Vérité, Corruption et Pouvoir: Analyse d'un Essai

Telechargé par alizee.coulas
Célèbre économiste français du XVIIIème siècle, Jean Baptiste Say a aussi su
s’imposer en tant que moraliste. Il partage son point de vu sur l’homme et la société, nos
goûts et nos travers, nos ridicules et nos vices, nos intérêts et nos actions ! dans l’ouvrage
intitulé Petit Volume Contenant quelques aperçus des hommes et de la société. Il a notamment
écrit « « On a dit que les voleurs craignent les verres : les usurpateurs et les tyrans les brisent.
Quand l’imposture gne, la simple ri est ditieuse. » Autrement dit l’opinion nérale est que
le banditisme ce l’inqutude de la mise en lumière de leurs actions alors que les dictateurs
agissent dans l’ombre. s lors ou un fait reconnu comme juste est exposé aux yeux de tous il
devient le point de part d’une volte contre l’autorité. Nous nous demanderons donc si la ri
peut sister face à la corruption des socs. Notre monstration s’articulera en trois temps. Nous
montrerons d’abord que la vérité exerce sur les escrocs une puissance dangereuse comparable à la
lumre. Dans un deuxième temps, la véri peut être supprimer par le pouvoir dominateur de
l’homme. Cette flexion nous conduira à considérer que la véri ne peut pas être définitivement
effacé.
En premier lieu, il apparait que la vérité exerce sur le malfaiteur une puissance
dangereuse comparable à la lumière. En effet d’après Baptiste Say l’opinion générale est que
l’inquiétude des escrocs est d’être mis en lumière. Ce thème du vol que l’on essaye de réaliser
dans la plus grande discrétion est présent dans nos œuvres. Pour illustrer mon propos, dans
Lorenzaccio Acte II scène 6 le duc pose devant le peintre Tebaldeo sans sa côte de maille.
Tout en parlant avec le duc Lorenzo la dérobe sur le sofa et sort discrètement de la pièce. Il a
agi en voleur et aurait pu se faire prendre sur le fait accomplit ce qui aurait probablement
apporté des doutes au duc quant à la fidélité de son cousin mais il a réussi son coup. Dans la
lettre 81, il apparait que le secret n’as de pouvoir que dans la menace d’une possible
divulgation. De fait celui qui est dépositaire d’un secret peut le trahir. C’est ainsi que la
marquise laisse entendre au vicomte qu’il n’a pas intérêt à divulguer les secrets qu’elle lui
confie car il a fait preuve d’imprudence en lui confiant le sien ce qui le rend vulnérable.
Lappréhension de se faire démasquer pousse les malfaiteurs à trouver de nouvelle
manœuvre pour paraitre toujours crédible. Les élites d’une nation décident de la trajectoire
qu’elle va prendre. Ainsi, quand le mal est enraciné tout le pays en pâtit. En 1964, les états
unis ont fait croire à leur population que les Vietnamiens étaient responsables du
déclenchement des hostilités dans le Golf du Tonkin. A la suite de cet évènement, l’opinion
publique avait des suspicions et le gouvernement Américain à cherché à maintenir une vérité
complètement fausse. Les Etats Unis était dans une position difficile ou la lumière sur tous les
crimes commis pouvait avoir lieu a tout instant. De même, pour endormir la méfiance du duc
et se rapprocher de lui, Lorenzo joue le rôle d’entremetteur (I,1) et fait croire qu’il est
inoffensif. Comme la plupart des Florentin, Sire Maurice, chancelier des Huit est dupé par ce
stratagème. Lorenzo de Médicis se pare du masque du vice et devient le compagnon de
débauche d’Alexandre de Médicis afin de pouvoir mieux le duper et préparer son meurtre
sans éveiller les soupçons. Les soupçons posés par les Florentins pourrait poser des problèmes
à Lorenzo mais la naïveté du duc et sa force de persuasion tant orale que par des actes
renforces son statut.
En second lieu, la vérité est faible face au règne des apparences ou tout le monde
cherche à garder son titre en se cachant derrière le masque de la respectabilité. Dans la société
du XVIIème siècle, le libertin jouit d’un certain prestige et peut se vanter ouvertement de ses
conquêtes. Cela n’est vrai que pour les hommes car pour garder leur respectabilité les femmes
ne doivent surtout pas se donner ouvertement en spectacle. La Marquise de Merteuil le sait
par conséquent elle se cache derrière sa dignité afin de conserver sa réputation. Elle met en
scène sa vie telle une comédienne : elle masque ses sentiments et ses sensations même si elle
doit souffrir pour le faire : « Ressentais-je quelque chagrin, je m’étudiais à prendre l’air de la
sérénité, même celui de la joie : j’ai porté le zèle jusqu’à me causer des douleurs volontaires,
pour chercher pendant ce temps l’expression du plaisir »(lettre 81p264). La Marquise prend
l’identité d’une femme prude alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. En 1537, Florence est un
théâtre grandeur nature. Chacun y joue un rôle afin de cacher ses véritables intentions. Même
les personnages paraissant sincère font preuve de duplicité. La Marquise Cibo se désole que
« la débauche serve d’entremetteuse à l’esclavage »(I,3,44) mais elle participera en réalité à
cette déchéance car elle a une relation avec le duc. Aussi, cette femme possède un autre visage
qu’elle ne montre pas à la société.
