LE MYTHE 1)E VÉNUS
De toutes les divinités de l'Olympe antique, une surtout reste encore νi
vante parmi nous, en plein monde chrétien, par la poésie et par les arts;
c'est Vénus. Mère des Amours, déesse des plaisirs, type de la beauté féminine,
à ces divers titres la poésie érotique lui a conservé, même parmi ceux aux-
quels l'antiquité est inconnue, une popularité parfois assez fâcheuse ; et quant
aux sculpteurs et aux peintres, Vénus leur fournit un thème si propice pour
représenter de belles formes nues, que l'art moderne rivalise avec celui des
anciens pour nous la montrer sons toutes les attitudes.
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n'est pas une seule
de nos expositions des beaux-arts où nous ne la voyions revenir avec quel-
que variante de pose ou d'accessoires.
Mais parmi ceux qui parlent de Vénus, qui la taillent dans le marbre ou la
peignent sur la toile, bien peu la connaissent réellement
.
Sa beauté et le rôle
qu'elle joue entre les deux sexes, tout est là pour le plus grand nombre. Ce
qu'était à l'origine cette divinité si universellement invoquée, on ne se le
demande guère. Il est du reste difficile de le bien démêler, car toutes les
origines sont obscures et souvent impénétrables. Vénus a une histoire lon-
gue et compliquée, non seulement à Rome, sa dernière étape, non seulement