montre
l’influence du mythe de la tragédie grecque dans le théâtre
racinien et la fin tragique d’Hippolyte par ce monstre
représente celle du héros dans les légendes que si le héros
est mort sa fin doit être d’une façon courageuse cela se
manifeste quand Hippolyte entend les mugissements
épouvantables du monstre qui font trembler le rivage et
quand les chevaliers qui accompagnement Hippolyte,
s’achapent de ce monstre sauf Hippolyte qui envisage le
monstre et le tue. Mais avant de tomber mourant par terre le
monstre a jeté des flammes par sa gueule et a brûlé les
chevaux.
Hippolyte est tombé aux pieds des chevaux qui l’ont
traîné sur les rochers.
Théramène qui vient raconter à Thésée la mort de son
fils, admire le courage d’Hippolyte, il dit :
‘Hippolyte lui seul digne fils d’un héros,
Arrête ses coursiers, saisit ses javelots,
Pousse au monstre, et d’un dard lancé d’une main sûre
IL lui fait dans le flanc une large blessure
De rage et de douleur le monstre bon dissent
Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant,
Se roule, et leur présente une gueule en flammée
Qui les couvre de feu, de sang et de fumée’
(V. 1527-1534)
3- Les personnages
Phèdre la pièce comporte de nombreux personnages
mais les personnages qui jouent un rôle fondamental dans
la pièce sont : Phèdre, Hippolyte, Thésée, Oenone et Aricie.
Les trois premiers personnages qui représentent la
famille tragique, ce sont les personnages principaux et les
deux derniers personnages ce sont les personnages
secondaires.
3-1-Les personnages principaux: 3-1-1-Phèdre:C’est le personnage central et l’héroïne de la tragédie
qui porte son nom. Phèdre la jeune femme appartient à une
famille illustre, son père est l’un des juges qui siègent aux
Enfers .Sa mèreest Pasiphaé estla fille de (Hélios)le soleil
qui appartient à la race devine.Phèdre est la fille du roi de
Crète (Minos), elle est la seconde épouse de Thésée roi
d’Athènes. C’est la reine, l’amoureuse, la victime et la
femme fatale.
Cette jeune femme se livre à une passion adultère
illégitime et irrespirable pour son beau-fils. Cette
amoureuse ne peut pas maîtriser son cœur ni son
corps, alors elle tente par tous les moyens à satisfaire son
désir amoureux,elle avoue premierement ce secret à sa
confidente dans l’espoir de lui faire comprendre cette
passion, de plus elle lui exprime sa décision de quitter le
monde car elle est seule dans l’enfer parceque celui dont
elle ressent la passion ,ne la partage pas avec elle.
Mais Phédre n’a pas la patience d’attendre que son
amoureux change sa décision elle essaie de le séduire mais
quand elle échoue, elle le menace de l’accuser àfin
d’affaiblir sa volonté et de le presser de partager son
amour. Dés la déclaration de cette passion la guerre
commence, l’amoureuse utilise tous ses armements pour
chasser et capturer le rebelle. Celui-ci de son côté fait des
efforts pour éviter cette amoureuse et sa passion interdite.Il
s’enfuit toujours d’elle ,alors c’est une guerre d’un côté car
l’amoureux ne peut pas faire face à son ennemie.
Avec la détermination et la révolte d’Hippolyte,
Phèdre est désespérée et vient exprimer sa révolte contre un
monde où elle ne peut pas réaliser ce qu’elle veut. Phèdre
s’enfuit vers la mort quand elle est certaine que c’est
impossible d’échapper de la colère des dieux pour cela
elle fait face au danger quand elle revient prendre congé du
soleil qui symbolise la vie elle lui dit :
‘Soleil je viens te voir pour la dernière fois’ (V.172)
De toute façon on peut dire que Phèdre meurt victime
de la colère divine non seulement en subissant la passion
coupable, mais également le conseil criminel qu’elle suit.
On peut dire aussi que Phèdre est une femme fatale car elle
apporte la fatalité à elle-même et aux personnages qui lui
sont proches ‘son beau-fils, son époux et sa nourrice’.
3-1-2-Hippolyte:c’est le fils de Thésée, il est jeune, sympathique, beau
et attrayant, Il est le deuxième personnage principal de la
pièce. Après la mort de sa mère il est élevé chez le sage
Pithée grand-père maternel de Thésée. Phèdre l’a rencontré
à Athènes aux sacrés mystères aux premiers jours de son
mariage avec Thésée et immédiatement elle est tombée
amoureuse de lui car il était très jeune et si beau.
