A.A.A.G. L’écho des abattis N° 1 – 1er Trimestre 2008 Page - 1 -
Revue Technique Trimestrielle Gratuite Dépôt légal : Décembre 2007 ISSN : en cours
EDITORIAL :
Nous tenons tout d’abord à
remercier les généreux
donateurs qui nous ont permis
de faire paraître ce premier
numéro de l’Echo des Abattis.
Notre combat pour faire vivre
cette revue
n’est pourtant pas
terminé. L’impression des
futurs numéro n’est toujours pas
financée. Il était toutefois
important que ce projet voit le
jour car il matérialise notre
volonté de re-
dynamiser
l’agriculture locale à travers
l’apport de nouvelles
techniques.
Nous espérons que vous ne
nous tiendrez pas rigueur des
erreurs qui se seront glissées
parmi les articles, elles seront à
mettre sur le compte de notre
inéxpérience dans le domaine
de la presse.
Les articles présentés dans ce
premier numéro sont
vélateurs des préoccupations
de notre association. Celles-
ci
ont pour ligne directrice une
meilleure intégration de notre
agriculture dans un contexte
guyano-amazonien.
Nous vous saurions gré de nous
faire parvenir vos remarques .
Nous en tiendrons compte
dans
les futurs numéros.
Bonne lecture et à bientôt.
P.J.
Directeur de publication
:
P. JACOLOT
Comité de Rédaction :
M. RODRIQUES
T. MATEO
L’ECHO DES
ABATTIS
N°1 1er Trimestre 2008
SOMMAIRE : PAGES
LA « 4AG » : UNE NOUVELLE FORCE DE
PROPOSITION POUR LE DEVELOPPEMENT
AGRICOLE DANS L’OUEST GUYANAIS 2
AMELIORER LA PRODUCTION DE CUPUACU
GRÂCE A QUATRE NOUVEAUX CLONES 3-4
LA BALLE DE RIZ CARBONISEE 5-6
UNE CLÔTURE ECOLOGIQUE ET ECONOMIQUE
A BASE DE GLIRICIDIA 7-8 ; 13-14
LE BOROJO OU PURUI GRANDE 9-12
LES SYMPTOMES DE CARENCES
NUTRITIONNELLES CHEZ LE COROSSOLIER 15-16
RAMBOUTANS : RECOLTE ET POST-RECOLTE 17-18
L’INTEGRATION DU RAMBOUTAN DANS
DES SYSTEMES AGROFORESTIERS 19-20
ALERTE AU PETIT FOREUR DE LA
TOMATE 20
LA DIRECTIVE EUROPEENNE 258/97 :
UN FREIN AU COMMERCE DE CERTAINS
PRODUITS AMAZONIENS 20
GLOSSAIRE
A.A.A.A.G. – 06 rue E. Nonnon – 97320 SAINT LAURENT DU MARONI
(aaaaguyanes@wanadoo.fr)
Ne pas jeter sur la voie publique
Agriculture
Agroforesterie
Agrotransformation
Amazonie
Guyane
A.A.A.G. L’écho des abattis N° 1 – 1er Trimestre 2008 Page - 2 -
LA « 4AG » : UNE NOUVELLE FORCE DE PROPOSITION POUR LE DEVELOPPEMENT
AGRICOLE DANS L’OUEST GUYANAIS
Si la production agricole guyanaise s’exhibe de manière
florissante aux étals des marchés, l’envers du décor n’est pas aussi
étincelant. Produire et vendre est un véritable calvaire,
particulièrement dans l’Ouest l’importance des structures de
soutien n’est pas à la hauteur du nombre de familles vivant de
l’agriculture dans cette région. L’éloignement des gros centres de
consommation constitue un frein à la production (perte de temps
pour ceux qui vont vendre sur les marchés, perte d’argent pour
ceux qui n’ont pas de moyen de transport et qui doivent donc
revendre à un prix plus faible leur production « au bord du
champ »). Les effets de la concurrence déloyale des produits
introduits en fraude des pays voisins s’y fait aussi durement
ressentir. Les unités de transformations sont rares et aucun
marché de gros ou structure de vente en commun n’existent.
L’accès au foncier est un dur combat. De cette situation résulte
une production mal régulée, de qualité moyenne et pas aussi
diversifiée que l’on penserait, ainsi qu’une sous utilisation des
terres à vocation agricole (au regard des terres attribuées ou
squattées, comparées aux volumes de production).
