Evidence Based medecine (Vianney Jouhet)

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19 Mars 2008
Evidence Based Medecine
La médecine fondée sur les preuves
Vianney JOUHET
ISP
Définition
• « il s'agit, pour assurer correctement la
prise en charge d'un malade donné, de
revoir ce que la littérature apporte dans un
cas comparable et de s'en inspirer pour
définir la conduite à tenir. »
Rosenberg W, Donald A. Evidence Based Medicine : an approach to
clinical problem-solving. BMJ 1995 ; 310 : 1122-1126
Historique
• Université de Mac Masters / 1992 / Canada
• Racines Françaises :
– Pierre Charles Alexandre Louis (1787-1872)
– Père de l’épidémiologie
«…le médecin n’oubliera pas que les expressions :
plus,beaucoup,moins,souvent ne signifient rien, qu’il faut compter
en médecine pour sortir du vague, que c’est un des moyens dont on
ne saurai faire abstraction dans la recherche de la vérité .»
Mode de pensée
Modèles physiopathologiques et intuitions
cliniques
Application prudente de preuves recherchées
dans la littérature
Démarche:
Trois grandes étapes
• Formuler une question
• Rechercher des preuves dans la littérature
• Faire la lecture critique de la littérature
Déduire conduite à tenir pour le malade en cause
avec son consentement
Formuler une question
Étape 1
Méthode
• Question soulevé par un cas pratique
• Généralisation du cas rencontré
– Définir un groupe de patient « semblable »
– Définir l’intervention / alternative
– Résultats espérés
Exemple : C.A.T. diagnostique face à
une suspicion d’ E.P. en post opératoire
• Groupe « semblable »:
– Patients ayant une suspicion d’ E.P. en post opératoire
• Intervention envisagée :
– Scintigraphie
• Intervention alternative:
– Angiographie pulmonaire
• Résultat espéré
– Éliminer le diagnostique d’E.P.
Rechercher des preuves dans la
littérature
Étape 2
Sources disponibles
• Bases de données bibliographiques
– Exemple : Pubmed
– DADI : http://dadi.univ-lyon1.fr/
• Bases de données analytiques
– Revue systématique sur un sujet précis
• Journaux spécialisés
Lecture critique de la littérature
Étape 3
Lecture critique
• 3 phases
– Validité de l’étude
– Importance des résultats
– Applicabilité des résultats au cas qui à soulevé
la question
Validité de l’étude
Fondée sur les niveaux de preuve
• 10 niveaux anglo-saxon
• 4 niveaux français
• 3 grades de recommandations
Domaine d’application
• Classiquement
– Thérapeutique
– Diagnostique
• Autres domaine
– Pronostique (utilisation de score)
Niveaux de preuves et grades de
recommandations
(ANAES 2000)
• Niveau 1 grade A Preuve scientifique
établie
Niveau 1
• Essais comparatifs randomisés de forte
puissance.
• Méta-analyse d’essais comparatifs
randomisés
• Analyse de décision basée sur des études
bien menées
Niveaux de preuves et grades de
recommandations
(ANAES 2000)
• Niveau 1 grade A Preuve scientifique
établie
• Niveau 2 grade B Présomption
scientifique
Niveau 2
• Essais comparatifs randomisés de faible
puissance.
