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Exercice de Philosophie - Terminale Bac
Consigne : Pour chaque extrait, identifiez les éléments suivants :
1. Le ou les thèmes abordés
2. Le problème philosophique soulevé
3. La thèse de l'auteur
4. L'enjeu du texte
5. Surlignez les connecteurs logiques
6. Identifiez les arguments et illustrations
7. Décrivez la structure argumentative globale du texte
8. Relevez les présupposés importants
Texte 1 : Descartes, Méditations Métaphysiques (1641)
Nature du texte : Essai philosophique. Nationalité du philosophe : Français
Je pense, donc je suis. Cette vérité était si ferme et si assurée, que toutes les extravagantes suppositions des sceptiques
n’étaient pas capables de l’ébranler. Je jugeai donc que je pouvais la recevoir sans scrupule pour premier principe de la
philosophie que je cherchais. Mais afin que je pusse avoir une raison de croire que cette vérité était certaine, il fallait
que je connusse clairement pourquoi je la croyais, et pourquoi je ne pouvais pas douter de sa véracité.
Correction
1. Thèmes abordés : Le cogito, la certitude, la méthode douteuse.
2. Problème philosophique : Comment fonder une vérité indubitable ?
3. Thèse de l'auteur : Le "je pense, donc je suis" est une vérité première, indubitable.
4. Enjeu : Trouver un fondement certain pour la philosophie.
5. Connecteurs logiques : donc, que, afin que, et.
6. Arguments et illustrations : La résistance aux suppositions sceptiques montre la fermeté de cette vérité.
7. Structure argumentative : Affirmation d'une vérité → justification de sa certitude → nécessité de comprendre
cette certitude.
8. Présupposés : Il existe une vérité indubitable ; la philosophie a besoin d'un premier principe certain.
Texte 2 : Rousseau, Du Contrat Social (1762)
Nature du texte : Traité politique. Nationalité du philosophe : Genevois (Suisse)
L’homme est né libre, et partout il est dans les fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d’être plus esclave
qu’eux. Comment ce changement s’est-il fait ? Je l’ignore. Qu’est-ce qui peut le rendre légitime ? Je crois pouvoir
résoudre cette question en montrant que la liberté naturelle doit être transformée en liberté civile par un contrat
social.
Correction
1. Thèmes abordés : Liberté, contrat social, esclavage moderne
2. Problème philosophique : Comment le passage de l’état de nature à la société peut-il se faire sans perdre la
liberté ? Autrement dit : comment la soumission à l’autorité politique peut-elle être légitime ?
3. Thèse de l'auteur : La liberté naturelle doit être transformée en une liberté civile garantie par le contrat social,
seul moyen de rendre légitime l’autorité politique.
4. Enjeu: Fonder la légitimité du pouvoir politique et montrer qu’il est possible d’obéir à la loi tout en restant libre,
à condition que cette loi exprime la volonté générale. Enjeu plus large : penser les conditions d’une société juste, où
l’homme ne soit pas esclave d’autrui mais citoyen.
5. Connecteurs logiques : « et », « qui », « Comment », « Qu’est-ce qui », « Je crois pouvoir », « en montrant que ». Ces
connecteurs structurent le raisonnement : du constat (« et partout il est dans les fers »), à la question («
Comment… ? »), puis à la proposition de solution (« en montrant que… »).
6. Arguments et illustrations : L'homme est né libre mais est partout dans les fers.
7. Structure argumentative :
Constat de départ : l’homme est naturellement libre, mais la société semble l’avoir corrompu.
Paradoxe : ceux qui croient dominer sont eux-mêmes esclaves (critique de la domination politique).
Annonce de la solution : le contrat social permettra de transformer la liberté naturelle (sans loi) en une
liberté civile fondée sur des lois légitimes. Constat d'une contradiction → questionnement → proposition de
résolution.
8. Présupposés :
a. L’homme naît libre dans un état de nature originel.
b. La société a introduit des formes de dépendance et d’injustice.
c. Il est possible de fonder une société juste par un accord volontaire entre égaux (le contrat social).
d. La liberté n’est pas l’absence de règles, mais l’obéissance à des lois que l’on s’est prescrites soi-même. La
liberté naturelle est un état originel ; un contrat social peut légitimer la liberté civile.
9. Remise en cause des présupposés
a. Présupposé : “L’homme est naturellement libre. Rousseau imagine un “état de nature” où l’homme
vivrait libre, indépendant, sans domination politique.
Mise en cause :
Historiquement, on ne peut pas prouver que cet état ait jamais existé. C’est une fiction
philosophique, pas une réalité.
Philosophiquement, d’autres penseurs comme Hobbes ou Freud affirment que l’homme n’est jamais
“naturellement libre”, mais toujours pris dans des désirs, des contraintes, des rapports de force.
b. Présupposé : “La société corrompt et enchaîne l’homme.” Rousseau suppose que la société est la cause de
l’asservissement et de la perte de liberté.
Mise en cause :
Pour Aristote, au contraire, l’homme est par nature un animal politique : il n’est pleinement homme
que dans la cité.
Sans société, il ne serait pas libre, mais isolé, vulnérable, incapable de développer sa raison.
Donc la société n’est pas nécessairement un esclavage, mais la condition même d’une liberté
humaine organisée.
c. Présupposé : “Le contrat social peut légitimer le pouvoir politique.” Rousseau suppose qu’un accord
volontaire entre individus suffit à fonder une autorité légitime.
Mise en cause :
Dans les faits, la plupart des gouvernements ne résultent pas d’un vrai contrat : le consentement
des citoyens est souvent fictif ou contraint.
Marx critique cette idée : le “contrat” cache les rapports de domination économique entre classes.