Les souverains n’hésitent pas à abuser de leur pouvoir et ainsi diriger d’une main de
fer les citoyens sans qu’ils ne puissent s’opposer. Pour baptiste Say ce type de personnage agit
sans qu’aucuns éclats ne viennent mettre en danger leur plan. Dans Lorenzaccio, Alexandre de
Médicis gouverne la ville de Florence en Tyran. Il ne remplit pas son rôle et s’appuie sur des
soldats Allemands envoyés par Charles Quint pour s’occuper de la ville et le protéger. Il
méprise ses sujets, multiplie les injustices, les massacres, les abus de pouvoirs. Il est présenté
comme un grand seigneur immoral, grossier, libertin Son apparition au bal montre un
décalage entre sa fonction et ses agissements mais aucune révolte n’est possible comme le
montre la tentative d’un étudiant qui a demandé le droit de vote et exhorté à l’action Acte V
scène 6 et qui a été mis a mort malgré que le pouvoir soit vacant. De surcroit, c’est un trait
caractéristique des régimes totalitaires qui au nom de l’idéologie, adoptent « consciemment
[…] le mensonge comme premier pas vers le meurtre . » Le rôle joué par Trotski durant la
révolution Russe en 1917 est nié. Cet homme a été éliminé des archives puis assassiné sur
ordre de Staline en 1940. Comme le dit Hannah Arendt il est davantage facile de supprimer
les vérités dérangeantes que de s’essayer à démontrer qu’elles sont fausses. En somme, il est
aisé d’empêcher la montée de la vérité et de la détruire lorsque l’on possède du pouvoir.
Enfin, la domination et le mensonge sont des phénomènes courant auxquels ont
recours des souverains ou des personnes en quête de pouvoir. Ils usent d’actes et de paroles
dans le but de tromper autrui et d’en tirer profit. Toutefois comme le dit l’auteur de la citation
sur laquelle nous nous sommes appuyé la vérité peut ressurgir et créer une révolte contre
l’autorité. Laclos, présente à travers son œuvre l’histoire de deux libertins qui profitent des
faiblesses et de l’innocence des autres pour assouvir leur désir de vengeance. La Marquise
dans la lettre 81 explique à Valmont comment elle a pris au piège Prévan puis dans la lettre 85
elle retourne la situation à son avantage auprès de Madame de Volanges. A la fin du livre le
lecteur apprend que Prévan a publié 2 lettres dont la 81. La Marquise perd son procès et elle
est conspuée en public. Ainsi, malgré l’accord de confiance passé entre le vicomte de Valmont
et la Marquise la vérité s’est retrouvé exposé à toute la société.La réalité reprend ses droits sur
la tromperie et la dissimulation . De même, l’affaire des Pentagone Papers montre que le
pouvoir peut difficilement empêcher la vérité de faire surface. La presse a joué un rôle décisif
pour dévoiler la vérité sur la guerre du Vietnam en pleine Guerre Froide qui a vu s’affronter
l’URSS et les Etats Unis, avant même que Daniel Ellsberg, militaire et analyste financier
transmette les documents du Pentagone au New York Times, en 1971. « Une presse libre et
non corrompue a une mission d’une importance considérable à remplir, qui lui permet à juste
titre de revendiquer le nom de quatrième pourvoir. »(MP) De façon générale, le pouvoir peut
difficilement empêcher la vérité de faire surface, y compris dans les régimes totalitaires car
elle possède « une force propre » : « la persuasion et la violence peuvent détruire la vérité,
mais elles ne peuvent la remplacer ». (VP)
La vérité est puissante notamment grâce à sa vertu. Elle requiert de la sincérité et du
courage ce qui n’est pas le cas du voleur et du tyran qui agissent en se cachant des autres et en
profitant de leur position tout en trompant autrui. Dans Les liaisons dangereuses la Présidente
de Tourvel décide de dire vrai. Elle révèle tout au sujet de son amour pour Valmont à Madame
de Rosemonde (lettre 108). Leurs échanges révèlent l’importance d’une valeur telle que la
vérité. Continuer de prétexter est inutile, l’honnêteté triomphe et permet de tisser des liens
privilégiés. En révélant son projet de meurtre à Philippe Strozzi, chef des républicains,
Lorenzo se libère. Il se livre à une introspection développant une vision très sombre de
l’humain qui révèle la futilité même de son acte. Acte III scène 3. En remettant, en 1971, au
New York Times, les documents du Pentagone, Daniel Ellsberg, révèle au monde entier la
vérité sur les mensonges d’Etat à propos de la guerre du Vietnam.
Au terme de cette démonstration, il apparait que la vérité peut effectivement être en
parti détruite mais qu’il restera toujours une partie inaltérable. Les voleurs défie la vérité en se
cachant tandis que les tyrans l’écrase par leur pourvoir. Finalement, aucun secret ne peut
perdurer sans avoir la garantie d’être révélé un jour car la vérité est toute puissante.
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!