• Études comparatives non randomisées bien
menées
• Études de cohorte
Niveaux de preuves et grades de
recommandations
(ANAES 2000)
• Niveau 1 grade A Preuve scientifique
établie
• Niveau 2 grade B Présomption
scientifique
• Niveau 3 grade C Faible niveau de
preuve scientifique
Niveau 3
• Études cas-témoins
Niveaux de preuves et grades de
recommandations
(ANAES 2000)
• Niveau 1 grade A Preuve scientifique
établie
• Niveau 2 grade B Présomption
scientifique
• Niveau 3 grade C Faible niveau de
preuve scientifique
• Niveau 4 grade C Faible niveau de
preuve scientifique
Niveau 4
• Études comparatives comportant des biais
importants
• Études rétrospectives
• Séries de cas
Lecture critique
• 3 phases
– Validité de l’étude
– Importance des résultats
– Applicabilité des résultats au cas qui à soulevé
la question
Importance des résultats
• 3 grands indicateurs
– Risque relatif mesure d’efficacité
– Nombre de patients à traiter mesure d’impact
– Rapport de vraisemblance diagnostique
Risque relatif (RR) et réduction
relative du risque (RRR)
• RR Le rapport des taux de la maladie
chez les individus exposés et non exposés
• RRR 1-RR
• Mesure l’efficacité d’un traitement ou la
gravité d’une exposition
• Ne tient pas compte de la fréquence de la
maladie
Nombre de patients à traiter
(NPT)
• NPT 1/Réduction absolue du risque (RAR)
• RAR différence des taux de la maladie chez les
individus exposés et non exposés
• Correspond au nombre de patient à traiter pendant
la durée de l’étude pour éviter un cas
• Mesure l’impact d’un traitement
• Tient compte de la fréquence de la maladie
Exemple : Vaccination
antipneumococcique
Infections pneumococciques Otites moyennes aiguës
invasives (IPI):
(OMA):
•
•
•
•
•
•
Contrôle: 0.0026
Traité: 0.00016
RR=0.00016/0.0026=0.06
RRR=94%
RAR=0.0026-0.00016=0.0024
NPT=1/0.0024=416
•
•
•
•
•
•
Contrôle : 0,62
Traité : 0,60
RR=0,60/0.62=0.97
RRR=3%
RAR=0.62-0.60=0.02
NPT=1/0.02=50
Rapport de vraisemblance
• Évaluer les test diagnostiques
• Sensibilité (Se) rend compte des faux négatifs
– Probabilité que le test soit positif sachant que le patient
est malade
• Spécificité (Sp) rend compte des faux positifs
– Probabilité que le test soit négatif sachant que le sujet
n’est pas malade
Rapport de vraisemblance
RVP
• Taux de vrais positifs / Taux de faux
positifs
– Se/1-Sp
RVN
• Taux de faux négatifs / Taux de vrais
négatifs
– 1-Se/Sp
Valeur prédictive positive et
négative
• Valeur prédictive positive (VPP)
– Probabilité que le patient malade si le test est positif
connaissant la probabilité pretest
• Valeur prédictive négative (VPN)
– Probabilité que le patient ne soit pas malade si le test
est négatif connaissant la probabilité prétest
Probabilité pretest
• Prévalence de la maladie dans le cas général
• Évaluation du clinicien dans un contexte
clinique particulier
Lecture critique
• 3 phases
– Validité de l’étude
– Importance des résultats
– Applicabilité des résultats au cas qui à
soulevé la question
Applicabilité
• Pour le clinicien : 1 question
– « Mon patient est il si différent de ceux inclus
dans l’étude que les résultats de celle-ci ne
peuvent lui être appliqué? »
• Pour le patient : information précise
– Avantages et inconvénients
– Rapport bénéfices risques
Lecture critique de la littérature
• Approche simplifiée et succincte
• Présentation non exhaustive
• Nécessite d’être approfondie
Limites de l’EBM
• Utilisation du parachute
– Associée à une mortalité ou une morbidité
• Non fonctionnement
• Iatrogène
– Non fonctionnement Pas de mortalité ou une
morbidité systématique
– Aucune étude randomisée
• Deux solutions
– Recommander la non utilisation du parachute étant
donné le faible niveau de preuve associé (EBM)
– Accepter dans des circonstances exceptionnelles que le
sens commun peut répondre à certaines questions
Conclusion
• Proposée avant tous la pratique clinique
• Difficile dans la pratique quotidienne
• Outils de gestion de l’information
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