Une Opposition des points de vue sur le Vivant, rapports Homme/nature, hommes/animaux… Extrait de mon résume 1 à partir du cours de philosophie sur l’Epistémologie : Notion de vivant : mécanistes : pas besoin de métaphysique pour l’expliquer, physique et chimie suffisent matérialistes : que la machine Dualistes : une machine ET une âme (Descartes) Ou alors au contraire, un corps vivant n’est pas explicable par la PC, il faut repérer sa finalité, son but qui est à l’origine de sa production, la philosophie et la métaphysique interviennent alors (Aristote) Selon Aristote la vie existe alors que selon Descartes seuls les vivants existent L’œil est-il la cause de la vue, ou la vue est-elle al cause de l’œil ? Définition moderne (du Dr Monod, Fr, prix Nobel) : Téléonomie (//Kant) : « objet doté d’un projet » Morphogénèse autonome Invariance reproductive Autres thèses KANT : Dans une montre une partie est l'instrument du mouvement des autres, mais un rouage n'est pas la cause efficiente de la production d'un autre rouage * ; certes une partie existe pour une autre, mais ce n'est pas par cette autre partie qu'elle existe. C'est pourquoi la cause productrice de celles-ci et de leur forme n'est pas contenue dans la nature (de cette matière), mais en dehors d'elle dans un être, qui d'après des Idées peut réaliser un tout possible par sa causalité. C'est pourquoi aussi dans une montre un rouage ne peut en produire un autre et encore moins une montre d'autres montres, en sorte qu'à cet effet elle utiliserait (elle organiserait) d'autres matières ; c'est pourquoi elle ne remplace pas d'elle-même les parties, qui lui ont été ôtées, ni ne corrige leurs défauts dans la première formation par l'intervention des autres parties, ou se répare elle-même, lorsqu'elle est déréglée : or tout cela nous pouvons en revanche l'attendre de la nature organisée. — Ainsi un être organisé n'est pas simplement machine, car la machine possède uniquement une force motrice ; mais l'être organisé possède en soi une force formatrice qu'il communique aux matériaux, qui ne la possèdent pas (il les organise) : il s'agit ainsi d'une force formatrice qui se propage et qui ne peut pas être expliquée par la seule faculté de mouvoir (le mécanisme). [...] Dans la nature les êtres organisés *sont ainsi les seuls, qui, lorsqu'on les considère en eux-mêmes et sans rapport à d'autres choses, doivent être pensés comme possibles seulement en tant que fins de la nature et ce sont ces êtres qui procurent tout d'abord une réalité objective au concept d'une fin qui n'est pas une fin pratique , mais une fin de la nature, et qui, ce faisant, donnent à la science de la nature le fondement d'une téléologie , c'est-à-dire une manière de juger ses objets d'après un principe particulier, que l'on ne serait autrement pas du tout autorisé à introduire dans cette science (parce que l'on ne peut nullement apercevoir a priori * la possibilité d'une telle forme de causalité). KANT Critique de la faculté de juger, §. 6 Diderot : selon qui La philosophie doit s'inspirer des sciences. Le monde est un tout matériel. La nature se réduit à une seule substance matérielle (d'où le terme de "monisme matérialiste) La matière, sans vide, est constituée de molécules hétérogènes (il n'y en a pas deux d'identiques). Le mouvement est essentiel à la matière c'est à dire qu'elle se meut d'ellemême sans avoir besoin d'une impulsion divine (cette thèse s'oppose aux déistes). Une profonde parenté chimique existe entre le règne animal, le règne végétal et la matière inerte. Il ne faut donc pas opposer l'inanimé au vivant ou l'âme au corps. Les molécules sont, d'une certaine façon, vivantes. S'assemblant au hasard, durant l'infinité des siècles, elles forment les organismes. La sensibilité morte des molécules devient sensibilité vive. La conscience elle-même est le résultat d'un assemblage aléatoire de la