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- Excrété dans l’urine sous forme libre ou conjuguée comme les
autres phénols (INRS, 2000).
La substance s’accumule-t-elle
dans l’organisme? Les études disponibles n’indiquent pas de bioacumulation.(WHO 2006)
Résumé des conclusions des études effectuées sur la substance
- Dans les tests de toxicité aigüe ou chronique, le résorcinol est toxique pour les organismes aquatiques
végétaux et animaux dans des concentrations allant de 0,25 à plus de 100 mg/l (WHO 2006, p.32)
- Les effets toxicologiques connus chez les animaux, liés à l’exposition au résorcinol, sont surtout
concentrés sur : les perturbations du fonctionnement thyroïdien, la sensibilisation de la peau et
l’irritation des yeux et des voies respiratoires (INRS 2000, WHO 2006 p. 64), des effets sur le système
nerveux central (SNC), et sur le poids des glandes surrénales. (WHO 2006). Risque d’effets sur le
sang (méthémoglobine) lors d’une exposition ponctuelle (IPCS, 2006).
- Les études de carcinogénicité sur les rats et souris donnent des résultats inégaux (WHO 2006, p. 22).
Possibilité d’action mutagène dans certains cas (cellules ovarienne de hamster, in-vitro ; certains
végétaux) (INRS, 2000 ; CICAD p.29).
- Faible risque de génotoxicité, reprotoxicité et toxicité développementale (WHO 2006, p. 35). N’est pas
reconnu en général comme toxique pour la reproduction ou le développement (WHO, 2006)
- Effets sur la thyroïde :
- Inhibition des enzymes lactoperoxidase et peroxidase thyroidienne ; diminution de l’absorption de
l’iode et de son incorporation sous forme d’iodotyrosine (Divi & Doerge (1994), Lindsay et al. (1992),
Cooksey et al. (1985) cités dans CICAD) dans des études in-vitro.
- Augmentation du poids de la thyroïde et diminution de sa capacité à incorporer l’iode aux hormones
T3 et T4 dans une expérience avec des rates exposées au résorcinol dans l’eau de boisson (doses
de 5–10 mg/kg de poids corporel sur 30 jours) (CICAD, 2006).
- Des résultats statistiquement peu significatifs sont ressortis d’études sur des rats exposés de façon
chronique à différentes doses (jusqu’à environ 233 mg/kg/pc pour les mâles et 304 mg/kg/pc par jour
pour les femelles). (RTF, 2003, 2005, cité dans CICAD 2006).
- Administré à forte dose à des rongeurs, le résorcinol peut inhiber l’activité de synthèse de la thyroïde
et produire des effet goitrogènes1. Les différences interspécifiques qui existent dans la synthèse, la
fixation et le transport des hormones thyroïdiennes compliquent l’interprétation des effets goitrogènes
(CICAD 2006 p. 67)
- Chez l’humain, des effets thyroïdiens, des troubles du Système Nerveux Central et des anomalies aux
gloules rouges ont été imputés à une exposition au résorcinol. La sensibilisation cutanée au résorcinol
est bien connue mais rare en pratique; les données disponibles ne permettent pas d’évaluer le
pouvoir sensibilisateur de ce composé. (WHO, 2006)
- L’exposition prolongée (plusieurs mois ou années) par des crèmes pour les ulcères de jambes à forte
concentration de résorcinol (12% et plus) a provoqué de l’hypothyroïdie (WHO 2006, p. 36)
1Goitrogène : qui provoque l’évolution d’un goitre, c’est-à-dire d’un gonflement (hypertrophie) de la glande
thyroïde.