
Correction
1. Thèmes abordés : Liberté, contrat social, esclavage moderne
2. Problème philosophique : Comment le passage de l’état de nature à la société peut-il se faire sans perdre la
liberté ? Autrement dit : comment la soumission à l’autorité politique peut-elle être légitime ?
3. Thèse de l'auteur : La liberté naturelle doit être transformée en une liberté civile garantie par le contrat social,
seul moyen de rendre légitime l’autorité politique.
4. Enjeu: Fonder la légitimité du pouvoir politique et montrer qu’il est possible d’obéir à la loi tout en restant libre,
à condition que cette loi exprime la volonté générale. Enjeu plus large : penser les conditions d’une société juste, où
l’homme ne soit pas esclave d’autrui mais citoyen.
5. Connecteurs logiques : « et », « qui », « Comment », « Qu’est-ce qui », « Je crois pouvoir », « en montrant que ». Ces
connecteurs structurent le raisonnement : du constat (« et partout il est dans les fers »), à la question («
Comment… ? »), puis à la proposition de solution (« en montrant que… »).
6. Arguments et illustrations : L'homme est né libre mais est partout dans les fers.
7. Structure argumentative :
Constat de départ : l’homme est naturellement libre, mais la société semble l’avoir corrompu.
Paradoxe : ceux qui croient dominer sont eux-mêmes esclaves (critique de la domination politique).
Annonce de la solution : le contrat social permettra de transformer la liberté naturelle (sans loi) en une
liberté civile fondée sur des lois légitimes. Constat d'une contradiction → questionnement → proposition de
résolution.
8. Présupposés :
a. L’homme naît libre dans un état de nature originel.
b. La société a introduit des formes de dépendance et d’injustice.
c. Il est possible de fonder une société juste par un accord volontaire entre égaux (le contrat social).
d. La liberté n’est pas l’absence de règles, mais l’obéissance à des lois que l’on s’est prescrites soi-même. La
liberté naturelle est un état originel ; un contrat social peut légitimer la liberté civile.
9. Remise en cause des présupposés
a. Présupposé : “L’homme est naturellement libre.” Rousseau imagine un “état de nature” où l’homme
vivrait libre, indépendant, sans domination politique.
➤ Mise en cause :
Historiquement, on ne peut pas prouver que cet état ait jamais existé. C’est une fiction
philosophique, pas une réalité.
Philosophiquement, d’autres penseurs comme Hobbes ou Freud affirment que l’homme n’est jamais
“naturellement libre”, mais toujours pris dans des désirs, des contraintes, des rapports de force.