ESATIC - Année Universitaire 2025-2026
Cours de Droit des TIC_ Licence 3_ Parcours : SIGL / RTL / SRIT / DASI
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CHAPITRE 1 :
INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : FONDEMENTS DE LA REGLEMENTATION DES TIC EN COTE D’IVOIRE
Nous pouvons identifier les fondements suivants comme facteurs de la règlementation en
Côte d’Ivoire :
➢ La fin du monopole de l’Etat.
➢ Le dynamisme du secteur des télécommunications.
➢ L’impact de la cybercriminalité.
➢ La conformité à la législation communautaire.
1. La fin du monopole de l’Etat.
▪ La fin du monopole de l’Etat. En Côte d’Ivoire, et généralement dans les pays
colonisés aux lendemains des indépendances, le secteur des télécommunications est
longtemps resté sous le monopole de l’Etat pour des raisons stratégiques de sécurité
nationale. Mais une vague de privatisation dans les années 1990 a remplacé
progressivement ces monopoles publics qui dominaient le paysage des
Télécommunications ;
▪ L’ouverture du marché aux opérateurs privés. Comme suite à la fin du monopole
étatique, en 1995 l’Etat ivoirien a décidé d’ouvrir réellement ce secteur aux
opérateurs privés pour répondre aux réformes structurelles décidées par les bailleurs
de fonds. Ainsi, la Loi n° 95-526 portant Code des Télécommunications a permis
l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le marché des Télécommunications. Les TIC
étaient désormais considérés comme un facteur de développement économique.
2. Le dynamisme du secteur des télécommunications.
Le dynamisme du secteur des télécommunications. Le dynamisme du secteur des TIC qui
évolue de manière fulgurante a fait naître très vite de nombreux concepts (sécurité des
données, gestion de nom de domaine, législation de l’interconnexion etc.) qui n’étaient
pas pris en compte par le code de 1995 le rendant de plus en plus dépassé au fil des
années.
3. L’impact de la cybercriminalité.
L’impact économique de la cybercriminalité. Malgré son faible nombre d’internautes au
milieu des années 2000 (24 millions, soit 2,6 % du total mondial), l’Afrique devient un
terrain d’action important pour la cybercriminalité qui a pris de l’ampleur sur le
continent au cours de cette période. Les pertes attribuées à la cybercriminalité ont été
évaluées, en 2007, à près de 200 milliards de dollars US, une valeur en forte hausse par
rapport aux chiffres de 2003 qui étaient d’à peine 20 milliards d’euros (ATCI, 2008). Selon
les chiffres de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire (PLCC),
entre 2009 et le premier semestre de 2013, le pays a subi « un préjudice financier
d’environ 26 milliards de francs CFA (environ 40 millions d’euros) ».