Refusant de baisser les bras devant la morosité de la filière
agricole dans l’ouest, un noyau de professionnel du secteur a jugé
opportun de mettre en place une plate forme indépendante voulant
jouer un rôle de moteur dans la re-dynamisation de l’agriculture,
principalement dans la région du Maroni. Ainsi est née
l’A.A.A.A.G. dont les projets d’action ciblent à la fois les
agriculteurs et les agents de développement (informations
techniques) ainsi que, comme force de proposition, les instances
publics .
Atelier d’extraction de la pulpe de wassaï
Au sein de l’AAAAG nous avons la certitude que le potentiel
agricole de notre région ne sera pas valorisé sans formation des
acteurs de cette filière. La situation actuelle est d’autant plus
frustrante qu’il existe sur place des atouts pour que l’agriculture
devienne une activité économique de poids dans un cadre de
développement durable. Reposant sur un nombre important
d’exploitations de type familiale, sur une diversité de productions
encore peu exploitée, sur une typicité des produits et sur des
itinéraires techniques déjà bien aboutis dans les pays voisins, la
mise en place de nouvelles filières structurées ou l’amélioration
de celles déjà en place nous paraît la seule alternative au marasme
actuel. Pour ce faire nous cherchons a mettre sur pied un réseau
d’information constitué de différents outils. Nous avons déjà créé
une base de donnée (environs 7000 articles techniques, revues,
livres ou autres types de document stockés, dont 4000 triés et
classés à ce jour) qui s’étoffe de jour en jour. Pour restituer les
informations récoltées nous avons mis en route « L’Echo des
Abattis » dont vous avez entre les mains le premier numéro, mais
Système agroforestier Parepou-Manioc-Cupuaçu
nous avons aussi la volonté de constituer des référentiels
techniques pour chaque production (Celui sur le Cupuaçu est
déjà bien avancé) où seront décrites, sous forme de fiche, chaque
étapes de la filière. D’autres outils seront aussi utilisés (multi-
média) pour diffuser le plus largement possible les informations
techniques disponibles. Le tout devra servir à sensibiliser à la
fois les agriculteurs et les décideurs du potentiel de chaque filière
et d’en acquérir le soutien pour les voir se réaliser.
« L’Echo des abattis » sera donc notre support de prédilection
pour diffuser les informations que nous jugeons essentielles. Il
permettra aussi de répondre à vos interrogations techniques, dans
la mesure de nos capacités. Si nous avons voulu que cette revue
soit distribuée gratuitement c’est avant tout pour mettre l’accent
sur l’activité purement bénévole des membres de l’AAAAG,
parce que nous voulons aussi qu’elle soit accessible à tout le
monde agricole de l’Ouest, fleuve compris, mais surtout du fait
que nous ne revendiquons pas la paternité des articles diffusés
qui ne sont que la compilation de différents articles, traitant d’un
même sujet, et pour lesquels nous respectons les droits des
auteurs.
Nous avons bien conscience que l’aspect pluri-linguistique de la
population visée et la rédaction très technique des articles ne
sont pas des facteurs favorables à une utilisation aisée de cette
revue, malgré le glossaire qui les accompagne. Il faut donc la
concevoir comme un support de discussion. Son principal rôle
sera dans ce cas de provoquer une réaction du lecteur. Celui ci
pourra alors soit se retourner vers ses conseillers agricoles
habituels, soit participer aux Forums que nous pensons mettre en
place de façon régulière sur les lieux de marché afin de répondre
aux questions des lecteurs et de les stimuler à mettre en place des
filières de production structurées.
Autre moyen envisagé pour dynamiser la mise en place de
nouvelles filières, des sites pilotes de production, installés chez
des agriculteurs soutenant les activités de l’AAAAG. Ceux-ci
permettront de tester in situ le potentiel de ces filières et
d’adapter leurs techniques de cultures aux pratiques locales. Les
producteurs intéressés pourront ainsi visualiser chacune d’entre
elles.
Beaucoup de défis restent donc à relever, votre soutien nous sera
donc précieux pour mener à bien nos projets. A très bientôt et
bonne lecture.
Le président de L’AAAAG
: Thierry MATEO
A.A.A.G. L’écho des abattis N° 1 – 1er Trimestre 2008 Page - 3 -
AMELIORER LA PRODUCTION DE CUPUACU GRÂCE A QUATRE NOUVEAUX CLONES
La faible productivité des vergers de
cupuaçu est essentiellement due à
l’utilisation de plants non sélectionnés.
