
Introduction
La période 2001-2009 a coïncidé avec la mise en œuvre de stratégies économiques et sociales telles
que celles déclinées dans les Documents de Stratégie pour la croissance et la Réduction de la
Pauvreté (DSRP I et DSRP II) et la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA). Ces stratégies ont visé,
entre autres objectifs, à promouvoir « une croissance économique forte, suffisante pour avoir un
impact quantitatif substantiel sur la prévalence nationale et régionale de la pauvreté »
. En outre,
d’autres initiatives sectorielles ont été prises pour développer certains secteurs comme l’agriculture, à
travers la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA). Dans ce contexte, le
taux de croissance économique s’est établi, à 4,0%, en moyenne sur la période 2001-2009.
Quant au PIB par tête, il est passé de 364 197 FCFA par habitant en 2001 à 495 710 FCFA par
habitant en 2009, soit un accroissement annuel moyen de 3,9%.
Durant cette période, l’inflation
est restée en deçà du seuil de 3% édicté dans le cadre des critères de
convergence établis au sein de l’UEMOA, sauf en 2007 et 2008. La progression des prix en 2007 et
2008 (5,9% et 5,8%, respectivement) était principalement attribuable à la flambée des cours du baril
de pétrole sur le marché international avec ses effets induits sur le renchérissement des produits
locaux et à la crise alimentaire de 2008.
La demande finale intérieure a été marquée par la vigueur des investissements et de la consommation
finale qui se sont accrus, respectivement, de 5,7% et 4,7% en moyenne annuelle sur la période 2001-
2009.
Les échanges extérieurs ont été caractérisés par une progression annuelle moyenne plus marquée
des importations (4,6%), par rapport à celle des exportations (2,9%). Les échanges extérieurs de
biens et services ont ainsi contribué négativement à la croissance économique de manière continue
sur toute la période sous revue.
Le présent document analyse les contributions des secteurs institutionnels aux résultats agrégés de
l’économie nationale. A cet égard, une première partie est consacrée à l’analyse d’ensemble de la
création, de la distribution et de l’utilisation des revenus des principaux secteurs institutionnels. Dans
une seconde partie, le comportement des secteurs institutionnels est étudié à travers l’examen des
principaux agrégats et ratios relatifs à chacune de ces catégories d’agents économiques. Les
opérations avec l’extérieur sont également abordées dans cette seconde partie.
1. Analyse d’ensemble
La richesse créée par l’économie est essentiellement distribuée aux salariés et aux détenteurs des
capitaux, respectivement, sous forme de rémunération du travail et du capital. A l’issue des différentes
opérations de redistribution, les agents économiques se retrouvent avec un revenu disponible qui est
notamment utilisé en dépenses de consommation finale (cas des ménages, des Administrations
publiques (APU) et des Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM)). Le reliquat
constitue l’épargne qui peut être mobilisée, par chaque catégorie d’agent économique, pour acquérir
des actifs non financiers (investissement), augmenter ses actifs financiers ou réduire ses
engagements financiers (dettes et autres passifs).
Cf. Axe 1, DSRP II.
Mesurée par l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC).