Solidago canadensis à revoir_revuSH

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Verges d'or
- Verge d’or du Canada, Solidago canadensis (Aiton)
- Verge d’or géante, Solidago gigantea (Aiton)
Identité
Famille :
Astéracées
Synonymes :
Solidago canadensis :
- Solidago humilis (Miller)
- Solidago lepida (DC.)
Solidago gigantea :
- Solidago pitcheri Nutt.
- Solidago serotinoides A. & D.Löve
- Solidago shinnersii (Beaudry)
Beaudry
Origine
Amérique du Nord
Introduction
Introduite comme plante ornementale en Europe dès 1650, la phase d’expansion exponentielle
a débuté un siècle plus tard.
Éléments de reconnaissance
Type biologique : Herbacée vivace.
Taille : Hauteur = 0.5-2 m
Description des feuilles :
Solidago canadensis : Les feuilles alternes, poilues et lancéolées sont fortement dentées en
scie et d’un vert franc.
Solidago gigantea : Les feuilles sont alternes lancéolées à 3 nervures longitudinales. Les
limbes foliaires sont, sur la face inférieure, non poilues et de couleur vert bleuâtre.
Description des tiges : La tige est robuste, verdâtre et velue pour canadensis. Poilue
seulement sous l’inflorescence pour gigantea.
Description des fleurs : Les fleurs sont regroupées en capitule jaune formant de larges
panicules denses à l’extrémité des tiges.
Description des fruits : Longs de 4-10 cm, en forme de gousses sèches pendantes, glabres.
Solidago gigantea. V.BONNET, Conservatoire Botanique National Alpin
(2008).

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Solidago gigantea. G. PACHE. Conservatoire Botanique National Alpin (2007).
Solidago canadensis. A. PICHET. Conservatoire Botanique National Alpin (2011).
Solidago canadensis. A. PICHET. Conservatoire Botanique National Alpin (2011).
Biologie et écologie
Reproduction: La pollinisation est assurée par les insectes. Les akènes (fruits secs) sont
produits en grande quantité (20 000) par chaque plante adulte. Les graines ont un fort pouvoir
de germination, leur longévité est de deux ans. Pour la reproduction asexuée un système de
rhizomes souterrains très efficace développé dans la partie supérieure du sol (10-20 cm)
permet la formation de massifs denses.
Dissémination : Les graines se répandent très rapidement par le vent mais surtout grâce aux
rhizomes.
Habitats colonisés : L’espèce colonise les milieux rudéralisés comme les remblais, les bords
de route ou les voies ferrées, les friches urbaines et industrielles mais aussi les milieux en
déprise agricole comme les anciennes cultures, vignes ou prairies abandonnées, les zones
alluviales ou plus sèches (Muller, 2004 ; Priede, 2008). Elle se développe aussi dans les
milieux plus ou moins aquatiques et souvent enrichis en nitrate.
Tige très poilue
Feuille de forme
lancéolée, dentée
Panicule jaune
Tige lisse

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Période de floraison :
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Nuisances
Pour la flore indigène : La Verge d'or du Canada couvre le sol en formant de grands bouquets
denses (de 1 à 1,5 mètres de haut) qui étouffent la végétation indigène. Elle menace les
espèces indigènes typiques des zones humides par réduction de leur habitat et par une forte
compétition.
Prévention et Moyens de lutte
Prévention :
- Éviter de laisser le sol à nu dans les terrains envahis par la plante.
- Semer des espèces indigènes couvrantes adaptées au milieu (le solidage supporte mal
l’ombre et la concurrence)
- Ne pas composter la plante et incinérer tous les déchets végétaux.
- Surveiller les lieux d’apparition potentiels.
Moyens de lutte efficaces :
- L’arrachage (en juillet) est une méthode efficace mais à réserver pour les sites peu infestés
ou pour les plants isolés. Un deuxième passage peut être effectué dans la saison. Le rhizome
est cassant, il doit être arraché avec prudence pour ne pas être fractionné. Extraire si possible
tous les fragments de racines du sol.
- Deux fauches annuelles réalisées à la mi-mai et pendant la floraison mi-août. L’efficacité du
contrôle est accrue si, après la tonte, on couvre les solidages d’une bâche en plastique noire
anti-UV limitant la pénétration de la lumière et donc la croissance des plantes (au minimum 3
mois en place). Le fauchage doit être réalisé durant plusieurs années pour observer une
régression de la plante.
Il est indispensable de semer des espèces indigènes couvrantes après intervention.
- Les traitements herbicides sont efficaces uniquement sur les jeunes plants (au stade bouton
floral) car ils ont un effet inhibiteur sur la germination du pollen et la formation des graines de
Solidage. Attention, l’utilisation d’herbicide reste interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau
ou d’une zone de captage. Cette méthode n’est pas sans risque pour l’environnement, elle est
donc à utiliser avec parcimonie, et seulement en cas de nécessité.
- L’élimination de la litière (fin juillet), en récupérant la couche superficiel du sol (contenant
graines et rhizomes de solidage) est une méthode très lourde mais qui est efficace pour les
zones où il n’y a plus d’espèces indigènes. Le sol est ensuite séché puis une revégétalisation
est nécessaire pour éviter la réimplantation des solidages.
- Il est également possible de submerger les zones humides où il est possible de contrôler le
niveau de l'eau (dès le printemps, submersion prolongée toute la saison). Réensemencer tout
de suite après le traitement.
Moyens de lutte inefficaces ou inappropriés :
- Les herbicides sont inefficaces sur les plants de l'espèce en pleine croissance ou adulte.
- Sur de grande surface, l’arrachage peut perturber le sol, dans ce cas il faut semer des espèces
indigènes par la suite.

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Bibliographie
- Centre de conservation de la faune et de la nature (2007). Information à l'attention des
communes et services du canton de Vaud. Plantes exotiques envahissantes – recommandations
et techniques de lutte. Solidages (Solidago gigantea et Solidago canadensis).
- Conservatoire Botanique National Alpin – S. Huc (2011). Fiche espèces invasives, Solidage
géant et Solidage du Canada.
- Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux (2010). Fiche Solidago Canadensis.
- Fiches info du canton de Genève sur les plantes exotiques envahissantes suivantes (2005)
(Solidago gigantea).
- Muller S. (2004). Plantes invasives en France: état des connaissances et propositions
d'actions. Collections Patrimoines Naturels (Vol. 62), Publications Scientifiques du Museum
national d'histoire naturelle, Paris. 168 pp.
-Priede A. (2008). Invasive nonnative Solidago species in Lativia: expansion history and
current distribution. Proceedings of the Latvian Academy of Sciences 62: 7883.
Auteur : A. Pichet
Date de réalisation : août 2011