Ce prince innocent devient un personnage tragique à
cause d’une passion coupable ressentie pour lui par sa
belle-mère. Il est aussi victime d’une fausse accusation
portée contre lui par cette femme.
Dans la tragédie d’Euripide il est le héros non Phèdre.
Hippolyte est victime d’un amour envoyé par Vénus quand
il aime la jeune fille que son père n’accepte pas.
De plus ce jeune homme est pouruivi par la déesse
parcequ’il la méprise quand il l’oublie et il ne l’adore pas,
cela se manifeste quand il dit à son amante Aricie :
‘je ne me souviens plus des leçons de Neptune’ (V.550)
Donc le châtiment qu’il reçoit et la fatalité qu’il subit
viennent de la colère des dieux quand il désobéit à son père.
Ce jeune homme représente la pureté, l’innocence et la
sensibilité car il ne veut pas apporter le malheur à son père
en lui révélant le crime de son épouse et il ne veut pas se
défendre lui-même endepis de son innocence. Hippolyte
est un personnage faible car il sacrifie son honneur à son
amour quand il décide d’épouser la princesse captive.
3-1-3-Thésée:Thésée fils d’Egée est le roi d’Athènes, Il est le
troisième personnage principal de la tragédie, c’est le chef
de la famille royale qui comprend :Hippolyte son fils,
Phèdre la seconde épouse et ses deux fils Acamas et
Démophon.
Thésée représente l’obstacle extérieur contre l’amour
adopté dans sa famille, la passion coupable de son épouse
pour son beau-fils et l’amour réciproque de son fils pour la
jeune fille Aricie ‘la fille de ses ennemis’. Par l’absence ou
bien le bruit de la mort de cet homme le palais s’est
renversé et tout ce qui est sous son pouvoir devient
maintenant libre et il peut faire tout ce qu’il veut sans
aucune protection et sans aucune pudeur. Phèdre déclare sa
passion adultère pour Hippolyte celui-ci déclare son amour
pour la jeune fille ennemie. Mais au retour de cet homme il
se heurte à ce qui se passe dans sa famille, la trahison de
son épouse en ressentant la passion interdite et la
désobéissance de son fils en suivant l’amour refusé de la
part de son père. Ce père malheureux trouve que c’est
impossible de contrôler la situation, alors il se livre au
malheur notamment quand il entend l’accusation de sa
femme contre le fils bien aimé, il brûle de colère et à cause
de sa foi dans les dieux il s’abrite dernièrement en
demandant leur vengeance contre le coupable, la chose qui
aggrave son malheur car les dieux prennent la vengeance
quand ils font mourir le fils et laissent avouer son crime à
l’épouse.
Le malheur de ce père est non seulement parce qu’il
découvert le trahison dans sa famille mais c’est la colère
des dieux à cause d’un crime qu’il a fait quand il est
prisonnier chez un roi pendant son voyage.
3-2-Les personnages secondaires:3-2-1-Oenone: C’est un personnage secondaire elle est esclave, elle
n’a pas la même importance que les autres personnages.
C’est un personnage passif qui constitue le monde de la
tragédie, elle se suicide en se précipitant dans la mer, son
suicide n’est pas noble mais il assure sa fatalité.
Oenone représente l’instrument du destin envoyé par
les dieux pour créer chez Phèdre la pensée mauvaise.
Mais Racine voit que ce personnage ne représente pas
la face noire de Phèdre car à son avis Phèdre est innocente
et n’est pas méchante.
Dés le début de la pièce Oenone joue le rôle de la
conseillère elle conseille Phèdre à remplacer le roi après le
bruit de sa mort, elle lui dit :
‘ votre fortune change et prend une autre face
le roi n’est plus, madame, il faut prendre sa
place’(V.341-342)
Au début Oenone était une bonne conseillère
quand elle incrimine Phédre de suivre une passion coupable
pour son beau-fils. Mais elle se transforme soudain en une
mauvaise conseillère elle lui propose la fausse accusation
contre le jeune homme car elle ne peut pas voir sa
maîtresse blessée et humiliée de plus pour sauver la vie et
l’honneur de sa maîtresse qui est en danger et elle souffre le
résultat qu’elle va obtenir de la passion coupable car son
époux est vivant.
Oenone se suicide quand elle a peur que Phèdre va
l’incrimine devant le roi quand elle va lui avouer son crime.