matière. Diderot pense que la nature produit des organismes de plus en plus complexes, à la fois par influence du monde extérieur et par activité interne. Parmi ces organismes, certains survivent tandis que d'autres, inaptes à durer, disparaissent rapidement. Descartes : l'animal est une machine, il fonctionne, n'étant qu'un corps il ne parle pas, la parole étant une action. Pas de parole, pas d'âme (réservée à l’homme). Leurs belles œuvres non initiée par un projet ne sont que le fruit d’une technique instinctive spécialisée : abeilles, araignées… Notes et articulations à partir du Livre Le Nouvel ordre écologique de Luc Ferry : Luc Ferry constate que, dans la société actuelle, l'écologie est devenue un problème de civilisation et un enjeu politique très important. L'auteur tente alors d'apporter un éclairage théorique, philosophique et historique sur les racines de la pensée écologiste. L'écologie est communément perçue comme une pensée et un mouvement positifs. Luc Ferry distingue trois formes d'écologie, dont les fondements et les implications diffèrent. Luc Ferry s'interroge sur ce qu'implique l'écologie, et notamment l'écologie profonde. L'auteur tente de montrer que cette pensée est difficilement conciliable avec l'humanisme et la démocratie. Quels sont donc les fondements de l'écologie ? Peuvent-ils être compatibles avec la société démocratique que les hommes ont construite? Ex des procès d’arbres ou d’animaux : « une parenthèse dans l’humanisme » ou comment une pratique qui parait si étrange dans notre conception anthropocentrique était normale il y a quelques siècles. La remise en question de notre rapport à la nature. L’Homme un être d’anti-nature ? : voyant le bien il peut choisir le pire ? Questions du déterminisme, il serait le seul être non déterminé (libre ?) à la naissance : ROUSSEAU Question de l’Histoire : l’humanité constitue une histoire et une culture, ne vit pas par instinct en reproduisant des mœurs 3 écologies : -Protéger l’homme, vision toujours humaniste et anthropocentrique (ou comment améliorer les comportements sociaux en donnant des exemples comme ne pas violenter des animaux, protéger SON environnement…) -Diminuer le niveau global de souffrance, pour augmenter le bien être général -donner de vrais droits à la nature, sortir de la position anthropocentrique. Rapport Homme/animal et Droits : Ils sont inégaux : thèse aristotélicienne : l’Homme possède une raison, une sociabilité, un langage ≠ Thèse des lumières (Rousseau/Kant) : les animaux peuvent raisonner et vivre en société mais ils sont déterminés alors que l’Homme est libre ≠ Ils sont égaux : thèse zoophile, lorsque l’on considère comme critère l’intérêt (utilitarisme) : ils peuvent jouir et souffrir : c’est selon cette capacité et le niveau d’application qu’il faut distinguer les créatures (pas par spécisme) : Singer Mais où se placent les limites entre intérêt individuel/universel, l’instinct et la capacité au sacrifice (a-t’on vu une baleine se sacrifier pour l’Homme). L’humaniste est-il zoophobe ? : Des exemples de jeux « cruels » dont les animaux sont les objets se retrouvent à toutes époques et dans toutes les civilisations Il semble qu’en prenant un modèle comme la théorie freudienne Sadisme et compassion puisse s’expliquer de la même manière d’un point de vue anthropocentrique Si comme Descartes on considère l’animal comme une machine alors en tant qu’objet on peut lui faire tout ce que l’on veut Métaphore de la corrida ; l’homme qui cherche à dompter la nature, la force brute D’où des critiques de la philosophie humaniste des lumières : Ex de la comparaison entre la torture et les expériences sur les animaux comme les vivisections. C’est sur cet argument que s’appuient ceux qui veulent détruire l’héritage des Lumières. Il s’agit pourtant d’une grossière caricature de Rousseau et Kant qui accordaient des attributs comme la raison aux