Les différents types de fibres musculaires
Les fibres musculaires rouges (oxydatives lentes)
Les fibres musculaires rouges (oxydatives lentes) ont une faible Vmax dû à une enzyme ATPase lente; elles sont
donc peu puissantes. De plus, leur diamètre est petit et elles font partie d?unités motrices à fort ratio d?innervation
(1/10-80); cela signifie qu?un petit nombre de petites fibres musculaires est déclenchées par l?activation d?une
unité motrice. Ces fibres possèdent toutefois une capacité aérobie élevée et ne recours que très peu au métabolisme
anaérobie. Elles doivent ces caractéristiques à une forte vascularisation et une densité élevée de mitochondries. Ce
sont donc des fibres très endurantes; elles se contractent lentement, ne déploient pas une très grande puissance,
mais peuvent se contracter longtemps puisqu?elles puisent l?ATP nécessaire à leur fonctionnement dans le
métabolisme aérobie. Ce dernier, en effet, ne produit pas d?acide lactique et utilise des sources d?énergie variées
comme les glycogènes musculaire et hépatique, les acides gras libres et parfois des acides aminés. Ces fibres
possèdent peu de réserves de glycogène, mais peuvent entreposer d?appréciables quantités de lipides sous forme de
gouttelettes intracellulaires. Les fibres oxydatives lentes sont utilisées pour des activités d?endurance, des
mouvements lents et répétitifs, comme la marche ou la course à basse vitesse.
Les fibres musculaires blanches (glycolytiques rapides)
Les fibres blanches (glycolytiques rapides), au contraire, sont utilisées pour les contractions rapides associées aux
activités intenses et de courte durée. Elles possèdent une ATPase rapide leur conférant une Vmax élevée; leur
réticulum sarcoplasmique est aussi plus développé que celui des rouges, ce qui leur permet d?accélérer le couplage
excitation-contraction. De plus, leur diamètre est grand, et elles appartiennent à des unités motrices à faible ratio
d?innervation (1/300-800). Non seulement chaque fibre blanche est plus puissante qu?une fibre rouge, mais en
plus, la stimulation des unités motrices entraîne la contraction d?un plus grand nombre de fibres. Les fibres
blanches sont donc beaucoup plus puissantes que les fibres rouges. Elles sont toutefois peu endurantes,
puisqu?elles sont peu vascularisées, ne contiennent que peu de mitochondries et n?utilisent pratiquement que de
l?ATP provenant de la créatine kinase et de la glycolyse anaérobie (dégradation du glucose provenant du
glycogène musculaire et hépatique). Cette voie métabolique, comme nous l?avons vu, produit de l?acide lactique et
ne produit que peu d?ATP par molécule de glucose.
Les fibres musculaires roses (oxydatives rapides)
Les muscles contiennent aussi des fibres roses (oxydatives rapides) possédant, en plusieurs aspects, des
caractéristiques intermédiaires. Ainsi en est-il de leur Vmax, de leur diamètre et de leur endurance. Elles possèdent
toutefois des capacités aérobies plus élevées que les blanches. Elles sont donc utilisées pour des mouvements
répétitifs rapides, pour la locomotion soutenue, comme par exemple pour la course sur distance moyenne, la nage
du 400 m ou le vol chez plusieurs oiseaux.
Composition des muscles
En général, les muscles sont composés à 50 % de fibres rouges, 25 % de blanches et 25 % de roses. Le pourcentage
de chaque type n?est toutefois pas le même dans tous les muscles, mais en général, les jambes et les bras d?une
personne ont une composition semblable. Le soleus (mollet) constitue une exception, puisqu?il contient toujours un
fort pourcentage de fibres rouges chez tout le monde.
Dans plusieurs cas, la composition des muscles en différents types de fibres musculaires détermine les capacités de
Les_types_de_fibres_musculaires
Les différents types de fibres musculaires 2