BIBLIOGRAPHIE
1 -GERLACH (H.) - Herba pol. 1972, 18, 155-159
1 -22 FUMARIA OFFICINALIS L.
FUMETERRE
Description
- Plante herbacée, verte ou glaupe, très commune dans les
champs, les endroits incultes, au bord des chemins dans toute
l’Europe sauf dans l’extrême nord, dans les régions tempérées de
l’Asie, en Afrique du Nord. La tige, souvent couchée, peut attein-
dre 70 cm de long; elle porte des feuilles profondément divisées.
Les fleurs, rose violacé, très irrégulières, assez petites, sont réu-
nies en grappes. le fruit est une silicule globuleuse ne dépassant
pas 2 mm.
Parties utilisées; - Les parties aériennes.
Usages et Propriétés : allégation évaluée par l’AESA :
- Contribue au maintien d'un foie sain, traditionnellement utilisé
pour aider à l'élimination par les reins et pour supporter l'élimi-
nation hydrique par les voies urinaires - Utilisé traditionnellement
pour aider aux fonctions d'élimination de l'organisme .
L’utilisation populaire de nos régions considère la plante comme
un bon dépuratif et diurétique. Ces propriétés sont dues
vraisemblablement aux sels de potassium. Quant à la
thérapeutique occidentale, elle met à profit l’action régulatrice du
flux biliaire, peut-être due en partie à la présence d’assez
nombreux flavonoïdes (1).
La Fumeterre officinale est un constituant de plusieurs spécialités
commercialisées en Italie, Belgique, France et Allemagne
Fédérale.
BIBLIOGRAPHIE
1 -TOCK (m)., PINKAS (M.) et BEZANGER-BEAUQUESNE
(L.) - ann. pharm.fr., 1971, 29, 591 -596.
1-23 CENTELLA ASIATICA (L.) URHAM HYDROCOTYLE
Asiactica 1.
Description :
Petite herbacée vivace assez polymorphe, à nombreux stolons qui
assurent l’extension de la plante, formant des touffes denses.
Feuilles insérées en rosettes serrées sur des tiges courtes ; limbe
réniforme au sommet de 2 à 4 cm de diamètre ; pétiole 5 à 10 fois
plus long que le limbe à sa grande dimension. Le nom hydrocotyle
indique l’habitat humide, voire aquatique du genre et la forme en
écuelle du limbe. Une couleur rouge apparaît en exposition en-
soleillée. Fleurs petites (2 mm), typiques des Ombelliformes peu
fournies, Fruit : diakène orbiculaire disciforme, très comprimé, à
7 côtés visibles. Bref une Ombellifère atypique, classée comme
quelques autres genres dans la tribu des Saniculées, à feuilles
non divisées.
La plante avait été observée d’abord en Inde, ou du moins dans
«les Indes». Elle est en effet répartie dans les pays qui entourent
l’Océan indien, donc aussi à Sri Lanka, Sumatra, Java... et
Madagascar, les Mascareignes. On ne manque jamais à cette
occasion de rappeler l’hypothèse d’un continent, le Gondwana, qui
aurait réuni ces pays avant la migration de ce qui devait devenir le
sous-continent indien vers le Nord. Rien d’étonnant alors que de
mêmes espèces se retrouvent dans les îles du Sud et en Inde.
Pourtant la composition chimique ne paraît pas identique partout.
On a donc distingué les variétés indienne, cinghalaise et malgache.
Parties utilisées :
C’est la plante entière qui est utilisée et les études chimiques
portent sur les seules parties aériennes ou sur la totalité de la
plante.
COMPOSITION CHIMIQUE :
Tout d’abord des substances banales telles que sucres,
mucilages, tanins, acides aminés libres, acides gras, B-
sitostérol... La teneur en éléments minéraux, vitamines, pro-
téines, lipides, libres dites alimentaires de la feuille a été étudiée
par des auteurs pakistanais en vue de l’utilisation alimentaire, ce
qui suppose l’absence de toxicité de cet organe. L’originalité de la
composition de la plante provient de la nature des saponosides
triterpéniques esters qu’elle contient. Il s’agit toujours de dérivés
de l’ursane, mais portant plusieurs fonctions hydroxyle en partic-
ulier une en 3 dans le cas de l’acide asiatique, deux en 2 et 3 dans
celui de l’acide madécassique en trois en 2, 3, 6 dans le cas de
l’acide madasiatique, si l’on envisage la variété malgache. Celle-ci
contient finalement les deux saponosides suivants : asiaticoside,
madécassoside, chez lesquels la chaîne glucidique comporte des
restes rhamnosyle et glucosyle. Le nom chimique de l’asiaticoside
est donc : ester de l’adide trihydrowy-2 les deux saponosides
suivants : asiaticoside, madécassoside, chez lesquels la chaîne
glucidique comporte des restes rhamnosyle et glucosyle. De son
côté la variété cinghalaise contient du centelloside et d’autres
saponosides de structures chimiques voisines de celle de la
variété malgache, encore qu’elles soit imparfaitement connues.
La variété indienne fournit du brahmoside, qui part hydrolise,
donne l’acide brahmique voisin de l’acide Asiatique, avec 1 seule
double liaison toutefois. Autres saponosides : thankuniside,
isothankuniside, indocentelloside (et peut être aussi asiaticoside).
Usages et Propriétés : allégation évaluée par l’AESA
- Aide à maintenir une bonne performance cognitive,
- Aide à maintenir la circulation veineuse / supporte la circulation
périphérique / jambes fatiguées / jambes lourdes
- Stimule et favorise la cicatrisation des plaies
- Harmonise les fonctions cardio-vasculaires et contribue à leur
bon fonctionnement.
- Favorise le confort digestif, soulage les plaies de l'estomac
- Apaise les douleurs d'estomac.
La plante bénéficie d’une longue tradition dans les pays bordant
l’Océan Indien pour le traitement cutané. Dès la fin du XIXe s. des
auteurs français, dans les Comptoirs en Inde, dégagent des effets
cicatrisants. On inscrit l’Hydrocotyle au Codex de 1884. De
nouvelles observations à Madagascar relancent l’intérêt de cette
plante dont le jus est absorbé par la bouche et appliqué sur les
lésions. Sur les plaies, poudre, infusé, extraits provoquent
l’apparition d’un tissu de granulation. Les extraits purifiés que
l’on a décrits sont de l’Asiaticoside plus ou moins pur. Chez
l’Homme comme chez l’animal, on obtient un effet cicatrisant
passant par une stimulation du système réticulo-endothélial et
par une modification du collagène en place. Les indications en
topique sont assez larges : traitement cutané, aide à la
cicatrisation des lésions de brûlure et des escarres.
BIBLIOGRAPHIE
1- FRAUNKEL (F.) ZELLNER (G.) - Manalsh. Chem. 1933, 62,
206-208
2- SPÄTH (E.) SCHMID (H.) - Ber. deustch. chem. Ges. 1941, 74B,
595-598