Dans les années 80 la recherche
agronomique brésilienne (EMBRAPA
Belém) a lancé un programme
d’amélioration génétique sur cette
production, aboutissant en 2002 à la mise
sur le marché de quatre clones qui ont
permis une augmentation d’environ 35%
du rendement en pulpe. Ces clones
présentent aussi la caractéristique d’être
résistants à la maladie du « balai de
sorcière », principal facteur limitant au
développement de cette culture.
l’Amazonas. Ces clones ont été nommés
Coari, Codajas, Manacapuru et Belém,
noms des différentes communes ils ont
été repérés. Ces nouveaux cultivars ont été
obtenus par des méthodes
conventionnelles de clonage et de
greffage, sans utilisation de procédés
trans-géniques.
Ces quatre clones se différencient des
autres cultivars par leur tolérance à la
maladie du « balai de sorcière », (ce qui
permet une exploitation totale des fruits
produits), par des fruits plus grands et par
une productivité moyenne de 14
fruits/plant/récolte (tableau 1), (soit 21 kg
de fruits/arbre, ou un rendement de 6 800
kg par hectare pour un verger d’une
densité classique de 400 pieds/ha). En
plantation traditionnelle, la production
moyenne est de 10 fruits/arbre/récolte.
Les cultivars Coari, Codajas et
Manacapuru produisent des grands fruits
de forme allongée, alors que ceux de
Belém sont petits et arrondis. L’intérêt de
ce dernier vient de son pollen qui présente
une bonne compatibilité avec les fleurs des
trois autres clones assurant, dans les
plantations les associant, une
augmentation de la production de fruit. De
plus l’origine génétique de sa tolérance à
la maladie semble différente de celle des
trois autres, ce qui garantie une plus
grande sécurité biologique au verger.
Les clones manacapuru et Coari
présentent des poids moyens de fruits
similaires, alors que ceux de Codajas
pèsent en moyenne 11% de moins et ceux
de Belém 50% de moins.
Dispositifs recommandés pour obtenir les
meilleurs résultats possibles dans une
plantation mélangeant les quatre clones
Système efficace mais dépendant du passage des
insectes pollinisateurs d’un clone à un autre
Système optimal
En Guyane comme au Brésil, la
majorité des plants utilisés lors de
l’installation de cultures de cupuaçu sont
issus de graines prélevées sur des fruits
trouvés dans un environnement proche
de l’exploitation concernée, sans critères
de sélection. Il en sulte des vergers
hétérogènes et susceptibles aux attaques
de la maladie du « balai de sorcière »,
causée par le champignon Crinipellis
perniciosa.
Dans les vergers traditionnels seuls
trois cultivars sont utilisés, caractérisés
par le format de leurs fruits :
Le Cupuaçu rond, dont les fruits
ont des bouts arrondis, une
écorce d’une épaisseur de 6 à 7
mm et présentent un poids
moyen de 1,5 kg. C’est le
cultivar le plus utilisé dans les
régions amazoniennes.
Le Cupuaçu ‘mamorana’, dont
les fruits ont des extrémités
allongées, une écorce de 6 à 7
mm d’épaisseur et des fruits
d’un poids moyen de 2,5 kg.
Le Cupuaçu sans graines, au
fruit arrondi, dont la principale
caractéristique est de ne pas
contenir de graines. Il pèse de
2,5 à 4 kg et présente un
rendement en pulpe de 70%,
soit le double de celui des
nouveaux clones. Sa sensibilité
au « balai de sorcière » et son
faible rendement en fruit (5
fruit/arbre/récolte) limitent
malheureusement son intérêt.
En Novembre 2002, après un travail
de tri et de sélection entamé dans les
années 80, l’EMBRAPA Amazonia
Oriental (Brésil) a isolé quatre clones
dans une collection de 49 cultivars
identifiés et récoltés au cours de missions
botaniques effectuées au Brésil dans les
Etats du Para, de l’Amapa et de
Tableau 1 : Productivité et caractéristiques des fruits
Clones Fruits/plant/
an Poids
(g) longueur
(mm) Diamètre
(mm)
Coari
Codajas
Manacapuru
Belém
13,4
16,8
13,1
13,4
1491
1297
1420
742
221
233
227
158
121
116
116
104
A.A.A.G. L’écho des abattis N° 1 – 1er Trimestre 2008 Page - 4 -
La proportion de graines dans les
fruits étant de l’ordre de 15%, leur
rendement avoisine les 1 000 kg /ha, ce
qui représente un source additionnelle de
revenus non négligeable pour les
producteurs.. Le rendement moyen en
pulpe de ces cultivars est d’environ 35%
du poids total des fruits (tableau 2), soit
près de 2 380 kg /ha.