A notre avis c’est le mauvais conseil qu’elle propose à sa
maîtresse qui la conduit à la fatalité et c’est d’un autre côté
à cause de son attachement passionné pour sa maîtresse
puisque cette dernière est une femme fatale.
3-2-2-Aricie:C’est l’un des personnages secondaires de la pièce.
Racine l’a inventé pour allumer la jalousie chez Phèdre, de
plus pour créer un obstacle devant la passion que Phédre a
pour Hippolyte. Aricie est une jeune fille superbe et
charmante, c’est la princesse de la famille royale
d’Athènes, elle est la fille et la sœur des ennemis mortels de
Thésée pour cela il ne l’accepte pas pour son fils Hippolyte.
Dans la tragédie d’Euripide, Hippolyte a épousé cette fille
et l’a emmenée en Italie.
Racine lui même dit que ce personnage n’est pas de
son invention et il dit que : ‘j’ai lu dans quelques auteurs
que Hippolyte avait épousé et emmené en Italie une jeune
Athénienne de grande naissance qui s’appelait Aricie et qui
avait donné son nom à une petite ville en Italie’.Au début
Aricie est hésitante à avouer son amour à Hippolyte mais
elle l'avoue à sa nourrice Ismène car elle sait l’hostilité
entre sa famille et celle de la famille de son amant. Mais
quand Hippolyte la presse de lui avouer l’amour et l’a
vaincue pour le partager avec lui. De son côté Aricie lui
avoue l’amour qu’elle a pour lui en profitant du bruit de la
mort de Thésée qui représente un obstacle devant cet
amour. Maintenant la jeune fille est libre et elle n’a aucune
hésitation à déclarer son amour à son amant car celui-ci va
être le roi en remplaçant son père, et cette jeune fille de la
princesse captive, humiliée et méprisée va être la reine
d’Athènes.
Mais ce rêve n’est pas accompli car le roi retourne.
Mais la jeune fille ne désespérait pas, elle conseille à son
amant de révéler à son père la trahison et le crime de son
épouse car c’est une bonne circonstance de se débarrasser
de sa rivale ‘Phèdre’ de plus elle croit que par cette étape
ce père l’accepte pour son fils puisque ce dernier est
innocent et bien aimé. Mais devant la détermination du fils
qui préfère la fuite, la jeune fille accepte l’idée et
encourage l’amant. On peut dire que Thésée accepte cette
fille en l’adoptant en fin après la mort de son fils car il sent
que celui-ci est innocent et victime de la passion coupable
adoptée pour lui par sa belle-mère,et de la fausse accusation
faite par sa nourrice contre lui.
Tableau généalogique
Conclusion
Phèdre l’amoureuse adultère ne peut pas garder le
secret qui la torture donc elle trouve au faux bruit de la
mort de son époux une bonne circonstance à avouer sa
passion pour son beau-fils. Cette déclaration n’était pas
directement à la personne aimée elle était graduellement
car selon les règles de la société à cette époque-là, la
femme ne doit pas avouer son amour pour l’homme aimé,
la femme doit avoir la pudeur mais si elle est obligée,
l’aveu doit être premièrement faite à une confidente puis à
son amant mais avec pudeur pourcela l’aveu de Phèdre de
la passion qui la possède était premièrement à sa nourrice
Oenone puis à Hippolyte. Aricie avoue son amour pour
Hippolyte à sa confidente Ismène.
-Phèdre exprime son désir de quitter le monde quand
sa passion est refusée de toute la société et puis de la
personne aimée. Ainsi Phèdre est seule dans l’enfer de la
passion incontrôlable sans aucun secours ni secours humain
car elle est incriminée de tout le monde en suivant cette
passion interdite ni secours divin car le dieu est caché et
absent, de plus elle subit une malédiction des dieux.
-Mais cette passion n’est pas imposée à Phèdre
par
un pouvoir extérieur, elle est de sa volonté car c’est ellemême qui a choisi ce chemin interdit.
-Cette passion de toute façon est fatale car elle conduit
tous les personnages à la fatalité, au suicide ‘Phèdre et
Oenone’, à la mort ‘Hippolyte’ et au désespoir ‘Thésée’.
-A notre avis Phèdre a les raisons en adoptant cette
passion refusée pour son beau-fils car par le faux bruit de la
mort de son époux elle est maintenant entièrement libre et
puisque elle est veuve, jeune et elle a encore un cœur qui la
pousse à l’amour, de plus pour une raison politique car par
la mort de son père, Hippolyte va être le roi après et Phèdre
pour sauver sa situation sociale comme reine et parceque
son fils est encore enfant, de plus elle ne veut pas une
rivale, ainsi elle pense à aimer Hippolyte.
