
PHI 8630-50 : Problèmes de philosophie II 
 
Session : Automne 2008 
Local : W5305 
Horaire : Lundi 18h-21h 
Professeur : Sara Magrin 
Tel. 514-987-3000-6221 
Rencontre avec les étudiants : Mercredi 16h-18h 
 
Description selon l’annuaire 
 
Étude de problèmes spécifiques non approfondis par les autres cours du programme. Le 
contenu du cours sera déterminé par le comité du programme à chacune de ses occurrences. 
Le cours PHI8620 n’est pas prérequis pour ce cours 
 
Contenu du cours : L’Épistémologie hellénistique  
 
Ce  séminaire  offre  une  analyse  en  profondeur  du  débat  épistémologique  entre  stoïciens, 
académiciens, épicuriens et pyrrhoniens. Ce débat commence vers la fin du IVème siècle av. 
J.-C. et il se déroule jusqu’au IIIème siècle après J.-C. Il examine la question de savoir s’il y a 
une chose telle que la connaissance et il se concentre autour de quatre concepts de base: ceux 
d’ « opinion » (doxa), d’ « impression » (phantasia), de « critère de vérité » (kritērion) et de 
« connaissance » (epistēmē).  
L’idée d’un critère de vérité, c’est-à-dire d’un moyen infaillible pour évaluer ce qui est vrai et 
ce qui est faux, n’était pas répandue dans l’antiquité classique, mais elle devient centrale dans 
la philosophie hellénistique. Le premier philosophe à employer d’une manière significative 
cette notion est probablement Épicure (IV-IIIème siècles av. J.-C.) qui soutient que le critère 
de vérité est constitué par nos sensations. Nos sensations, selon lui, seraient toutes vraies et 
donc elles nous permettraient de juger d’autres choses comme étant vraies ou fausses selon 
leur accord ou manque d’accord avec elles. Toutefois, d’autres philosophes sont d’un avis 
différent, particulièrement les stoïciens. Ils pensent en effet que le critère de vérité n’est pas 
constitué par les sensations, mais par des impressions qu’ils appellent impressions cognitives. 
Celles-ci sont perçues comme des empreintes en notre âme qui sont produites premièrement 
par les objets sensibles et qui ont la particularité d’être de ce qui est, d’être en accord avec ce 
qui est, et de ne pouvoir jamais être causées par ce qui n’est pas. On verra en détail ce que 
tout ceci veut dire, mais on discutera aussi des critiques qui sont menées contre les positions 
des épicuriens et des stoïciens par des philosophes qui ou ne croient pas qu’il y ait un critère 
de vérité (c’est-à-dire certains sceptiques, dont il y a deux groupes : un groupe se trouve à 
l’intérieur de l’Académie d’Arcésilas et de Carnéade, l’autre groupe est représenté par les 
pyrrhoniens) ou ne croient pas que ce critère puisse être identifié avec les sensations ou avec 
les impressions cognitives (certains académiciens). 
 
Le séminaire sera divisé en trois blocs : épicurisme, stoïcisme, scepticisme 
 
Modalités d’évaluation 
1) Une dissertation de 7 pages max. (assignée le 20 octobre, à remettre le 3 novembre) 
sur un thème assigné qui n’a pas été  étudié en classe. 
30% de la note finale.