Dans l’Etat du Para, la récolte du
cupuaçu débute en septembre et peu
durer 8 à 10 mois. La principale période
de fructification (26 à 36% des fruits)
varie d’un clone à l’autre, ainsi elle a lieu
en novembre pour Codajas et Belém, en
janvier pour Manacapuru et en vrier
pour Coari. Leur association au sein d’un
même verger permet donc d’étaler la
période de production.
La production étant plus propre et
plus organisée, les portes du
marché international, où il existe
une forte demande pour ce produit,
lui sont grandes ouvertes.
L’utilisation de ces clones garantie
aux producteurs des revenus tout
au long du cycle de la culture, ce
qui n’est pas possible avec des
plants traditionnels car la maladie
du « balai de sorcière » limite la
vie de la plantation aux alentours
de la septième année.
Réduction importante du coût de la
main d’œuvre car les tailles
phytosanitaires ne sont plus
nécessaires
Tableau 2 : Valeurs moyennes de rendement en fruits
Clones Pulpe (%) Cabosse
(%) Fibre (%) Graine (%)
Coari
Codajas
Manacapuru
Belém
33,5
35,7
36,2
32,6
53,0
48,4
44,5
48,7
1,6
1,6
2,0
2,0
11,9
14,3
17,3
16,7
Les valeurs du pH et de l’acidité de la
pulpe obtenue à partir de ces cultivars
(tableau 3) se situent dans les moyennes des
normes instaurées par le Ministère de
l’Agriculture brésilien, alors que le °Brix est
de 50% supérieur à la norme, ce qui confère
à cette pulpe des caractéristiques de saveur
plus délicates que celles des cultivars
traditionnels.
Ci dessous sont exposées les caractéristiques
agronomiques offertes par ces 4 nouveaux
cultivars:
Leur utilisation est le moyen le plus
efficace pour lutter préventivement
contre le maladie dite du « balai de
sorcière » qui provoque dans l’Etat du
Para, au Brésil, des pertes de
production estimées à 70%. Le contrôle
de cette maladie permet de sécuriser la
production et donc l’implantation de
filières organisées, permettant le
stockage de la pulpe qui sera exploitée
tout au long de l’année, nérant et
stabilisant des emplois dans ce secteur.
Ces clones étant tolérant au « balai
de sorcière », l’utilisation intensive de
fongicides pour lutter contre cette
maladie n’est plus nécessaire, résultant
en une production plus propre pour
l’homme et la nature.
Dans l’Etat du Para, il est
recommandé de planter les pieds de
cupuaçu âgés d’un an de janvier à
mars. La densité la mieux adaptée est
de 400 arbres/ha. Les quatre clones
présentant une grande auto-
incompatibilité, il est donc fortement
conseillé de les planter tous les quatre
en association et particulièrement de
les mélanger sur la ligne de plantation
de façon à ce que deux plants d’un
même clone ne soient pas voisins, tout
en évitant dans la mesure du possible
de faire avoisiner les clones Coari et
Codajas qui sont incompatibles
(pollinisation et formation de fruits)
entre eux.
Le travail de sélection n’est pas
terminé pour autant, actuellement
d’autres cultivars aux caractéristiques
intéressantes issus de la région de
Tomé-Açu, (Para) sont en phase de
test avant mise à disposition.
Seules deux pépinières brésiliennes
produisent ces clones, celle
d’AMAZONFLORA (située BR-316
Km-15, Marituba, PA), au prix de 4,0
R$, et celle de l’EMBRAPA Amazonia
oriental qui les vend dans
ses stations
de Belém (4R$) et de Tome-Açu,
(Estrada da Jamic, Km-06, Quatro
Bocas à 3,50 R$) dans l’Etat du Para.
L’importation légale de ces clones en
Guyane est donc une filière à étudier.