-Le suicide justifie que Phèdre est coupable non
seulement par sa passion criminelle mais aussi par la fausse
accusation contre son beau-fils.
-Mais à notre avis Phèdre n’est ni tout à fait coupable
ni tout à fait innocente car elle avoue son crime et elle fait
des efforts pour surmonter le problème et enfin elle a choisi
sa punition volontairement.
-Dans la tragédie grecque rien n’arrive sans le vouloir
des dieux et l’homme participe à ce qui arrive donc la
fatalité qu’il subit est à cause de la colère des dieux parce
que cet homme fait quelque chose que le dieu n’accepte
pas.Pour cela les trois personnages tragiques ‘Phèdre,
Oenone et Hippolyte’ ont reçu la punition des dieux car ils
ont fait quelque chose refusée de la part des dieux, la chose
qui leur apporte la colère divine et qui cause leur perte.
-Chez les grecs le mode de suicide choisie est le
poison parce qu’il est noble et sacrifie. De plus le lent
progrès du poison permet au suicidé qui est en agonie à
avouer son crime avant la mort, c’est pour purifier son âme
et demander le pardon de dieu ‘Phèdre’.
-Pour conclure on peut dire que Phèdre ‘la pièce’ est
non seulement la tragédie de l’amour malheureux mais
c’est une tragédie religieuse parce que les personnages y
sont victimes de la divinité.
-C’est aussi la tragédie où Racine reflète sa profonde
connaissance du théâtre des Anciens, de la philosophie
grecque, son influence de la doctrine jansénisme et puis son
expérience de ces dernières années de compromis entre les
jansénistes et le pouvoir, c’est aussi une réflexion du
sentiment de mal àlaise quand Racine reste loin de PortRoyal à cause de la brouille avec les jansénistes.
Bibliographie
(1) ADAM, Antoine (1962)
Historie de la littérature française au xviie siècle
Editions Mondiales–Paris.
(2)BRERETON, Geoffry(1951)
Jean Racine“critical biography”
Manchester University Press-London.
(3) BOMPINI , Laffont (1994)
Le nouveau dictionairre des oeuvres
Editions Robert Laffont –Paris.
(4) BRUNET, Hélène – Marie (1994)
Racine ‘texte intégral’ Andromaque
Bordas – Paris.
(5)DE BEAU MARCHAIS ,J.P,et al (1988)
Anthologie des littératures de langue française
Edition Bordas –Paris.
(6) DE BEAU MARCHAIS ,J,P,et al (2001)
Dictionaire des écrivains de langue française
Edition Larousse –Paris.
(7) GOLDMAN, Lucien (1970)
Racine
Arche Editeur – Paris.
(8) KNIGHT, R. C (1962)
Racine ‘Phèdre’
Manchester University Presse –London.
(9) MAULNIER, Thierry (1947)
Racine
Edition Gallimard–Paris.
(10) PICARD, Raymond (1970)
Genie de la littérature française (1600–1800)
Hachette – Paris.
(11) PAUZIN ,Claude (1994)
Racine :“Phèdre et la tragédie classique”
Nathan –Paris.
(12) PUZIN, Claude (1996)
Phèdre
Nathan – Paris.
(13) VINAREE, Eugene ( 1963)
Racine et la poésie tragique
Libraire Nazet – Paris.
(14)Site internet :
WWW. Voilà.com.
Phèdre de Racine
Table des matières
Chapitre I :
Dédicace
Remerciement
Abstract
Introduction
i
ii
iii
iv
Préliminaire :
-La vie de Racine
-L’œuvre de Racine
-Le théâtre au xviie siècle
-La tragédie racinienne
-Les caractéristiques du héros racinien
- Résumé de la pièce
1
4
7
12
16
18
Chapitre II : Les thèmes :
Le thème principal :-L’amour fatal
Les thèmes secondaires :-La jalousie
-L’amour paternel
-L’amour réciproque
-La mort
Chapitre III :
21
34
36
41
45
les personnages :
Les personnages principaux :- Phèdre
-Hippolyte
- Thésée
53
55
57
Les personnages secondaires :- Oenone
- Aricie
- Tableau généalogique
-Conclusion
- Bibliographie
59
61
64
65
69
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