animaux, jusqu’aux scientifiques d’aujourd’hui qui pour la plupart respectent un code de déontologie visant à éviter un maximum les souffrances. Il y a un grand écart, et bien d’autres éléments entre l’affirmation de Descartes et l’égalité avec l’animal : dans cet intervalle se situe l’humanisme pratique. Ainsi l’écologie d’aujourd’hui est scindée entre des théories pour certaines basées sur des caricatures de la société occidentale et des pratiques parfois bien éloignées des raisonnements théoriques. L’écologie appliquée à plus un rôle projectif des rapports humains L’humanisme était la logique des contrats (contrat social…), l’écologie profonde se veut une valeur intrinsèque revalorisant le cosmos tout entier (//métaphysique panthéiste de Spinoza : « la nature se poursuit en nous en tant qu’elle devient langage et art, et dans les autres êtres vivants en tant que ces derniers vivent pour ainsi dire sa vie (celle de la nature) » Klaus Meyer-Abisch). Bio centrisme, culte de la vie :(// vitalisme nietzschéen) -La peur comme vecteur de sauvegarde et comme morale (mythe de Frankenstein) -Ethique des sciences ? Apparition de professionnels de l’éthique scientifique, légitime ? *les sciences pures n’en ont pas besoin, ce sont les valeurs qui les lie à une application qui y fait appel (Hume). *dès lors que les sciences auront compris leur vocation à sauvegarder la vie : elles n’auront d’autre morale que cette morale objective *cela rentre dans la logique des intérêts L’écologie nazie, concrétisation d’un conflit : -préserver les spécificités : interdiction des mariages mixtes (problématique du métissage // café philo, définition de l’Europe : identités) , de l’organisation brutale de la nature -Opposition dès le XVIIème siècle : 2 écoles esthétiques : classique : //Descartes : la raison domine la nature, formes géométriques, jardins à la française, usage des maths, « idéal typique des caractères essentiels » chez Molière et sentimentaliste : mythe de l’âge d’or (//romantisme), nature sauvage=vie o Conception de l’Histoire : Progrès ou décadence : 3tps : âge d’or, chute, restauration ? o Statut de l’art // conception philosophique et politique à l’égard de la civilisation : le processus d’élaboration de la culture nous éloigne-t-il de la matière ? L’homme est-il maitre et possesseur de la nature ? ou responsable d’un état sauvage originaire doté de droits intrinsèque dont il lui reviendrait de préserver la richesse et la diversité ? Écoféminisme, apologie de la différence et avatars du gauchisme : -« Le rejet de l’uniformité, le mépris pour la consommation de masse, la critique de l’universalisme cosmopolite sont devenus plutôt « de gauche » » Rejet des 2 côtés donc : origine ? L’Histoire : colonisation puis décolonisation, horreurs du XXème siècle soupçon généralisé à l’égard des Lumières -de ceux qui considèrent que la culture est une réalité ontologique ; pas une abstraction : elle est inscrite dans l’être des hommes, au même titre que leur état biologique. Écoféminisme, ==> Liens direct entre oppression des femmes et oppression de la nature //terre et mère « Contradiction performative » : vouloir donner les droits à la nature est déjà une volonté et une conception anthropocentrique du monde : « j’étais sur un bateau qui a fait naufrage et il n’y a pas eut de survivants ». Bilan Nuancé, doute moderne: toute la nature n’est pas à protéger (virus du SIDA par ex) et toutes les caractéristiques des sociétés humanistes à rejeter L’écologie comble en fait aujourd’hui le vide laissé par l’effondrement des idéaux religieux, révolutionnaires et communistes. Plus de fin discernable : « c’est dans l’idée même de cette infinité que l’être humain, désormais défini par sa perfectibilité, réaménage la question du sens ». « Entre les trois moments de la culture : l’arrachement, l’enracinement et la consommation faut-il vraiment choisir ? »