Fruits des quatre nouveaux clônes
(Photos Revista Tropico Umido n°43)
Tableau 3 : caractéristiques bromatologiques de la pulpe des fruits
Clones °Brix pH Acidité
Coari
Codajas
Manacapuru
Belém
13,2
13,5
14,7
14,8
3,5
3,5
3,5
3,4
1,5
1,6
2,2
2,4
Article adapté de « Clones de
cupuaçuzaeiro tolerantes a vassoura-de-
bruxa » - (O LIBERAL du 25/04/05) et «
Recomendações Tecnicas » - EMBRAPA
Amazonia Oriental Belém PA 2004
et du Jornal do Tropico umido, P.3 – 2002.
A.A.A.G. L’écho des abattis N° 1 – 1er Trimestre 2008 Page - 5 -
LA BALLE DE RIZ CARBONISEE : un substrat recyclant les résidus de l’industrie rizicole
L’industrie rizicole mananaise rejette chaque année environ
5000 tonnes de balle de riz essentiellement réduites en cendre
afin de diviser par 20 le volume occupé par ce déchet agricole.
Cette matière est pourtant recyclable, comme source d’énergie
(500 kg de balle = 1 baril de pétrole), comme litière pour
animaux ou encore comme substrat pour plante après sa
transformation par processus de carbonisation. Ce dernier
présente l’avantage d’être à la portée de tout agriculteur pour
peu qu’il en suive rigoureusement les différentes étapes de
fabrication. La néralisation de cette technique permettrait
de réduire de 20 à 30% les importations de substrat organique
en Guyane.
Le processus d’usinage du riz paddy en riz blanc génère
des résidus équivalant à 30-40% du poids initial. Une bonne
partie est commercialisée sous forme de sous-produits
(brisures, farines) le reste, environ 20%, constitué
essentiellement par la balle de riz, est tout simplement brûlé, à
perte.
En Guyane sa valorisation par carbonisation doit permettre
aux producteurs de plants et aux agriculteurs ayant des productions de type hydroponique d’obtenir un substrat à moindre coût.
Si à l’état naturel, la balle de riz est sujette à une biodégradation très lente et présente donc peu d’intérêt au niveau
agronomique, sa transformation par carbonisation permet d’améliorer ses qualités physiques et chimiques et d’en faire un substrat
intéressant particulièrement pour la germination des graines et le développement de boutures. Ce substrat peut être utilisé pur ou en
mélange, à différentes concentrations, (avec de la terre, du terreau, du sable, etc…), en fonction du mode de culture. A l’état pur il
présente le défaut de ne pas pouvoir maintenir une hygrométrie stable du milieu de culture, il faut donc réserver cette utilisation aux
techniques dhydroponie il a fait preuve de bonnes performances agronomiques. En pépinière il est régulièrement utilisé à des
doses allant de 33 à 50 % du susbstrat.
Déroulement du Processus de carbonisation :
Etape n°2 (B) :
percer de nombreux trous sur
chaque cotés de la boite de
conserve avec le burin, et le
marteau.
Ouvrir un trou d’un diamètre
égal à celui de la cheminée sur
la partie supérieure de la boite
Remplir la boite de charbon de
bois
Etape n°3 C :
positionner la cheminée sur la partie
supérieure de la boite
fixer et la stabiliser la cheminée à
l’aide de trois bout de fil de fer fixé
au niveau de la moitié de la hauteur
de la cheminée et au sol à l’aide des
piquets
Etape n°1 (A):
Réunir le matériel :
récipient métallique (boite de
conserve) d’environ 20 L.
cheminée en aluminium ou
autre métal, d’environ 15 cm de
diamètre et de 2 à 2,5 m de haut
burin ou couteau, fil de fer,
pinces coupantes et marteau
piquets en bois ou en fer pour
fixer le fil de fer au sol
Charbon de bois
1 m3 de balle de riz si possible
fraîchement usinée
alcool ou autre combustible
allumettes ou briquet
Pelle pour remuer la balle
Tuyau d’arrosage branché
Principales caractéristiques de la balle
de riz carbonisée :
matériel très léger (150 g/l)
manipulation facile
grande capacité de drainage
pH légèrement alcalin
Riche en minéraux, principale-
ment en calcium et potassium
Capacité de rétention d’humidité
faible
Matériel stérile
Rapport C/N de 39/1
Matière première facile à obtenir et
de faible coût
Composant pour substrat de très
bonne qualité
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