D’autres diront qu’un contrat social ne suffit pas : il faut aussi des garanties matérielles, sociales et
culturelles pour que la liberté soit réelle.
d. Présupposé : “On reste libre en obéissant à la loi qu’on s’est prescrite.” Rousseau suppose que la volon
générale exprime vraiment la volonté de chacun.
Mise en cause :
En pratique, la volonté générale peut être confisquée par la majorité ou par le pouvoir.
L’obéissance à la loi peut donc devenir une soumission déguisée.
Benjamin Constant ou Tocqueville montrent qu’il faut protéger la liberté individuelle contre la
“tyrannie de la majorité”.
Texte 3 : Kant, Fondements de la Métaphysique des Mœurs (1785)
Nature du texte : Traité de philosophie morale. Nationalité du philosophe : Allemand
Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle.
C’est là le seul principe de la moralité. Il faut que la volonté soit déterminée par la raison, et non par des inclinations
sensibles, car celles-ci peuvent nous égarer et nous éloigner de notre devoir moral.
Correction
1. Thèmes abordés : Morale, devoir, raison, liberté.
2. Problème philosophique : Comment fonder une morale universelle ?
3. Thèse de l'auteur : La moralité repose sur l'impératif catégorique, qui exige que nos maximes puissent devenir
des lois universelles.
4. Enjeu : Établir un principe moral objectif.
5. Connecteurs logiques : uniquement, qui, et, car.
6. Arguments et illustrations : La volonté doit être guidée par la raison, non par les inclinations sensibles.
7. Structure argumentative : Principe moral → justification par la raison → mise en garde contre les inclinations.
8. Présupposés : La raison est capable de déterminer la volonté ; les inclinations sensibles sont opposées à la
moralité.
Texte 4 : Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (1883-1885)
Nature du texte : Conte philosophique. Nationalité du philosophe : Allemand
Dieu est mort. Dieu reste mort. Et c’est nous qui l’avons tué. Comment nous consolerons-nous, nous les meurtriers
des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu’à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous
notre couteau. Qui nous lavera de ce sang ?
Correction
1. Thèmes abordés : Mort de Dieu, nihilisme, responsabilité humaine.
Nihilisme = Le nihilisme est un concept philosophique qui désigne une doctrine ou une attitude selon laquelle
la vie n’a pas de sens intrinsèque, de valeur, de vérité absolue ou de but objectif. Le terme vient du latin nihil,
qui signifie « rien ».
2. Problème philosophique : Que faire après la mort de Dieu ?
3. Thèse de l'auteur: L'homme est responsable de la mort de Dieu et doit affronter les conséquences de cet acte.
4. Enjeu : Trouver un sens dans un monde post-religieux.
5. Connecteurs logiques : et, comment, ce que.
6. Arguments et illustrations : La mort de Dieu est un acte humain ; cela pose la question de la culpabilité et de
la rédemption.
Rédemption = l'action de sauver ou de libérer quelqu'un ou quelque chose d'un état de souffrance
7. Structure argumentative : Annonce d'un fait → questionnement sur les conséquences → appel à la
responsabilité.
8. Présupposés : Dieu était une valeur centrale dans le monde ; sa mort a des conséquences morales pour
l'humanité.
Texte 5 : Sartre, L’Existentialisme est un Humanisme (1945)
Nature du texte : Conférence philosophique. Nationalité du philosophe : Français
L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Tel est le premier principe de l’existentialisme. L’homme est d’abord un
projet qui se vit subjectivement, plutôt qu’une mousse, qu’une pourriture ou un chou-fleur. Il n’y a pas de nature
humaine préétablie, mais l’homme se définit par ses actes et ses choix.
Correction
1. Thèmes abordés : Liberté, existence, responsabilité, humanisme.
2. Problème philosophique : Qu'est-ce qui définit l'homme ?
3. Thèse de l'auteur : L'homme se définit par ses actes et ses choix, il n'y a pas de nature humaine préétablie.
4. Enjeu : Affirmer la responsabilité de l'homme dans la construction de son existence.
5. Connecteurs logiques : rien d’autre que, plutôt que, mais.
6. Arguments et illustrations : L'homme est un projet subjectif ; il n'a pas de nature préétablie.
7. Structure argumentative : Définition de l'homme → comparaison avec des éléments non humains → affirmation
de la liberté.
8. Présupposés : L'homme a une totale liberté pour se définir ; il n'y a pas de déterminisme dans la nature humaine.
Texte 6 : Platon, Gorgias (vers 380 av. J.-C.)
Nature du texte : Dialogue philosophique. Nationalité du philosophe : Grec
Le pire des maux, c’est de commettre l’injustice. Le second, c’est de la subir. Mais le troisième, et c’est le plus grand
des maux, c’est de la tolérer, car celui qui la tolère devient complice de l’injustice. Ainsi, il est de notre devoir de
toujours combattre l'injustice, où qu'elle se trouve.
Correction
1. Thèmes abordés : Justice, injustice, devoir moral.
2. Problème philosophique : Pourquoi est-il pire de tolérer l'injustice que de la commettre ou de la subir ?
3. Thèse de l'auteur : Tolérer l'injustice, c'est en devenir complice, ce qui est le pire des maux.
4. Enjeu : Encourager l'action contre l'injustice.
5. Connecteurs logiques : c’est, mais, car, ainsi.
6. Arguments et illustrations : Commettre ou subir l'injustice est mauvais, mais la tolérer est pire car cela en fait un
complice.
7. Structure argumentative : Hiérarchie des maux → explication de la complicité → appel à l'action.
8. Présupposés : Il existe une hiérarchie objective des maux liés à l'injustice ; chacun a un devoir de combattre
l'injustice.
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